Le Beauf

Le Beauf, c’est moi. Mais moi je ne suis que le narrateur. En réalité le héros de cette histoire c’est l’autre ... mon alter ego, ma Belle sœur.

C’était assurément une belle fille. D’ailleurs c’est ce que l’on s’accorde à dire dans la famille.
On ne dit pas, pour la nommer, La Bru, non, les uns disent ma belle-fille, les autres disent, ma belle-sœur. Sûr que tout le monde pense qu’elle est belle. Et puis je vais vous le dire, c’est foutrement vrai, ça, qu’elle est drôlement belle, cette fille-là. Avec des jambes longues, des fesses rondes, un poitrail de star avec nibars 95C à faire bander un mort.

Moi, je suis son beauf préféré, alors entre gendre et bru on a des intimités, plus encore qu’affinités.

D’abord on est les seuls de la famille à pas être de la famille. Des pièces rapportées qu’ils disent. Ce qui de prime abord peut paraître de nature à nous exclure du groupe. Mais en vrai ce statut est favorable à un rapprochement mutuel.
La Bru et moi le Beauf on est complices de la même exclusion.
En quelque sorte, on forme un autre groupe.
Il y a deux groupes dans cette famille, eux et nous. Et c’est bien ainsi.

Ma belle-sœur a un tic, ou un toc. Je ne sais pas ce qu’on doit dire, comment on doit appeler cela.
Chez les mecs quand un gars a ce tic là, on dit, i’ss touche. En deux mots, le gars il est tout le temps à se tripoter le paquet, à tirer sa bite en avant, à dégager les roupes des couffes humides d’entre-cuisses, à décalotter le gland pour assainir le frein et le sillon coronarien.
Et tout cela en discrétion absolue, tout le temps et dans n’importe quelle situation, néanmoins au vu et au su de tous.

Chez une fille les attitudes sont très différentes.
La première concerne la culotte dont on comprend très vite qu’elle est coincée par l’état des lieux, profondément en fond de craque. La fille tire sur l’élastique pour dégager le gousset et ce à travers le drapé de la jupe.

Avec plus ou moins de succès.
Souvent on comprend, à observer les manœuvres, que la partie est perdue d’avance et que la culotte restera enfouie définitivement comme en sables mouvants sans espoir de libération. Et l’on se sent vocation, tel le Général Leclerc entrant dans Strasbourg, à apporter son aide.
La seconde, et non la moindre, concerne son poitrail. Et l’on voit ses paumes remonter les modestes excroissances de ses petits seins. Comme un tic comme un toc. Et l’on pense il y a là zone puissamment érogène que nous, garçons, ignorons. Mais qui mérite dorénavant toute notre attention.

Tout ça pour vous dire que ma Belle-sœur et moi, son Beauf préféré, on avait de grosses affinités. D’autant plus que, vierges de commune génétique, nous n’étions pas du tout suspects de crime ueux.

Alors quand à table, pour Pâques, Papy et Mamy nous plaçaient l’un à côté de l’autre, nous on bichait, cuisses collées et conversations intimes à voix murmurée. Et on parlait de bite et de cul et de plein d’autres choses politiquement incorrectes qui trempaient sa touffe et raidissaient ma tige.
Noël, Chandeleur, Trinité, Ascension, Assomption, Pentecôte, Toussaint, chaque opportunité fut bonheur de communion.

Elle et moi on laissait la famille dégoiser et on se racontait entre nous à voix basse des trucs pas bien ragoûtants de gicle et d’entre cuisse velue dégoulinante.
Au dessert on était chauds brûlants et on leur laissait l’omelette norvégienne ou la bûche glacée et on filait s’emmêler entre pièces rapportées plutôt bien assorties dans les appartements des domestiques et autres filles de ferme du rez-de-chaussée.

Sa culotte, c’est vrai, avait été si souvent, par le passé, coincée de gousset trempé au creux de sa chatte que je lui disais, quand tu viens à ces repas de famille, abstiens-toi donc de chausser culotte.
Et c’est vrai que rien n’est plus délicat que de dégager le coton vrié emmêlé du dindon dans les sucs épais de cyprine comme collagène.
Surtout chez les filles chaleureuses comme cette bru l’était.

Heureusement, en ce jour de Pâques que je vous narre ici, elle avait suivi mes recommandations et présentait sa fente dégagée de tout sous vêtement. Jupe longue et cul à l’air libre.
Ma main en visite protocolaire était trempée de ses sécrétions fluides et visqueuses. Mes doigts avaient plongé dans ses villosités intimes et en étaient tout nappés.

En regrettant néanmoins l’omelette norvégienne, je suçais successivement chacun de mes doigts, me régalant des saveurs de sexe et riant avec elle du bon choix que nous avions fait de zapper le dessert de famille.

Elle n’était pas de reste et, me triturant le paquet, elle disait, voici jolie saillie qui saura pallier la bûche glacée à laquelle j’ai échappé.
Et elle astiquait le gland à travers pantalon et slip avec tant d’habileté que j’en étais tout en désirade.

Nous on était au jardin, mains à la taille mutuellement.

Le gros chêne avait un tronc large. On l’a contourné et tandis que je levais sa jupe elle a dégagé mon zob de braguette dézippée. Elle adossée à l’arbre et moi cambré de bassin, on s’est rencontrés comme Beauf et Bru au fond du jardin.

Quand on est revenus, apaisés, main dans la main pour prendre avec eux le café, ils ont pensé, ces pièces rapportées vont bien ensemble. Et c’était vrai.

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