Elle

23h, elle n’est pas arrivée. Et si je prenais ma voiture pour le rejoindre avant qu’elle ne revienne... Aucun indice sur l’heure où elle arrivera chez lui, je prends le risque d’y aller. Je lui envoie un message mais je suis déjà en voiture, ma décision est prise, j’ai besoin de le voir.
Une réponse de sa part, ça sonne négativement mais j’insiste en lui disant que j’arriverai dans une heure. Je ne peux pas ne pas le voir, pas en sachant qu’il va passer plus d’un mois avec elle sans que je ne puisse ressentir ses mains sur mon corps.
Une boule énorme se forme dans mon ventre, je dois être là avant elle, pouvoir passer un peu de temps avec lui même si ce n’est que 5 minutes. Toutes ces nuits avec son t shirt et son odeur dans mes bras, les images de son sourire, de ses yeux, l’envie de sentir ses mains douces sur ma peau. Tout son corps me manque, je n’aurais pas pu tenir. Plus je me reproche, plus la tension monte, et si elle était là avant moi ? Comment réagir ?
Devant la porte je n’ose pas toquer, ma main s’approche en tremblant de la porte pour émettre un petit son, il ouvre la porte et mes lèvres ne peuvent s’empêcher de se poser sur les siennes, nos bras vont vites, mes chaussures volent dans un coin de la pièce, les collants suivent rapidement, la porte à peine fermée, je me retrouve collée à celle ci, mes mains parcourent son corps pour descendre rapidement, j’enlève sa ceinture pour accélérer les choses, je n’en peux plus j’ai envie de lui. 30 secondes plus tard, son pantalon rejoint mes collants. Une jambe remontée sur le côté, son sexe me pénètre d’un coup sec, aucune préparation n’est nécessaire, les gestes sont pleins d’entrain, d’une violence et d’une sensualité dingue. Les gestes sont précis, je le sens en moi comme jamais, chaque mouvement... Je voudrais que ce moment ne s’arrête jamais, j’imagine son sexe me pénétrer mais ma vue est entachée par la présence de ma jupe. Il accélère ses mouvements, je perds toute notion du temps, les coups sont de plus en plus forts.

C’est tous les deux que nous perdons nos moyens et finissons ensemble, je sens tout son membre en moi, je pourrai rester ainsi pendant des heures.
Aucun mot n’est encore sorti de notre bouche, a aucun moment je n’ai pensé à elle. C’est la résonance d’une main sur la porte qui nous fait réagir, elle est là. Je cours me rhabiller... Cette situation va être particulièrement difficile à gérer. Je vais la rencontrer. Elle, la femme légitime celle de qui il veut des s, celle qui dormira cette nuit dans son lit... Il me demande de paraître naturelle, je vais dans le salon et m’assoit sur le canapé, il me présente comme une amie qui l’aidait à patienter. Ces mots me rassurent sur la situation mais me font un mal atroce qui me tort le ventre. Elle est là devant moi, une belle blonde élancée, grande et magnifique, ses cheveux ondulés posés sur son épaule. Qui suis je pour imaginer pouvoir rivaliser avec elle, elle qui a déjà passé 8 ans avec lui. Malgré une absence d’un an, elle rayonne de bonheur et regarde avec son grand sourire l’homme que j’aime. Mon cauchemar des derniers jours est là devant moi, encore plus jolie que je ne pouvais l’imaginer...
Elle monte ses affaires à l’étage, sûrement dans la chambre où un mois avant nous passions de beaux moments, des souvenirs touts simples, un fou rire devant ma trouille de faire un strip tease. La blondinette qui se cachait dans le placard. Comment imaginer que c’était elle qui y posait ses valises. Mais l’espace d’un instant sa présence s’efface, il est là à côté de moi, je ne peux pas bouger du canapé mais je rêve de lui sauter dessus, c’est quand on voit qu’on perd une personne qu’on se rend compte qu’on ne pourra jamais se passer de lui. Je rêvais de lui sauter dessus mais c’est lui qui prends les devants, sa main se pose sur ma joue, le geste le plus tendre à mes yeux, comment se passer de ses mains douces ? Finalement je reprend conscience de ce qu’il se passe, et mes lèvres se posent à nouveaux sur les siennes, je me mets à califourchon sur lui. J’ai envie de lui, de le sentir en moi, ses mains se glissent sous mon string jusque mes lèvres et ses doigts me pénètrent avec délicatesse. J’ai envie de gémir mais c’est
beaucoup trop risqué. Je sèche une larme sur ma joue, me relève, l’embrasse une dernière fois, sors de la maison et me dirige vers la voiture en pleurs. Je me retourne, il est dans l’encadrement de la porte et me sourit. Je sors de cette maison, monte dans ma voiture, mon téléphone ne tarde pas à bipper, je roule machinalement et porte l’écran à mes yeux, les mots me font l’effet d’un coup de poignard, des mots simples mais qui me font comprendre que c’était la dernière fois que je voyais cet homme.
5 heure du matin, réveil en sursaut, entre des pleurs et une envie de lui, mes doigts descendent automatiquement vers mon intimité et je me touche en pensant à lui, ce rêve était hallucinant de vérité et d’envies. Je ferme les yeux, c’est comme si il me touchait, son image dans la tête et son odeur sur son t shirt c’est ainsi que je me suis rendormie vers un autre rêve, le sourire aux lèvres mêlé à quelques larmes, mais la nuit était loin d’être finie. Son sexe ne me prenait pas pour la dernière fois, et cette déesse blonde était loin de disparaître de ma tête de blondinette.