Un Femme Piégée Partie 2

Le réveil tinta et Françoise entrouvit les yeux. Laurent se leva, prépara deux petits déjeuners et revint dans la chambre avec un plateau qu'il posa sur le lit.
Françoise s'assit et le considéra longuement:
— Je crois qu'il faudrait nous séparer deux ou trois semaines. J'ai besoin de faire le point!
— Si tu es contrariée, nous ne recommencerons pas! dit Laurent en versant le café.
— Mais eux, voudront recommencer! Et c'est à cela que je veux échapper!
— Oui, je comprends...
Françoise eut envie de lui dire qu'il ne comprenait rien.
Rien de ce qu'elle ressentait en tout cas. A vingt six ans, après cinq années de mariage, elle venait enfin de connaître l'exacte signification du mot « plaisir».
Et ce plaisir, elle ne l'avait pas connu avec son mari mais avec un autre homme!
Jacques était-il le seul homme capable de la faire jouir aussi fort?
C'était cela qu'elle voulait savoir.
Elle avait été élevée dans des principes rigoristes et s'était mariée vierge, aujourd'hui, il se passait quelque chose en elle, quelque chose qu'elle voulait comprendre, analyser.
— J'irai quelques jours à Cannes, dit-elle entre deux gorgées de café. Cela fera plaisir à mes parents.
— Ne vont-ils pas croire que nous
sommes brouillés? s'inquiéta Laurent.
— Je me moque de ce qu'ils croiront.
— A ton aise, répliqua Laurent un peu froidement. Je ne peux malheureusement pas te laisser la voiture. J'en ai besoin pour travailler...
— Je prendrai le train.
Laurent jugea plus prudent de ne pas insister.
Sa femme venait de vivre une expérience peut-être plus traumatisante pour elle que pour lui-même.
Elle conçervait des cernes sous les yeux qui attestaient une nuit blanche.
Jacques l'avait baisée sans relâche jusqu'à plus de trois heures du matin.
Les Barrel étaient partis sur les genoux. Lui même se sentait vidé!
- Quand veux-tu partir? s'enquit-il.


— Aujourd'hui.
Au travers de la vitre du T.G.V., Françoise fit un signe à son mari, s'efforçant de sourire.
Puis la rame l'emporta vers un destin nébuleux mais qui, d'ores et déjà se construisait dans sa tête.
Elle se sentait disponible, libre, ouverte à toutes les possibilités.
Elle éprouvait une furieuse envie de vivre tous les fantasmes qu'elle avait jusqu'ici refoulés.
Ce ne fut qu'au bout d'une heure de voyage qu'elle s'aperçut de la présence de l'homme, à son côté, qui lui sourrit.
Le type se présenta, dit s'appeler Roland Ferrier, dans les trente-cinq ans, distingué, tempes légèrement grisonnantes, la bouche sensuelle, la mâchoire des volontés affirmées, le regard passablement vicieux et terriblement inquisiteur.
— Vous êtes remarquablement belle! dit-il.
— Vous sortez souvent ce genre de banalité? rétorqua-t-elle sans paraître offusquée.
— Je dis que vous êtes belle parce que c'est vrai!
Il affichait un air de chasseur traquant le gibier en se moquant par avance que son audace fut sanctionnée ou non
Françoise se sentit d'humeur à partager la joie évidente de son compagnon de voyage.
— Si nous allions boire quelque chose au wagon-bar? proposa-t-elle.
— Enfin! s'exclama-t-il. Une jolie fille qui ne joue pas les pimbêches.
Elle le précéda et Roland Ferrier eut tout loisir d'admirer la croupe ondulante qui rebondissait magnifiquement sous la robe printanière.
Il y avait du monde dans le wagon-bar et Françoise joua des coudes pour trouver une place au comptoir.
Elle sentit Ferrier se plaquer derrière elle. Il ne pouvait d'ailleurs agir autrement car la place était restreinte.
Elle ne tarda pas à percevoir le durcissement de sa verge qui enflait considérablement au travers des tissus.
Elle feignit d'ignorer l'inconvenance mais ne put réprimer la chaleur qui lui monta aux joues en rencontrant le regard de l'homme dans le miroir du bar.
Ferrier s'enhardit jusqu'à glisser une main sur le bas ventre de la jeune femme qui ne broncha pas.

D'une part, elle craignait de créer un scandale inutile, d'autre part, le geste osé ne pouvait être vu et encore moins deviné.
Ferrier, passa deux doigts entre sa culotte et les poils du pubis qu'il caressa doucement.
Elle serra fortement les cuisses sur la phalange habile, prompte à trouver l'endroit sensible qui durcit malgré elle sous l'excitant massage.
Elle tourna la tête pour chuchoter par dessus son épaule:
— Vous ne croyez pas que vous allez un peu trop loin?
Il réussit à engager une partie de son doigt dans la fente déjà bien humidifiée:
— Vous n'aimeriez pas, au contraire, que j'aille un peu plus loin?
— Ici, ce me semble difficile!
Il retira sa main, la prit par le poignet et l'attira hors du wagon.
Sans lui demander son avis, il la poussa à l'intérieur des W.C. où Françoise s'agrippa au lavabo pour ne pas glisser.
Tout s'était passé si vite qu'elle demeurait époustouflée.
Ferrier se plaça derrière elle, lui dit de poser un pied sur la cuvette tandis qu'il retroussait sa robe et lui baissait sa culotte.
— Si on nous surprenait? dit-elle.
— Ça ne prendra que quelques minutes! dit-il cyniquement en sortant de sa braguette un pieu brûlant que Françoise reçut dans un terrible sursaut.
Il s'était enfoncé dans sa baie ruisselante avec une vigueur de primate.
Parcourue de frissons. Françoise se laissa faire tandis que le mâle ajoutait un branle efficace sur le clitoris exacerbé.
Elle dépassa le stade du plaisir ordinaire quand l'éruption gronda dans son ventre.
L'homme éjaculait abondamment en lui portant des coups très enfoncés qui la soulevait du sol.
Abasourdie, croyant rêver, elle demeura accrochée au lavabo alors que Ferrier se rajustait, entrouvait la porte pour voir si la voie était libre, et s'esquivait comme un voleur.
Quand elle sortit des toilettes, le T.G.V. entrait en gare de Lyon-Perrache.
Obéissant à une impulsion vive, elle se précipita sur son sac de voyage et, bien que la place occupée préalablement par Ferrier fut vide, elle descendit sur le quai.

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