Meet Up

J'étais en retard. J'avais rendez-vous à 20h au bar de l'hôtel Marriott d'Opéra, mon Uber
n'arrivait pas à cause de la circulation bouchée et il pleuvait à grosses gouttes. Je
portais une robe longue en soie noire, fendue jusqu'à mi-cuisses, et des escarpins
ouverts c'est-à-dire pas du tout une tenue appropriée pour attendre sous la pluie.

Je jetai un nouveau coup d’œil à mon téléphone : le Uber avait avancé de quelques mètres,
il n'était plus très loin mais il ne me restait plus que vingt minutes pour traverser
Paris, ce n'était pas gagné.



Je devais rencontrer Alain pour dîner. Je ne l'avais jamais vu mais j'avais eu ce rendez-
vous par le biais de mon amie Emma. Elle avait passé plusieurs années à danser en boîte
de nuit et avait désormais passé le niveau supérieur : elle était escort et faisait donc
payer sa compagnie à de riches hommes d'affaires de passage en ville. Lorsqu'elle m'avait
parlé de ce nouveau travail, j'avais eu une moue réprobatrice mais elle m'avait assurée
qu'elle ne couchait pas avec eux, rien de sexuel à part quelques baisers et qu'elle
gagnait très bien sa vie en se faisant offrir des repas, des chaussures ou des sacs. Car
en plus de toucher un cachet pour chaque soirée, ses clients l'emmenaient manger dans les
plus beaux restaurants, la couvraient de cadeaux et il était déjà arrivé qu'un lui paye
un séjour à Marrakech car il ne voulait pas passer ses vacances seul. Là encore, Emma
m'avait assuré qu'elle n'avait jamais partagé son lit.
Elle m'avait à l'époque proposé de m'introduire dans le milieu mais j'avais refusé. Mon
job d'hôtesse me convenait pour l'instant et mon rêve était de devenir modèle photo : je
ne pouvais pas risquer de tâcher ma réputation.

Malheureusement, mon contrat était un CDD, qui n'a pas été renouvelé. Je n'avais toujours
pas percé en tant que modèle, c'est à peine si j'avais assez de photos pour composer un
book.

Après quelques semaines passées à me morfondre et à envoyer mes photos à toutes les
annonces que je trouvais, j'ai profité d'une soirée chez Emma pour la relancer sur sa
proposition. Il me fallait de l'argent, vite, mais je ne comptais pas en faire une
habitude. Un ou deux rendez-vous me suffiraient pour payer mon loyer, remplir mon frigo,
et payer un photographe pour finir mon book.

Je n'avais pas eu de nouvelles jusqu'à la veille, où Emma m'avait appelée pour me dire
qu'un de ses clients cherchait une fille pour un ami à lui, pour le lendemain. Emma était
déjà prise mais elle me rassura et j'acceptai le rendez-vous. Ainsi qu'Emma me l'avait
promis, la moitié du cachet, 1000€, fut versée sur mon compte le lendemain matin. Je
devais recevoir le reste en espèces, à la fin du rendez-vous.
Emma m'avait prêté pour l'occasion la robe que je portais, qui mettait mon corps en
valeur sans en faire trop. J'étais mince et légèrement musclée grâce à mes deux séances
de sport hebdomadaires, ma poitrine était ronde et galbée, de taille imposante mais sans
pendre mollement et seules mes fesses me complexaient légèrement, je les trouvais trop
petites et je doublais désormais le nombre de squats durant mes séances.

Mon Uber arriva enfin et je m'engouffrai dedans, pressée d'échapper aux gouttes
glaciales. Le GPS du chauffeur indiquait une arrivée à 20h02. Le stress commença à monter
: je ne voulais pas entacher la réputation d'Emma en arrivant trop en retard et je ne
savais pas ce qui m'attendait là-bas.
La voiture s'arrêta devant l'entrée de l'hôtel, avec seulement 5 minutes de retard.
C'était acceptable. Je gagnai vite l'entrée du restaurant et indiquait le nom d'Alain au
maître d'hôtel, qui m'emmena vers le fond de la salle. Il gagna un petit salon privé, à
l'écart du brouhaha de la salle principale, où un homme en costume gris lisait le
journal, attablé.

Le maître d'hôtel se racla la gorge puis s'éclipsa. Alain releva la tête : il avait des
cheveux poivre et sel, coupés courts, les yeux marrons et les traits marqués. Il n'était
pas beau, mais un charisme indiscutable émanait de lui. Il aimait prendre soin de lui,
cela se voyait à ses mains fraîchement manucurées, à son parfum, à ses habits qui
respiraient le luxe.
Il se leva pour m'accueillir :

— Excusez-moi pour le retard. Je n'avais pas prévu les bouchons, commençai-je,
légèrement intimidée.
— Pas de problèmes. Vous aimez le champagne ? Je ne bois que ça.

J'acquiesçai et il remplit une coupe qu'il me tendit. Il attrapa la sienne et la fit
cogner contre la mienne, avec un sourire. Je bus une gorgée, qui me détendit légèrement.
La soirée passa étonnamment vite. Moi qui pensais devoir chercher des sujets de
conversation, je ne vis pas l'heure filer. Alain était intéressant, drôle, cultivé et
j'avais l'impression qu'il s'intéressait véritablement à moi.

— Je dois avouer, dit-il à la fin de la soirée, que je ne pensais pas passer un aussi
agréable moment en ta compagnie.

Il avait commencé à me tutoyer après la troisième coupe de champagne.

— C'est réciproque, répondis-je.
— Comment rentres-tu ? En taxi ?
— Oui, je vais prendre un Uber.
— Mon chauffeur m'attend de l'autre côté de la rue. Je te raccompagne, si tu veux.

J'acceptai, de peur de le froisser. Je ne savais pas quel était l'attitude à adopter face
à ce genre de propositions, Emma ne m'avait pas briefée sur tous les détails. Je ne lui
avais même pas demandé son âge, mais il devait avoir au moins la quarantaine. J'avais
fêté mes 21 ans la semaine précédente.
Il me fit monter dans une Mercedes noire, aux vitres teintées et donna mon adresse au
chauffeur. Le voyage se fit en silence, Alain concentré sur son téléphone, il devait
sûrement gérer des affaires.
Lorsque la voiture se gara devant mon immeuble, il posa une
main sur mon genou nu et m'embrassa dans le cou. Ces deux contacts me déclenchèrent des
frissons.
Il sortit une enveloppe de son costume et me la tendit. Mon salaire. J'attrapai
l'enveloppe et sortit de la voiture, troublée. Quelques instants plus tard, la Mercedes
tournait au coin de la rue et disparaissait.


Je me réveillai le lendemain matin, un peu perdue. Je ne savais pas si la soirée d'hier
était un rêve très réaliste ou si elle s'était vraiment passée. Mes yeux se posèrent
alors sur l'enveloppe, posée sur la table basse, et un sourire naquit doucement sur mes
lèvres. Le souvenir de la main d'Alain sur ma peau et ses lèvres dans mon cou réveilla
mon entrejambe. Il m'avait visiblement fait plus d'effet que ce que je ne croyais.
Alors que je comptais prolonger ma nuit en m'accordant un plaisir solitaire, mon
téléphone sonna. C'était Emma, qui venait aux nouvelles. Je lui racontai ma soirée
rapidement, et particulièrement le retour en voiture.

— Il t'a embrassée dans le cou ? Ce n'est pas habituel ça, tu as dû lui plaire. Tu dois
le revoir ?
— Il ne m'a rien proposé. Il a pris mon numéro de toutes façons, on verra.
— Tu veux recommencer du coup ? Ça t'a plu ?
— J'ai bien aimé, oui. Recommencer, je ne sais pas, pour l'instant j'ai assez pour le
loyer. Je ne veux pas en faire une habitude.
— Pourquoi pas ? Un repas gratuit par semaine avec une bonne soirée, ce n'est pas cher
payé de ton temps. Enfin, tu me diras si tu changes d'avis, je dois y aller. A plus !

Elle n'avait pas tort. Je pourrais faire ça une à deux fois par mois. Cela me laisserait
largement assez de temps pour développer mon book et passer des auditions.
Je décidai de m'offrir un massage. Ça coûtait une blinde à Paris et j'en rêvais depuis
des mois.
Je me suis habillée rapidement, d'un jean et d'un pull noir, et ai appelé un
Uber.


Le chauffeur me déposa devant le Mandarin Oriental. J'y étais rentrée une fois, avec ma
mère quand on était petites, et l'endroit m'avait marquée. J'avais réservé un massage
d'une heure dans le Uber et la réceptionniste m'accueillit avec un grand sourire en
m'indiquant le chemin.

Le rituel voulait que chaque client se détende en buvant un thé après son soin dans un
petit salon, au sous-sol du spa. Je m'emmitouflai dans un peignoir incroyablement
moelleux et gagnai le salon, où ma masseuse me tendit une tasse remplie de thé fumant et
m'indiqua un canapé. Elle se retira ensuite, me laissant seule dans la pièce.
Je sirotai mon thé, profitant pleinement de ce moment, quand un homme entra à son tour
dans la pièce, vêtu également du peignoir de l'établissement. Je faillis m' avec
ma gorgée quand je le reconnus : c'était Alain. Il ne m'avait pas prêté attention et
remerciait sa masseuse, en acceptant le thé.
Je sentis mon cœur s'emballer malgré moi. Il se retourna et marqua un temps d'arrêt en me
voyant. Rapidement, un sourire laissa place à l'étonnement.

— Iris ! Quelle bonne surprise ! Je ne m'attendais pas à te voir ici.
— C'est la première fois que je viens.
— Tu t'es faite masser ?

Il était venu s'installer à côté de moi sur le canapé. Son peignoir, fermé à la taille,
laissait entrevoir son torse, musclé et imberbe. Je sentis mon souffle se faire plus rare
et remontait le regard.

— Oui ! C'était merveilleux.
— Je n'ai pas trouvé de meilleur spa en ville. Dis-moi la prochaine fois que tu veux
venir. Je pourrais t'obtenir quelques avantages.

La discussion continua naturellement, comme au restaurant la veille. Alors que je m'étais
levée pour poser ma tasse vide, il attrapa la ceinture de mon peignoir et la défit,
dévoilant mon corps nu. Surprise, je n'eus cependant pas le temps de me recouvrir qu'il
empoignait déjà mon sein gauche et le palpait, jouant avec mon téton qui durcit
instantanément.
Il caressa ensuite mon ventre, promena un doigt sur mon vagin et entre mes lèvres puis me
fit asseoir sur le canapé. Il se leva et ouvrit son peignoir à son tour, dévoilant son
sexe bandé, d'une taille imposante, qu'il me présenta sans un mot.

J'étais choquée, mon cerveau partait dans tous les sens. Profitait-il de cette rencontre
fortuite pour ne pas payer ce rapport ? Avait-il juste envie de moi ? Devais-je
obtempérer sans rien dire ? Ne risquait-on pas de nous surprendre ?
La chaleur dans mon entrejambe décida pour moi et j'ouvris grand la bouche pour
accueillir son membre. Je commençai à le sucer avidement, jouant avec ma langue et mes
mains. Le sexe déjà dur prit encore plus de place dans ma bouche et il appuya sur ma
tête, enfonçant son gland dans ma gorge.
Je relâchais un filet de bave et reprit mes va-et-vient quand il me releva la tête pour
m'arrêter. Toujours sans rien dire, il me fit mettre à genoux sur le canapé, dos à lui,
appuyée au dossier. Je sentis bientôt un doigt puis deux titiller mon clitoris. Des
spasmes me prirent rapidement. Les doigts s'insérèrent alors en moi en même temps qu'une
claque s'abattait sur mes fesses. Je lâchai un cri de surprise, qui amena une seconde
claque. Le plaisir montait en moi et je m'efforçai de retenir mes gémissements. Je ne
voulais pas qu'on nous entende et qu'Alain soit obligé d'arrêter. J'avais complètement
oublié la nature de notre rencontre et je voulais juste qu'il me prenne, tout de suite,
et qu'il me fasse jouir.
Les doigts sortirent, bientôt remplacés par son membre. Je laissais échapper un
gémissement de plaisir, doucement, pour lui montrer que j'aimais ça. Une fois sa queue
totalement insérée, il commença à me baiser, férocement, tenant mes hanches d'une main
pour s'enfoncer profondément à chaque coup de rein et mes cheveux de l'autre, ramenant ma
tête en arrière pour me cambrer. Il lâcha mes cheveux au bout de quelques instants,
ramenant ses doigts sur mon clitoris. Son membre à l'intérieur et ses doigts me titillant
eurent raison de moi et je laissai l'orgasme exploser, aussi silencieusement que
possible.
Alain se retira alors et me présenta à nouveau son chibre, que j'enfournai avec plaisir.
J'entrepris de le nettoyer, léchant le sexe avec application, du gland aux boules, que je
pris dans ma bouche en le masturbant.
Il éjacula ainsi, couvrant mes seins de sperme chaud.

Il se rhabilla et me tendit mon peignoir.

— Je dois y aller. Ma journée m'attend mais tu auras vite de mes nouvelles.

Sans attendre ma réponse, il me tourna le dos et sortit de la pièce.

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