Nuit D'Ivresse

Agée de 38 ans, d’origine maghrébine, je suis mariée depuis une douzaine d’années et toujours amoureuse de mon époux. Comment ne pas l’être d’un bel homme doux, très attentionné et amant idéal ? Parfaitement comblée physiquement (le Kama Soutra n’a pratiquement plus de secret pour nous), je me croyais blindée, immunisée contre toute velléité d’infidélité de ma part. Et pourtant, un soir de fin de printemps de l’année dernière, tout a basculé dans un délire des sens.

Trois ou quatre fois par an, je me rends dans mon pays d’origine dans le cadre de contrats d’assistance technique. Ignorant les hôtels par trop impersonnels, je préfère être hébergée par mon frère Selim et sa femme Nadia, ce qui me permet d’entretenir de chaleureuses relations familiales.

Donc, ce soir-là à la fois béni et maudit, car il a transformé mon long fleuve tranquille en un torrent bondissant et tumultueux, je venais de terminer ma mission avec succès et nous nous étions retrouvés au restaurant à quatre : mon frère, ma belle-sœur, moi-même et un ami de mes hôtes.

"Sa femme est partie au chevet de sa maman souffrante", avait expliqué mon frère. "Ainsi, tu pourras avoir de la conversation".

L’ami en question n’était pas un homme ordinaire, mais le diable en personne. De stature imposante, les épaules larges, il me dépassait d’une tête. Plutôt noiraud, une moustache fournie à la Brassens, une fossette profonde au menton, une poitrine et des avant-bras velus que laissait paraître sa chemisette dégageaient une virilité brutale me donnant un véritable choc au cœur et au corps. Subjuguée, fascinée, je n’ai pu détacher mon regard de ce mâle de ma perdition durant tout le repas. Lui même paraissait ravi de ma présence et s’efforçait d’attirer mon attention par son humour.

A la sortie du restaurant, mes hôtes proposèrent à leur ami de poursuivre la soirée chez eux, ce que Moncef accepta avec un plaisir non dissimulé.



Installés dans le séjour, nous nous étions mis à discuter de tout et de rien en prenant un verre. A un moment donné, Moncef changea brusquement de sujet et, s’adressant à mon frère, prononça quelques mots sur un ton enjoué.

"Dis-moi, vieux cachottier, tu ne m’avais pas dit que tu avais une sœur aussi belle !"

Selim et Nadia eurent un petit rire et ne firent aucun commentaire. Moi-même, je me contentais de sourire au compliment. Alors, sans crier gare, Moncef se leva, vint vers mon fauteuil, posa une fesse sur l’accoudoir, se pencha sur moi, prit mon menton entre le pouce et l’index, souleva ma tête, dit "voyons voir ça"… et, d’autorité, me plaqua un bécot sur la bouche.

Selim et Nadia semblèrent amusés. Ils émirent un nouveau petit rire, mais cette fois, un rire de gorge. Moncef prit alors mes lèvres pour un long baiser auquel la moustache ajoutait un sel particulier. Je me surpris à y répondre avec fougue, oubliant la situation environnante, jusqu’à ce que, comme à travers un brouillard, j’entendis Selim dire une chose incroyable :

"Allez donc dans la chambre…"

"Oui, allez-y, vous serez plus à l’aise !", renchérit Nadia.

Je croyais rêver. Mon frère et ma belle-sœur, sachant que j’étais mariée, m’encourageaient à aller baiser avec leur ami ! Celui-ci ne se le fit pas dire deux fois. Passant un bras sous les plis de mes genoux, l’autre derrière mon dos, il me souleva comme une plume, bien que je sois plutôt assez bien en chair.

Je me mis à gigoter et à pousser de petits cris faussement effarouchés, car en réalité j’étais au comble de l’excitation. J’avais une formidable envie de baiser ce mâle qui se conduisait de façon si cavalière et dès que nous fumes hors de vue de nos hôtes, je cessai mon cinéma et passai mon bras autour de son cou pour lui rouler une pelle à faire chavirer le plus stable des navires. Nous nous engouffrâmes en titubant dans la chambre au bout du couloir.
Je ne me rendis à peine compte qu’il m’entraînait dans la chambre de nos hôtes et non pas dans la chambre d’amis que j’occupais durant mon séjour.

Ni lui ni moi n’avions pensé à refermer la porte derrière nous. Maintenant que j’y pense après coup, ne l’avions-nous pas fait intentionnellement ?

Toujours est-il qu’après m’avoir déposée au pied du lit, nous nous étions mis à nous effeuiller mutuellement avec une grande fébrilité, en soufflant comme des forges. Le contact avec sa peau nue m’enflammait littéralement. Frémissante de désir, je lui mangeai les lèvres en me laissant tomber vers l’arrière, l’entraînant sur moi.

J’ai hâte… J’ai hâte qu’il s’enfonce en moi. Je mouille abondamment. En cet instant, plus rien ne compte que ce phallus qui colle à mon bas-ventre. Je perds tout contrôle. Qu’importe s’il pense que je ne suis qu’une pute. Je le veux. Maintenant !

"Viens", dis-je, "viens !"

Mais alors que je brûle, l’animal s’amuse à me tapoter la vulve et le clitoris de son gland. Alors, folle d’impatience, je projette mon bas-ventre en avant, si bien que ce n’est pas lui qui me pénètre, mais moi qui l’engloutit avec un long soupir d’aise.

"Aaahhhh…"

Enfin ! Enfin, il est en moi, il m’emplit toute !

Une plongée. Une deuxième, une troisième et mon bas-ventre part en mille morceaux, ma tête explose en une gerbe d’étincelles, d’étoiles… Je pousse mon cri de victoire en atteignant le dixième ciel…

"Aaaaaaaahhhh…"

Ah, ce moment de détente après la jouissance ! Apaisée, je savoure cet instant à nul autre pareil… Je caresse la puissante poitrine, de mes doigts en éventail je peigne la toison pectorale très fournie, j’y dépose un baiser de reconnaissance.

Lui n’a pas joui et demeure ferme en moi. Je perçois les pulsations lentes de son phallus qui ne tarde pas à reprendre ses mouvements. Une valse à trois temps. Sublime. Une intrusion rapide du gland, suivie d’une lente progression de la hampe, millimètre par millimètre jusqu’au fond, puis un retrait rapide.
Je ponctue chaque mouvement d’un soupir de ravissement.

"Ah !.. Aaaaahhhh !.. Oh !"

Et encore, et encore… Je perds les pédales… D’un coup de reins, je le désarçonne et me retrouve au-dessus de lui. Attends, mon bonhomme… Moi aussi, je sais y faire, tu vas voir !

Je me mets à imprimer à mes hanches un mouvement hélicoïdal, dans un sens en descendant, dans l’autre sens en remontant. Il semble ravi de la tournure des évènements et pousse des grognements de satisfaction.

Ma concentration m’empêche de déceler un mouvement feutré derrière moi. Et c’est alors que deux bras passent sous mes aisselles pour s’emparer de mes seins, tandis que ceux d’une femme se collent à mon dos. Ma belle-sœur. Dans l’état où je suis, rien ne me choque.

Je dois reconnaître que je n’ai pas été surprise le moins du monde. C’est comme si je m’y attendais…

(A suivre, si vous le souhaitez)

KARIMA

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