Mariage Kabyle (11)

Le Retour au Bled

Après que Hakim soit parti, nous avons fait un peu de rangement, dans ce lupanar dévasté par nos ébats et aéré à fond… Ça empestait le foutre et le sexe, puis préparé un repas sommaire, salade composée et restes accommodés, attablés sur la terrasse.
Des bisous, de câlins, des caresses, mais rien de plus. C’est vrai que même si nous étions fourbus par nos folies sexuelles si intenses, il n’y avait pas que ça. Kamel devait suivre lundi, une préformation de 4 jours à Alger et on avait décidé de se lever tôt le jour même pour l’accompagner. Heureusement, elle ne se terminait pas trop tard le jeudi et il avait trouvé un pote pour le ramener à la maison le soir même.

Difficile de vous décrire comment s’est passé ce dimanche, où tous nos sentiments étaient confus, tellement notre trio fonctionnait en parfaite harmonie, et cela nous faisait mal de se séparer de l’un de nous, même pour quelques jours. Bien sûr nous avons fait l’amour ensemble, mais avec une puissance qui était beaucoup plus tendre que purement sexuelle, même si notre fusion à trois restait toujours aussi forte.
C’est avec la larme à l’œil que j’ai vu rentrer Kamel dans ce grand bâtiment officiel, sac sur le dos, se retournant vers nous en agitant sa main en signe d’au revoir, avant d’en franchir le seuil.

« Il te manque ? Tu l’aimes ? Plus que moi ? »
« Omar… Tu as deux mains, deux yeux, deux jambes… !!! »
« Oui, et alors ? »
« Alors…. Alors… Kamel et toi, vous êtes mes deux yeux, et comme mon cœur a deux ventricules, chacun bat pour l’autre en même temps… Chacun a besoin de l’autre pour pulser mon sang dans mes veines. »

Il est resté interloqué par ma réponse, les Kabyles étant habitués à une fidélité totale et unique en amour, et je voyais, dans ses yeux, une interrogation qui me demandait une explication.

« Je vous aime Omar, tous les deux, différemment, mais d’un amour et d’un désir aussi profond envers l’un comme l’autre.

»
« Ce que je pensais n’être qu’un désir avec Toi d’abord, puis un jeu avec Kamel, s’est transformé en un amour réel, pour l’un et l’autre. Jamais, au grand jamais, je n’aurais pu penser que j’allais aimer deux hommes en même temps, et aussi fort. »

Il m’a serré très fort contre lui, sans rien dire, comprenant mon désarroi…
« Je suis paumé Omar, complètement perdu, incapable de comprendre ce qu’il m’arrive et je ne sais plus quoi faire… Mais vous me rendez tellement heureux… »

Nous étions à la sortie Est d’Alger, pas très loin de l’aéroport. Bien évidemment, j’avais tous mes papiers avec moi, dont une bonne partie de mes affaires dans mon sac, et un billet Open pour la France que Réda m’avait remis avant de partir.
Bien sûr que j’étais triste que Kamel nous quitte quelques jours pour sa formation, bien sûr que je savais qu’Omar allait prendre soin de moi, mais au fond de mes tripes, j’aurais voulu que cela soit « éternel » et je savais que c’était impossible. Ilyas me l’avait fait payer assez cher pour que j’en sente encore la douleur ancrée en moi.
Soudain, Omar a stoppé la voiture à une intersection.
« A gauche… Houari Boumediene, à droite, la Kabylie et la maison. »

Je l’ai regardé dans les yeux, d’un noir si sombre et si brillant. J’ai mis ma main sur le volant, tournant à droite, laissant l’aéroport derrière moi.
Avant de partir de France, j’avais bénéficié d’une super promotion pour changer de mobile mais j’avais conservé mon ancien smartphone qui fonctionnait toujours aussi bien. Résa m’avait conseillé de l’amener avec moi et m’avait fait prendre une puce algérienne rechargeable dès notre arrivée, ce qui allait être beaucoup plus pratique, et surtout, beaucoup moins cher pour tout le monde, pouvant être contacté sur un numéro algérien.

Une heure après, environ, j’ai reçu un SMS de la part de Kamel :
« Vous me manquez déjà et j’ai trop hâte d’être avec vous jeudi soir. » Avec plein de petits cœurs et un signe : 8======) … très expressif.


J’ai demandé à Omar de se garer dans un endroit un peu discret et je lui ai montré le message. Il l’a lu, et quand il s’est tourné vers moi, je l’ai embrassé à pleine bouche, farfouillant dans sa chemise pour caresser son pelage si doux, de bas en haut, en écartant la faible barrière de l’élastique qui maintenait son pantacourt, déjà béant par son mandrin qui pointait, dépassant allègrement son nombril, pour atteindre sa taille maximale, entre ses pectoraux. Il m’a serré comme un fou contre lui.
« Je croyais que tu ne voulais plus de moi, du moins, de moi seul… !!! »
« Ah bon ? J’ai attendu de faire la connaissance de Kamel pour me donner à toi ? »
« Non, c’est vrai, mais je pensais que je ne te satisfaisais pas assez… !!! »
Il en avait presque la larme à l’œil, et ne s’est senti rassuré que lorsque je l’ai pris en bouche, et qu’après avoir vérifié que l’endroit était bien tranquille, j’ai écarté mon short pour m’empaler sur lui en totalité, d’un trait, jusqu’à ce que je sente ses énormes couilles collées contre ma fente. Son sourire est revenu quand son nectar s’est répandu au plus profond de mon antre, m’ensemençant de son sirop si suave et si abondant.

« Habibi, tu m’as fait retrouver en premier, le plaisir de me redonner enfin à un homme, ce dont j’avais très peur et que je me refusais après Ilyas. »
« Pourquoi Kamel, alors ? »
« Je suis pas trop capable de te répondre, sans doute retrouver la satisfaction de plaire, d’être désiré. J’ai cédé, pensant que cette fois-là allait être unique… Un simple moment de baise, flatté aussi qu’un jeune et aussi bel homme ait envie de moi. J’avoue, j’ai un peu honte, j’aurais pas dû… !!! »
« Pas sûr. »
« Pourquoi ? »
« Parce que j’adore Kamel, et c’est un homme droit. Dès qu’il t’a baisé, il est venu me le dire, honteux, me l’avouer en me demandant de lui pardonner et qu’il ne le ferait plus. »
« Et alors ? »
« Marc a pris son pied avec toi ? Il a été heureux ? »
« Oui Omar, je dois te le dire… Et moi aussi… Trop… !!! »
« Et bien alors… Pourquoi ne pas être ensemble, tous les trois… ??? »
« Mais… Mais… C’est impossible….
Et je ne sais pas si Marc va accepter ça… !!! »
« Tu paries ? »

C’était la première fois qu’Omar me relatait cette conversation qu’il avait eue avec Kamel, et effectivement, la suite lui avait donné raison. Jamais je ne m’étais senti aussi heureux et épanoui avec deux hommes, sans qu’aucune jalousie ou sentiments malsains ne règnent entre nous. Nous formions tout simplement un formidable couple... à trois, dans lequel chacun des deux hommes avait un appétit sexuel hors du commun et que leur femelle satisfaisait pleinement, les rendant totalement assouvis.
Nous sommes arrivés en début d’après-midi à la maison, ayant déjeuné en cours de route, et j’ai filé de suite sous la douche tellement Omar m’avait prise, pendant qu’il rangeait sommairement nos affaires. Tout propre, bien rafraichi, tartiné de ma crème cicatrisante, (Quelle bonne idée d’en avoir pris un bon stock…), Omar se préparait à faire le tour de certaines de ses fermes.

« Tu viens avec moi ? J’ai envie de te montrer tout ça. »
« C’est vrai ? Tu me le permets ? »
« C’est un honneur et un plaisir pour moi. »

C’était magique… Tout le monde connaissait Réda et Omar m’avait présenté comme son « Tonton » français d’adoption s’occupant de lui. De ce fait, j’ai été accueilli d’une manière si chaleureuse, que j’aurais trop de mal à vous la décrire. A qui remplissait mon panier d’huile d’olives, de tomates, de fruits divers, de légumes tout aussi variés les uns que les autres, de pain traditionnel, de pâtisseries d’une saveur, indescriptible, au point qu’Omar a dû aller en chercher deux autres dans la voiture au moment où un vieil homme, tout rabougri, s’est approché de moi.
« Tu sais, on est Kabyles, on mange pas de porc industriel, mais notre terre nous offre une race de porc qui elle, est saine. »
« Je la connais, si c’est la même… Elle existe dans l’extrême Sud Ouest de la France. Très rares, les animaux sont élevés en liberté au pied des montagnes, dans des étendues très vastes, ne se nourrissent que de châtaignes, de glands, et de produits naturels, sans aucunes substances chimiques, formellement interdites.
»
« Ça existe alors en France ? Je savais pas. »
« Oui… On les appelle les Porcs Noirs de Bigorre, et certains musulmans en mangent parce que leur chair est saine. »
« Marc, tu veux que je t’en donne un ? Pendant ce temps, tu prendras le thé avec les femmes. »
« Mais, c’est trop d’honneur, c’est un cadeau superbe. »
« Omar est le maître, c’est normal… Tu sauras le préparer ? le lui cuisiner ? »
« Bien sûr Cherif, j’adore cuisiner et je pense qu’Omar apprécie beaucoup ce que je lui prépare. »
« Marc… tu sais… Tu as les mains blanches, les mains que donne rarement Dieu à ceux qu’il a choisi pour apporter le Bonheur. »

Je me suis approché d’Omar, je l’ai entraîné dans un petit coin, me jetant dans ses bras en fondant en larmes. J’étais incapable de lui expliquer, ce que ce petit vieux, Chérif, m’avais dit, et après m’être un peu calmé, j’ai rejoint les femmes pour le thé, et les pâtisseries l’accompagnant, jusqu’à ce que Chérif m’apporte son paquet précieux, pas immense, il avait choisi un porcelet, d’une certaine taille et entièrement prêt.

Sur le chemin de retour, après un somptueux repas, Omar avait constaté à la fois ma joie et mon trouble. Arrivés à la maison, nous avons rangés les nombreuses offrandes que nous reçues, me chargeant toutefois de placer le don de Chérif bien au fond du frigo, un peu caché.

Calé au fond du fauteuil, théière fumante sur la table, l’archétype du mâle devant moi, dans toute sa splendeur, tous poils dehors et son odeur embaumant la pièce, je lui ai demandé :

« Omar, Habibi, c’est quoi les mains blanches ? » Surpris par ma question…
« Dans la culture musulmane, mais Kabyle aussi, qu’elle qu’en soit la religion, ce sont les mains du bonheur. »
« Et ça veut dire quoi ? »
« Que les très rares personnes qui les possèdent ont reçu le Don de Dieu pour répandre l’Amour et le Bonheur envers leurs proches… Mais pourquoi tu me demandes ça ? Comment tu sais ça ? »
« Parce que Chérif me l’a dit tout à l’heure… Il m’a dit que j’avais les mains blanches. »
« Je le sais Marc, et Kamel aussi…C’est pour ça qu’on t’aime aussi fort tous les deux. »

Il m’a pris tendrement dans ses bras, m’a posé sur son lit, et m’a fait l’amour… Toute la nuit, avec toute la tendresse et la férocité dont il était capable. Son pieu monstrueux me défonçait, ses caresses me faisaient fondre, ses poils sur mon corps me rendaient encore plus femelle, plus soumise, réclamant l’accouplement bestial… Encore et encore, aucun de nous deux ne parvenant à se satisfaire, jusqu’au petit matin.
« Marc, tu dois partir dans 10 jours et ça ne peut pas se finir comme ça, aussi bien pour moi que pour toi et pour Kamel… !!! »
« Je sais… !!! »
« Je te jure que si tu es d’accord, je vais tout faire pour trouver une solution… Pour tous les trois »

Et je me suis rendormi dans ses poils… Confiant et serein…






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