Chers Auteurs, Merci Pour Vos Publications

Je voulais juste vous dire merci pour tout ce que vous publiez ici.

Merci, car je viens de découvrir un monde auquel je rêvais et que je cherchais en pensant qu’il n’existait pas. Du moins, je n’arrivais pas à le trouver. J’ai parcouru des sites de rencontres et de petites annonces, les forums des sites féminins… Et j’ai trouvé chez vous un univers où j’approfondis la connaissance de choses sur moi-même et les autres. Un espace où les mots expriment des émotions et des ressentis incroyables. Des situations plus surprenantes les unes que les autres, d’autres plus prévisibles. Chacun avec son style contribue à un moment de partage intime unique.

Je suis très pudique et trouve que certaines publications vont trop loin et d’autres m’effrayent. Pourtant, je ne peux m’empêcher de tout lire, même quand cela me dégoûte. Parfois, je ferme le site en cours de lecture mais ne peux m’empêcher de revenir poursuivre la lecture. Ce que j’ai lu au départ reste dans ma tête et je veux savoir la suite.

Ce dégoût initial se change en curiosité, en voyeurisme passif. Et parfois je me surprends à aimer. J’évolue dans mes a priori. Et ce, grâce à vous. J’ai l’impression de tant découvrir et d’apprendre. Sur les autres et sur moi. Il m’arrive de repenser à certaines scènes troublantes.

Je dois vous avouer avoir, dans un premier temps, lu les textes de femmes avant de passer à ceux écrits par des hommes. Pour voir comment cela était vécu des deux côtés. Je continue de préférer les histoires des femmes. Mais ma curiosité est trop forte de découvrir autre chose. Je m’imagine vivre ces expériences et parfois visualise une situation particulière comme arrivant à une personne que je connais. Car je pense que cela correspond plus à leur personnalité. Enfin, de ce que j’imagine de leur sexualité… C’est ainsi que pour tous mes collègues de bureau et amis, j’ai associé dans ma tête des histoires lues chez vous. Quand je les regarde, je pense à ces histoires.

Mais quand ils me demandent pourquoi je souris en les regardant, je ne sais pas trop quoi leur dire.

Quand je vous lis le matin ou le soir dans mon lit, je baisse la musique pour mieux vous lire. Mais aussi, au cas où quelqu’un rentrerait dans ma chambre. Pourtant je vis seule mais ma famille a la clé de mon appartement et la concierge aussi. Je veux pouvoir entendre des pas venir ou la serrure s’ouvrir. Et quand je sais que je vais vous lire, j’en suis déjà toute émoustillée.

Je vous lis aussi parfois en cachette au bureau. Pourtant je travaille sur un plateau et peux me faire surprendre à tout moment par mes collègues. Alors je baisse la luminosité de l’écran au minimum et attends qu’ils partent en réunion ou en pause-déjeuner. Quand cette envie me prend de vous lire, je ne peux me stopper. Quand enfin, je suis sur un de vos textes, tout semble se figer. Mon souffle, mes membres. Mes sens sont aux aguets. Je fonds sur place souvent. Parfois je suis tétanisée et ne peux même pas lire le contenu. Une fois même, mes jambes tremblaient et je ne les contrôlais plus. J’aime ces émotions fortes pour moi. Je n’ai pas encore osé lire vos contenus depuis mon mobile dans les métros ou dans les bus mais cette idée trotte dans ma tête.

J’ai déjà vécu des sensations équivalentes en allant à la bibliothèque lire Cinquante nuances de Grey ou d’autres livres d’une certaine connotation. J’aime ce frisson, aller dans cet endroit en public en sachant que je vais lire un livre un peu spécial. Parfois ma timidité reprend le dessus et je n’arrive pas à le faire. Mais quand il y a moins de monde, j’ose ! J’ai l’impression que toutes les personnes présentes voient la couverture du livre que je prends. Que tout le monde me regarde. Mon côté parano probablement… Je baisse les yeux et vais rapidement m’installer dans le fauteuil le plus proche. Je dévore le livre tout en espionnant ceux qui me regardent. Je me laisse envahir par mes sentiments. Les émotions me donnent chaud.
Je me sens toute chose et terriblement excitée. Un mix de honte et d’envie, de peur et de désirs.

Jamais je ne pourrai acheter ces livres-là et encore moins les télécharger sur mon mobile ou ma tablette. Au cas où mon frère, ma sœur ou une amie de passage un jour ne les découvre.

Dans mes rêves les plus fous, une voix mâle chargée en testostérone m’obligerait à faire des choses non conventionnelles. Une voix comme celle des reality shows qui ont bercé ma jeunesse. J’aime les mots. Leur précision. J’aime donner. Je suis généreuse.

Alors, tout donner pour cette voix. M’abandonner à elle. Qu’elle me dise quoi faire et comment. Qu’elle me guide. Qu’elle me complimente et m’encourage. Qu’elle soit tentatrice tout en douceur et directive tout en force. Que je puisse laisser tomber mon éducation, ma religion et mes principes. Que j’abandonne tout cela et fasse tout pour cette voix. Même les choses les plus extravagantes. J‘aimerais tant me surprendre moi-même dans la petite vie tranquille. Personne ne vient jamais trop déranger les comptables et nous n’avons pas la réputation d’être des fêtards.

Je développe une addiction à votre site, je pense. Et mes nuits et journées sont plus belles.

Ma timidité est assez maladive. J’aime passer inaperçue. Que personne ne me voie. Pourtant j’ai tellement envie que l’on me surprenne. J’ai lu une histoire sur votre site où un vieux monsieur faisait chanter sa voisine infidèle. Que se passerait-il si un jour quelqu’un découvrait mes lectures ? Si cette personne dévoilait mon addiction à votre site?

Me ferait-il (ou elle) chanter ? M’obligerait-il (ou elle) à faire des choses ?
Je ne peux m’empêcher d’imaginer le pire. Qu’on menace de tout dévoiler à mes parents, à ma chef de service. Ou qu’on m’oblige de faire des choses dont j’ai finalement tellement envie.

Oui, je pense que c’est cela. Car toute ma vie, on m’a appris à ne pas faire certaines choses et ne pas avoir certaines pensées.
Et là, je sature !

Il y a des jours où je me demande si je suis folle ou normale. Être célibataire n’aide pas je pense. Mes amies en couple, jeunes mariées et pour certaines bientôt mamans, n’ont pas l’air si différentes de moi. Les femmes que je vois dans les séries TV non plus. Ou ce que je lis dans la presse féminine ou les romans.

Mais moi qui suis-je ? Une femme normale je pense et rien d’autre. Pas de ces femmes que l’on paye pour du sexe ou à qui l’on donne un attribut d’animaux divers et variés. Je suis un peu perdue. Et ce trouble ne fait que renforcer ma fragilité et mon besoin de protection. Donc, je me renferme un peu plus tous les jours et me rend transparente. Je deviens anonyme aux yeux des gens et cela me rassure. Quelle femme suis-je vraiment ? Je veux être moi et cherche à me découvrir.

Le fait que je sois petite et fine n’arrange pas ce sentiment-là. J’ai une facilité à disparaître dans la foule. Souvent des professeurs ne me connaissaient pas au moment de me noter. Je prenais rarement la parole en classe et reste toujours totalement décontenancée quand je dois prendre la parole en public. Même devant des amies.

Parfois, je lis ici des histoires de femmes qui assument plein de choses et agissent ouvertement. Je suis un peu jalouse d’elles. Jamais je n’aurai la force ni le courage d’agir ainsi dans la vraie vie. Mais en vous lisant, j’imagine, je rêve que je serais cette femme-là, forte, sûre d’elle. Peut-être un jour, quand je serai plus âgée et que j’aurai plus vécu.

En attendant vous êtes mon secret à moi.
Que je garde juste pour moi.
Alors merci de vos partages.
Merci.

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!