Suite Des Aventures De Claire (Chapitre 9)

Je crois que je suis restée longtemps par terre, comme dans le coma.
Je ne sais plus comment je me suis retrouvée dans mon lit. Mon corps est brisé. Mon dos me fait mal, mes genoux brûlent. Mon anus et mon sexe sont en feu. J’ai toujours ce goût de sperme dans la bouche. Mais surtout, j’ai l’odeur de la vulve d’Olivia qui me colle au corps. Mes narines ne peuvent s’en débarrasser.
Je ne peux croire ce que j’ai fait mais je ne peux me le cacher. A l’exception du premier homme et d’Olivia, j’ai pris plaisir à me faire pénétrer et traiter de la sorte.
La honte que j’en éprouve encore s’estompe, elle faiblit. Je suis obligée de constater que je ne suis pas celle que je voulais être, que ma nature profonde est différente.
Je dois l’accepter maintenant, regarder les choses en face, telles qu’elles sont. J’ai aimé cette soirée.

Mais pourquoi a-t-il fallu qu’elle se termine de la sorte ?
Je ne peux m’empêcher d’avoir la nausée rien que d’y penser.
Ce sexe, cette vulve, ce sperme ! Ma langue dessus ! Non ! C’est trop ! Je vais vomir. Les salauds. Les salauds.
Et Catherine qui n’a rien fait. Elle m’a utilisée. Elle savait ce qui allait se passer. Elle savait tout. J’essaie de me convaincre que je la déteste, que je la hais.
J’imagine ses bras chauds et j’ai envie de la gifler, de la frapper.
Ses bras chauds. Mon Dieu, comme j’aimerais m’y blottir !
Je ne sais plus ce que je dis, ce que je pense.
Elle m’a utilisée et pourtant je n’arrive pas à lui en vouloir véritablement. Je sais déjà qu’en la voyant je serai à nouveau sous son charme, en son pouvoir.

Je n’envisage même pas de partir. Je me sens attirée par cet endroit malgré moi. Il me fascine et me à la fois.
Je suis libre de partir, libre de tout quitter et c’est précisément ce qui me retient. Je suis devenue l’esclave de Catherine, son animal, qu’elle utilise à sa guise.

Je ne veux pas qu’elle me chasse.

Je suis soumise à sa volonté. Elle est ma Maîtresse et comme une chienne docile, j’attends ses compliments et je crains ses remontrances.

N’ai-je jamais été aussi lucide que cette nuit ? Dans mon lit, le regard dans le vide, dans la nuit.

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