Soirée De Boîte (1)

Soirée de boîte


C’était l’une de ces « soirées spéciales » organisées par ma boîte. Le principe était
simple : les cadres supérieurs de la hiérarchie venaient passer du bon temps, fumer
des cigares, boire whisky et autres grands crus, discuter affaires et surtout s’offrir
des plus ou moins petites gateries de la part des autres membres du personnels:
jeunes recrues triées sur le volet, sous-cadres sélectionnés sévèrement, tous et
toutes étaient là pour donner de leur temps, de leur corps, de leur sueur, salive et
autres sécrétions corporelles à « l’élite » de la boîte.

Etre choisi était à la fois un honneur et une horreur. Honneur, car les heureux élus
étaient garantis d’une carrière professionnelle sans obstacle. Horreur, car ces
Messieurs et Dames laissaient libre cours à tous leurs fantasmes et leur imagination
en matière de délices et s sexuels, et il n’était pas rare que certains perdent
connaissance et doivent prendre des arrêts maladies plusieurs jours après pour s’en
remettre. D’ailleurs, la grande majorité prenaient des petites « aides » pour faire
passer ce que beaucoup considéraient comme un passage obligé mais
insupportable : lignes de coke, shoot d’héroïne, pétards et autres amphèt devaient
permettre de se soumettre à tous les caprices et toutes les humiliations sans s’en
rappeler et surtout docilement.

Certains, cependant, prenaient ce moment pour un instant d’initiation sexuelle et
une excuse pour s’envoyer en l’air sans tabous et vivre leurs plus gros fantasmes de
soumission. Cela devenait même intéressant lorsque vous parveniez à être choisi-e
par ceux qui s’entretenaient encore bien et dont les penchants étaient peut-être
hard mais sans être trop pervertis par l’incapacité. Le fait d’avoir la tête claire était
alors une bonne manière de pouvoir effec son choix, car c’était le privilège des
« clean » de pouvoir refuser les avances de ceux qui leur plaisaient moins.



Lorsque j’avais appris que j’avais été choisie cette année, j’avais pris mon parti
d’être clean. Une seule raison me poussait à cela : je savais qu’il serait de la partie
cette année, et seul lui m’intéressait. Hors de question de me coltiner certains de
ses collègues qui m’avaient bien en vue. Hors de question de me retrouver à quatre,
cinq ou six dans une chambre en train de faire la pute de luxe avec des jeunes
stagiaires pour les plus vieux d’entre eux. Hors de question de me faire prendre en
tournante par six, sept ou huit d’entre eux toute la nuit. Non pas que je n’avais
jamais fait cela : avide de sexe, je l’étais, mais dans ce cadre, seul lui importait.

La tache était de prime abord difficile : je lui plaisais, je le savais, et même
certainement je l’excitais et je suscitais son désir. Mais parce que nous avions établi
une relation privilégiée en dehors de ce cadre, mais surtout parce que précisément il
me désirait violemment, il n’était pas sûr qu’il me choisisse ce soir-là. Il aimait trop
être aux commandes, maîtriser la situation, pour me sélectionner, alors que le
risque était réel que nos ébats... sortent des sentiers battus, même pour ce genre de
soirées. Mais je comptais jouer sur son instinct de prédateur, de mâle dominant et
jaloux pour susciter un désir irrépressible ce soir-là. Je l’aurais, je l’obtiendrais et
en me soumettant à ses pulsions, je le soumettrais aux miennes.

J’avais revêtu une robe noire ridiculeusement courte et échancrée, qui relevait mes
seins et allongeait mes jambes et moulait mes fesses , des talons de 5 cm
rajoutaient à la silhouette. Mon maquillage était sombre, presque sobre, mon
parfum était musqué et riche. Je ne portai qu’un seul bijou : un collier fin certi de
diamants.

J’arrivai deux heures après le début des festivités. Les choses étaient déjà bien
entamées et terriblement torrides.
Comme prévu, la majorité de mes collègues
étaient complètement HS... heureusement pour eux. Voir G. tressauter et gémir sous
les coups de buttoir de son directeur de département, qui déflorait ce jeune homme
un peu niais avec une allégresse et une violence que ses 64 ans ne permettaient pas
de soupçonner, me perturbait déjà. Assister à la double pénétration vaginale et à la
sodomisation de C. par trois des directeurs marketing les plus incolores de la boîte
me laissait un peu pantoise, même si ses cris de douleur/jouissance commençaient
à me faire un peu mouiller. Je réalisais que voir ces deux collègues d’étage, si
coincés et réservés d’habitude, en train de se faire ramoner sans ménagement et
gueuler ainsi me donnaient des pulsions vaginales. J’aime la soumission et le hard
core et une partie de moi aurait souhaité être à leur place.

Je vis Mr. V., chef des RH, s’approcher de moi, une lueur prédatrice et appréciatrice
dans les yeux.

« Mylène, bonsoir, vous m’avez l’air esseulée... que diriez-vous de vivre la meilleure
enculade de votre vie ? »

Je souris coquinement.

« Je suppose que vous voulez dire avec vous ? »

Il rit franchement et sortit sa bite turgescente, énorme, violette et déjà couverte de
pré-foutre.

« Vous pensez pas qu’avec ça je peux vous déchirer le trou de façon satisfaisante ? »

Je lui saisi la bite d’une main ferme, soupesant l’engin, me baissai et le léchai d’un
coup, avant de me relever et de faire une mine appréciative.

« Hmm, délicieux. Une autre fois peut-être Monsieur, mais là... je vous avoue être
en chasse... »

Il eut l’air dépité.

« Oh quel dommage... bon si jamais vous changez d’avis, je me ferai un plaisir de
vous défoncer la rondelle ! »

« Merci, je vous promets qu’un jour je rendrai le juste hommage à votre engin.
 »

M’éloignant, je passai entre les tables, assistant à des doubles fellations, à des 69
entre jeunes secrétaires sur des tables basses pendant que ces Messieurs se
vidaient les couilles sur leurs dos et visages, je vis deux de ces Dames asséner la
fessée à leurs jeunes assistants vêtus de strings en cuir, et pendant que l’un léchait
la rosette du second, l’une d’entre elles lui tirait une pipe royale. Je sentais mon
excitation monter de plus en plus.

Elle se calma toutefois un peu lorsque je le vis. Mi-assis, mi-couché dans un grand
canapé trois places, fumant un cigare cubain, il prenait visiblement du bon temps : à
ses genoux, en train de lui sucer le manche et les couilles, je reconnus I. et B. deux
des collaboratrices rattachées à son département, magnifiques et filiformes jeunes
filles.

Une troisième fille, une stagiaire métis voluptueuse, chevauchait son torse en se
branlant, trois doigts fichés dans sa moule, et tirant sur ses nichons – que lui-même
triturait occasionnellement, ou mordillait avec avidité. Parfois sa main libre venait lui
doigter le trou du cul, lui arrachant des cris de plaisir. La sueur glissait le long de
l’échine et des reins de la fille et elle prenait visiblement son pied. Une bouffée de
jalousie et d’impuissance face à ses goûts décidemment exotiques m’envahit.

Je m’assis au bout du canapé, le visage neutre, croisant les jambes pour soulager
par frottement mon bouton de plaisir malgré tout très excité par ce spectacle, et
surtout par la vue de la taille de son vit bandant comme celui d’un étalon. Le viagra
circulait librement et je n’avais pas à m’inquiéter d’un manque de ressources de son
côté. Il avait l’air de prendre son pied, mais il maîtrisait son plaisir, un petit sourire
narquois sur le visage.

Soudain, la fille qui le chevauchait atteignit son pic et son corps trembla sous la
force de son orgasme.
Sans faire de commentaires, il mit sa main dans sa moule
pour récupérer sa mouille et la lui faire lécher, ce qu’elle fit avidement, lappant
comme un jeune chiot la main de son maître, et je ne pus m’empêcher de sourire. Je
constatai avec plaisir qu’il refusa qu’elle l’embrasse : il la repoussa sans
ménagement quand elle se pencha vers ses lèvres. Sans douceur non plus, il la
bouscula de côté pour se libérer. Mordant son cigare, il appuya de chaque main sur
la tête de mes collègues, pour les inciter à activer le mouvement, ce qu’elles firent
sans broncher.

C’est à cet instant-là qu’il me vit. Je le dévisageai, un air faussement détaché sur le
visage. Il me sourit voracement, sans arrêter de bouger les hanches.

« Alors, Mylène, on mate ? je ne soupçonnais pas des tendances au voyeurisme. » Il
se tourna vers ses suceuses. « Allez les filles, on s’active, on fait un effort, I., tu
m’avais habitué à mieux, je t’ai dit de me pomper, pas de me lécher ! » Il se
retourna vers moi. « Vous voulez participer ? » me demanda-t-il d’un ton badin,
mais ne parvenant pas à empêcher sa voix de se voiler, comme d’habitude quand il
me parlait.

Je profitai d’avoir la main haute et de savoir qu’il en crevait d’envie pour faire une
petite moue de dégoût.

« Non, je ne partage pas, et en plus, elles ont presque fini. Je ne vide pas les fonds
de bouteille, moi, je veux la totale... » fis-je, complètement impertinente, forçant le
trait. D’ailleurs, je vis qu’il hésitait entre la colère et l’amusement.

« Petite garce effrontée ! tu ne sais pas ce que tu manques ! ce soir, je n’ai pas de
temps à perdre avec une seule d’entre vous, c’est selon mes règles ou ça n’est
pas. »

Masquant la douleur qui m’étreignit soudainement, je haussai les épaules et me
levai, ne faisant même pas l’effort pour replacer ma jupe qui s’était relevée si haut
que mes fesses étaient apparentes.... montrant mon absence totale de sous-
vêtements. Je passai derrière mes collègues qui s’esquintaient à vouloir lui tirer son
jus et je m’arrêtai à sa hauteur, me penchant vers lui par dessus elles, en posant
mes mains de chaque côté de sa tête, et approchant ma bouche de la sienne,
dévoilant largement ma poitrine à sa vue. Je passai furtivement ma langue sur ses
lèvres, et il fut tellement surpris de ma manoeuvre qu’il ne réagit pas.

« Pas grave, Mr. V. vient de me proposer une petite séance d’enculade en one-to-
one dans son alcôve, avec le pieu qu’il porte, je vais être suffisamment défoncée
pour ne pas regretter de ne pas avoir réussi à me faire enfiler par... Mister Big... »
lui-murmurai-je d’une voix rauque, en jetant un rapide coup d’oeil à son engin
toujours honoré par deux belles bouches dociles, avant d’attrapper sa lèvre
inférieure pour la sucer rapidement en la mordant presque au sang.

Nos regards se croisèrent et je vis une ribambelle d’émotions défiler derrière ses
yeux, étonnement, désir, frustration, amusement, avant que soudain son visage se
cripse puis se détende brusquement : mon petit jeu avait réussi en une minute là où
deux bouches avaient échoué en vingt. J’eus un petit sourire satisfait qui contrastait
avec sa confusion, qui était en train de se transformer rapidement en rage froide
face à ma victoire.

Avant qu’il ne bouge, je me redressai rapidement, tapotant sur les cheveux des
deux filles qui s’efforçaient d’avaler tout ce qui avait coulé.

« C’est bon les copines, vous pouvez arrêter, vous avez fini votre boulot, vous
pouvez aller prendre une douche. » leur fis-je d’un ton léger, sans le regarder, avant
de tourner les talons. « Mr. V. ! je vous cherchais ! » m’exclamai-je en haussant la
voix, voyant ledit professeur un peu plus loin. « Votre proposition tient toujours
j’espère ? »

(à suivre)

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