La Piscine

Cet été là, la canicule frappait encore. Mi juillet jetait ses 45° centigrade sur le pays et brûlait pelouses et jardins. Il écrasait de tout son poids le paysage et lui donnait l’apparence immobile d’un tableau désertique, presque une fin du monde. Ce jour là, les s étaient partis chez leur tante, sur les hauteurs de la ville et nous somnolions, demis nu, devant un programme télé des plus déconcertant. Mon épouse Anna, alanguie sur le canapé rouge du salon, drapée dans un pseudo paréo transparent qui ne cachait rien de ses formes généreuse, émis l’hypothèse d’aller se baigner. L’idée, si riche soit elle, présentait néanmoins l’inconvénient de se lever, d’enfiler un short et de descendre jusqu'à la piscine, pour y trouver certainement une eau à peine tempérée qui aurait toutes les peines du monde à me rafraîchir. L’air que soufflait le gros ventilateur n’étant pas, lui non plus, synonyme de bien être et se rapprochant plus du sirocco que d’une quelconque brise, je décidais qu’après tout, je serais aussi bien dans l’eau, qu’allongé sur un tapis trop épais pour la saison, a m’instruire d’un documentaire insipide don la somnolence m’avait déjà fait perdre le fils conducteur.
La piscine était enfermée dans un patio, pour une question de sécurité mais aussi d’esthétique et d’intimité. C’est avec nonchalance que je poussais la lourde porte de bois bleu, découvrant ainsi le dallage de grès qui formait les abords du bassin. A l’abris des hauts murs patinés d’ocre du Lubéron, il était évident que la baignade nue était préconisée, aussi, je refermais derrière moi cette même porte, comme la rêveuse peut fermer ses yeux sur ses souvenir nocturnes encore si présent. Je remarquais une brune magnifique, allongée là, nue, entre eau et bordure, le dos offert à la caresse du soleil et aux regards indiscrets. Ses bras repliés en oreiller sous sa tête, faisaient tomber en cascade ses cheveux raides et long de chaque coté des épaules et creusaient un peu plus le cambré de ses reins.

« C’est une de mes clientes, je l’ai épilé ce matin et lui ai dit qu’elle pouvait profité de la piscine… Je ne pensait pas qu’elle soit encore là ». Cette présence soudaine m’incommoda quelque peu, car j’avais la ferme intention de me baigner ‘à poil’ voire d’échanger quelques caresses avec mon épouse en toute impunité. Anna s’étant mise nue à son tour très naturellement, je décidais qu’après tout il aurait été déplacé que je garde quoi que ce soit sur moi…Un bref « bonjour » fut échangé, La belle brune reprit le cour de sa reptilienne activité, et nous rentrions doucement dans l’eau presque fraîche du petit lagon bleu. Appuyé sur la margelle, je regardais ma compagne nager jusqu'à moi, tranquillement, elle s’accrocha à mes épaules et déposa un petit baiser sur mes lèvres… Elle était là, belle, désirable, ses yeux verts coquins et brillants, pétillaient de mille feux, sa bouche parfaite, sensuelle, souriait, ses cheveux rouges relevés étaient domptés par une pince d’écaille noire, sa peau nue lisse et blanche à quelques millimètres de moi, le soleil, l’eau, le contexte, tout était réuni pour que l’effet se fasse, et je senti de suite une douce chaleur m’envahir le bas ventre….Je l’attirais à moi pour cacher un début d’érection. Son petit rire s’interrompu, quand ses lèvres gourmandes se collèrent aux miennes dans un baiser fougueux ou sa langue chaude et agile venait chercher la mienne pour le plus doux des combat. Elle se poussa d’un coup en arrière, troublant au même instant le silence aquatique qui régnait en ce lieu, en une gerbe d’eau, éclaboussant de rire notre la charmante intruse.
« chut, nous ne sommes pas seul, on se verra se soir » Anna arrivait maintenant sur l’autre bord quand je m’aperçus que la belle brune nous avait regardé et par la même n’avait rien perdu de l’état plus que vigoureux de mon sexe. Je me tournais alors, le ventre sur le tombant, pour cacher mon envie, mais le contact du mur ne m’aida pas vraiment. J’étais très gêné par la situation, je bandais en la présence d’une autre personne que ma femme et la situation était telle que l’excitation ne pouvait que monter.

« Tu ne connais pas ta femme » Cette apparition avait donc une voix, une voix douce et grave qui en quelques syllabes vous envahie la tête. Elle s’était rapprochée de moi, mélange de monoï et de parfums poivré, le regard interdit par des verres fumés. Ne pouvant répondre que par un « ah bon » insignifiant, je vis cette ondine s’éloigner en quelques brasses et rejoindre ma compagne. Je pouvais maintenant me retourner sans craintes, mon état n’étant plus visible de la surface de l’eau. Elle étaient face à face, parlaient en souriant sans que je ne puisse comprendre un seul mot de leur conversation. Mon imagination pris vite mes pensées, et si cette femme était bi, voire lesbienne ? Si elle était en train de séduire ma femme ?..
« Arrête, tu as trop vu de pornos ou lu trop de livres, reviens sur terre et calme toi » Mais en regardant avec plus d’insistance, je vis que le sourire d’Anna avait changé, elle fixait bizarrement sa cliente, un bras de celle-ci avait disparu sous l’eau et à en juger l’inclinaison de son épaule il semblait que… non je me trompe, elle m’a toujours dit que même en aimant les femmes il était hors de question que l’une d’elle puisse un jour lui mettre les mains dessus. Ce n’est qu’en voyant leur visages se joindre pour un baiser complice que je commençais à comprendre ce qui était en train d’arriver. Leurs bouches hésitantes se frôlèrent d’abord, comme pour se reconnaître, s’accepter l’une et l’autre avant de se confondre dans cet élan saphique. J’était abasourdit, scotché, anéantit, ne sachant plus laquelle des deux regarder… Ma femme qui riait ? La sculpturale brune qui sortait de l’eau pour s’allonger non loin faisant bien attention de mettre son corps en valeur, par des mouvement souples et félins ? Elles venaient de s’embrasser devant moi ! Je rejoignais mon épouse à la hâte, elle riait encore plus de voir mon air éberlué. Elle dit simplement « Et alors, j’en avait envie… Viens » disant cela, elle m’enlaça d’un bras, m’embrassa à pleine bouche, je sentis sa main remonter sur ma cuisse et venir tendrement mais fermement saisir l’érection que de tout façons je n’avais pu maîtriser.
Tout chez moi, basculait, je sentais sa poitrine s’écraser sur mon torse, je revoyais l’image de leur lèvres soudées, je devinais leur mains, cachées par les reflets des vaguelettes bleus, se saisir de leur sens… Image forte et fugace de l’empire lesbos. Ma main timidement, aussi chercha sous l’eau son sexe et le trouva brûlant, ouvert et accueillant... L’excitation avait déjà fait son œuvre, une onctuosité abondante facilita la caresse. Rien ne pourrait plus l’arrêter. Elle se colla à moi en écartant les jambes pour laisser libre cours à mes doigts trop curieux. La position n’étant pas des meilleures, elle se hissa sur la margelle. Appuyée sur ses bras, placé en arrière, les fesses au bord de l’eau, les cuisses relevées, je pouvais voir son sexe ruisselant de désir attirant comme fruit qu’il me fallais goûter.. Alors que j’embrassait l’incandescente source, jouant du bout de ma langue sur son petit bouton, je vis, à quelques centimètres au dessus de moi, une mains, ornée de bagues en or, qui vraisemblablement n’était pas la mienne. Je remplaçais ma langue par mes doigts pour ne pas arrêter le feu que j’attisais, et en levant les yeux, je vis l’étrange brune agenouillée près de mon amour, lui prodiguant encore de savoureux baisers. Elle profita du fait que je lève la tête pour laisser glisser sa main entre les jambes d’Anna, ce qui eu pour effet de lui arracher un gémissement de plaisir. Je sortais de l’eau afin d’être plus à mon aise et vint m’étendre près des deux femmes. Notre amie, à son tour laissait courir sa bouche dans la toison clairsemée de mon épouse, de son autre main, elle se caressait, faisant glisser ses doigts, de l’anus à la vulve, autour du clitoris maintenant turgescent. Elle était épilée intégralement et le tableau offert était des plus superbe. Ne pouvant détacher mon regard de ce divin spectacle, je senti la langue de ma femme se nicher dans mon aine, remonter encore, suivre la hampe de mon sexe à petit coup, me titiller le gland, et c’est avec une volupté immense que sa bouche redescendit sur mon membre tendu de désir.
J’étais au paradis… J’osais le geste fou qui allait me combler, faisant courir ma main sur le dos et les fesses de la brune sirène, celle-ci se cambra, ouvrant encore ses cuisses et offrit à mes doigts le plus chaud des écrins. La main d’Anna se joignit à la mienne, réservée au début, elle pris possession de son nouveau jouet et caressa se sexe comme si c’était le sien. Je me dégageais doucement de cette brûlante caresse, mon épouse m’attira tout contre elle et c’est sans difficultés aucune que nos ventres se soudèrent… Nos regards échangèrent un « je t’aime » muet profitant du plaisir crée par le doux va et viens… La bouche de la brune me courrait sur les reins et sa main me guidait dans l’entre de ma femme, jouait avec mes bourses, se servant de la lave qui coulait de l’union, elle me caressa à cet endroit précis, jusque là resté vierge. A ma grande surprise, mes frissons redoublèrent quand un doigt arrogant se força un passage au plus profond de moi. Puis elle se releva, elle m’offrit sa bouche pour un baiser brouillon, instinctif et nerveux. Anna en profita pour se glisser sous elle, s’agrippant à ses jambes restées bien écartées, elle passa sa tête sous se pont merveilleux pour allé butiner le sexe de la belle et lui rendre au centuple l’orgasme déjà eu. En l’espace de quelques secondes, notre invitée fut secouée de spasmes, cria un « oui » trop fort et se laissa tomber, vaincue par le plaisir. Allongé sur Anna, offerte, impudique, j’allais de coup de reins plus profonds chaque fois. Elle ouvrait grand la bouche, comme pour chercher l’air en laissant s’échapper la plus suave des plaintes. Il me fallais attendre, ralentir, retenir la cadence, puis revenir plus fort, jouant du mouvement du bassin et des hanches, pour donner à ma belle les clés du Nirvana… A quelques centimètres de nous, la jeune femme brune, avait retrouvé ses esprits. Elle se caressait les yeux fixés sur nous jouissant de ce spectacle, de nos corps enlacés, des fulgurants « je t’aime » qu’Anna laissait entendre. Ses râles de plaisir furent rapidement couverts par ceux de mon amour, qui la tête en arrière se laissa emporter par les tourbillons bouillonnants qui explosaient dans son bas ventre et l’obligeaient à se cambrer encore… Quelques secondes encore et je la rejoignais au summum de cet art… Lorsque j’ouvris les yeux, nous étions seul, la brune incandescente s’était évaporée… Elle, me regardait, apaisée et heureuse, avec cette plénitude immense qui raconte sans mots, la violence vagues…

Mick

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