Le Salon

Elle avait pris soin d’elle cet après midi là. Etant seule à la maison, elle avait décidé de se consacrer le plus de temps possible. Elle avait commencé par s’épiler, jambes et maillot, apportant un soin particulier à se dernier qu’elle voulait très échancré, s’était fait couler un bain moussant et parfumé et se glissant dans l’eau chaude avait entrepris de parcourir le nouveau catalogue de lingerie reçu le midi même. Elle se prenait à rêver à porter telle ou telle parure, de balconnet en guêpières, de bas en porte jarretelles ou de body en string…Elle dû sorti de sa torpeur quand la fraîcheur de l’eau se fit omniprésente… un peu de crème de corps, un peu de parfum suave et épicé, un léger maquillage, elle savourait chaque secondes, chaque minutes, écoutant le silence qui venait su jardin.
Anna sortit de la salle de bain, vêtue seulement de son peignoir rouge à bords noirs qu’elle avait noué avec un savant négligé. Elle lâcha ses cheveux pourpres et épais, qui tombèrent en cascade sur ses épaules…
Il faisait bon dans la maison. Le printemps montrait doucement le bout de son nez, et l’humeur d’Anna était au assez joyeuse.
Elle se fit un café léger, pris ses cigarettes et alla s’installer sur le grand canapé rouge du salon. Elle alluma machinalement la télévision, zappa quelques chaînes, et n’ayant rien trouvé d’accrocheur ou d’intéressant, elle opta pour mettre plutôt un cd de musique….Elle appréciait au plus haut point se plaisir d’être seule et libre de son temps, débrancha le téléphone et alluma une cigarette. La seule envie qui lui venait à présent était de s’allonger lascivement sur le canapé et de profiter de cet instant si rare…
Le bain, le soin, le silence, l’avait détendu, libéré de tout stress. Elle saisit le magazine, qu’elle avait ramené de la salle de bain, posé à coté d’elle, et replongea dans les pages de dentelles avec un plaisir non feint…
Elle regarda aussi, avec amusement, les pages de fin du catalogue.

Celles–ci présentaient divers gadgets pour dame et messieurs, godes et vibromasseur, lubrifiants en tout genre… Un sourire et un léger trouble vinrent rosir ses joues. Elle se sentait bien. Bien et un peu bizarre, les photos et les détails plus que prometteurs de ces jouets intimes commençaient à lui faire un effet certain.
Elle laissa glisser le magazine au sol, et s’enfonça plus profondément dans les cousins épais. Dans ce mouvement sensuel et lent, son peignoir remonta légèrement sur ses cuisses et dévoila son pubis fraîchement épilé… Pour plus de confort, elle posa une jambe sur le dossier du canapé abolissant d’un coup le rempart de tissus…
Les yeux clos, elle laissa sa main se glisser sous l’étoffe et effleurer un sein, en apprécia le galbe, la douceur et le grain de la peau. Elle fut surprise de redécouvrir la sensibilité de sa poitrine généreuse. Ce sein lourd et si doux, qui était resté si longtemps, sourd à bien des caresses. Heureuse et étonnée, elle joua quelque temps avec sont mamelon qui durcit sous ses doigts. Son autre main rejoignit la première, son décolleté s’ouvrit largement, faisant surgir les globes tendu pas le ce nouveau désir. Elle passait ses mains par-dessus, par-dessous, jouait avec les pointes qui durcissaient encore. Une douce chaleur lui envahie le ventre, elle sentait sa vulve s’engorger de plaisir. Ses doigts frivoles et fous, passèrent sur son ventre, lentement, puis descendirent doucement vers cette grotte ardente, vers se puit délicieux qui attendait déjà. Elle rencontra d’abord le doux des grandes lèvres, juste après le pubis, ou subsistait encore un léger triangle de poils, frissonna de bonheur, s’arrêta quelques temps, tant tout était sensible. Au tout premier contact d’un doigt sur ses petites lèvres, sa chatte s’ouvrit comme un fruit mur au soleil. Son nectar abondant avait trempé son sexe, et déjà quelques picotements lui montaient dans les reins. Ses phalanges glissaient sur l’onctuosité de ce feu ruisselant. C’est sans difficulté qu’elle découvrit son clitoris, petit bouton brûlant sorti à la rencontre des doigts impertinents.
Elle se caressait, doucement, tendrement, sans brusquer le plaisir qui maintenant grondait. Ses doigts taquins et doux, s’étaient glissés dans l’antre du désir, l’un avait rejoint l’autre, l’excitant de plus belle, puis un troisième enfin, pour imiter la verge… Ils allaient et venaient, dans son fourreau soyeux, quand d’autres s’activaient sur son bourgeon magique… Elle pensait à son homme, s’il avait été là, c’est un sexe vaillant qui l’aurait pénétrée, remplie, écartelée… Il lui fallait attendre encore plus de deux heures pour voir son compagnon… et sa chatte béante réclamait son orgasme… Si seulement ... Si seulement elle avait… l’objet du catalogue qui l’avait excité…Il lui fallait un homme, un dard, un sexe dur, elle n’en pouvait plus.
Elle se leva d’un coup, prise par l’insatiable soif de déclancher l’orgasme, se dirigea vers la cuisine, jusqu’au réfrigérateur. Elle ouvrit en tremblant le bac à légume et choisi calmement un concombre de belle taille. Vu le froid du légume, et la sensation désagréable qu’il pouvait occasionner, elle le passa sous l’eau chaude. Ceci fait, et muni d’un préservatif, elle opta pour un modèle à petits picots, elle retourna s’allonger sur le divan douillet.
Anna repris ses caresses, d’abord avec les doigts, se contact sur ses lèvres n’avait rien perdu de son intensité… Elle fouilla encore ses chairs humides et chaudes, puis calmement, plaça le condom sur le légume droit. Comme sur une bite, elle le déroula en prenant tout son temps…
Elle frotta alors doucement le concombre sur l’ensemble de sa vulve, savourant à l’avance le plaisir qu’elle allait en retirer. Ses hanches ondulaient, ses cuisses s’ouvraient et son foutre coulait à lui mouiller les fesses. Elle osa enfin présenter ce gode improvisé à l’entrée de sa grotte. Doucement, millimètre par millimètres, elle le poussait à l’intérieur, le ressortait un peu, et le rentrait encore… Elle se sentait ouverte, pleine et comblé. Elle le fit glisser d’un geste alors plus large reproduisant presque le vas et vient d’un homme.
Elle se fit plus rapide, le souffle court, elle haletait sous les coups de boutoir qu’elle s’infligeait elle même De sa main disponible elle branlait furieusement son clitoris. Elle sentait la vague monter, s’intensifier, grossir dans ses entrailles…Elle allait jouir enfin, maîtresse de son plaisir…
Elle s’entendit crier, le feu pris dans ses tempes et l’explosion finale lui envahi le corps par de longs soubresauts… Sa tête remuait en tout sens, de sa bouche grande ouverte s’échappaient de rauques gémissements. Elle s’était cambrée, tendue, arc-boutée, une main comprimait son clitoris ardent, et l’autre s’agrippait à cette pseudo-bite qui arrachait des larmes de jouissance assouvie…
Elle retomba doucement, épuisé par l’orgasme, incontrôlé, violent, qu’elle venait d’avoir, resta quelques instants immobile… Les vagues s’éloignaient, elle repris ses esprits... Elle regarda le gode d’un sourire amusé. C’était la première fois qu’elle avait détourné un objet de sa tâche. Elle enleva la capote et partie le jeter… Elle revint au salon encore dans ses songes, repris le magazine qui gisait sur le tapis épais…
« Allo… Oui, bonjour Mademoiselle, se serait pour une commande… »

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