Ouais, On Va Se Battre, Mais À Poil Maintenant !

Comme tous les ans, je m’étais rendu à la réunion sportive qui réunissait des homos de la région dans plusieurs disciplines.

Cette année-là, celle que j’avais choisie c’était la boxe.

Il est vrai que j’étais débutant mais mon amour du sport et ma pratique de la musculation, du rugby, du foot et d’autres sports m’avait permis de m’adapter très vite à celui-là, d’ailleurs j’avais passé l’année entière à m’entraîner dur afin de ne pas foirer dans cette fameuse manifestation.

Les autres mecs qui comme moi concourraient pour la boxe s’étaient retrouvés et discutaient en riant dans un coin du gymnase tandis que moi le novice, je restais un peu à l’écart en lorgnant sans retenue ces gabarits plus impressionnants les uns que les autres.

C’était l’été, et tous portaient des débardeurs qui laissaient apparaître leurs formes généreuses. Je réalisai que moi-même, plutôt bien baraqué et vêtu d’un marcel, ne semblais pas les laisser indifférents, les œillades intéressées des uns et des autres qui s’opéraient dans ma direction sans trop de discrétions là aussi, me le prouvaient bien.

Il faut dire qu’entre pédés sportifs, ce genre de comportement est plus ou moins la règle, car, au-delà de la compétition en jeu, un mec qui te branche et que tu voudrais bien te faire, est sûrement un enjeu pour les autres types du coin, alors la compétition prend une autre dimension et là il faut savoir placer ses marques et jouer des coudes pour pas se le faire piquer.

D’ailleurs, celui que j’avais repéré parmi eux, était vraiment exceptionnel, une bombe : la vingtaine, un corps d’athlète trop bien proportionné avec un cul si bien fait qu’il n’existe aucun adjectif pour en décrire une si grande perfection, une gueule d’ange agrémentée d’une barbe de quelques jours que des yeux bleus d’azur illuminaient, des cheveux noirs et coiffés dans l’air du temps, des poils abondants et soyeux qui dépassaient abondamment de son débardeur.

De plus, il était très souriant, et avait ce tic sexy et sympa qui semblait le caractérisait, celui de s’envoyer la main au paquet chaque fois qu’il terminait une phrase. Puis, cerise sur le gâteau, à voir comme ça dépassait, le chibre et les couilles qui s’entassaient dans son short moulant devaient avoir une taille démesurée.

Je me promis que cette supposition soit très vite corroborée par une inspection en règle suivie bien évidemment d’une baise de circonstance.

Le président de l’organisme sportif de la manifestation commença à faire son discours habituel de bienvenue.

Nous, nous n’y prêtions pas attention, monopolisés par l’intérêt bestial que nous nous portions les uns aux autres, et communément envers Cédric. Ainsi se prénommait ce jeune que nous lorgnions tous maintenant, et je comptais bien coiffer les autres sur le poteau, car il n’était pas question qu’un autre que moi puisse se le payer.

Je dis « ce jeune », mais notre différence d’âge ne devait pas excéder un ou deux ans, j’en avais vingt-trois cette année-là…

Je commençais alors à me joindre réellement au groupe en me présentant à eux.

- « Salut les gars, moi c’est JP ».

Les autres au nombre de sept, me saluèrent à tour de rôle, Paul, un des plus baraqués, et qui avait dû remarquer l’intérêt que je portais à notre proie commune, il n’y avait plus de doute là-dessus maintenant, me serra la main avec force, surpris cela me provoqua une douleur que, pris de court, je dissimulais avec difficulté. Pour couronner le tout, un sourire narquois accompagnait ce « geste de bienvenue ».

Ce connard n’était pourtant pas mal, et en d’autres temps je n’aurais pas craché dessus, mais nous étions en compète, et plus que la coupe qui attendait le gagnant, Cédric, serait lui, le véritable trophée à conquérir et à déguster. Cela semblait désormais avoir tacitement été convenu entre nous tous…

Mais pour l’instant il fallait que ce soit cet enculé de Paul qui déguste et je me dis dans mon for intérieur, que je ferai de mon mieux pour lui en mettre plein la gueule.
Ce ne sont pas ses quatre-vingt-dix kg, son mètre quatre-vingt cinq à vue de nez qui m’effrayaient pour l’instant, mais plutôt l’expérience qu’il devait avoir dans la boxe, d’ailleurs concernant son gabarit nous avions plus ou moins le même.

Son visage tuméfié avait toutes les séquelles du boxeur qui s’en était pris plein la tronche, et vu son état il devait avoir de nombreux combats à son actif…

Mais quand je veux quelque chose, rien ne peut m’arrêter, et je me dis que je mettrai tout en œuvre pour y arriver.

Sans plus attendre la compétition allait commencer. On nous demanda d’aller nous mettre en tenue dans les vestiaires avant d’assister au tirage au sort qui déterminerait les binômes de combat.

Nous voici donc, tous ensemble réunis, huit mâles en rut, qui doivent pourtant se battre aux poings. Guerriers qui se matent maintenant les uns les autres dans une ambiance électrique.

Cédric, moins belliqueux, et à qui je semble ne pas déplaire a choisi son placard tout près du mien. Paul, comme il fallait s’y attendre, a joué l’incruste près de nous deux.

Nous nous adonnons maintenant tous à des strip-teases obligés, ce qui ne déplaît à personne. Jouant tour à tour le rôle de l’exhibitionniste et du voyeur, chacun essaie de mettre en valeur sa musculature et son membre viril.

Face à face, n’ayant plus que nos dessous comme vêtements, Cédric et moi nous regardons avec appétit, le cœur battant la chamade et l’envie au bord des lèvres. Je comprends, en le voyant préparer une serviette et du gel de bain, qu’il va prendre une douche. Le volume impressionnant qui envahit de plus en plus l’espace réduit de son slip distendu ne laisse aucun doute dans ce qui se passe et va se passer… Paul, qui n’a rien perdu de l’événement et se voyant distancé, maudit le ciel, car un mec est venu le chercher à cause d’un problème d’inscription ou de cotisation, peu importe du moment qu’il se casse, ce con…

Sans plus aucun obstacle, nous arrivons tous deux au local des douches, celles-ci sont visibles de tous et nous avec.
Mais qu’est-ce que ça peut foutre, entre mecs et de surcroît entre pédés, ça ne peut qu’agrémenter la joute sexuelle qui va commencer…

Tout mon être semble à cet instant se réaliser dans mes couilles et ma bite, celle-ci ne m’a jamais semblé aussi dure, tellement que c’en est presque douloureux. Mais aurait-il pu en être autrement. Cédric, qui cumule tous les attributs nécessaires du mâle parfait, Cédric dont les pectoraux dénudés, au dessin divin, dont le paquet maintenant est à son extension maximale, la bite dardée, les couilles gonflées de désir, le tout ne demandant qu’à exploser de plaisir, vont être à moi, comme tout mon être déjà lui appartient corps et âme…

Le temps est aboli, l’envie est seule maîtresse de l’instant, plus rien n’existe que lui pour moi et moi pour lui, je le lis dans ses yeux. On se jette l’un sur l’autre sans plus attendre et nos sexes dans le mouvement s’entrechoquent. On se gamelle goulûment, nos deux corps ne font déjà plus qu’un seul. Ma main saisit son chibre si dur et si doux, ses couilles que la chaleur a faites molles comme je les aime, sont dans mon autre main et je remue l’ensemble au rythme de nos pulsions passionnées. Je continue à l’embrasser ou, tout du moins, je dévore sa langue et ses lèvres chaudes comme le sont nos deux corps tout entiers. Son visage quitte le mien pour se diriger vers mon entrejambe, déjà sur son ouvrage, son appétit semble ne pas avoir de fin. La façon qu’il a de passer sa langue sur mes valseuses et tout de suite après d’avaler avec force et profondément ma trique dans un bruit d’aspiration calculé, me porte au nirvana de la jouissance. Mais je dois résister, ne pas cracher pour que tout cela puisse durer le plus longtemps possible, afin que ce plaisir lui non plus n’ait pas de fin.

Mon liquide pré séminal, que la situation a rendu abondant, semble être une gourmandise pour lui car il s’en pourlèche sans cesse les doigts. Il presse ma bite pour en faire sortir encore.
Ce mec irréel génère chez moi un plaisir sans cesse renouvelé, augmenté, et, au bord de l’extase, je veux lui rendre la pareille. Dans un moment d’abandon j’entrevoie, dans un brouillard érotique, les autres mecs qui se branlent tout autour de nous, si excités à la vue d’un tel spectacle.

Avec son petit accent marseillais, Cédric désireux au possible mais timide, me lâche un « Je voudrais que tu m’encules… s’il te plaît… ». Ne voulant pas le faire attendre, je le fais se tourner, je rapproche son cul rebondi contre mon paquet dont la bite pulse au rythme de mon excitation. Je pose mes deux mains sur ses seins que je manipule avec amour, puis demande à l’un des spectateurs de la scène de m’apporter une capote de circonstance…

Il m’en ramène une des siennes rapidement.
L’expérience aidant, je l’ai mise en place en un éclair. J’amène mon visage au niveau du trou de balle de Cédric. Je le badigeonne goulûment de ma salive et j’en profite pour enfoncer ma langue dans cet orifice qui allait donner tant de plaisir à ce membre contondant et on ne peut plus dur qui se dresse d’entre mes jambes et qui pointait dans la direction de ma victime si merveilleusement consentante…

Je pénètre son corps. Bientôt je commence à le besogner. A un rythme lent, je passe petit à petit à la vitesse supérieure en faisant le mouvement le plus ample possible, de la pointe de ma bitasse jusqu’à essayer de m’enfoncer jusqu’aux couilles. Elles n’arrivent pas à entrer mais je ne suis pas si loin du compte. Pendant ce temps les râles de bonheur de ce jeune confirment que je m’y prends bien. D’ailleurs, ses « Putaiiin ! Con… » Qu’il ne cesse de chuchoter et parfois à crier m’indiquent que ce minot prend bien son pied, ce qui me donne une motivation et un plaisir sans cesse renouvelés…

Ne pouvant plus me retenir, je m’éjecte de lui, mets mes deux mains sur ses épaules et le précipite au niveau de ma queue, au comble de l’excitation. Son visage juvénil, tourné maintenant vers l’extrémité de mon engin attend sa juste récompense… qui ne tarde pas… il ouvre sa bouche juste au moment ou mon sperme se met à jaillir. Abondant celui-ci remplit cet orifice qui veut en recueillir le maximum. Ma came, lourde et chaude y trouve le repos et s’y dépose abondamment. Puis la langue du jeune Cédric touille tout ça, fait se mélanger cette purée dans sa bouche et finalement l’avale dans un dernier mugissement d’extase non feinte.

La baise est générale maintenant, tout le monde s’y est mis…

La compétition est oubliée de tous maintenant, nous ne sommes plus des soldats ennemis mais des déserteurs qui, au lieu de se vouloir du mal, ne veulent s’adonner qu’aux plaisirs de l’amour et plus jamais à la guerre.

Du moins…

Du moins car ce connard de Paul avait rappliqué et avait joué des coudes pour écarter les branleurs, (au sens propre du terme), et se tenait devant moi, les mains sur les hanches, l’écume à la bouche, symbole de la haine qu’il éprouvait envers moi…

Je me plaçais encore plus prés de lui et de son rictus repoussant, de manière autoritaire mais en prenant soin de mettre Cédric derrière moi, avec un geste de douceur de ma main, pour le protéger de ce qui se préparait. Le contraste de ces deux attitudes conjuguées exprimait bien la position qui était la mienne, je protégeais mon nouveau mec, et me dressais contre celui-là même qui avait la volonté cynique de me le prendre.

Soudainement, m’y étant préparé, je plongeais ma main dans la poche de son pantalon de survêt’ car j’y avais deviné la présence d’un objet contondant qui n’était pas sa queue, non, mais un cran d’arrêt de grande taille, en voyant cela, les autres prirent position en ma faveur en lançant des insultes envers Paul, qui me détestait encore plus maintenant. Me doutant que ce n’était pas le seul accessoire qu’il devait posséder, et fort du soutien des autres, je lui lançais, en un cri autoritaire :

- « Tu veux me prendre Cèd’, alors, ouais, on va se battre, mais à poil maintenant ! »

Je ne voulais pas commencer à trop palabrer et me placer ainsi en position d’infériorité, une fois qu’il s’était foutu à poil, en un temps record d’ailleurs car il en voulait lui aussi, il aura eu cette réaction fatale de me faire face et de me toiser sans bouger, à attendre, les bras ballants. Il n’attendit pas longtemps, un direct du gauche lui éclata sa gueule et son appendice nasal explosa, le défigurant sur place. Aussitôt, une giclée rouge avait aspergé ma main qui s’en était trouvée ainsi récompensée.

Sa surprise, totale, le fit réagir de façon désordonnée, vraiment j’avais fait ce qu’il fallait. De plus ses kilos qui ne m’avaient jamais impressionnés étaient devenus son handicap. A moitié sonné, il gesticulait dans le vide et si quelques uns de ses coups portaient, au contraire de me déstabiliser, ceux-ci me donnaient encore plus de raison et de pêche pour réagir avec violence et sans pitié aucune…

Bref, je menais la danse, et alors que je tournoyais autour de l’autre, que ma bite devenue molle frappait mes cuisses à la cadence de mes coups, je voyais Cédric, toujours à poil, figé près de là. Finalement, il ne comprenait pas trop la raison du pourquoi, et certainement pas le fait qu’il avait été, bien à son insu, l’initiateur de ce combat prématuré car hors compétition… officielle en tout cas…

Paul, pitoyable maintenant reçut le coup de grâce avec un uppercut de derrière les fagots que je lui réservais depuis un bon moment maintenant. J’avais travaillé ce coup pour lui comme tout mon entraînement, sur des sacs de sable et m’en étais fait une spécialité, il fut le premier être plus ou moins humain donc à en avoir connu la primeur.

Maintenant qu’il gisait là sur le sol, son sexe ridiculement petit, si bizarrement tordu, à l’image de son corps, celui-ci me renvoyait l’image de la merde qu’il était et avait toujours été à mes yeux, j’éprouvais vraiment, au contraire d’une quelconque mansuétude, l’envie irrésistible de le finir.

La raison n’était pas seulement Cédric. Si j’avais entrepris de m’inscrire dans cette compète et de m’y préparer très dur pendant toute une année, c’est que tout avait été initié par ce qui était arrivé à mon petit Jérôme, mon amour perdu à jamais, et qui semblait me dire en cet instant.

-« Ne fais pas ça, je sais c’est lui qui m’a enlevé à toi et à ce monde, mais est-ce que ça en vaut la peine, en souvenir de moi, arrête maintenant, il a eu son compte, arrête, s’il te plaît… »

Cette voix, en écho à celle de Cédric, toutes deux irréelles finirent de me convaincre.

Paul, avait tué Jérôme, mon mec, dans un autre tournoi de boxe, l’année dernière, et il avait triché pour cela, j’avais tout fait pour mettre en lumière cette horreur, mais ce genre d’individu a toujours plus de chance que ses victimes et avait été blanchi alors que tout l’accusait.

Jérôme, qui était très sportif pratiquait la boxe depuis toujours mais face à un adversaire qu’il ne connaissait pas et dont il ne connaissait surtout pas la fourberie s’était fait surprendre. Le gant qui l’avait frappé contenait du métal. Conséquence ultime, après ce combat inégal, je l’avais vu s’éteindre dans un hôpital, sans pouvoir lui dire une dernière parole, car sa mort fut précédée d’un coma qui ne dura qu ‘un seul jour, trop blessé pour survivre, il s’était endormi pour toujours alors que je tenais encore sa main…

La seule envie qui m’était alors restée sur Terre, après le fiasco de l’enquête, c’était faire justice moi-même, et j’étais convaincu de pouvoir aller jusqu’au bout.

Mais en souvenir de lui et de son influence rassurante et éternelle, je m’étais retenu.

Finalement j’expliquais à Cédric, après avoir repris quelque peu mes esprits, tout ce qui était arrivé et celui-ci avait été très compréhensif. Il prit alors une place presque aussi grande que celle qu’à Jérôme dans mon cœur et qu’il conservera toujours.

L’histoire s’arrêtait là, le tournoi et ce qui s’en suivrait n’avait plus d’importance, la seule chose qui en avait eu une à mes yeux et dont j’ai eu connaissance par la suite, c’est que Paul, ne pourrait plus jamais se battre, je l’avais si bien amoché que mes coups avaient provoqué la paralysie de son bras droit et il ne pourrait ainsi plus jamais faire à d’autres le mal qu’il nous avait fait à Jérôme, et à moi à travers lui.

Jérôme, qui restera l’amour de ma vie comme bientôt Cédric le sera certainement tout autant, lui aussi.

Cédric qui partage maintenant ma vie et m’a redonné une raison de vouloir continuer et qui m’a fait encore lui écrire…


Quand ton membre pénètre,
Au plus profond de mon être,
Quand ta bouche s’ouvre,
Et que mon sexe y trouve,
Le plaisir simple mais ô combien suprême,
De celui qui donne et sait recevoir.
Je sais que toujours en moi reste l’espoir,
D’un instant qui jamais ne voudrait finir.
Car toi, tu me lis cette nuit,
Et qui sait, je pourrais t’aimer
un jour, une vie, une éternité,
plus que je ne saurais le dire…

Et si ça te branche quelque peu,
si à ton tour, tu le veux,
Il te reste alors, toi aussi à l’écrire.

JP pour t’aimer, te chérir et te servir…

(Fiction écrite le Vendredi 02 Juin 2006,
améliorée le Samedi 29 décembre 2007.)

internath13@laposte.net

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