Une Histoire D'Amour

J'ai rencontré Mario dans un supermarché. La première fois que je l'ai vu, quelque chose m'a frappé chez lui. Tout le monde se retournait sur son passage, Les femmes comme les hommes. Il était brun, les yeux noirs, le teint naturellement hâlé des hispaniques ou sud-américains. La façon dont les gens le regardaient, était sans équivoque. Il était la sensualité personnifiée. Homme comme femme, souhaitaient se retrouver dans un lit avec lui. Ses muscles noueux, ses lèvres charnues, toujours humides, la bosse de son sexe sous la ceinture, tout en lui respirait l'amour charnel. Je l'ai vu plusieurs fois, mais ce n'est qu'à la quatrième fois que l'on se croisa. Quand il me vit, il s'arrêta net. Ses bras se levèrent, les paumes de ses mains levées vers le ciel, comme quand on revoit quelqu'un absent depuis trop longtemps. Il avait des larmes dans les yeux et son visage exprimait de la souffrance.
- Ca ne va pas ? demandais-je.
- Comment tu t'appelles ? répondit-il.
- Olivier. Pourquoi ?
- Ca fait dix ans que je t'attends !
- Moi ? Mais on ne se connaît pas !
- Maintenant c'est fait !
- Ouais. Bien sûr.
- Tu as le temps pour un café ?
Je n'en revenais pas. Je sais que je plais aux hommes. Ce qui les attirent, c'est mon allure de gamin. Je suis blond aux yeux bleu pâle. Ma peau paraît bronzée en permanence et mes taches de rousseur les font craquer. J'ai des petites fesses trés rondes et haut perchées, et le regard des hommes sur ma personne se dirige immédiatement vers cet endroit. Quand Mario m'a abordé, je me suis dit :
- Encore un qui veut me baiser.
J'ai quand même accepté son invitation. Il m'a emmené dans un bistrot avec des espèces de box, comme pour les amoureux, avec de la lumière tamisée et tout, et tout.....
Une fois assis, il passa commande pour deux cafés. Il posa sa main sur ma main, d'un geste câlin.
- Tu aurais pu m'emmener chez toi si tu voulais me sauter, pas besoin de toutes ces simagrées.


- Quand tu me connaîtras, tu sauras que je ne saute pas, moi. Moi, je fais l'amour.
On a parlé pendant plus de deux heures. Il espèrait que je comprendrais son amour. Il ne voulait pas qu'on aille "baiser" comme je disais. Lui, il attendrait que je sois disposé, que je veuille faire l'amour avec lui. Par amour, pas pour le sexe. On s'est revus plusieurs fois. On est allés au cinéma, au restaurant, Jamais un geste déplacé. S'il me caressait, c'était sur la main. S'il m'embrassait, c'était sur la joue. Il a attendu trois mois.
Plus les jours passaient, plus il m'attendrissait. Je l'ai invité chez moi, et j'ai tenté de l'amener dans mon lit.
- Pas ici. Dit-il doucement. Je ne peux pas.
- Pourquoi ?
- Ce ne serait pas correct.
- Attends, on est au vingtième siècle !
- Je ne peux pas, je te dis.
- Et quand alors ?
- Dimanche...Tu viens chez moi, je préparerai le déjeuner. Tu n'amènes rien.
Le Dimanche suivant, j'étais devant sa porte à 11h30. L'appartement était coquet, ni trop petit, ni trop grand. Les meubles étaient magnifiques. Il avait préparé des escalopes à la crème avec des pommes dauphines. Sur la table, il avait disposé des fleurs dans un vase et sous ma serviette, un petit mot écrit sur papier rose : "Je t'aime".
Nous nous sommes mis à table, et quand j'ai ouvert ma serviette, une enveloppe est tombée. A l'intérieur, un bristol doré sur lequel était écrit : "Un cadeau vous attend dans la chambre à coucher".
Après le dessert et le café, il me prit la main affectueusement et la baisa de ses lèvres humides. Il me fit lever et m'entraîna vers la chambre. Sur le lit, des paquets entourés de rubans attendaient d'être ouverts. A l'intérieur, j'ai trouvé les plus adorables sous-vêtements que j'ai jamais vus pour un homme. Ils avaient dû coûter une fortune. Il y avait aussi une chemise en soie et un pantalon. Les couleurs étaient fantastiques et le tissu d'une douceur incomparable. J'ai voulu les essayer tout de suite, mais il n'a pas voulu.

- Ces vêtements ne sont pas faits pour me plaire, dit-il. Je veux que tout le monde te trouve beau.
- Pourquoi ? tu ne me trouves pas beau comme je suis ?
- Ne parlons pas de moi maintenant. Les gens se basent sue les apparences, donc on va leur en donner.
- Oui. Mais toi ?
Il posa un doigt sur ma bouche.
- Chuttttt............Laisse-moi te montrer.
Il se mit torse nu et s'approcha de moi.
- Viens dans mes bras, chuchota-t-il.
Il prit mon visage dans ses mains, et pour la première fois, posa ses lèvres sur les miennes. J'ai senti un frisson me parcourir tout le corps. Un froid soudain me prit. Il le sentit et me prit dans ses bras. Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis mis à pleurer. Il me déshabilla complètement. Nu comme un ver, il me porta jusqu'au lit et me déposa dessus avac une douceur infinie. Je pleurais toujours. Il passa ses doigts sur mes yeux humides puis les embrassa tendrement.
- Pourquoi pleures-tu ? demanda-t-il.
- Je ne sais pas.
- Je vais te consoler, moi.
Il commença à caresser mon corps et posait de petits baisers furtifs partout, sur mes bras, sur mes jambes. Il me retourna, posa ses mains sur mes fesses, approcha sa bouche à la naissance de la raie, y posa un tendre baiser. Je sursautai.
- Qu'est-ce qui se passe ? Tu n'aimes pas ?
- C'est pas ça. Tu me chatouilles.
Il éclata de rire. Il me retourna de nouveau et embrassa la pointe de mes seins. Tout doucement, tout en continuant à me caresser, sa bouche descendit jusqu'à mon sexe. Sa bouche était chaude et humide. J'étais raide comme une barre à mine. Sa langue m'enveloppait et fouillait tous les endroits sensibles. Je tremblais. De temps en temps, il s'arrêtait, regardait mon visage où on lisait l'extase, et souriait de bonheur, avant de retourner à mon supplice. J'explosai dans sa bouche et, d'une voix pleine de reconnaissance, il dit :
- Merci.
Il vint s'allonger près de moi et me fit retourner sur le côté.
Il plaqua son corps contre le mien, et avec sa main il inséra son sexe entre mes cuisses. Le contact tant attendu était merveilleux. Je sentais son membre robuste qui caressait mes bourses et Mario faisait aller et venir son sexe tout doucement pour que j'apprécie la douceur de sa peau. Il s'écarta légèrement, redressa son sexe contre son ventre et, avec ses deux mains, il écarta mes fesses et posa son sexe sur la raie. Il lâcha mes fesses qui se refermèrent sur la tige et recommença son mouvement de va et vient. Une grosse goutte de liquide séminal s'échappa de mon sexe. Il se recula encore, et cette fois, posant son gland sur le trou, il me pénêtra tout doucement. Il a mis un temps fou pour s'introduire totalement en moi.
Je sentais son sexe glisser entre mes fesses, centimètre par centimètre, inéxorablement, comme si Mario voulait me faire comprendre qu'il en était maintenant le propriétaire.
Je tournai la tête vers lui et dit :
- Bon. C'est quand tu veux maintenant ?
- Je t'ai déjà dit, que moi, je ne baise pas. Je fais l'amour.
Ses hanches se décollèrent de mes fesses, et je sentis son sexe qui sortait aussi lentement qu'il était entré. Arrivé à la moitié, il commença trés lentement d'aller et venir. Son sexe glissait facilement. Totalement enfoncé en moi, il me prit par les hanches en me retourna sur le ventre. Il replia mes genoux vers le haut. Comme ça, j'avais les fesses en l'air.
- Tu ne sais pas ce que tu as fait, quand tu as accepté de faire l'amour avec moi, dit-il. Maintenant tu m'appartiens. Et je le prouve.
Avant qu'il ai fini sa phrase, la position dans laquelle je me trouvais, permettant une pénêtration plus profonde, il enfonça son sexe jusqu'au bout, son pubis heurtant mes fesses.
J'avais 20 ans quand je l'ai rencontré, lui 25. Nous avons vécu plus de 15 ans ensemble. Jamais il ne changea. Tous les jours, il y avait des fleurs fraîches sur la table. Tous les jours, il me faisait l'amour. Il ne m'a jamais trompé.
Il m'achetait les plus beaux vêtements qu'il trouvait. Voir le regard des autres hommes sur moi, le rendait fier. Il m'aimait.
Mario est mort, il y a cinq ans.
Un salaud téléphonait sur son portable au volant de sa voiture.
Il ne s'est pas arrêté et on ne l'a pas retrouvé. Je hais cet homme et j'espère que la nuit, comme moi, son crime l'empêche de dormir. A son enterrement, sa mère, que je ne connaissais pas, vint vers moi, les yeux remplis de larmes, m'a pris dans ses bras et m'a dit à l'oreille :
- Merci d'être venu. Mario m'a beaucoup parlé de toi. Tu es le seul fils qui me reste. Si tu en as envie, tu peux venir habiter à la maison.
Ce fut la première et la seule fois que je rencontrai sa mère. Aujourd'hui, j'ai quarante ans et je vis seul. Je pense à Mario toutes les nuits. Si tu m'entends, là où tu es,Mario : JE T'AIME

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