Nathalie

(ce texte relate des événements survenus avant que le SIDA ne fasse parler de lui, à une époque où la notion de préservatif n’était pas systématique)
Je m’appelle Nathalie. J’ai cinquante-quatre ans. Je suis marié avec Jacques depuis près de trente ans. Nous avons deux s qui ont désormais quitté le cocon familial pour vivre leur vie. Comme beaucoup de couples notre sexualité s’est émoussée au fil du temps. Notre vie sexuelle s’est réduite au fil du temps, majorée par des soucis de santé de mon mari. Nous arrivons tant bien que mal à conserver deux à trois rapports par mois. Si cela convient à Jacques, je me trouve frustrée. Mais je n’ai jamais trompé mon mari malgré quelques occasions…… Depuis cinq ans je suis directrice d’une maison de retraite. Je pense avoir redressé la santé financière de l’établissement et grandement participé à sa modernisation même s’il reste encore beaucoup à faire.
J’ai toujours aimé m’habiller de manière féminine et, fière de mes jambes, je suis généralement en robe ou en jupe, les jambes gainées de soie en dehors des chaudes journées.
Il y a deux ans, arrivant à la fin d’un contrat d’entretien onéreux, je n’ai pas renouvelé avec cette entreprise qui prenait des libertés avec le travail commandé. J’avais fait les comptes et le recrutement d’un homme à tout faire, bon bricoleur polyvalent, m’avait semblé être une bonne idée. Je m’étais rapprochée de l’ANPE qui devait m’envoyer des candidats. Après avoir reçu une vingtaine de personnes répondant à ce profil j’avais fini par choisir un jeune qui semblait très débrouillard même s’il n’était pas expansif du tout. Il avait un CAP d’électricité mais semblait bien également connaitre la plomberie et la mécanique. Il ferait aussi l’affaire pour les espaces verts.
Sans être particulièrement mignon, sa tignasse blonde et ses yeux verts avaient fait la différence. Et puis il avait l’avantage d’être jeune, ce qui éliminait le risque de maladie chronique synonyme d’absentéisme.


Jo, c’était son prénom, avait été embauché le 1er juin. Il était d’une discrétion absolue, sérieux et travailleur. En un mois, il avait déjà résolu la plupart des problèmes qui nous empoisonnaient la vie depuis des mois.
L’été avait passé, je m’étais absentée trois semaines pendant les vacances. J’avais repris aux premiers jours de septembre. Ce jour-là, c’était un mardi après-midi, prise d’une envie de respirer un peu l’air, je sortis dans le jardin. Jo était en train de tondre la pelouse. Torse nu, vêtu d’un jean élimé, il poussait sans effort la tondeuse. Je n’avais jamais prêté attention à lui. Je remarquai ses muscles pectoraux et son ventre plat. « Un beau mec » pensai-je. Mais bon, il avait trente ans de moins que moi et avait l’âge de mon fils. Je chassais Jo de mes pensées.
Le samedi soir, alors que mon mari me faisait doucement l’amour avec tendresse, mon esprit s’évada et se posa sur l’image de Jo poussant sa tondeuse. De ses pectoraux musclés brunis par le soleil. Je ne sais pourquoi cette image entraina le déclenchement d’un orgasme intense.
Le lundi, je croisai Jo dans le couloir. L’évocation de mon orgasme de samedi me fit rougir comme une gamine prise en faute. Et en même temps déclencha une onde de plaisir dans mes reins. Comme un fait exprès, dans les jours qui suivirent, je ne fis que croiser Jo. Et à chaque fois je me semblais troublée et excitée. Ce mercredi matin, alors que l’équipe était occupée avec les patients, je me rendis dans la réserve, une pièce où l’on stockait de vieux dossiers mais où Jo avait constitué des rayonnages pour y ranger tout ce dont nous avions régulièrement besoin. Jo était là, perché sur un escabeau un peu branlant. Je me retrouvais devant l’escabeau, le bas ventre masculin à hauteur de mon visage. Une bosse tendait son pantalon. Je ne sais comment j’osai ce geste que je m’étais toujours interdit. Je tendis la main vers cet éperon, je le caressai pour en éprouver la dureté. Mes mains comme mues d’une vie propre déboutonnèrent le pantalon et le tirèrent vers le bas.
Dans le mouvement le caleçon suivit et le gourdin apparut à mes yeux. Un sexe long et large, au gland proéminent. J’en salivai de désir. Mes mains empoignèrent la hampe chaude et entamèrent un mouvement de va et vient. Je branlai cette queue droite et dure, signe d’une jeunesse triomphante, témoin de souvenirs que je croyais oubliés. Je sentais mon sexe bouillonner. Ma bouche s’approcha du vit tendu et l’absorba centimètre après centimètre. Je caressai les bourses tendues en le suçant longuement. « Viens. Descends. » Jo se retrouva contre moi. Je sentais son pénis dur frotter contre moi. Je retroussai fébrilement ma jupe et me débarrassai de ma culotte. Il fléchit les jambes, son gland frotta à l’entrée de ma chatte. Impatiente, je m’empalai sur le glaive. « Oh vas-y. Baise-moi. J’en ai tellement envie ». Pendant un temps qui me parut ne jamais devoir s’arrêter, Jo me prit debout, véritable marteau-piqueur. Il me laboura méthodiquement, sans un mot, remarquable d’efficacité. Je m’accrochai à son cou. Un formidable feu d’artifice prit naissance dans mon ventre et irradia dans mon corps. Je voulus crier mais mon cri se transforma en gémissement rauque. Je jouis comme je n’avais plus joui depuis des années. Jo ne ralentit pas sa course. Au contraire j’avais l’impression qu’il accélérait. Un nouvel orgasme s’annonça. Je vins à la rencontre de ce sexe puissant. Je jouis une nouvelle fois comme une démente. Je manquai de tomber. Jo n’avait toujours pas joui. Je le pris dans ma main et le masturbai comme une folle. Enfin je le sentis se crisper. Un flot chaud inonda ma main. Je ne pus tout retenir. Je lui souris. Je rabattis ma jupe. Je venais de tromper mon mari mais n’en n’éprouvais curieusement aucun remord. Ce n’était qu’une partie de sexe. Un acte hygiénique en quelque sorte. J’espérai que Jo ne se faisait pas d’idée. Il faudrait que je lui parle.
Je flottais sur un petit nuage. Assise à mon bureau, je repensais à cette joute sauvage et au plaisir ressenti. Je me devais d’en parler à mon mari.
Ne pas le maintenir en dehors de cette aventure. Le soir, après le dîner, alors que nous étions au salon, je me décidais. « Jacques. Il faut que je te dise quelque chose. Ce matin, j’ai baisé avec un homme. Tu sais, l’homme à tout faire, le jeune Jo. Je ne sais pas ce qui m’a pris. « Jacques me regardait fixement. « Raconte en détail. » Je lui relatai l’épisode, ne taisant pas le plaisir que j’avais pris deux fois. « Dis donc, ça te fait de l’effet, je vois que tu bandes. »
« Tu comptes le revoir ? enfin je veux dire… intimement ? » me demanda-t-il, l’air un peu inquiet. Je le rassurais. Pour moi, Jo n’était qu’un sex-toy, un instrument de plaisir dont je pourrais user après avoir mis les choses au point avec lui.
Le lendemain, je convoquais Jo dans mon bureau. Il entra, l’air dégagé. « Vous m’avez appelé M’dame ? » « Oui Jo. Voilà. A propos de ce qui s’est passé hier dans la réserve. Je ne voudrais pas que tu te fasses des idées. C’était très bon. Mais il ne faudrait pas que tu t’attaches à moi. « Il me regarda, l’air surpris. « Madame, je sais que vous êtes la directrice et que vous êtes mariée. Vous avez une alliance. C’est vous qui m’avez abordé. Je n’avais rien demandé. Je n’aurais jamais rien tenté sinon. Vous inquiétez pas, vous êtes pas la seule. « Je le regardais. « Qu’est ce que tu veux dire par pas la seule ? » Il me regarda en souriant « Pas la seule. Il y a d’autres filles de la maison de retraite qui viennent se faire baiser. Si vous ne voulez plus, c’est pas grave. Je ne dirai rien à personne de toute façon. «
J’avais compris que je pourrai compter sur sa discrétion. Et qu’il ne s’attendait à rien si ce n’est nous donner du plaisir. Je me levai de mon fauteuil. Je m’approchai de lui. Mon regard se posa sur son entre-jambe. Ce n’était pas possible. Il bandait. « File avant que je te retienne. Mais tu ne payes rien pour attendre »
Quelques jours après je parlais avec Elodie, une de nos infirmières. C’était une jolie femme âgée d’une trentaine d’années.
Elle était séparée depuis un an environ. Je lui demandais comment elle allait, si concilier son travail et sa vie privée n’était pas trop difficile. « Non, pas de problème. Et puis Nathalie, le travail réserve parfois de bonnes surprises. J’ai trouvé mon équilibre. » En disant cela je remarquais que ses joues avaient rosi. « Cet équilibre ne serait-il pas un jeune homme qui travaille ici ? » lui demandai-je. « Pourquoi ? Cela se voit trop ? Pourtant j’essaie d’être discrète. Et puis, ce n’est pas ce que vous croyez. C’est juste…. Pour le fun. Une sorte d’antidépresseurs. Vous savez, presque toutes les filles l’ont essayé. » Je lui souris. « Elodie, de toi à moi, je l’ai essayé aussi. Avec bonheur. Ne me juge pas. Mon mari est au courant. Jo, c’est juste un sex-toy pour moi. » Elodie me parla des codes dépendant de l’ouverture de la porte de la remise qui indiquaient la possibilité de regarder ou de participer. « Mais qui ? » lui demandais-je. « D’autres filles aiment regarder. Et participer aussi. Moi je suis hétéro donc non, pas de copine avec. Mais parfois il y a Maurice, le patient de la 38 qui est encore frais et qui veut participer, ramasser les miettes. » Sans que je demande quoi que ce soit, Elodie m’avait cité les noms des conquêtes de Jo. Je me doutais que mon nom serait rattaché à la liste et circulerait dans le cercle des initiées. Je détaillais Elodie. Elle était mignonne, discrètement maquillée, bien fichue et j’avais peine à l’imaginer se donnant à Jo. « Tu sais Nathalie, Jo il n’est pas très inventif, pas très romantique, mais ce n’est pas ce qu’on recherche avec lui. On lui indique l’ heure et on se retrouve dans la réserve. Je crois que j’ai été la première, une semaine après son recrutement. Je l’ai vu en short dans la réserve. Il bricolait. J’étais en manque. Quand il m’a vue il s’est mis à bander. Je me suis approchée de lui, j’ai tendu la main pour caresser son sexe. Il a fait glisser son short et s’est retrouvé nu. Totalement impudique. J’ai dégrafé ma tunique. C’était l’été, je n’avais pas mis de soutien-gorge. Il a embrassé mes seins et a fait tomber mon pantalon et ma culotte. J’étais inondée. Il m’a soulevé une jambe et m’a pénétrée d’un coup, debout. J’avais la respiration coupée. Il m’a baisée pendant dix minutes sans relâche. C’est ce dont j’avais besoin. J’ai joui comme une folle. Lui, il ne débandait pas. Je l’ai laissé comme ça, la bite raide. » C’est ainsi que j’appris le fonctionnement de cette activité très particulière.
Deux jours plus tard, je fis venir Jo dans mon bureau. Avant son arrivée je me débarrassai de ma culotte que je mis dans un tiroir de mon bureau. Je me levais à son entrée. Je lui tournai le dos prenant appui sur le bureau. Nous étions mercredi et Lise, ma secrétaire, ne travaillait pas. Elle ne faisait pas partie des « initiées » et sa morale de bonne catholique provinciale ne s’accommoderait pas de nos jeux impudiques. « Jo, approche. Relève ma jupe. Oui comme ça, bien haut. Baise-moi. »
Jo s’était approché de moi. Comme je lui avais demandé il avait retroussé ma jupe sur mes reins. J’étais déjà mouillée. Il se colla à moi et frotta son ventre contre mes fesses. Il fit glisser son short. Je sentais le cylindre dur et chaud glisser contre mes fesses. D’une main il le guida, présentant le gland à l’entrée de mon sexe. Je me projetai en arrière. Il m’investit d’une seule poussée. Sans préambule il se mit en action. Ses mains reposaient sur mes épaules. Il projetait son bassin en avant avec la précision d’un métronome. Je sentais son sexe coulisser dans ma grotte ruisselante. Je fermai les yeux. Je me faisais baiser dans mon bureau. N’importe qui pouvait faire irruption. Ça m’était égal. J’étais bien. Le plaisir montait doucement. Jo continuait à me besogner. Il ne demandait rien d’autre. Je cambrai les reins. Ses mains reposaient toujours sur mes épaules. Il ne cherchait même pas à caresser mes seins. J’avais perdu la notion du temps. Depuis combien de temps me prenait-il sans montrer de signe de fatigue ? Un quart d’heure ? Vingt minutes ? Cela n’importait pas. Seule l’arrivée de l’orgasme comptait. Cet orgasme naissant dans un petit point de mon bas ventre et qui irradierait bientôt partout, me laissant pantelante. Et ce fut ce qui arriva. Ma respiration s’accéléra, une boule de feu prenait corps dans mon bas-ventre. Je me mis à gémir et étouffais un cri. Je m’affaissai sur le bureau. Jo avait compris que je n’en désirais pas d’avantage. Il se retira. J’entendis un bruit de froissement, des pas, une porte qui se referme. Je reprenais pied doucement. Ma respiration se calmait. Je rabattis ma jupe et retournai m’assoir. Ce soir je raconterai cette étreinte à mon mari. Il aimera….
Le temps passait. La vie à la maison de retraite continuait au rythme des saisons. Il y avait peu de mouvement de personnel, preuve que les conditions de travail n’étaient pas mauvaises. Et puis, pour certaine, il y avait les extras avec Jo. D’ailleurs, j’avoue que lorsqu’un poste était à pourvoir, je mettais Jo dans la balance. Et je choisissais la candidate en me disant qu’elle succomberait tôt ou tard. Et je ne me suis jamais trompée…..

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