Jeune Femme En Prison (1)

Pendant que s’installait la cour de l’État qui devait rendre son jugement, Anne se remémorait les événements qui l’avaient menée à être jugée ce jour-là. Jeune enseignante, elle avait, neuf mois auparavant, accompagné un voyage scolaire. Le dernier soir, tout le groupe d’élèves était sorti en boîte et Anne avait accepté de venir danser avec eux. Un des beaux gosses de la classe, Matthew, l’avait entraînée sur la piste de danse et avait cherché visiblement à la séduire, avec un certain succès. Anne, qui avait rompu quelques mois auparavant avec son petit ami, était particulièrement réceptive, et Matthew, fort amateur de jeunes femmes, avait remarqué les seins dressés de la jeune enseignante sous le bustier noir moulant. C’est ainsi qu’il ne fut par surpris quand, lorsqu’il frappa à la porte de sa chambre, Anne lui ouvrit avec un grand sourire. Elle se laissa embrasser, ôta d’elle-même ses vêtements, et les choses s’enchainèrent tout naturellement. Matthew l’embrassa et la caressa longuement, puis, avec dextérité, lui écarta les jambes et commença à lui faire un cunnilingus qui la fit jouir une première fois. Il se coucha alors sur elle et la pénétra, mais Anne le fit rapidement sortir. Depuis sa rupture, elle ne prenait pas la pilule et redoutait de tomber enceinte s’il éjaculait en elle. Elle lui dit d’aller chercher un préservatif qu’elle avait dans sa trousse de toilette. Une fois protégé, il la pénétra à nouveau. Anne, en manque de relations sexuelles depuis plusieurs mois, monta au septième ciel et se mit à crier de plaisir, tout en se caressant les seins. Matthew remplit le préservatif de sa semence et se retira rapidement, pour éviter une déchirure qui aurait risqué d’engrosser son enseignante. Dans les vaps après l’orgasme, Anne vit Mathhew partir dans la salle de bain, puis il la rejoignit, après s’être débarrassé du préservatif, dans les toilettes pensa-t-elle. Le couple se caressa à nouveau, se dit des mots tendres, puis s’endormit.

Au matin, Anne se réveilla la première. Son jeune amant somnolait encore à ses côtés. Elle alla chercher un nouveau préservatif dans la salle de bain, prit dans sa bouche la verge déjà dressée, la couvrit, puis l’introduisit en elle. Quand il ouvrit les yeux, Mathhew vit le corps splendide de son enseignante qui, seins dressés, le chevauchait. Le couple fit à nouveau longuement l’amour, jusqu’à ce que Matthew jouisse dans la capote. Anne s’en empara et déversa le sperme sur sa poitrine, et l’étalant en guise de trophée. Le couple alla ensuite prendre une douche, encore coquine, mais qui les rafraichit. C’est une de ses collègues, sans doute jalouse, qui la dénonça. Même si Matthew était majeur, les relations sexuelles étaient interdites entre professeurs et élèves. Sa collègue avait entendu, de la chambre voisine, le bruit des ébats, et avait vu Matthew sortir de la chambre. Pas besoin de grande perspicacité pour comprendre ce qui s’était passé. Anne fut arrêtée aussitôt. Elle se souvenait encore des froides menottes qui s’étaient refermées sur ses poignets. Une perquisition eut lieu dans la chambre. Là, on retrouva le préservatif du soir, que Matthew avait curieusement jeté dans la corbeille, et non dans les toilettes. Les tests effectués ensuite montrèrent que le sperme qui s’y trouvait appartenait à Matthew et que des traces de l’ADN d’Anne étaient décelables sur le dessus, preuve de la pénétration. Anne avait passé une nuit en cellule, puis fut libérée sous caution. Son établissement la suspendit. Elle savait que la suspension était le préalable à une révocation. Ainsi, elle prit les devants et démissionna. Grâce à des amis, elle avait trouvé un nouvel emploi, dans une galerie d’art contemporain. Elle gagnait plus d’argent, y trouva de l’intérêt, et entama même une liaison avec le patron. Mais la procédure judiciaire continuait. Anne plaida coupable, pourquoi nier l’évidence ?, et son avocat lui avait laissé entendre qu’une peine légère, quelques mois avec sursis au pire, était prévisible.
Elle n’avait pas d’antécédent judiciaire, son partenaire était majeur et avait lui-même reconnu avoir largement pris l’initiative des relations sexuelles ; de surcroît elle avait pris les devants en démissionnant et ne serait donc plus un « danger » pour ses élèves. C’est donc sans trop d’inquiétude qu’Anne s’était présentée devant la cour ce jour-là, très élégamment vêtue d’un tailleur pantalon et d’un bustier blanc. Elle devait, en principe, assumer ses fonctions au sein de la galerie après l’audience. Elle fut quelque peu surprise par le long discours moralisateur, et assez misogyne, du juge, sans doute un républicain en mal de réélection ou de politique… Il dénonçait les enseignants qui se détournaient de leur devoir pour corrompre la jeunesse, les femmes avides de plaisir sexuel… Plus le juge parlait, plus elle commençait à s’inquiéter. Mais elle ne s’attendait tout de même pas à la conclusion : 18 mois d’emprisonnement ferme à purger immédiatement, une inscription sur le registre en ligne des délinquants sexuels, une interdiction d’activité professionnelle avec les jeunes.
Deux policiers la conduisirent hors de la salle d’audience, dans une cellule provisoire. Abasourdie, Anne ne réalisait pas encore ce qui lui arrivait. Derrière les barreaux, elle attendait ce qui devait lui arriver, la tête dans ses mains entravées. Des larmes coulaient sur son visage. Jamais elle ne s’était imaginée taularde. Les images de mauvaises séries B sur les prisons de femmes repassaient dans sa tête. Elle redoutait d’autant plus l’univers dans lequel elle se trouverait dans quelques heures. Une jeune policière, très humaine, s’approcha d’elle. Elle tentait de la consoler comme elle pouvait, percevant qu’elle n’avait pas affaire à une criminelle, simplement à une jeune femme qui avait fait une bêtise. Après quelques minutes, elle lui dit tout de même qu’elle devait faire son devoir et l’appareiller pour le transfert. Elle conduisit la jeune femme dans la pièce voisine. Si elle défit les menottes de la jeune condamnée, c’était pour l’entraver encore plus.
Elle passa une chaîne à la taille, afin de relier les menottes et les chaînes au pied. C’était la règle. Tout condamné pour délit sexuel devait être transféré chaînes aux pieds. D’une démarche mal assurée, Anne, toujours avec ses élégants vêtements civils, parvint à gagner le fourgon cellulaire. L’y attendaient deux moustachus, presque caricaturaux, qui devaient assurer le transfert. La route était longue jusqu’à la prison. Les deux policiers connaissaient parfaitement les motifs de la condamnation de la jeune femme et commençaient à tenir des propos salaces, du style : « alors, on aime les petits jeunes ? si tu avais couché avec nous, ma belle, tu n’en serais pas là ». Échauffés, ils devenaient de plus en plus entreprenants. L’un d’entre eux posa la main sur la poitrine de la jeune femme, puis la glissa sous le bustier, lui caressant les seins à même la peau. Anne essaya de se débattre, sans succès. Elle avait même le sentiment d’être sauvée par ses chaînes et son pantalon, qui empêchaient d’accéder à une partie encore plus intime. Mais le policier n’avait pas renoncé à son plaisir. Il sortit son sexe, fit se pencher la jeune condamnée et lui imposa une fellation. Anne était dégoûtée, mais soumise. Elle ne voulait pas commencer par une rébellion, et suça le membre qui se présentait à elle. Quelques savants coups de langue eurent raison du flic, qui jouit assez vite, comme l’avait recherché la jeune femme. Sauf que, bien sûr, jugeant la condamnée docile, l’autre en profita également… Toute dégoûtée qu’elle fût par ces fellations imposées, Anne les perçut aussi comme l’adieu au sexe masculin pour quelque temps. Le fourgon arrivait à la prison. Les deux flics réajustèrent le bustier d’Anne, vérifièrent qu’aucune trace de sperme n’était visible sur la condamnée, puis la firent descendre. Il était nécessaire de parcourir une centaine de mètres à pied avant d’arriver à l’entrée de l’admission. Ils furent difficiles à parcourir pour Anne, à cause des chaînes. La porte franchie, Anne fut libérée de ses chaînes.
Les formalités d’admission commencèrent. Anne s’attendait à peu près à ce qui allait se passer. Elle ne fut pas surprise de recevoir l’ordre de se mettre toute nue. Elle ne joua pas à la pudeur outragée, sachant que toute résistance était inutile. Son tailleur se retrouva sur la table, puis son bustier, son pantalon, enfin son soutien-gorge, ses chaussettes et enfin sa culotte. Toutes ces pièces de vêtements furent examinées, mises sous scellés, ainsi que les bijoux qu’elle portait. Elle récupérerait tout cela à la sortie. La minutie de la fouille corporelle en revanche l’étonna, et elle y perçut une certaine perversité de la fonctionnaire. Ses cheveux, ses oreilles, ses doigts, ses doigts de pied furent examinés avec soin, avant qu’on ne s’attaque à ces orifices intimes. La longue pénétration du doigt ganté de la fouilleuse dans son sexe lui parut d’autant plus suspecte qu’elle ne devait pas être soupçonnée, compte tenu de ses antécédents, de chercher à introduire de la drogue. La fouilleuse aimerait-elle le sexe avec les femmes ? Rien ne fut évidemment trouvé. Elle passa ensuite à la désinfection, puis à la douche, avant une visite médicale qui eut surtout pour objet de s’enquérir de sa contraception. Comme elle indiqua qu’elle avait eu, la veille encore, des rapports non protégés avec le propriétaire de la galerie, elle fut autorisée à terminer sa plaquette de pilules. Elles lui seraient directement données à l’infirmerie, tous les soirs. Ce fut ensuite la dernière phase de la procédure d’admission. On lui donna ses vêtements de détenue avec l’infamante inscription « inmate » au dos et des sous-vêtements qu’on ne pouvait qualifier de lingerie. Elle enfila ces nouveaux vêtements, qui la rapaient, tandis que le soutien-gorge trop large ne soutenait pas grand chose. Puis on la photographia avec son numéro d’écrou, l’affecta aux tâches d’intérêt général (en clair, lavage et blanchisserie) et lui indiqua sa cellule. Le petit sourire de l’employée qui ajouta à ce propos : « division des délinquantes sexuelles » ne lui dit rien de bon.

Anne fut ensuite conduite à un guichet, où on lui remit sa literie et divers nécessaires de toilette. Puis s’ouvrit la porte qui donnait sur un passage qui permettait de passer de la zone d’accueil à la zone de détention. Pour d’obscures raisons, on lui entrava de nouveau les chevilles. Les mains chargées de ses affaires, les pieds de nouveau enchaînés, Anne éprouvait de grandes difficultés à suivre la gardienne à travers les coursives, et plus encore à monter les escaliers sans trébucher. Elle prenait conscience de l’humiliation que l’on voulait infliger aux détenues et regrettait réellement d’avoir laissé Matthew la pénétrer. Pour quelques heures de plaisir, combien d’heures pénibles l’attendaient ! De multiples exemples de jeunes enseignantes incarcérées les années précédentes auraient dû l’alerter, mais elle avait eu trop envie de faire l’amour avec le jeune homme. Et elle se demandait avec qui elle allait devoir cohabiter.

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