Ses Yeux !

Dans ces moments la j’adore voir ses yeux. Son corps au dessus du mien, nos sexes emboîtés et mes yeux dans ses yeux pour deviner et voir monter son plaisir.

Puis je devine Philippe qui s’approche de son dos. Le pétillement dans ses yeux quand la langue de ce dernier s’attaque à sa rondelle. Son corps ondule, ses yeux se révulsent. Il n’y a plus de va et vient entre nos sexe, ils gigotent juste l’un dans l’autre. Puis son corps se fige, je sais alors que le sexe de Philippe se pointe contre son petit trou. J’y vois à chaque fois un moment de surprise, un peu de frayeur, mais de l’impatience aussi.

Commence alors la lente et longue poussée. Ses yeux s’écarquillent, son souffle devient saccadé. Je dois abandonner à regret sont regard pour plonger ma bouche vers ses seins. Mes lèvres, ma langue et mes dents, sucent, titillent, mordille ses tétons pour stimuler son excitation, détendre son sphincter. Par intermittence, je lâche mon ouvrage pour retrouver ses yeux. Ils m’en apprennent beaucoup sur l’avancement de la pénétration du long et vigoureux sexe de Philippe dans son cul : de la douleur, de l’envie, du plaisir.

Ce lent et continu mouvement s’arrête lorsque la dague de chair est plantée jusqu’à la garde. Un temps de repos pour reprendre nos souffles. Son regard cesse d’être hagard pour plonger dans mes yeux. En me regardant fixement, comme par provocation, son corps se met lentement en mouvement. C’est le départ d’une nouvelle chevauchée, toute en puissance, nos trois corps à l’unisson.

Cette cavalcade est périlleuse, il faut traverser la prairie, sauter la barrière, franchir la rivière sans qu’aucun de nous désarçonne si nous voulons ensemble franchir la ligne d’arrivée de la jouissance. Pour tenir cette course de fond, le rythme varie, en profondeur, en fréquence. Tous trois en symbiose nous savons nous adapter pour nous tenir le plus longtemps possible sur les limites du point de non retour.

Nous gémissons, nous haletons, nous sommes hors du temps.

Ses yeux bondissent, roulent, se perdent, me cherchent, exultent, s’éloignent… C’est un festival dont jamais je ne me lasse.

Puis, le souffle court et nos nerfs à vifs, l’orgasme nous submerge. Dans un dernier coup de rein, Philippe se vide dans les fesses de l’être aimé. Je jouis alors à mon tour quand, dans une dernière crispation, le sexe de Florent explose en moi, pendant que ses yeux m’expriment tout l’amour qu’il me porte.

Corinne
Moulins, le 19 juin 2009

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