Le Sexe Est Notre Affaire

J’aime le sexe, c’est une chose dont j’aurais du mal à me passer.

Voilà quelques années que je suis en couple et le compagnon que j’ai choisi est merveilleux. Bien qu’il ne goûte pas toujours les mêmes plaisirs sexuels que moi, il ne rechigne pas à me suivre dans mes chemins parfois tortueux, à la condition qu’il puisse lui aussi être assuré que je serais à même de lui rendre la pareille.

J’aime les plans à plusieurs. J’adore voir mon compagnon partager avec moi un autre homme. Le voir se donner sans me tromper est un aphrodisiaque puissant, surtout si le touriste dans notre couple est bien fichu. Mon homme est d’un naturel plutôt capiteux mais à l’occasion, il ne déteste pas l’idée de se laisser faire.

Ce jour-là, nous étions chez un parisien encore inconnu trois jours plus tôt. Déjà nos corps dénudés se dévoilaient et se caressaient à qui mieux mieux. Les échanges sensuels se faisaient chauds et la canicule homosexuelle nous guettait. Le plaisir aidant, mon homme se lâchait alors que l’inconnu d’un soir lui léchait allègrement l’anus. Son sourire et sa jubilation m’excitaient si fort que je me plaçais devant lui et pressait doucement mes fesses sur son visage. Qu’importe ! Il aime mon cul. Sans attendre, il me malaxa l’anus de sa langue, me procurant le même plaisir que celui qu’il recevait.

Rentrer dans les détails serait inutile. Les plaisirs de la chair en trio se jouent sur une gamme large et ne n’avons raté aucun arpège. Certes, des moments inoubliables me reviennent à la mémoire et je me fais un devoir de partager au moins celui-là avec vous: nous étions à genoux face à face mon homme et moi, nous étreignant tendrement. Le membre de passage, si je puis me permettre de l’appeler ainsi, se tenait à côté. L’index de sa main gauche me titillait l’anus et celui de sa main droite chatouillait l’anus de mon homme. Nous nous regardions en gémissant doucement et, tout sourire, nous avons commencé à nous asseoir en concert sur ces phalanges dressés, prenant un plaisir indicible à nous faire du doigt sodomiser en stéréo.



Ses gémissements étaient les plus rauques et les plus intenses qu’il ait jamais poussé.

Ces plaisirs multiples m’apportaient de grande satisfaction mais ils ne donnaient rien de plus à mon amant si courtois. Lui préférait les plans à deux. Par correction pour moi, il ne m’avait jamais trompé mais me sollicitait maintes et maintes fois de façon très subtile la permission qu’il désirait.

Finalement, en espérant que peut-être l'amour le retiendrait, je lui octroyai ce qu’il demandait. A la fin de nos vacances, alors qu’il rentrait sur Paris, il décida de faire un détour par le sauna. Le matin dans mes bras, l’après-midi à sucer une queue inconnue seul avec un étranger dans une cabine exiguë.

Ne voulant entacher sa probité, il se fit un devoir de me dire la vérité lorsque je lui demandais deux semaines après s’il avait été volage. J’admirais sa droiture et son honnêteté mais dans mon cœur j’étais coupé en deux. Il m’avait plusieurs fois donné ce que je voulais sexuellement parlant, ne lésinant pas sur l’effort pour mon plaisir. Ne pouvais-je lui rendre la pareille sans me sentir lésé ? Pourtant, force est d’avouer qu’entre mes fredaines où il restait l’élément moteur de ma jouissance et me sentir rejeté d’une de ses galipettes en solo sans importance, je voyais un gouffre de différences, autant qu'il peut y en avoir en les mots inclure et exclure, mais je laissais mon cœur en silence. J'aurai aimé qu’il ressente mon malaise sans rien avoir à lui dire et qu'il trouve les mots pour faire passer la pilule si amère.

Il me raconta brièvement ce qu’il avait fait. Baisers, fellations et chacun avait fait jouir l’autre. La simple pensée qu’il puisse s’être abandonné comme ça dans les bras d’un autre m’était intolérable, mais bien moi que d'imaginer son sexe dressé libérer son flot de semence pour l'excitation d'un autre. Je me devais d'endurer ce moment désagréable pour son plaisir, un plaisir que je lui devais. Il avait joui sans moi, craché son sperme sous la masturbation frénétique d’un inconnu.


Fine mouche, il me couvrit de tendresses et de baisers, sentant bien que sa douceur allait apaiser la tristesse occultée dans mon cœur. Mes réflexions me laissaient perplexes, je me sentais tout bizarre pendant une semaine et demie, lorsque soudain, sentant finalement mon malaise caché, mon homme eut une idée rocambolesque assez chaude… mais ça, c’est pour une autre fois!

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!