Histoires De Pieds - Le Dîner

Suzie tenait absolument à se rendre à cette soirée. D'anciens amis à elle s'y trouvaient, et le menu était plutôt engageant.
Il faisait plutôt chaud dans cette salle des fêtes, et c’est sans se faire prier que les invités quittaient leurs vestes, et que les jeunes femmes arboraient décolletés et mini-jupes.
Ma jolie brune et moi-même nous assîmes donc à table, en plein milieu des autres convives.
Le dîner allait bon train, lorsqu'un bouton de manchette décousu glissa sous la table.
Soulevant la nappe, je me pliais en deux à la recherche de l'objet perdu.
Suzie, dont la rapidité d'esprit pour ce genre de choses m'étonnera toujours, en profita pour dénuder son pied gauche de l'escarpin qu'elle portait. D'un mouvement fluide et rapide, elle croisa les jambes, et porta sa plante de pied tout près de mon visage. Mon cœur devint fou et explosa en une demi-seconde, m’emplissant tout entier d’une chaleur qui n’était pas due au chauffage.
Après avoir rapidement apprécié la courbure prononcée de sa plante, mon nez plongea sous ses orteils, et je la remerciais intérieurement d'avoir choisi pour ce soir ses escarpins blancs aux semelles si parfumées.
Son pied moite avait cette odeur chaude si particulière, mélange de vieux cuir et de sueur salée, plutôt acide.
Je voyais l’escarpin du coin de l’œil, gisant par terre.
A cause de la sueur, la semelle était plus sombre que ce qu’elle aurait dû être.
Tous ces évènements se déroulèrent en quelques secondes, mais ce fut assez long pour que la convive en face de moi, Sophie, passe la tête sous la table pour lancer un "Tu trouves ?".
J'étais pris sur le fait. Après un faible "ah", elle remonta, et je fis de même.
"Je chercherai tout à l'heure." fis-je dans le brouhaha.
Suzie était autant gênée que moi.
Sophie, après un long silence difficile à soutenir, me lança.
"C'est pas ça, ton bouton ?" accompagnant ses paroles d'un geste indiquant sous la table.


Je jetais un œil, et aperçut sa jambe tendue, et au bout, son pied déchaussé, tellement tendu vers moi que sa plante en était plissée.
Suzie, voyant cela, me regarda, puis regarda Sophie, et murmura: "Oui, on dirait."
Je passais donc une deuxième fois sous la table, croyant rêver.
Je pris le pied de Sophie à pleine main, et m'emplit les narines de son odeur forte, sentant entre ses orteils chaque heure qu'elle avait passé à marcher aujourd'hui. Un rapide coup de langue de haut en bas, et je lui suçais ses doigts de pieds.
Alors je vis le bouton, tapi dans le noir.
Une odeur plus forte se rajouta.
C’était le pied droit de Suzie, qui vint finir de me couvrir le visage.

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