La Fessée

L’air ambiant est lourd. C’est à peine si une brise pénètre dans la pièce tamisée. Pourtant, l’on sent ce poids, cette puissance troublante… Mais est-ce ma poitrine qui se presse ? Mon cœur qui s’enserre ?
Mes sens en attente… fébriles.
Un bandeau de soie sur les yeux, je me prépare à l’imprévu. Monsieur m’a couché en travers sur ses genoux. Je sens qu’il trousse ma jupe. Elle est faite de deux parties : une collante et courte enserrant mon fessier et le haut de mes cuisses, l’autre un voile fin transparent et long. Elle erre sur mes hanches, découvrant une culotte de mousseline. Par la taille, il la prend en main et la fait remonter. Le morceau de tissu longe et entre dans le sillon fessier. Il se glisse entre les petites lèvres et pénètre mes chairs écrasant au passage mon clitoris. Monsieur accentue la pression, creusant un sillon sombre dans ma chair veloutée. Ce qui m’oblige par la force du tissu à me cambrer encore plus, à offrir ainsi mes monts jumeaux scindés par cette bande noire qui les écarte légèrement. La chaleur est telle, que je sens une larme de sueur qui glisse. Elle est absorbée par le tissu. Mais aussitôt une autre arrive. Monsieur, d’un doigt, écarte la culotte du sillon, ce qui l’oblige à s’enfoncer encore plus dans mon sexe. D’un second doigt, il permet à cette larme salée et acide, de se diriger, de flirter sur ma peau.
« Ma belle… cette goutte de sueur brille sur ton étoile si fraîche, quelle belle image ! » dit-il, alors que ses mains empaument mes fesses largement comme pour en sentir toute la fermeté et les écartent.
Ses mains se baladent sur ma chair. Frôlant, effleurant… elles n’oublient aucune parcelle de peau… des hanches, elles reviennent vers le centre. Des massages en petits ronds qui s’élargissent. Ils titillent mon épiderme si fin, si sensible. Que c’est agréable, je me laisse aller doucement vers cette euphorie de tranquillité, de calme.
Brusquement…
Une claque sèche et sonore rebondit sur la fesse de droite, puis celle de gauche, après tout pas de jalouse.

Des râles montent de ma gorge. Je me déhanche, mais Monsieur me tient durement. Une torpeur piquante m’envahit. Une décharge d’adrénaline enclenche des frissons qui parcourent mon derme.
Il arrache ma culotte souillée par la cyprine. Elle irrite ma peau par une caresse douloureuse. Monsieur me la fourre dans la bouche pour mes cris aigus et n’entendre que mes gémissements. Mes cuisses s’ouvrent sous sa puissance. Sa main cherche mon sexe. Ses doigts s’y logent avec facilité. Ils jouent, chatouillent mon intimité, énervant les parties les plus sensibles, dans les sursauts de mon corps.
« huum... Ta coquille rose mouille, humm t’aimes ma tendre salope ! » Ironise-t-il gentiment et certainement avec ce sourire que j’aime tant…
Je sais qu’il aime… que le degré d’humidité lui démontre l’emprise sur mon être, de mon corps à mon esprit. Qu’il aime… réchauffer ma peau, mes mouvements des hanches, mes cris, mes gémissements. Toutes les preuves constantes affirmant sa présence de plus en plus importante, voire absolue dans les délices de la soumission.
Monsieur alterne, les claques et les caresses. Du piquant à la douceur… de la dureté au frôlement… il me retourne les sens jusqu’à que mon esprit ne soit plus qu’un corps à l’agonie et en demande permanente de lui.
Puis… d’un seul coup, le calme. Monsieur ne bouge plus. Uniquement enserrée à la taille. J’essaye de me relever doucement, mais je suis bloquée par la force de son bras. Il me plaque la taille sur ses genoux. Je suis haletante, frémissante et craintive à la fois. Mais toujours en attente de lui. Que se passe-t-il ? Quelques éternelles minutes s’écoulent. Ma fébrilité provoque des tremblements que je ne peux contrôler. Mon souffle s’apaise quand, soudain… au moment où mon corps se relâche, mes muscles s’abandonnent… s’abat comme une caresse enflammée, une claque qui résonne dans la pièce et qui fait vibrer jusqu’à mon sexe en fusion.
Par surprise, mon corps s’arque violemment. Mes lèvres s’étouffent d’un cri bruyant qui expulse le tissu de ma bouche… ce que recherchait Monsieur…
Mon dos se relève si fort en arrière, que Monsieur me mord le rond de l’épaule.
Mes seins retombent en s’écrasant sur la couverture. Ma tête plonge dans le coussin. De côté, mon regard aperçoit, la morsure de dents sur ma peau. La trace de ce « O » rose dans mes chairs, mais qui je sais ne restera marqué que peu de temps. J’en profite pour l’ancrer dans ma mémoire.
Du pied, Monsieur augmente la puissance du ventilateur qui est à moins d’un mètre. Le souffle se dirige sur moi. La brise de cet air frais augmente mes frémissements. Toujours des contrastes qui renforcent l’excitation. L’air s’infiltre entre mes cuisses et glisse sur ma vulve, mon bouton qui happe cette fraîcheur en se contractant.

Mon plaisir dépend entièrement de Monsieur. Troublant parcours où il est le chef d’orchestre… de ces délices, l’accordeur de mes sens, le pianiste de mon corps, l’onduliste de mes chairs…et même le harpiste pinçant les cordes de mon esprit.

De baisers sauvages, il m’envahit ma bouche… d’odeurs sensuelles, il prolifère dans mon nez… de troubles mots, il grave dans mes pavillons… de visons impudiques, il exalte mes yeux… de caresses piquantes, il hante ma chair… d’imaginations perverses, il triture mon esprit… de passions, Il s’injecte dans les veines…


Monsieur est présent partout. Il est incrusté dans mon âme à jamais.
Il est ma perle, la brillance, la nacre de mon âme dévouée…

Merci Monsieur, pour cette douce fessée…

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