Poses - Partie 01 : Démarrage

Pourquoi a-t-il accepté d'accompagner son amie Julia à cette exposition de tableaux, Alain ne le sait plus vraiment. Elle a certainement dû user de son charme, le caresser dans le sens du poil en choisissant un moment favorable et il a accepté le rendez-vous ; or cela fait partie de sa parsonnalité, quand il dit "oui, c'est "oui", ses relations savent pouvoir compter sur lui dès lors qu'il a donné son accord, jamais il ne se dédira.

Après tout il y a des choses intéressantes à voir dans cette galerie. Il ne s'y connaît pas particulièrement ; d'ailleurs il est persuadé que la plupart des visiteurs sont dans le même cas que lui, y compris parmi celles et ceux qui commentent à haute voix les oeuvres au fur et à mesure de leur progression dans les rangées. Il y en a qui s'extasient devant les couleurs ou les lumières, ou les décrient, d'autres qui relèvent un style caractéristique d'un artiste ... pour découvrir qu'il s'agit en fait d'un autre et remarquer du coup qu'effectivement le tracé n'est pas suffisamment fluide ou les personnages trop réalistes ou au contraire pas suffisamment. Il y a ceux qui cherchent à comprendre ce que le peintre a voulu exprimer, etc. Il n'en a entendu aucun parler de la matière utilisée : fabrique-t-il lui-même sa peinture à partir d'oxydes comme les anciens peintres ou achète-t-il ses tubes dans un grand magasin spécialisé ?

Ce qui frappe Alain c'est que les stands sont presque tous vides, désertés des auteurs des œuvres qui y sont exposées. Il interroge son amie.
- Ils viennent déposer leurs toiles la veille et les reprendre le dernier jour. Entretemps, ils ne veulent pas passer leur temps assis à un stand à attendre comme au marché ; de toutes façons les toiles et les sculptures sont numérotées. Si tu veux en acheter une, il te suffit de t'adresser à l'accueil, le prix est indiqué sur le catalogue, que tu peux d'ailleurs acheter.

Une animation est proposée : sur une estrade aménagée quelqu'un doit comparer dans 10 minutes deux styles de peintures.

Julia a envie d'y assister. Comme Alain a craint de ne pas trouver la conférence suffisamment passionnante pour tenir une heure ou peut-être plus sans s'assoupir, Julia lui a proposé de s'inscrire à un atelier de dessin qui a lieu au même moment.


Il s'y présente, cinq femmes attendent que la séance démarre. L'animatrice de l'atelier lui remet une feuille et un crayon.
En attendant l'heure de commencer, elle discute et il apprend ainsi qu'elle est une des peintres exposant dans la galerie. Elle est plutôt jolie de visage et souriante, mais sans grande personnalité apparente, ni formes pour la mettre en valeur. Son regard dénote quelqu'un de vif et joueur, probablement spontané. Alain se sent tout de suite à l'aise avec elle.
L'atelier n'a pas un succès considérable, ils restent en comité restreint ce qui facilite l'apprentissage. L'animatrice présente la photographie d'un personnage dans un grand format et demande aux participants de le reproduire. Pour les y aider elle leur suggère de découper symboliquement leur feuille en la quadrillant grossièrement grâce à la technique du crayon : il s'agit de tenir un crayon, de tendre le bras en fermant un œil, de "mesurer" ainsi un objet ou des parties d'objet relativement les unes par rapport aux autres, afin d'en reporter les proportions sur la feuille de papier. Elle doit bien sûr intervenir pour effec les corrections nécessaires, notamment sur la feuille d'Alain qui s'essaie pour la première fois au dessin.

Au cours de la séance, elle lui demande subitement s'il a déjà posé.
- Comment cela ?
- Tu es bien foutu ; maintenant que tu as enlevé ton blouson, je vois que tu pourrais faire un bon modèle. Tu veux bien te lever ?
Il se lève.
- Tourne-toi.
Il s'exécute.
- Fais quelques pas.
Amusé, il se laisse guider. Lorsqu'il reprend sa place, la femme peintre lui confirme son impression précédente. Deux des femmes participant à l'atelier interviennent alors pour dire qu'un homme pour poser ça changerait un peu.

- Voir toujours la même femme, on en a marre.
- Tu vois, tu aurais du succès, renchérit le peintre.
- Mais en quoi ça consiste demande Alain ?
- Vous n'avez pas compris, demande une des femmes ? Il s'agit de vous déshabiller pour que nous, élèves, on puisse vous dessiner. Vous n'allez pas nous dire que vous avez peur de vous montrer nu devant nous, ajoute-t-elle mi provocatrice, mi amusée !
Alain ne sait que dire. Il ne s'attendait bien entendu pas à être ainsi sollicité. Ètant ouvert et peu pudique, l'idée ne le choque pas ; l'insistance des élèves l'amuse. Le problème, c'est pour s'y rendre, c'est quand même en banlieue, si ça se trouve pas très accessible surtout aux horaires où ces cours doivent avoir lieu. Là avec Julia, ils sont venus en voiture, mais s'il devait accepter il prendrait les transports en commun.

L'animatrice de l'atelier ne veut pas le brusquer ; elle tient aussi à mener son travail du moment à terme. Elle coupe court à la conversation en la recentrant sur la formation qu'elle est en train de dispenser. Alain a l'impression qu'elle s'occupe plutôt bien de lui, de même que ses deux élèves le regardent du coin de l'œil en échangeant des regards complices.


A la fin de la séance, le peintre lui propose sa carte de visite et lui rappelle son offre de poser pour elle.
- Ça m'intéresse que tu poses pour mes élèves, mais aussi pour moi seule si tu le veux bien. As-tu vu ce que j'ai exposé ?
- Je ne sais pas.
- Viens, je vais te montrer.
Alain la suit. Il découvre des tableaux qui le surprennent, où l'on reconnaît à peine les personnages et ce qu'ils sont en train de faire.
- Tu as peint cela d'après des modèles ?
- Non, seulement d'après mon imagination. Si je t'utilise comme modèle, je ferai de même : tu me serviras de repère, mais on ne te reconnaîtra pas sur mes toiles. Et j'en ai d'autres encore plus déroutantes. Elles te plaisent ?
Alain ne sait que répondre.

- Je ne les mettrais pas dans ma chambre à coucher ; mais dans le salon pourquoi pas ?
- As-tu envie d'apprendre à dessiner ou à peindre ?
- Je ne sais pas si j'en aurais le don ?
- Ne te pose pas cette question. Est-ce que tu aimerais savoir exprimer ce que tu ressens par la peinture ou par le dessin ?
- Ça oui.
- Tu t'es déjà montré nu devant des femmes ...
Alain sourit, il comprend où elle veut en venir.
- Oui, répond-il simplement, montrant qu'il a envie de se laisser faire par elle, un peu comme une femme montre à un homme qu'elle a envie qu'il la drague. Elle a d'ailleurs beaucoup de charme, des yeux qui pétillent, une énergie à revendre. Sa façon de le "prendre", son style direct lui plaisent.
- Alors voici ce que je te propose : tu acceptes de poser nu dans les cours que je donne dans plusieurs écoles, une fois sur deux, et en échange tu auras le droit de suivre gratuitement les autres cours de nu ; tu verras, la fille est très jolie, ajoute-t-elle comme pour obtenir son assentiment. Moi je ne donne que des cours de nu. Il y a d'autres professeurs qui dispensent des cours complémentaires aux mêmes élèves ; tu ne pourras pas y assister, mais ce que tu verras avec moi sera suffisant, je peux te l'affirmer.
- Dans le principe, je veux bien, mais il faut que cela s'accorde avec mes horaires. Et aussi je ne sais pas si ces écoles sont bien desservies.

Après quelques échanges ils finissent par tomber d'accord : les horaires correspondent et Stéphanie, puisqu'ils en sont à s'appeler par leur prénom, le récupèrera systématiquement à une station pratique pour lui.


A ce moment, Julia le retrouve. La conférence a pris fin depuis dix minutes et, ne le trouvant pas à l'atelier où elle l'avait laissé, elle a parcouru les allées à sa recheche. Après qu'Alain lui ait présenté Stéphanie et montré son œuvre corrigée par cette dernière, celle-ci lui demande si elle peut encore retenir son ami pendant environ dix minutes.
Ils se fixent donc un rendez-vous devant un stand qui intéresse particulièrement Julia.


- Si tu veux bien aussi poser pour moi, ce que je te propose, c'est deux choses. D'abord t'apprendre en cours particulier à te servir de modèle toi-même au moyen d'un miroir ...
- A faire des auto-portraits en quelque sorte.
- C'est ça ; et puis je te donnerai aussi quelques autres cours complémentaires de perspective, comme représenter du papier froissé. Et te donner un pourcentage sur la vente des tableaux que j'aurai peints en me servant de toi comme modèle. Et je te rappelle que je mets quiconque au défi de t'y reconnaître.
L'idée séduit Alain qui accepte. Après quoi ils se quittent et Alain va retrouver Julia.


- Finalement, tu commences à t'intéresser à la peinture !
- Oui, je vais prendre des cours.
- Avec elle ?
- Oui.
- C'est bizarre, ce qu'elle peint.
- Oui. Tu n'aimes pas ?
- Pour être franche, ça me met un peu mal à l'aise, ce n'est pas le style que je préfère. Mais je reconnais qu'elle a du talent en plus d'une imagination débordante.
- Comment sais-tu qu'elle a imaginé ce qu'elle a peint ?
- Tu te représentes des personnages dans ces situations, toi ?
- Non, tu as raison.
- Et même si elle s'est légèrement appuyée sur des modèles, disons comme base, ce qu'elle a peint, n'importe qui n'est pas en mesure de l'inventer. Tu vois, en la croisant dans la rue, il ne me serait jamais venu à l'idée qu'elle puisse peindre ce genre de choses. En tous cas, au moins elle, on ne peut pas dire qu'elle se mette dans le vent de la mode pour faire du "commercial" et être sûre de vendre.
Alain reste un moment silencieux avant d'ajouter.
- Elle m'a demandé de poser pour elle et pour les cours qu'elle donne.
Julia le regarde attentivement en souriant.
- Les peintres ont l'œil pour détecter les gens bien foutus, même sous leurs habits. C'est peut-être aussi sa façon de te le dire.
Un silence s'installe entre eux.
- Je suis peu jalouse car moi je n'ai jamais osé te le dire, mais tu me plais. Et ce n'est pas dans ton tempérament de faire le premier pas.
Alain lui prend les mains et dépose un baiser presque chaste sur ses lèvres.
- J'ai fini ma visite, toi aussi, lui dit-elle ?
- Oui
- On s'en va ?


Quelques jours plus tard, Alain a rendez-vous avec Stéphanie. Elle doit le conduire à son cours pour qu'il y accomplisse sa première prestation. Ils n'ont pas pris le temps de se préparer, d'ailleurs Stéphanie ne l'a pas estimé utile. Il n'a pas à attendre très longtemps, elle le hèle depuis sa voiture, il accourt, la portière est déjà à moitié ouverte, il a à peine le temps d'y grimper que Stéphanie démarre, portière encore ouverte. Il se dépêche de la fermer.
- Bonjour, il faut qu'on se dépêche pour arriver à l'heure.
- Bonjour, on pouvait se donner rendez-vous plus tôt. Tu es toujours aussi "speed" ?
- Oui, c'est comme ça que je suis la plus créative, tu verras.
Alain se retient de lui dire que pour lui ce serait plutôt l'inverse.
Au premier feu rouge, ils se font la bise.
- T'es prêt à te foutre à poil devant une vingtaine de femmes ?
- Oui. Il n'y a que des femmes ?
- Dans certains cours de dessin, il y a aussi quelques hommes, mais pas avec moi : ils préfèrent prendre des cours avec des hommes. Tu sais pourquoi ?
- Non.
- Parce qu'ils sont sûrs que les modèles seront des femmes, sauf rares exceptions.
Alain sourit.
- Ça te fait marrer. Tu ne me crois pas ? Là, tu te souviens de mes élèves qui t'ont dit qu'elles en avaient marre que ce soit une femme qui pose ? Elles voulaient voir un homme à poil. Elles sont toutes comme ça, jeunes ou vieilles. Les hommes, tu te doutes bien que c'est pire.
Alain reste scotché par le franc parler de Stéphanie.
- Au fait j'ai pas encore vu comment t'es monté.
Et elle fourre sa main droite entre les cuisses d'Alain pour tâter son sexe.
- Fais gaffe, tu vas avoir un accident !
- C'est pas que j'aie jamais vu de mec à poil, tu t'en doutes, surtout dans ma profession. Tu n'es pas le premier à poser pour moi. Mais il faut que je ne tombe pas des nues en te voyant. Allez, baisse ton pantalon et écarte un peu les cuisses, si tu veux qu'on n'aie pas d'accident.
Alain baisse son pantalon et son slip tout en disant :
- Je ne savais pas que les profs de dessin et les peintres pelotaient leurs modèles.
- Dis-donc, c'est pas vrai, s'extasie Stéphanie !
Heureusement elle doit s'arrêter à un feu de signalisation. Elle en profite pour tâter la marchandise, testicules incluses. Alain se laisse faire.
- Ouah ! Les filles vont être contentes ! Des comme ça, j'en ai encore jamais vues. T'as fait des exercices d'élongation ?
Le feu passe au vert. Elle remet à regret sa main sur ses instruments de commande du véhicule.
- Tu peux te rhabiller, c'est pas le moment qu'on se fasse gauler par les keufs ! Habituellement on ne pelote pas ses élèves et je n'ai jamais touché la fille que tu verras quand tu suivras les cours. Mais toi j'ai eu envie de te peloter ... et je crois bien que j'en aurai souvent envie. Alors sois prévenu, ajoute-t-elle en riant. Ne fais pas d'esclandre devant les élèves ! Qu'est-ce que ça peut te faire, une main sur les fesses ou sur les couilles ? Que du bien, en fait.

Alain n'a pas souvent rencontré de fille aussi franche qu'elle, il doit le reconnaître.
- T'es toujours comme ça avec les mecs ?
- Non, je suis une artiste, je réagis comme je le sens. Et toi, dès que je t'ai vu, j'ai eu envie de te voir à poil et de te peloter. Mon intuition artistique ne m'a pas trompée, si j'en crois ce que je viens de voir.
Finalement, tout cela est plutôt flatteur pour Alain qui accepte la conversation, laquelle se poursuit sur ce thème jusqu'à l'arrivée.


Stéphanie gare sa voiture dans le parking réservé aux usagers de l'établissement. Ils en sortent, Stéphanie précède Alain vers l'immeuble, le guide en direction de la salle dans laquelle les élèves sont déjà installées. Il y entrent par un angle de la pièce.
- Bonjour, tout le monde. Je vous présente Alain, notre nouveau modèle.
- Un brouhaha dans lequel Alain croit distinguer un mélange de salutations et de diverses sortes de cris de probable contentement répond à son salut. Il n'a même pas besoin de saluer lui-même, les élèves ne s'en apercevraient pas.
Ils traversent la pièce, sorte de carré d'environ 4 ou 5 mètres de côté, dans laquelle se trouve déjà une quinzaine de femmes, âgées entre 20 et 70 ans selon les estimations d'Alain. Au fond, sur la droite, se trouve une petite estrade et juste à côté, une patère ; Stéphanie la lui montre en lui faisant signe de se déshabiller.
- Quand tu seras prêt tu auras droit à une boisson chaude.
Dans l'angle gauche de la pièce, à l'opposé de la patère par rapport au mur du fond, se trouve une sorte d'étagère où sont entreposés cafetière, sachets de thé, de tisanes, boites de café, filtres, etc. Un troisième angle ouvre sur un coin lavabo / toilettes.

Une fois nu, Alain se dirige vers le groupe de femmes en train de boire. On lui demande ce qu'il désire et on le sert. Il se dit qu'il aurait tout aussi bien pu attendre pour se déshabiller et soupçonne Stéphanie de l'y avoir délibérément incité trop tôt.

Tout en buvant, certaines élèves entament une conversation, tout en lorgnant sur ses attributs. Cinq ou six autres femmes arrivent, pas un seul homme n'est présent dans la salle à part lui. Stépanie l'avait averti.

Alain sent une main sur ses fesses, c'est Stéphanie qui vient lui demander de monter sur l'estrade.
- Mets-toi debout face à nous. Tout le monde est arrivé je crois. Alain va nous servir de modèle une fois sur deux, et une fois sur deux ce sera Brigitte que vous conaissez toutes car il suivra le cours avec vous.
- Habillé ou tout nu, demande une voix que Stéphanie reconnait mais qu'Alain est incapable d'attribuer.
- Remarquez, s'il se sent bien tout nu, je ne vois pas d'inconvénient à ce qu'il y reste. Mais on a déjà un modèle homme, ce n'est pas si mal si on le garde une fois sur deux. Jusqu'à présent je vous ai habituées à des poses d'au moins un quart d'heure, et vous les avez trouvées trop courtes. Aujourd'hui je vais commencer avec vous comme d'autres profs dans d'autres écoles par des poses extrèmement courtes, d'environ deux minutes ; en deux minutes, vous ne pouvez que saisir l'essentiel, pas mesurer les contours. Faites glisser votre crayon, notez surtout les ombres et les lumières.
Pendant que ses élèves se remettent de leur surprise, Stéphanie règle le spot d'éclairage pour qu'il n'éblouisse pas Alain.
- Toi, lui dit-elle, je ne vais pas avoir le temps de te guider pour l'adoption des poses. Selon ton inspiration tu va devoir en changer toi-même à chaque fois que je le dirai. Il faut que tu fasses ressortir des parties de ton corps par le jeu des lumières, donc tu dois faire en sorte de modifier les angles de vue d'une pose à l'autre et aussi pour que chaque personne dans la salle ait pu à tour de rôle en bénéficier. Evite de présenter par exemple un bras trop plié sur lui-même, c'est très difficile à représenter pour celles qui te font face. Ne fais pas le contraire non plus.

Pendant une trentaine de minutes, Alain change ainsi de poses à chaque fois que Stéphanie le lui demande, soit une quinzaine en tout, levant les bras, les mettant en avant, sur le côté, en passant un derrière la tête, pliant un genou, simulant un rôle ou un autre, etc. Il ne l'aurait pas cru, mais il s'aperçoit que tenir ne serait-ce que deux minutes certaines poses, c'est parfois très difficile ; il lui arrive de trembler de la tête au pieds en attendant impatiemment le moment de pouvoir enfin bouger. A la fin malgré sa nudité, et sous l'effet combiné de la puissance du spot d'éclairage, de la concentration, des efforts accomplis pour maintenir certaines positions qu'ils n'avaient pas cru si difficiles à tenir si peu de temps, il est en sueur.


Au cours des premiers exercices, il a pu remarquer que certaines femmes étaient désapointées de n'avoir pas eu le temps de représenter son phallus, au point de commencer ensuite systématiquement par cette partie du corps les fois suivantes ! Par ailleurs certaines le lui ont diminué, rarement au point de le lui rendre ridicule, d'autres l'ont grossi jusqu'à le faire descendre au niveau du genou.
Stéphanie circule parmi les élèves et dispense conseils et remarques rapides. Alain constate qu'elle s'amuse beaucoup ; est-ce toujours le cas ?


Elle passe ensuite à un autre type d'exercice en trois poses durant chacune environ 10 minutes. Elle demande à Alain de se mettre à quatre pattes - l'une des jambes n'étant pas complètement posée sur le sol - et annonce à ses élèves qu'il s'agit d'un exercice de mouvement. Les trois poses seront assez semblables l'une à l'autre à quelques détails près et les trois dessins correspondants devront être représentés presque superposés sur la feuille. Sous prétexte de bien choisir les mouvements à simuler, elle positionne elle-même les jambes d'Alain et en profite pour lui peloter les fesses et le masturber légèrement en se plaçant entre lui et la salle pour que les élèves ne la voient pas faire. Mais les plus douées remarquent ensuite le résultat obtenu et le font apparaître sur leur feuille, ce qui fait qu'un mouvement d'un autre type y est également décelable ... pour la plus grande satisfaction de Stéphanie, qui en félicite les auteurs et montre aux autres élèves ce qu'elles ont réussi à produire en leur demandant de commenter ce que leurs camarades ont réussi à faire.
Après que toutes aient insisté sur le mouvement général, quelques voix timides mais malicieuses s'élèvent pour remarquer le mouvement secondaire apparaissant sur ces dessins sélectionnés. Stéphanie demande alors l'avis des élèves ... et réussit à obtenir que puisque le même phénomène apparaît sur chacun des dessins, c'est qu'il correspond bien à une réalité.
Alain ne sait plus où se fourrer. Stéphanie rayonne, elle va pouvoir gérer son modèle encore plus à son aise, ainsi d'ailleurs que son groupe.

Le moment de la pause est passé déjà depuis 10 minutes. 5 minutes sont accordées pour les fumeuses invétérées et celles qui doivent absolument se soulager.
Trois femmes en profitent pour s'approcher d'Alain. Il est venu en compagnie de Stéphanie, il est donc probable qu'il repartira avec elle. Elles veulent lui proposer de poser pour elles et d'autres en privé ; et l'une d'entre elles, Viviane, lui demande son numéro de téléphone et lui donne une carte de visite qu'il va ranger dans ses affaires.

Stéphanie s'approche par derrière, il remarque sa présence en sentant sa main sur ses fesses, en même temps qu'elle lui présente un verre.
- Tiens, mon chou, ça va ?
- Oui, ça va.
- Tu tiens ta reconversion ?
- Peut-être.
- Je trouve que ça te va très bien, tu es très à l'aise à poil au milieu de toutes ces femmes. Si on mettait de la musique, tu serais capable de les inviter à danser.
Alain sourit. C'est vrai qu'il lui arrive d'oublier sa nudité, aussi surprenant que cela puisse paraître. Sauf en face de Stéphanie qui le ferait se sentir nu même quand il est habillé. Mais il adore son regard qui le déshabille instantanément, qui le dévore, et ses mains qui vont droit au but, tout comme son franc parler.


Pour le dernier exercice, qui doit durer trente à quarante minutes, Stéphanie demande à Alain de s'installer en position allongée, mais pas parfaitement horizontalement, ni face aux élèves ni perpendiculairement à elles, plutôt de trois quart, la fesse arrière légèrement surélevée. Il faut que les élèves puissent toutes voir l'intégralité de son corps, tout du moins la partie face plus les fesses ; pour cela, il doit plier légèrement une de ses jambes - la plus éloignées des élèves - et appuyer l'autre sur le genou de la jambe arrière, au niveau de la cheville. Plutôt que de lui expliquer elle-même ce qu'elle attend de lui, c'est Stéphanie elle-même qui installe Alain, en profitant au passage pour peloter les diverses parties de son corps. Elle pose le bras d'Alain le plus éloigné des élèves sur le genou le plus haut, celui de la jambe avant, et le bras le plus proche des élèves sur le côté de la cuisse, à plat sur l'estrade pour ne pas cacher la vue de la fesse par le côté.
Les chaises des élèves sont rapprochées les unes des autres afin que chacune puisse se trouver à peu près dans le même angle de vue.

Quelques voix s'élèvent dans les derniers rangs pour dire que de là où elles se trouvent le sexe d'Alain n'est pas bien visible.
- Un engin de cette taille, vous ne le voyez pas, répond Stéphanie !
Une mumure mélangé de rires parcourt la salle.
- Comme on est derrière ...
- En plus il est partiellement caché par la cuisse de sa jambe avant, dit une autre.
Une coquine suggère que s'il bandait ...
Stéphanie saisit la balle au bond.
- Ça vous conviendrait, demande-t-elle à l'assistance ?
- Evidemment répond un voix au fond, mais pendant trois quart d'heure à ne rien faire, ça m'étonnerait que ...
- Et si vous l'aidiez toutes à tour de rôle pendant deux minutes, suggère Stéphanie ? Vous êtes vingt. Allez, vite, on perd du temps.
Sans laisser à ses élèves le temps de réagir, elle monte sur l'estrade pour donner l'exemple, s'approche d'Alain par derrière afin de ne pas boucher la vue en expliquant bien haut la raison pour laquelle elle passe par là, et commence elle-même à le masturber ostensiblement à deux mains, une s'occupant de sa verge et de ses testicules en passant par dessus son corps, l'autre de sa fesse la moins visible et de la partie située entre le penis et l'anus.
- Vous vous y prenez comme vous voulez pour le branler, mais il faut qu'il n'arrête pas de bander ; n'oubliez pas : ce n'est plus véritablement un être humain, mais un modèle, un objet quoi pour vous permettre de dessiner. Moi je vais passer dans les rangs pour voir votre travail comme d'habitude. Si l'une d'entre vous ne veut pas venir sur la scène, je la remplacerai. Vous voyez, notre modèle est déjà presque en état, c'est-y pas beau ça, Mesdames ? Livré sur un plateau ! Dès que la première est prête à prendre ma relève, qu'elle vienne ... On a qu'à commencer par la droite.

Lorsque la première élève s'approche, Stéphanie a déjà réussi à obtenir un résultat plus qu'honorable. Elle a une trentaine d'années, lui sourit. Sa seconde main parcourt tout autant le ventre d'Alain que sa fesse. Au moment d'être remplacée, elle dépose un baiser sur ses lèvres.
La seconde aurait plutôt vingt ans ; ses gestes sont saccadés, son visage rougit. Elle procède méchaniquement et sans conviction ; Alain doit utiliser son pouvoir d'imagination pour maintenir son état. Elle cède sa place en étouffant un fou rire nerveux.
La troisième dépasse largement la soixantaine. Elle commence carrément par sucer ce qui lui est proposé, pas trop longtemps pour ne pas suciter de réaction de désapprobation de la part des autres élèves privées de ce fait de la vue de l'engin tant apprécié ; mais le résultat en est qu'Alain ne peut réprimer une sorte de miaulement de satisfaction et que sa verge prend une toute autre allure ; elle la caresse ensuite avec tendresse. Au moment de le laisser, elle lui demande son numéro de téléphone, qu'il lui donne sans hésiter et qu'elle se dépêche de recopier après avoir repris sa place.

Trois des élèves refusent de se prêter au jeu. Dans l'un des cas, celle qui l'a précédé manifeste le désir de vouloir prolonger sa prestation avant que Stéphanie s'en soit rendue compte. Dans les deux autres, Stéphanie intervient aussitôt, comme annoncé. Elle en profite pour lui demander dans le creux de l'oreille comment il se sent ; il lui répond que tout va bien. En effet lorsque la suggestion est venue de le mettre en érection, il n'en a pas cru ses oreilles ; puis quand il a entendu Stéphanie en profiter pour demander à ses élèves de se relayer pour le maintenir dans de bonnes dispositions, il s'est demandé si tout cela n'allait pas finir en partouze. Maintenant, il se sentait bien, il réussissait à se maîtriser pour ne pas se déverser sur une des élèves ; quoique avait-il pensé ça aurait été une bonne farce à leur faire. Toujours est-il que la situation lui convenait et qu'il prenait rapidement goût à ces caresses variées et montrait sans aucune gêne son lâcher prise.

A plusieurs reprises, Stéphanie a sorti son téléphone pour prendre des photos de la scène, sous divers angles.

Au moment où vient le tour de Viviane, celle-ci se présente en lui faisant un clin d'œil. C'est carrément toute la zone qu'elle explore et titille. Elle commence par effleurer les abords bien que le temps lui soit compté et n'entre en contact direct qu'au cours de la seconde moitié de la période qui lui revient, commençant par l'extrémité du gland devenue très sensible. C'est véritablement divin.
- Cette femme est une sensuelle, se dit Alain.
Sur le point de céder sa place, elle lui rappelle sa proposition dans le creux de l'oreile et Alain lui confirme qu'il ne manquera pas d'y répondre positivement.
Une autre se présente à lui avec son chemisier largement ouvert. Mais elle ne peut lui faire sucer la partie de sa poitrine qu'elle lui dévoile car cela obligerait Alain à bouger sa tête ou la femme à couvrir le corps d'Alain du sien. Elle est particulièrement bien faite. Alain n'hésite pas à lui dire qu'en d'autres occasions, il aurait volontiers goûté du fruit proposé. Elle lui indique son prénom : Fabienne.

Lorsque la dernière élève est passée, Stéphanie fait remarquer que le cours aurait dû être terminé depuis une demi-heure. La sueur coule tout le long du corps d'Alain comme s'il avait couru un marathon. Stéphanie vient l'aider à se relever en lui demandant comment il se sent et en lui entrant un doigt dans l'anus comme pour vérifier sa prostate tout en le regardant droit dans les yeux.
- Décidément, elle ne perd pas une occasion, celle-là, se dit Alain.
Puis elle lui suggère d'aller se passer un peu d'eau sur le corps avant de se rhabiller. Il va dans le coin toilettes ; le lavabo est occupé, mais les femmes lui font une petite place pour qu'il puisse y prélever un peu d'eau. Il s'y nettoie à l'aide d'un torchon en papier au vu et su de toutes, notamment aux endroits les plus humides, et donc sous les aisselles et entre les cuisses et les fesses. En relevant la tête, il voit que tous les yeux sont braqués sur ses mouvements ; il sourit gentiment à ses admiratrices.
- Après tout, se dit-il, pourquoi s'en offusquer ? Il n'a pas choisi de s'exhiber ainsi, mais puisque l'occasion lui en est donnée et que ces femmes apprécient, il s'aperçoit que ça lui plaît.
Il se sèche de même. Pour un peu il leur proposerait presque de le faire elles-memes !
- Peut-être oserai-je quand on se connaîtra mieux, se dit-il.
Puis il va se rhabiller.

En prenant ses affaires, Alain découvre plusieurs bouts de papier dans les poches de son jean ou de son blouson. L'un est de Fabienne, les autres mentionnent un prénom qu'Alain essaie de mentalement attribuer et mémoriser, sans en être parfaitement sûr. Il pourait demander à Stéphanie de décrire les femmes en question, mais n'a pas envie de lui dire qu'elles lui proposent toutes de poser pour elles.
- Quelle importance après tout, se dit-il ? Qu'elles soient jeunes ou vieilles, jolies ou moches. Elles ont envie que je pose pour elles, c'est tout ce qui compte ... pourvu quand même qu'elles soient sympathiques.


Sur le trajet du retour, Stéphanie demande à Alain comment il a vécu ce premier cours.
- Je ne m'attendais pas à ce que ça se passe de cette façon.
- Tu t'attendais à quoi, mon chou ?
- Je ne sais pas, rien de spécial. Etre nu devant des personnes qui allaient essayer de me dessiner bien sûr. Mais pour commencer, pas à devoir prendre l'initiative d'adopter moi-même des poses.
- Je ne le fais pas souvent ; mais j'ai profité de ce changement de modèle pour modifier un peu ma pédagogie et voir ce que ça donnait. Le résultat est impressionnant, tu as pu voir ?
- Oui, j'ai vu quelques dessins.
Un silence s'installe.
- C'est tout, demande Stéphanie, avec un large sourire ?
- Ben, quand j'ai accepté de poser pour toi, je croyais que tu allais seulement me voir nu, pas ...
Il hésite.
- Pas quoi, demande ingénûment Stéphanie ?
- Pas que tu me peloterais pour un oui pour un non.
- Et ça te déplait ?
- Finalement non, mais ça m'a surpris.
Stéphanie pose sa main droite sur la cuisse d'Alain, qui instinctivement écarte les jambes.
- Tu as eu plus de vingt femmes pour s'occuper de toi, tu te rends compte de ta chance !
- Oui, répond timidement Alain.
- Il faut te laisser aller, mon chou. Surtout avec une queue comme la tienne. Toutes mes élèves vont adorer, celles de ce soir et les autres aussi. Tu vas être leur coqueluche.
Alain n'ose pas répondre, ni regarder Stéphanie.
- Ouvre ta braguette, présente-moi ton engin et regarde-moi. J'aime bien voir tes yeux quand je te touche la bite ou les couilles.
Alain lui obéit. Elle le saisit doucement. Alain sent un frisson le parcourir.
- Regarde quand même la route, suggère-t-il timidement.
- Tu es monté pour être exhibé, mon chou. Et c'est moi qui vais te procurer ce plaisir. J'ai bien remarqué que quand ces femmes t'ont masturbé, tu n'as pas fait la fine bouche. Ni quand je t'ai foutu le doigt dans le cul. Ose dire le contraire.
- Non, j'ai adoré.
- Tu crois que je n'ai pas fait exprès de te pousser à te laver les parties intimes ? Tu crois que c'est seulement par souci d'hygiène ? Je savais que la place serait occupée. Quel effet ça fait, mon chou, de se laver la queue devant ces dames ?
- C'est agréable, ma belle.
- Je vais reproduire tout ça dans chaque cours. Un modèle qui bande, ça va m'attirer des clients, c'est pour ça que j'ai pris des photos.
- tu vas montrer mes photos sur internet ?
- T'en fais pas, je vais les arranger avec un bon logiciel graphique gratuit ; ton visage sera flouté, comme si c'était dû à un mouvement de ta tête ; on n'y verra que du feu. Je vais faire de grandes affiches aussi.

Alain reste pensif.
- Et je te dis pas l'amusement quand tu poseras pour moi toute seule ...
- J'imagine, se croit obligé de dire Alain.
Stéphanie a un sourire de satisfaction.
- Tu seras alors mon objet, je n'aurai à m'occuper de personne pour te faire faire ce qui me passera par la tête. Tu n'es pas au bout de tes surprises avec moi. Et de ton plaisir. Au fait, comment as-tu fait pour tenir si longtemps ?
Alain a un sourire qui n'échappe bien évidemment pas au peintre.
- Je sais me retenir, ma belle, qu'est-ce que tu crois ?
- Un partout, se dit-il en lui-même.


Avant de le laisser, Stéphanie convient avec Alain de le voir pour une première pose en privé le lendemain soir.
Au moment de se quitter, elle lui dépose un baiser sur les lèvres, tout naturellement ... et glisse une dernière fois sa main entre les cuisses de son nouveau modèle.

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