Balade Au Parc

Ce milieu de journée est doux. Ce n’est plus vraiment l’été, mais pas encore
l’automne. Une parenthèse, un répit après un été chaud et un hiver rude. Une légère
brise porte déjà les doux parfums de l’automne. Le soleil peine un peu à nous
réchauffer. Côte à côte, nous remontons l’allée. Quelques personnes ont choisi ce parc
pour se détendre, d’autres pour bouquiner, téléphoner. Nous croisons quelques couples,
mains dans la main. Peut-être par mimétisme, la tienne se tend vers la mienne.
Machinalement, je la saisie, non sans te sourire et te regarder. Notre balade se
poursuit.
Les gens se font rares... Sans nous en rendre compte, nous nous sommes éloignés du
centre du parc. Nous longeons une clôture, quelques haies épaisses. Visiblement, ce
secteur n’est pas très entretenu et encore moins visité. L’herbe commence à tutoyer
les cailloux des allées, les branches jouent les effrontés, les feuilles font l’école
buissonnière... Mais malgré cette nature sauvage, le spectacle est reposant.
Tu te rapproches de mon épaule tout en serrant ma main. Je sens ton corps qui se colle
à mon bras. Je ralentis notre marche. Finalement, je m’arrête et te fais face. Tu me
regardes. Je passe alors ma main le long de ton cou, me frayant un chemin jusqu’à ta
nuque. Imperceptiblement, tu penches la tête. Ta joue repose dans le creux de ma main.
Je n’ai plus qu’à guider ton doux visage vers mes lèvres. Je guette ton regard, qui se
ferme légèrement en guise de consentement. J’embrasse doucement le rebord de ta
bouche, puis je décide de glisser le long de ta joue. Tu inclines un peu plus la tête
pour m’inviter au creux de ton cou. Je ne me fais pas prier et je dessine du bout de
la langue une ligne qui me mène jusqu’à ton épaule.
Tes bras passent dans mon dos, me rapprochent de toi. De ma main, je dénude ton épaule
pour poursuivre mon étreinte.

Je découvre la bretelle blanche et bleu de ce qui
présage être un très joli soutien gorge. Je dégage délicatement ce lien pour embrasser
le sillon qu’il a fait sur ta peau. Ta respiration s’accélère. Je vois du coin de
l’oeil battre la veine dans ton cou. A mon tour, je passe mon autre bras derrière toi
pour te caler contre mon épaule. Le calme, le silence nous entoure. Tu m’écartes de
toi et du regard, tu m’indiques un banc dans le recoin d’un virage. Nous abandonnons
un instant nos câlins pour nous en approcher. Je m'assois en premier. Je m’attends à
ce que tu viennes à côté. Mais en fait, tu te mets face à moi, un genou sur le banc,
l’autre jambe entre les miennes. Tu offres à mon regard ta poitrine que je devine à
travers ton pull. Je remonte les mains le long de tes jambes, de tes fesses, de tes
reins. Je réussis à les glisser sous tes vêtements. Tu sursautes légèrement au contact
froid de mes doigts. Mes mains remontent et retrouvent la suite du soutien gorge que
j’ai découvert. Du bout des doigts je devine la dentelle, la forme. Je jette un oeil
autour : rien, personne, pas un bruit. Je défais l’attache et libère doucement les
deux extrémités. Mes doigts les suivent jusqu’à ta poitrine. Je prends soin de la
libérer de son étreinte de dentelle. Tes seins sont chauds, doux. Tu t’abandonnes vers
moi, dominante, pour me voler un baiser. Je te serre contre moi, tandis que mes mains
caressent ton dos. Tu décides finalement de venir sur moi, posant désormais tes genoux
sur le banc. Tes bras saisissent le dossier : je suis cerné, pris à ton doux piège. Tu
te rapproches encore plus, dangereusement à mon goût. Etant sûr que personne ne nous
voit, je soulève ton pull. J’y découvre ta poitrine, fière. Je l’embrasse
délicatement, en commençant par le bout des seins. Je dessine des cercles du bout de
la langue, de plus en plus large, pour finir par me noyer entre eux.
Tu soupires...
Soudain, un craquement brise le silence. Nous nous figeons, scrutant du regard les
alentours. Le bruit semblait venir d’un peu plus loin. Qui pourrait venir se perdre
ici ! Nous nous ravisons. Tu te redresses, ajustes brièvement tes vêtements par
réflexe. Je te prends par la main, et sans un mot, je t’indique d’un hochement de tête
une haie de bambou à quelques mètres. Main dans la main, nous allons nous y réfugier
pour observer et attendre. Nos cœurs battent fort, nous tentons de maîtriser notre
respiration, mêlée d’excitation et de crainte. Plus de bruit. Je cherche désespérément
le moindre signe d’une présence. Tu t’éloignes un peu, prudemment, pour avoir un autre
point de vue. Mais en regardant vers toi, je ne te vois plus.
Je m’avance. Personne. Je n’ose pas appeler. Je regarde autour : à travers de quelques
branches, j'aperçois une chevelure familière, un regard coquin. Tu me fais signe
d’approcher. Je m’exécute. Tu disparais dans la végétation. Je suis à ta hauteur, mais
tu n’y es plus. Etrange... Je regarde à nouveau et je t'aperçois un peu plus loin.
Mais cette fois, tu ne m’as pas vu... Doucement, je tente une approche, mais je suis
trahis par le feuillage sec au sol... Aussitôt découvert, l’oiseau s’envole...
J’accélère la foulée, mais en vain... J’ai cependant un avantage : ton souhait de
faire durer ce jeu t’oblige à te cacher un peu plus, au risque de ne pas me voir... Je
pense avoir trouvé la parade.
Notre chasse sensuelle nous a amené dans la partie technique du jardin. J’ai trouvé un
petit chemin pour te “piéger”. Pas de brindilles ou d’autres feuilles, mais il faudra
que je fasse vite. A mon tour de me cacher pour échapper à ton regard.... je feinds de
te te chercher. J’ai déjà repéré quelques arbustes qui me serviront de refuge. Une
fois derrère, loin de tes yeux, j’attends quelques instants.
Je sais que tu vas
t’inquiéter de ne plus me voir. Je ne fais plus un bruit... A mon tour de te piéger.
Je m’avance doucement sur le chemin. Une telle occasion ne se reproduira pas. Je suis
tout proche... M’as-tu entendu ? Tu t’es baissé, épiant, guettant chaque bruit.
Autour, quelques outils abandonnés, des planches, un cabanon en ruine, une grosse
caisse. Nous sommes loin du côté glamour du parc. Mais d’un autre côté, l’état du lieu
semble nous garantir une certaine “tranquillité”... Les derniers centimètres... le
lieu est calme, trop calme pour qu’à cette distance tu ne m’entendes pas. Je pose la
main sur ton épaule, prudent. Tu sursautes tout en te retournant : tu es prise !
Le jeu n’a que trop duré. Le chasseur a capturé la proie. Je ne te laisse pas le
loisir de l’initiative. Surprise, à moitié accroupie, tu es déstabilisée à tous les
sens du terme. Mais cet état laisse place à un léger sourire complice. Je te prends
par le bras pour te relever. Je ne vais pas laisser à ma “proie” l’opportunité de
s’échapper encore... Tu es devant moi, debout. Je croise mes bras dans ton dos et je
te soulève. Instinctivement, tu m’enserres entre tes jambes : la prise est mutuelle !
Tes bras autour de mon cou pour assurer ta prise, tu tentes langoureusement par tes
baisers d’attendrir le chasseur...
Je nous emporte jusqu’à cette caisse que j’ai découvert toute à l’heure : pile à la
bonne hauteur ! Je n’ai plus qu’à t’y déposer. Toi, tu t’obstines à plaider ma
clémence... Tes baisers sont insistants, profonds... Est-ce la conséquence de cette
séparation ludique, de la surprise, ou de l’envie ? Je m’en délecte mais je ne perds
pas mon objectif de vue... ni ma proie !
Assise, tu l’étreinte de tes jambes. Tu suspends un instant tes baisers. Tu me
repousses légèrement et tu tentes de glisser une jambe entre nous. Je pose les mains
sur tes cuisses pour les immobiliser.
... tu ne résistes pas, peine perdu. Je sais que
sous ce pull, hâtivement remis tout à l’heure, ta poitrine, nue, m’attend. Mes mains
remontent le long de tes cuisses, jusqu’à tes hanches. Je saisis le bas de ton pull.
Pour m’aider, tu étends les bras, consentante ou … soumise. Ton pull tombe à nos
pieds. Troublé certainement par ce spectacle, je m’immobilise. Les rôles s’inversent.
Tu engouffres tes mains sous ma veste jusqu’aux épaules. Tu en profites pour épouser
de tes doigts le haut de mon torse. Ma veste rejoint ton pull... Mais tu n’en reste
pas là et tu t’en prends à ma chemise. Sitôt les premiers boutons défait, tu
t’empresses d'apposer tes lèvres douces et chaudes sur la peau ainsi découverte.
Fière, le dernier bouton sonne le glas de ma chemise. Tu me rapproches de toi en
repassant tes jambes derrière moi. Tes mains agiles trouvent vite le chemin de mon
ceinturon et des boutons du pantalon. Mais tu es obligé de t’approcher de moi, de ma
poitrine maintenant nue. Tu ne résistes pas à l’envie de l’embrasser tandis que tes
mains se glissent le long de mes hanches : je suis au deux tiers nus !
Tu te recules un peu, appuyés sur tes bras. Je regrette que tu n’aies pas choisi de
mettre une robe ce jour là. Mais le jean te va si bien... il met tellement en valeur
tes longues et fines jambes, ce fessier parfait... Je défais les boutons ; tu te
relèves légèrement pour que je puisse glisser le pantalon dessous... Aurais-tu
renoncer à te défendre ? Ton corps est si agréable à voir que je ne m’arrêterai pas à
laisser tes jambes dans le pantalon... D’autant plus que ce ne serait pas
“pratique”... Certes, il y a des “solutions”, d’autres … positions, mais laisse moi ce
plaisir... Une fois enlevé, je prends tout de même la précaution de le glisser sous
toi : la caisse n’est pas de première jeunesse et je regretterai que tu te blesses.
Peu importe le lieu, l’inquiétude d’être surpris ou dérangé n’a plus d’importance...
seul compte nous, toi, moi... L’excitation est à son maximum... Tu me regardes,
campant sur tes bras, l’air coquin ; j’admire ton corps, j’admire la femme que tu es,
que j’ai “chassé” tout à l’heure... chasseur, chassé, proie, peu m’importe... je me
penche vers toi et nos lèvres se rejoignent. J’embrasse ton cou, ton épaule. Je
descends le long de ta poitrine. Je bois un de tes seins, puis l’autre. Tu
t’abandonnes, ta tête en arrière. Je prends de grande gorge au creux de ton ventre. Tu
t’es désormais allongé sur le dos, à la fois lasse et excitée... De ma position,
j’observe ce paysage que je viens de parcourir des lèvres et de la langue... Et au
bout de cette perspective, ton visage...
Je serai tenté d’aller plus loin, ou dirais-je plus bas, mais ta main empoigne mes
cheveux et me tire à toi. Sans même ouvrir les yeux, tu me guides jusqu’à ton visage
où tu m’embrasses fougueusement. Je ne suis pas en reste non plus et je te le rends
bien.
Je me redresse en prenant tes mains pour m’accompagner. Face à face, les yeux dans les
yeux, j’abandonne tes mains sur le haut de mes hanches. Nos étreintes se suspendent,
un instant de complicité, une pause dans le temps. Tu croises à nouveau tes jambes
derrière moi, doucement. Je ne bouge pas. Je sens tes jambes se refermer sur moi,
tandis qu’elle me rapproche de toi. A ta portée, tes bras passent dans mon dos... Je
me rapproche... dangereusement de toi. Tu stoppes un instant, tu me regardes .... et
tu resseres une dernière fois tes jambes........ pour nous unir intimement.

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