Un Petit Restaurant

Pressés épaule contre épaule, main dans la main, le restaurant n’est qu’à deux pas.
Nous prenons le temps d’examiner le menu exposé dans la rue. Mais au bout de quelques
secondes, nous sommes unanime : nous allons nous régaler. J’abandonne ta main si douce
pour m’avancer jusqu’à la porte et te l’ouvrir pour ton plus grand plaisir.
Dès la porte passée, un serveur s’avance... J’avoue ne pas être vexé que son regard
n’aille que vers toi ! Bien au contraire, je suis flatté et heureux de constater que
je suis très chanceux de t’avoir à mon bras. Visiblement, je fais des envieux...
La salle est bien remplie. Là un couple, occupé à discuter. Ici un autre, dont, là
aussi, l’homme semble sensible à ton charme. Un autre est en prise à une discussion
visible houleuse...
Le serveur nous propose une table juste à côté de nous. Tu jettes un rapide coup
d’oeil à la salle. D’une moue du visage, tu m’indiques une petite table un peu plus
loin.
Je te suis. Arrivé à la table, je t’invites à retirer ta veste. Tu me tournes le dos,
et tu laisses tomber ta veste le long de ton corps : se découvre alors un dos nu, dans
une voluptueuse robe bleue. Je ne m’attendais pas à cette tenue. Visiblement, les
autres convives aux autres tables sont aussi charmés.
Je pose ta veste sur le dos de ta chaise tout en prenant soin de te la présenter. Que
veux-tu... J’ai décide d’être galant et la beauté que tu m’offres est une récompense
au delà des mes espérances. Mais avant tout, c’est le plaisir de partager un moment à
nous.
Nous sommes là, face à face. J’aurais envie de te prendre dans les bras, de
t’embrasser, de te chérir. Mais il y a cette table, ces gens, ce lieu, le repas qui
m’imposent d’attendre. Cruelle attente qui trouve sa force dans le plaisir de te
regarder.
Je prends le menu. Une rapide lecture.

Je survole la carte des vins... Hum... Honneur
aux dames et je te laisse l’initiative de choisir les mets. Mais lorsque le serveur
pose la question du vin qui accompagnera notre repas, je te ravie la parole.
- Un “grâce dieu”
L’étonnement saisit ton visage, suivit d’un délicieux sourire complice. Je m’en suis
rappelé...
L’entrée arrive. Nous avons faim c’est clair. Mais deux festins s’offrent à moi : ce
plat que tu as choisi pour nous, et toi. Je savoure l’un en pensant à l’autre... un
peu de toi en moi...
Tu souris, tu ries. Nous sommes complices. Les regards se portent toujours autant sur
toi. Quelque chose m’aurait échappé ? Il est vrai que tu es resplendissante. Dès
l’instant où tu as retiré ta veste, amplifié par ce bien être qui inonde ton visage,
tu as attiré l’attention. Je ne sais pas si tu en joues, mais ton regard me fixe. Je
suis flatté d’autant d’attention. Je profite d’un instant de pause pour poser ma main
sur la tienne. Une façon de ma rapprocher de toi, de cette ravissante femme.
Le repas s’achève. Ton regard se fait plus insistant. A cet instant, j’ai l’impression
d’être le seul dans cette salle. Des idées folles me passent pas la tête. Mais
visiblement, elles doivent transparaître sur mon visage. Je sens ta jambe chercher la
mienne. Je l’avance. Ton pieds explorer ma cheville, puis remonte le long de ma jambe.
Un sourire espiègle se dessine au coin de tes lèvres, tandis que ton pied se montre
plus insistant. Je passe la main sous la table pour le saisir. J’en caresse la
cheville, et je m’aventure un peu plus haut. Oh, non loin car la position n’est pas
aisée et nous ne sommes pas seuls. Finalement, tu rappelles ton émissaire et tu
m’invites à quitter le restaurant.
Je m’applique à respecter le même cérémonial qu’à notre arrivée, et te tenant la
chaise. Je remplis un instant mon imaginaire à la vue de ton dos, juste avant qu’il ne
se cache à nouveau sous la veste que je te tends.
..
La nuit est tombée maintenant. Nous pressons le pas jusqu’à l'hôtel. J’aime ces fins
de journées, où la fraîcheur piquante me donne le plaisir de te réchauffer dans mes
bras.
Nous nous engouffrons dans le hall de l'hôtel. Quelques mots sur le repas, sur la
ville, quelques banalités. J’appelle l’ascenseur, je te laisse entrer en premier. Mais
lorsque les portes scellent cet espace clos, une terrible envie me saisit. Tu fixes
les portes. Je te saisis. Je ne te laisse pas réagir et je t’embrasse aussitôt.
Déstabilisée, tu nous envoies contre une cloison. Visiblement, tu ne m’en veux pas, et
c’est moi maintenant qui fait l’objet de tes assauts. Les portes s’ouvrent à ton étage
et interrompent nos baisers. L’air de rien, nous nous dirigeons vers la chambre.
La galanterie a changé de camps : cette fois, c’est toi qui rentre la première et
referme la porte derrière moi. Est-ce un signe ? Tu passes à côté de moi, me frôle
négligemment. Je te saisis par le bras pour interrompre ta course. Tu t’attends à ce
que je t’embrasse, mais je n’en ferai rien. Maintenant, tu es à moi. Plus de gens,
plus de table, de personne, juste toi et moi.
Je passe les mains autour de ton coup pour suivre la courbure de tes épaules. Je me
glisse sous ta veste, que tu laisses retomber sans retenue à tes pieds. Tu es encore
plus belle que lorsque je t’ai découverte tout à l’heure au restaurant. Est-ce la
lumière tamisée, l’isolement de cette chambre, ou simplement le plaisir de t’avoir ?
Je descends mes mains pour saisir les tienne et t’insufle un léger mouvement pour te
voir tourner au bout de mes doigts. Je t’admire. Je stoppe ta valse pour t”immobiliser
face à moi. Tu t’avances pour me voler un baiser, mais je pose un doigt sur tes lèvres
pour calmer tes intentions. Tu me souris en guise d'acquiescement. Je peux maintenant
oeuvrer.
Tu es là, droite devant moi.
Je passe derrière toi pour pouvoir enfin s’avourer ce dos
que tu m’avais caché. J’écarte délicatement tes cheveux pour révéler ta nuque. Je pose
d’abord mes lèvres dessus, puis le bout de ma langue. Je descends doucement entre tes
épaules. Mes mains viennent caresser tes reins, bientôt rejointes par ma bouche.
J’explore chaque dernier centimètre de peau que ta robe me permet d’atteindre, jusqu’à
la naissance de tes premières courbes.... Je suis presque à genou. J’étends mes bras
pour m'engouffrer sous les deux bandes de tissus qui encerclent ton dos. Je n’ai plus
qu’à les écarter. Un doux bruit vient sonner la libération de ton corps.
Instinctivement, tu croises tes bras sur ta poitrine. Tu reste immobile, attentive à
chacun de mes gestes. Je sens ta respiration s’accélérer. Tu tentes de la dissimuler.
Seul des bas, tes chaussures à talons, et un splendide string de dentelle noire te
sépare encore de la nudité. Je continue pour parcours sur tes hanches que je couvre de
baisers. Mes mains suivent les lignes de tes jambes. Je saisis une de tes chevilles
pour retirer ton escarpin, puis l’autre. Tu te laisses faire.
Je passes les mains dans le haut de ton bas. Je le laisse me révéler la douceur de ta
peau. Je ne peux pas résister à l’envie de la goûter. Tu sursautes, mais tu te
ressaisis aussitôt.
Je me recule un instant. Il ne reste plus grand chose à ôter... Tu le sais bien. Je
veux prolonger ce moment, encore quelques instants. Je veux retarder l’issu de cette
“séance”, avoir encore à découvrir une partie de toi, savourer ce que je vais y
découvrir... Mais toute bonne chose a une fin. Je me résouds à éliminer, non sans
respect, ce dernier obstacle. Je me redresse, derrière toi. Je me plaque tout contre
ton dos. Tu bascules légèrement la tête en arrière pour mieux me sentir. Je satisfais
un instant ton envie de m’embrasser.
Mes mains se pose sur tes hanches, se glissent de
chaque côté de ton string. Puis, tout en dessinant une longue et chaude ligne du bout
de ma langue le long de ton dos, j’accompagne sa descente sur tes chevilles. Cette
fois, rien ne m’arrête et mes baisers, ma langue peuvent enfin s’aventurer au delà des
premières courbes que ta robe me dissimulait.
J’abandonne ton dos et ses formes délicieuses pour revenir face à toi. Tu me fixes des
yeux, les mains toujours sur ta poitrine. Je saisis tes poignets pour la découvrir. Il
est hors de question qu’elle soit privée de la même attention que le reste de ton
corps. Je t’embrasse entre les seins, je pose ma main sur l’un d’eux en éclaireur à ma
langue. Je dessine du bout des doigts leur contour. Je les bois, les dévore. Mes mains
sur tes hanches, je couvre ton ventre de baisers. ton ventre est chaud, bouillant. Je
continue à explorer toute cette partie de ce corps. Je suis à tes pieds, à genoux
devant toi. Tu poses enfin tes mains sur mes épaules. Mon exploration n’est pas
achevée. Il me reste encore à ….
- Attends, maintenant, à mon tour

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