La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode 61)

(suite de l'épisode 55 dans la bibliothèque avec et écrit par fanny)

Après l'exploration de mon corps, durant laquelle je me suis sentie totalement mise à nue, pas seulement physiquement, mais dépouillée de toute intimité, le Marquis me força à le suivre jusqu'au centre de la pièce. Là, je dus rester nue, droite, mains jointes dans le dos, il alla s'installer dans un fauteuil et commença à m'interroger sur mes études, ma situation familiale, etc ... Je ne lui cachai rien. Je ne me sentais pas capable d'opposer quelque résistance que ce soit à sa volonté et à son autorité naturelle.

Je lui dis tout, ma petite chambre, mon célibat depuis que mon dernier petit ami m'avait quittée, me jugeant trop timorée pour le sexe. Je lui confessai le trouble qu'avait suscité en moi la lecture de l'Histoire d'O, et les pensées que cela avait provoqué et bien sur des ces ouvrages qu'il avait mis à ma disposition. Devenir attachée à un Maître, contrôler dans mon esprit, absence de liberté pour se révéler, tout ceci me fascinait.

Le Marquis me dit alors qu'il était un ami de longue date du directeur des études de mon université, et qu'ils avaient effectué une partie de leurs études ensemble et qu'ils partageaient un intérêt marqué pour les textes libertins. Et que ce n'était ment pas innocent si j'avais fini ainsi dans cette bibliothèque et face de ces livres volontairement placés bien en vue sur la table où j'allais travailler. C'était une forme de ’’piège’’, et moi, pauvre petite oie blanche, j'avais plongé dedans tête baissée. Le Marquis s'amusait de ma naïveté et il m'expliqua que j'étais dans son collimateur depuis déjà quelque temps. Ensuite il m'expliqua sa proposition : je pouvais renoncer tout de suite, me rhabiller et partir. Sa limousine me ramènerait chez moi et tout serait oublié. Mais alors plus jamais je n'aurai accès à sa bibliothèque. Ou sinon, je pouvais rester et me plier aux règles qu'il allait fixer.

Si le Marquis était satisfait, je resterai jusqu'au dimanche soir en acceptant de me plier à toutes ses exigences, sans jamais rechigner, sans jamais me plaindre. Si je lui donnais satisfaction, alors il me révélerait d'incroyables secrets et je pourrai disposer de tous ses ouvrages pour mon mémoire. Mais alors, il me proposerait un "contrat"…

Il se leva et me dit que je n'avais qu'un quart d'heure pour me décider. Je devais demeurer ainsi exposée, immobile et nue et réfléchir. Et lui donner ma réponse à son retour. Il sortit. Mon esprit est perdu, mes pensées incohérentes. Tout se mélange et devient confus. Je me calme et me mure dans une réflexion intérieure afin de trouver la bonne décision. Et lorsqu'il revint, je dis oui sans plus aucune hésitation dans une sorte de précipitation qui ne m'est pas familière. Il me dit qu'il n'en avait jamais douté.

Alors, il m’entraîna vers la petite porte au bois si ancien, si noir. Dans la pièce, nous avançâmes entre les rayons pour arriver dans une petite pièce carrée, il y avait des chaînes qui pendaient aux murs et j'y fus enchaînée, écartelée en croix, face au mur. J'avais peur, je pensais qu'il allait me fouetter, mais il n'en fit rien. Il me laissa un moment et revint avec un livre, qu'il approcha de mon visage afin que je puisse le voir. Il s'agissait du troisième tome de cette série qui m'avait poussée à enfreindre la règle et valu de me retrouver ainsi, nue, enchaînée, totalement au pouvoir de ce charismatique homme.

- "Vois tu, me dit-il, ce livre est magique. Il n'est qu'en partie rédigé et tu vas en écrire la suite.

Il l'ouvrit alors sur une page vierge et s'approcha de moi. Je sentis tout d’un coup une légère et furtive douleur, le Marquis piqua mon épaule, obtenant une petite goutte de sang qui "nourrit" la plume et avec laquelle il inscrivit mon nom "fanny" en lettres de sang... A l'instant où il finissait d'en tracer les lettres, je ressentis une douleur cette fois intense à l'épaule gauche.

Dans mon dos, j'avais l'impression qu'une pointe cruelle allait et venait sur ma peau, la griffant en traçant d'étranges volutes qui marquaient mon dos. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Il y avait la douleur. Mais une douleur diffuse qui suscitait en moi une sorte de transe, d'excitation et dans ma tête comme un bourdonnement étrange. Comme des voix qui se mélangeaient, qui se répondaient, mais dans un langage qui m'était inconnu. Le Marquis s'approcha et me montra le livre. En même temps mon corps était marqué simultanément des mots qui se traçaient sur les pages blanches du livre.

- "Regarde, me dit le Marquis, ces mots qui apparaissent sur le papier, ils se tracent en même temps sur la peau de ton dos et ils ne sont que le fruit du plus profond de ton âme. Ils révèlent celle que tu es vraiment, tes désirs les plus honteux, aux fantasmes les plus cachés. C'est toi, purement toi qui écris ces lignes, elles te révèlent. "

Je compris alors que c'était des lettres qui marquaient mon dos. Le Marquis amena un miroir et je vis sur ma peau un texte naissant, tracé dans ma chair par une plume invisible. Et dans ma tête, ce bourdonnement commençait à devenir plus clair. Les mots se formaient et avaient un sens et je les comprenais. En fait, ils racontaient mes désirs les plus secrets, mes fantasmes, mes plus folles pensées, celles où j'étais attachées, bafouée, humiliée, soumise. Ce qui s'écrivait à l'instant sur les pages, c'était moi, moi au plus profond de mon être. Et je ne pouvais rien faire pour m'y soustraire (d’ailleurs en avais-je le désire de m’y soustraire ?). La plume invisible inscrivait douloureusement sur ma peau et sur les pages du livre toute l'histoire la plus intime de mon âme, ma réelle personnalité… La personnalité d’une soumise…

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