Les Origines De La Saga Des Esclaves Au Château... (Épisode 82)

(suite de l'épisode 79) - Année 1784 - Un mariage et une installation (2)-

- Année 1784 - Un mariage et une installation (2)

Eléonore et "manon" se tiennent devant l'autel... Depuis une heure, le curé du village
officie pour cette cérémonie inhabituelle... Mais Le Marquis d'Evans a insisté pour
que soit célébrée l'union des deux jeunes esclaves, pour que ce couple illégitime,
constitué lors d'une fugue des tourtereaux soit officialisé et leur statut
d'appartenance annoncé devant tous.

- "Vous avez souffert pour Votre Seigneur, car tel est votre destin. La souffrance
était nécessaire pour parvenir au destin qui vous était promis. L'amour de Jésus-
Christ fait aimer les souffrances et à travers elles, c'est aussi envers Votre
Seigneur et Maître temporel que Vous avez fait voeu de soumission, d'obéissance et
d'appartenance", lance de sa voix profonde le curé, sa litanie résonnant dans
l'église et se faisant entendre jusqu'au parvis sur lequel se pressent tous ceux qui
n'ont pu accéder à l'intérieur. Et le curé poursuit son sermon digne des plus grands
orateurs...

- "Car, (tonne-t-il en levant le doigt haut au ciel) c'est dans l'acceptation de la
souffrance que s'accomplit la vraie foi ! Et la récompense attachée à ces souffrances
est l'ultime satisfaction de pouvoir pleinement vivre dans l'accomplissement de votre
profonde nature ! Esclaves vous êtes ! La vraie paix ne se trouve que dans
l'acceptation de ce que l'on est, de ce que Dieu a voulu que nous soyons. Esclaves
vous êtes ! La soumission est pour vous nécessité, l'humilité votre voie ! Esclaves
vous êtes ! La soumission de vos corps, de vos âmes, c'est ainsi que vous atteindrez
la plénitude et, pour cela, c'est à Votre Maître Le Marquis d'Evans, Seigneur du Duché
des Evans, au sang Royal, Terres sur lesquelles nous sommes, qu'il vous faut déclarer
la plus absolue des allégeances ! Il est juste et avantageux de vous soumettre aux
ordres de la providence qui vous a guidés jusqu'à Lui ! Esclaves vous êtes et vous
serez, à jamais !"

.

.. un silence succède au long diatribe du prêtre, sous le regard satisfait Du Noble
Marquis. Nul n'ose élever la voix, nul n'ose lever les yeux... tous méditent les mots
de l’ecclésiastique qui s'ils s'adressaient au jeune couple, concernait tant les
esclaves que le peuple libre placé sous l'autorité Du Maître de ces terres. Sur un
signe du curé, les deux jeunes gens s'agenouillent. Leurs accompagnateurs les libèrent
des colliers qui jusque là enserraient leurs cous. C'est alors le Marquis d'Evans qui
s'avance vers l'autel. Il tient en mains deux nouveaux colliers d'acier brillant... Il
s'approche des deux esclaves et s'arrête juste derrière eux... Le curé reprend
solennellement ...

- "Vous, Notre Noble et Bon Marquis d'Evans, Seigneur et Maître des ces terres et de
ces êtres, consentez-Vous à prendre pour esclave éléonore, ici présente... à disposer
d'elle corps et âme, autant et aussi longtemps qu'il Vous plaira ?"
- "J'y consens", prononce Le Marquis, tout en refermant autour du cou de la frêle et
blonde créature, l'acier du collier et d'y fixer un cadenas dont il glisse ensuite
l'unique clef dans une poche de sa longue veste de brocart.
- "Vous, Notre Noble et Bon Marquis d'Evans, Seigneur et Maître des ces terres et de
ces êtres, consentez-Vous à prendre pour esclave "manon", ici présent... à en disposer
corps et âme, autant et aussi longtemps qu'il vous plaira ?"
- "J'y consens"... et le collier d'acier se referme sur le cou de "manon"...

Enfin la foule se libère et applaudit, tandis que le curé lance :

- "éléonore et "manon" je vous déclare esclaves Du Marquis d'Evans, pour Lui
appartenir corps et âme. Il vous accorde d'être unis et de demeurer entre les mêmes
murs, aussi longtemps qu'il Lui plaira !"...

Fixant une double laisse aux anneaux de chaque collier, Le Marquis d'Evans sort de
l'église en traînant derrière lui le couple désormais officiel.
.. Sur la place, un
brasero crépite et l'exécuteur des basses oeuvres du Château est présent, dans sa
grande tenue de velours rouge, sa haute cagoule pointue sur la tête. La foule qui se
pressait dans l'église rejoint ceux qui se pressaient à l'extérieur et tous entourent
l'espace délimité autour du brasero par des gardes en grande tenue, où deux portiques
ont également été installés...

Le Marquis d'Evans entraîne Ses deux nouveaux esclaves au coeur même de ce cercle...
Le bourreau se saisit d'éléonore et l'enchaîne nue à l'un des portiques, les bras
étirés vers le haut, les chevilles entravées au bas des poteaux... la foule frémit et
les mâles ne peuvent s'empêcher d'apprécier ce joli corps pâle, seulement marqué par
les traces de quelque ancienne flagellation... certains ont déjà pu user de ses
orifices, mais ainsi exposée, les cuisses largement ouvertes, les chairs humides de
son intimité exposées aux yeux de tous hors de toute pudeur, ses seins tremblants
légèrement... la jeune femme apparaît dans toute la splendeur de son abandon...

Quant à "manon", il est également enchaîné et exposé tout comme sa compagne... et
cette fois ce sont les femmes d'alentour qui apprécient la nudité sans fards du jeune
homme... Tous n'ont d'yeux que pour ces nudités ainsi exposées, lorsque le bourreau
s'approche du brasero et y saisit une tige dont le bout était plongé dans des braises
rougeoyantes... il s'approche de "manon" et applique l'extrémité rougie, aux armoiries
des Evans, en haut de la fesse droite... Un hurlement strident échappe à l'esclave,
tandis que s'inscrit dans sa chair la marque des Evans... le-la voici marqué au plus
profond de ses chairs par les armes de son Maître... Le cri d'éléonore est plus
strident encore... puis les jeunes gens sont laissés là, exposés dans leur nudité à la
vue de tous. Seules des femelles esclaves sont autorisées à venir passer sur les peaux
marquées des ‘‘pommades antalgiques’’ afin de soulager grandement la douleur.


Les esclaves exposés demeurent ainsi quelques heures, tandis qu'autour d'eux, sur la
place, la fête de noces bat son plein. Le Marquis d'Evans est généreux. Pour
l'occasion, Il a fait mettre en perce des tonneaux de ses meilleurs vins rouges (qu’on
appellera plus tard le Beaujolais) et distribué avec prodigalité force victuailles
(qu’ont appellera plus tard les fameux poulets de Bresse)... Le peuple rend grâce à Ce
Seigneur et ce sont les esclaves, mâles et femelles, qui assurent le service de cette
fête qui bien vite se métamorphose en une véritable saturnales... exceptionnellement
les esclaves peuvent profiter des plaisirs accordés à la population libre de la
contrée. Ils profitent de ces libations et peu habitués au vin, se livrent promptement
à des exhibitions d'un extrême libertinage. Une orgie publique se profile dans
l’ivresse et la perversion.

Ces femelles et mâles, nus, s'offrent aux premiers venus, offrant sans retenue leurs
corps, leurs orifices... Peu à peu, autour des portiques où sont attachés les deux
jeunes époux, les corps s'emmêlent et s'offrent, s'ouvrent et se pénètrent... Pendant
des heures, cette orgie gagne toute la place, sous le regard amusé du Marquis d'Evans
et de Son ami le Marquis de Sade, qui savourent une coupe de champagne tout en se
faisant sucer par les deux délicieuses esclaves, Kilima et Njaro, dont les lèvres de
velours et la langue veloutée font merveille ... Cette méga orgie durera jusqu’à
l’aube dans la débauche la plus totale. On ne compte plus les multiples partouzes, les
femmes et même les hommes sodomisés. Les jouissances perverses. Les femelles baisées à
même les pavés, sur les charrettes de foins, sur les tables, on suce, on pénètre tous
les orifices se trouvant à portée de verge. On ne voit que jambes écartées, on
n’entend que cris de jouissances fusant dans tout le quartier.
Des hommes et des
femmes sont pris en levrette à 4 pattes sur le pavé en plein milieu de la place … Le
vin coule à flot, on mange le gibier avec les mains grasses, on baise tout en se
sustentant… Oui la débauche est à son paroxysme…. Le Marquis de Sade savourant le
spectacle avec perversité et délice pense déjà à relater tout cela, très bientôt dans
une de ses prochaines œuvres littéraires….

Ce n'est que bien plus tard, alors que s'avance le crépuscule que les deux nouveaux
esclaves sont enfin détachés... Tout autour, sur la place, les corps emmêlés se sont
effondrés... Des amas de chairs nues se reposent, dorment ici et là ... et rares sont
ceux encore en état de suivre le petit cortège mené par Les deux Marquis jusqu'à une
minuscule masure, dans un recoin du village. La demeure est humble, composée seulement
d'une pièce carrée, où sont installés, un châlit de bois, une table et deux chaises...

- "Voici votre demeure", commente le Marquis, "c'est ici que désormais vous vivrez,
en vrai couple, dévoués au service de votre Maître et de tous ceux auxquels Il vous
confiera... Comme vous le voyez, il n'y a nulle serrure à votre porte. C'est que vous
n'avez nul droit à vouloir quelque intimité qui fut ! Chacun, à toute heure, peut
entrer ici et exiger votre service. Par ailleurs, il a été décidé que toi (il désigne
éléonore) tu te rendras tous les vendredi, samedi et dimanche, du coucher de soleil
jusqu'à l'aube, à l'auberge, afin d'y poursuivre ton activité de puterelle. Par
ailleurs, chaque jour, tu devras te rendre pour mâtines et vêpres en l'église, afin
d'y poursuivre ta rédemption... et toi "manon", tu seras à la disposition des paysans,
afin de les aider dans leurs tâches... s'il prend à l'un d'eux, l'envie de te foutre,
naturellement tu devras lui donner pleine satisfaction, car il n'est point dit que mes
esclaves soient bégueules ! Ainsi, votre quotidien d'esclaves sera réglé, à moins,
bine sur, que vous ne soyez mandés à Mon Service, ce qui d'évidence est votre plus
absolue priorité ! Je vous accorde trois jours et trois nuits pour vous reposer et
savourer votre nouvelle vie... pendant ce temps, nul ne viendra vous importuner.
Ensuite, vous commencerez vraiment votre nouvelle vie"...

Ayant ainsi décidé, le Marquis s'éloigna, laissant les deux esclaves enlacés l'un à
l'autre. Et le plus insolite, était le fait que le couple fatigué mais souriant avait
l’air heureux de cette nouvelle vie. En effet, la perversité les ayant gagné, ils
étaient tous excités à être devenus les putains des villageois et des paysans ...

(à suivre ...)

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