Jules & Nathan - 13

Jules tenait fermement les poignets de Nathan dans ses mains et les maintenait contre
le capot pendant qu’il continuait d’embrasser et de lécher son torse musclé. Ses
baisers se dirigèrent ensuite sur les lèvres de son compagnon : ils s’embrassaient
langoureusement, Jules mordillait parfois la lèvre inférieure de son amant, puis ils
reprenaient leurs baisers de plus belle. Le silence qui régnait n’était perturbé que
par le bruit des lèvres qui se collaient et se décollaient, les respirations fortes et
haletantes des amants, les bruits sourds des membres qui heurtaient la carrosserie… La
faible lumière jaune, qui se reflétait dans le pare-brise, ne laissait alors entrevoir
que deux ombres collées les unes sur les autres.

Puis les mains de Jules lâchèrent les poignets de Nathan pour maintenant s’atteler à
dégrafer son jean, à lui ôter totalement, et à le jeter sur le côté avec le reste de
leurs fringues.
Cette impression de s’envoyer en l’air à l’aveugle excitait terriblement les deux
amants, qui peinaient à se voir et qui comblaient donc avec leurs mains, cherchant à
tâtons les parties érogènes du corps de l’autre.
Puis les yeux commencèrent à s’habi à l’obscurité, et Nathan distinguait
clairement Jules au-dessus de lui, qui lui souriait.
- « T’as encore ce T-shirt sur ton dos ? Laisse-moi arranger ça… » disait
Nathan, répondant au sourire de son mec.
Aussitôt dit, aussitôt fait, Jules se retrouvait torse-nu. Nathan s’était relevé en
position assise et prenait Jules dans ses bras, caressant son dos, l’embrassant
langoureusement.
Ils décidèrent ensuite de se lever du capot et Nathan amena Jules s’appuyer à son
tour contre la voiture tout en s’abaissant. Il entama lui-aussi de dégrafer son jean
et sa ceinture mais sans lui ôter. Abaissant son boxer, il s’occupa aussitôt de
prendre le membre de Jules dans sa bouche et de le sucer allégrement.

Il ralentissait
parfois le rythme pour lever les yeux et le regarder prendre son pied. Sa main
s’aventurait sur les bourses de son partenaire, qu’il caressait allégrement, allant
même jusqu’à lâcher ce membre de chair des lèvres, pour venir les embrasser. Dès que
ce sexe quittait sa bouche, il le masturbait lentement pendant que ses baisers
venaient se déposer sur le bas des abdos de son compagnon. C’était une région du corps
de Jules qu’il affectionnait, cette peau toute lisse, cernée par les plis inguinaux
creusés par sa musculature, marquée par quelques légères veines saillantes, juste sous
son nombril.
Puis Jules amena sa main sur la nuque de Nathan et l’invita à se relever, et à venir
poser sa tête dans le creux de son cou. Ils restèrent un moment dans cette position,
Nathan avait enserré ses bras autour de la taille de Jules et ses mains s’insinuaient
sous l’élastique de son boxer, cherchant le contact de la peau brulante de ses fesses.
Sans un mot, comme s’ils lisaient dans les pensées de l’un et de l’autre, Nathan vint
s’appuyer sur le capot et Jules se plaça derrière lui. Il commença à glisser son
membre entre les fesses magnifiques que lui tendait son compagnon, et amorça de
s’enfoncer dans ses entrailles. Le dos de Nathan se courbait de plus en plus au fur et
à mesure que Jules s’enfonçait en lui, de légers gémissements firent rapidement leur
apparition, s’intensifiant lorsque Jules commença à accélérer son mouvement. Sa main
caressait le dos de Nathan, elle descendait sur toute la longueur de sa colonne,
s’attardait sur le bas de son dos, puis remontait attr son épaule lorsqu’il y
prenait appui pour donner de puissants coups de reins. Et c’est ainsi qu’il mêlait un
rythme soutenu à un rythme plus lent mais plus puissant. Nathan se maintenait sur le
capot, et il s’y avançait à chaque fois un peu plus aux coups puissants de son
partenaire.
Ayant attrapé son sexe, il se masturbait au rythme du limage intense
imposé par Jules. Dans le reflet du pare-brise il se voyait prendre son pied, et il
distinguait l’ombre de son amant qui s’activait allégrement en lui.
Jules avait monté une jambe sur le capot pour y prendre appui, et il reprenait de plus
belle ses coups de reins tantôt intenses, tantôt puissants, jusqu’à ce que Nathan
lâche ses jets de sperme sur la carrosserie de la voiture, dans des cris puissants.
Jules se retira alors doucement, et sa semence vint s’échouer sur les fesses de
Nathan, qu’il lécha ensuite intensément pour les rendre aussi propres qu’au départ.
Les deux compagnons retrouvèrent leurs fringues et se rhabillèrent à la lumière de
leurs téléphones, tout en se marrant comme des gamins qui venaient de faire une
connerie. Nathan s’était rhabillé et était venu s’asseoir au sol, le dos contre la
voiture, observant Jules finissant de rassembler ses affaires.
- « Nathan, tu l’as jeté où mon T-Shirt, je le retrouve pas ? »
- « Tant mieux… » avait-il répondu en esquissant son sourire taquin. « Je
préfère te voir comme ça qu’entièrement habillé. »
Jules, exhibant toujours son torse, vint à son tour s’asseoir contre la voiture aux
côtés de Nathan. Il avait relevé ses genoux et posé ses mains dessus, appuyant sa tête
contre la carrosserie et fermant les yeux, semblant brutalement pensif.
- « Ne t’inquiètes pas Jules, tu iras la voir demain, ça ne presse pas à la
minute. Laisse-toi le temps d’assimiler également la nouvelle. »
- « Ouais… » avait-il soupiré. « J’espère que je ne vais pas revenir avec une
Porsch ou je ne sais quoi encore ! » avait-il ajouté en riant.
Ne retrouvant définitivement pas son T-Shirt, Jules avait directement renfilait son
blouson, et ils remontaient dans l’appartement.


Ils reprirent alors le cours de la journée comme si rien ne s’était produit, décidés à
profiter de ce jour de repos.
Ils passèrent leur temps à glander mais sans jamais se
séparer. Que ce soit pour remplir leurs dossiers, faire une sieste, ou encore préparer
le repas du soir, tout en sirotant du vin rouge. Installés devant une salade qu’ils
avaient préparée, Jules ne put alors s’empêcher de revenir sur le sujet :
- « Je n’arrive pas à me dire que je vais avoir un gamin… J’en suis encore un. »
- « Ou une fille, t’en sais rien. »
Nathan évitait le regard de Jules, fixant bêtement son assiette de salade.
- « Qu’est-ce qu’il y a Nath’ ? »
- « Rien, j’suis heureux pour toi ! »
Jules le fixait intensément, cherchant à percer sa carapace et à trouver la véritable
raison de son comportement.
- « Tu ne me dis pas tout… »
- « C’est juste que… »
Jules tendit légèrement la tête, signe qu’il attendait la suite.
- « … j’ai peur que tu t’en ailles. »
Jules marqua alors un temps. Ses yeux fixaient toujours Nathan, et un léger sourire
faisait son apparition sur le coin de sa bouche. Il posa sa main sur la joue de Nathan
et releva son regard face au sien : « Y’a pas de risques Nath’ ! Rien que pour des
moments comme tout à l’heure, je ne te lâcherai pas. Je suis bien avec toi, ça me
change. Donc enlève-toi cette idée de la tête ok ? ».
Nathan sourit à son tour, puis ils reprirent le repas, changeant de sujet de
conversation pour bifurquer sur les dernières rumeurs des urgences.
Ils passèrent la soirée à discuter de tout et de rien, surtout de rien. Nathan, qui
piquait du nez, avait décidé d’aller dormir, Jules lui ayant promis de le rejoindre
bientôt.

Nathan ne trouvait plus le sommeil, il se retournait sans cesse dans les draps mais en
vain. Dans sa tête c’était le bordel : il voyait son Jules partir pour finir père de
famille en monospace dans un pavillon en banlieue. Et surtout, sans lui. Mais il se
rappela ce qu’il lui avait dit au dîner, puis leurs derniers ébats encore fougueux au
garage, et c’est sur ces moments agréables qu’il commença à sombrer.


Le réveil hurlait dans la chambre, Nathan caché sous son oreiller, faisait mine de ne
pas l’entendre. Puis dans un élan de bonne conscience, il se releva pour s’asseoir sur
le bord du lit.
- « Jules, c’est l’heure… Jules… ? Jules ? »
Devant l’absence de réponse, il se retourna pour voir le lit vide, une fois de plus.
Il se leva pour prendre la direction du salon, et y découvrir Jules endormi dans le
sofa devant la télé encore allumée. Il décida alors de ne pas le réveiller et prit la
direction de la salle de bains, se glissant rapidement sous la douche bouillante. Et
les doutes revinrent : était-ce volontaire qu’il ne l’ait pas rejoint ? Etait-il déjà
lassé de leur relation ? Est-ce qu’il ne voyait pas ça que comme du sexe passager en
attendant de trouver mieux ? Dans son incertitude, Nathan venait à douter de tout,
oubliant que c’était Jules qui l’avait embrassé en plein milieu des urgences, Jules
aussi qui s’était confronté à son père pour lui parler de leur relation… Alors qu’il
pensait à tout cela, il sentit soudainement des mains venir l’enlacer et se poser sur
son abdomen.
- « Putain Jules, tu m’as fait peur ! »
- « Quel accueil… » dit Jules, alors qu’il déposait des baisers sur l’épaule et
le cou de Nathan.
- « Excuse… mais préviens ! »
- « Si je préviens ça n’a plus d’intérêt. » répondait-il en souriant, tout en
continuant d’embrasser le cou de son compagnon. « Je suis juste venu voir si ça ne te
dérangeait pas qu’on partage la douche ? Pour des raisons purement écologiques bien
sûr… »
- « Ecologiques hein oui ? » disait Nathan en souriant, se retournant vers
Jules et passant ses bras autour de son cou.
Ils commencèrent à s’embrasser langoureusement, Jules amenant Nathan contre la paroi
de la douche, plaçant maintenant ses mains sur ses fesses musclées. Après quelques
minutes de galôche intensive, il détacha ses lèvres de celles de son compagnon, le
regardant avec son sourire charmeur. Il entama alors doucement sa descente, déposant
des baisers tout au long de son trajet, pour arriver face à son membre qu’il engloutit
aussitôt. Ses lèvres glissaient allégrement sur son sexe, qu’il tenait fermement d’une
main, pendant que l’autre caressait ses abdos. De temps en temps, il retirait sa
bouche pour venir lécher ce membre sur toute sa longueur, avant de le reprendre
entièrement à nouveau. Il avait rabattu ses cheveux mouillés, et il levait parfois les
yeux pour croiser le regard de Nathan, qui prenait son pied à voir son mec s’activer
ainsi. Alors que Jules le masturbait, déposant ses baisers sur le bas de son abdomen,
Nathan poussa de légers cris et vint étaler sa semence sur le torse de son compagnon,
agenouillé face à lui. Jules ne put s’empêcher de sourire devant son objectif
accompli, et remonta embrasser son amant.
- « Ce n’est pas que j’en ai envie, mas on va être en retard… » dit Jules.


A leur arrivée, les urgences paraissaient calmes. Pas de brancards entreposés dans le
couloir, pas de salle d’attente bondée, pas de patient en colère hurlant à l’accueil.
A peine avaient-ils passés la porte de la salle de repos, que Jules fut assailli par
Gregory, l’externe.
- « Ah monsieur, je vous cherchais ! J’ai déjà deux patients à vous présenter… »
- « Bon Jules, je te laisse avec ton fan… » disait Nathan, se dirigeant vers la
salle des casiers pour se changer.
- « Ramène-moi ma blouse s’il te plait Nath’ ! Gregory, je t’ai déjà dit de ne
pas m’appeler monsieur… Montre-moi tes dossiers. »

Nathan posait son sac dans son casier, et vint s’asseoir sur le banc derrière lui pour
se changer. Il savait qu’il n’avait rien à craindre, mais il ne pouvait pas s’empêcher
de jalouser cet externe qui passait sa journée aux côtés de son mec. Prenant une
grande respiration, il passa son stéthoscope autour de son cou, et reprit la direction
des urgences. Sortant de la pièce, il vit Jules expliquant les dossiers à Gregory avec
cet air passionné qu’il aimait tant chez lui. Il marqua un temps puis partit s’occuper
de ses patients.

Dans la salle de repos, Jules était toujours lancé dans ses explications. Gregory,
assis à la table, regardait Jules qui, penché sur lui, détaillait l’ensemble des
diagnostics différentiels pour n’importe quel dossier.
- « Donc tu vois pour ce patient, la radio ici montre ce qu’on appelle une
fracture comminutive. Donc à partir de ce moment, on appelle un chirurgien direct et…
Greg’ ? Qu’est-ce qu’il y a ? »
- « Quoi ? Euh rien … »
- « Bah je ne sais pas, tu me regardes d’une façon étrange. »
- « Non c’est juste que… Laissez tomber. »
- « Comme tu veux. Et arrête de me vouvoyer. Donc on reprend…»
En effet, Gregory fixait Jules pendant qu’il détaillait les dossiers. On sentait qu’il
observait, qu’il cherchait à entrevoir par le col dégrafé de son professeur, son
regard semblait même parfois dévier vers les fesses que celui-ci mettait en valeur en
se penchant ainsi sur la table. Mais Jules, qui pensait le jeune homme hétéro endurci,
ne prêtait même pas attention au matage dont il était la cible.
- « Bien, si tu es prêt, allons-y. J’avais demandé à Nathan de me ramener ma
blouse, mais il ne l’a pas fait… Bon tant pis. On y va ? »
- « Euh… oui, oui oui. »
- « Greg, tu dors ou quoi ? J’ai pas l’impression que tu sois avec moi là… »
- « Si si. J’ai juste eu une nuit mouvementée. »
- « Je vois… » disait Jules en souriant. « Mais à ce moment-là moi aussi, et je
reste pourtant concentré. Allez, en avant ! »
Ils prirent alors la direction des urgences, afin de s’occuper de leurs patients.
Et la journée fut ainsi, Jules expliquait de nombreuses choses à Gregory qui semblait
ne pas savoir en détacher ses yeux. Il regardait son professeur et semblait apprécier
chaque parcelle de découverte que celui-ci offrait : s’il relevait ses manches de
chemise, il observait ses avant-bras, quand il desserrait sa cravate et ouvrait un
bouton supplémentaire à sa chemise, il cherchait à entrevoir son torse. Alors qu’il le
fixait en train de rédiger un dossier, il fut interrompu par une infirmière : « Jules
? On a un AVP qui arrive, ça t’intéresse ? »
- « Bien sûr ! Je prends avec Greg ! », puis se retournant vers Gregory, il lui
dit « Ça va être l’occasion de mettre en pratique. Tu me suis, d’accord ? »
- « Euh, oui, pas de soucis Jules. »
- « Bah voilà, tu commences à t’y faire à mon prénom. En avant ! »

Ils avaient enfilés une casaque et des lunettes anti-projection, et ils attendaient
l’ambulance sur le parking. Jules, qui commençait à sentir qu’il était observé, se
lança :
- « Tu es sûr que tout va bien Gregory ? J’ai vraiment l’impression que tu
m’observes… »
- « Non non, je vous assure ! C’est juste que… »
- « Oui ? »
Gregory sembla hésiter un moment avant de se lancer, puis finalement décida de
répondre : « C’est juste que j’apprécie de travailler avec vous, et que je vous admire
en quelques sortes… »
- « Oula… » répondit Jules, qui fixait maintenant l’ambulance qui se dirigeait
vers eux.
Gregory sentait son souffle s’accélérer, au même titre que son rythme cardiaque. Ce
n’était pas ça qu’il avait eu envie de répondre, c’était « Parce-que vous êtes canon
et que je veux vous sauter dessus ! », mais il savait que la place était déjà prise,
et il sentait que Jules n’était pas prêt de lâcher Nathan.
- « Greg ? Au travail ! »

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