Jules & Nathan - Saison 02 - Episode 5

- « Nathan ! Tu es là ? »
Jules passait la porte de l’appartement tout en lisant son courrier. Comme à son
habitude, il posa son casque sur le guéridon de l’entrée, puis se mit aussitôt à la
recherche de son fiancé.
- « Nathan ? »
- « J’suis dans la salle de bains ! »
Jules ôta son blouson de cuir, le déposa sur le sofa, puis prit la direction de la
salle de bains où il découvrit Nathan enroulé dans une simple serviette de bain
blanche en train de se raser. Il vint se placer derrière lui, posant ses mains sur ses
hanches et déposant un tendre baiser dans son cou, avant que Nathan ne tende la tête
pour coller ses lèvres sur les siennes.
- « Je t’ai mis de la mousse. »
- « Pas grave. Tu fais quoi samedi ? » demandait Jules en essuyant la mousse sur
sa joue.
- « Bah rien de spécial je pensais qu’on passait la journée, et surtout la nuit,
ensemble ».
- « On est invité à un gala de charité par l’hosto. Ça te dit qu’on y aille
ensemble ? »
- « Ensemble ? Tu veux dire ensemble… ensemble ? »
- « J’ai réfléchi à notre engueulade en vacances… On est fiancé, on va emménager
ensemble, on va même devenir parents dans maintenant cinq mois… Donc oui je pense
qu’il faut qu’on y aille ensemble. »
- « Faut que je mette une belle robe ? »
- « T’es con ! » dit Jules en rigolant tout en déposant à nouveau un baiser dans
son cou. « Je préfère voir tes fesses dans un joli smoking ! »
- « Ok ça me va ! »
- « Super ! Je file, Laura veut que je passe la voir. »
- « Pourquoi ça ? »
- « Je sais pas, elle a juste dit qu’elle voulait me voir. J’n’en ai pas pour
longtemps, je reviens vite passer la soirée avec toi. » dit Jules déposant un dernier
baiser sur la joue de son compagnon.
- « Ok. » répondit Nathan, assez sceptique.
- « De toute façon même si tu dors quand je rentrerai, je te réveillerais… »
dit-il avec un léger sourire équivoque.


Aussitôt Jules renfila sa grosse écharpe grise et son blouson, attrapa son casque et
passa la porte, laissant Nathan seul devant son miroir.



Grimpant les escaliers quatre à quatre, Jules eut vite fait de se retrouver face à la
porte de l’appartement de Laura sur laquelle il donna quelques coups secs.
- « Ah c’est toi… » dit Laura en ouvrant la porte.
- « Oui pourquoi tu attendais quelqu’un d’autre ? »
- « Non non… bah entre ! »
Sur l’invitation de Laura, Jules passa la porte et vint s’asseoir sur le sofa qu’elle
lui indiquait de la main.
- « Je voulais ton avis sur les clichés qui sont là sur la table. »
- « Ce sont tes échographies ? »
- « Oui. Je voulais un deuxième avis et… disons que je te fais confiance là-
dessus. »
- « Et pas sur le reste ? » dit Jules en souriant, tout en sortant les clichés
de l’enveloppe.
- « Roh tu m’as compris. » répondit –elle avec le sourire.
- « Et bien d’après ce que je vois… »



Nathan était resté chez Jules pour l’attendre. Allongé dans le sofa, les mains dans
les poches de son sweat et le menton rentré dans son écharpe, il regardait la télé
sans pour autant s’y intéresser, le regard un peu dans le vide. Même si cela ne lui
déplaisait pas, il avait l’impression que tout allait très vite et même… un peu trop.
Il y a quelques mois il était un jeune hétéro qui cumulait les conquêtes et les
soirées, et il se retrouvait maintenant gay, casé, bientôt marié et beau-papa. Alors
qu’il plongeait doucement dans le sommeil, la porte claqua et bientôt Jules vint
s’affaler à côté de lui dans le sofa où il resta immobile.
- « Qu’est-ce qu’il y a, ça ne va pas ? » dit Nathan. « Y’a un problème avec
Laura ? » insista-t-il devant son silence.
Jules sortit de sa veste une enveloppe, sortit les clichés qu’elle contenait, et les
tendit à Nathan : « Je vais devoir réfléchir à un prénom… tu me donneras ton avis ».

Nathan regarda les échographies, sourit, puis vint prendre Jules dans ses bras : «
Félicitations ! ». Jules sourit et passa sa main dans le dos de Nathan « J’n’arrive
pas à réaliser Nath’… C’est juste dingue. ».
- « C’est surtout génial ! Dans cinq mois arrivera un mini-Jules tout canon, un
p’tit mec ! »
Jules glissa maintenant sa main sous le t-shirt de Nathan et la remonta le long de sa
colonne tandis qu’il s’approchait pour échanger avec lui un tendre baiser. « Nathan je
suis crevé, ça te dérange pas si on fête ça demain ? »
- « Pas si tu m’autorises à me blottir contre toi pendant la nuit ? »
- « Hé, maintenant je ne saurais plus dormir sans te sentir contre moi de toute
façon ! »


Il était à peine six heures du matin quand Nathan ouvrit les yeux. Il sentit comme un
grand froid dans le lit, et tendant le bras, il se rendit compte qu’il était seul à
l’intérieur. Il se redressa encore hagard, regarda autour de lui, puis se leva pour
enfiler son caleçon et faire le tour de l’appartement. Replaçant ses cheveux d’un coup
de main, il découvrit un message sur la table de nuit
« Bipé en urgences pour une réa. Je prendrai ma garde aussitôt. Si on se voit pas
j’passe te chercher vers 19h pour la soirée, y’a un smoking de dispo. dans le
dressing. Ton Jules qui t’aime ».
Super ! ironisa Nathan en lui-même. Il se prépara en vitesse pour prendre la direction
de l’hôpital comme à son habitude.

Arrivé il prit directement la direction des urgences, sans même chercher à aller voir
Jules en pédiatrie, puis se mit aussitôt au travail.
Quelques heures plus tard en sortant d’une salle d’examen, le nez collé à un de ses
dossiers, Nathan fonça dans une personne en face de lui.
- « Oh, excusez-moi ! » dit-il sans relever la tête.
- « Mais je vous en prie, un beau mec comme vous peut me foncer dedans n’importe
quand ! »
Relevant la tête, Nathan découvrit Jules juste devant lui « Putain je t’avais pas
capté, excuse.
C’est juste que comme tu bosses plus ici on a une charge de boulot
énorme et tout… Et puis… »
Jules l’interrompit en l’embrassant, plaçant ses deux mains sur ses joues et se
collant contre lui.
- « C’est moi qui vient m’excuser, je suis désolé d’être parti comme ça ce
matin. »
- « J’avoue que le coup du mot sur la table j’ai connu mieux. Déjà qu’hier soir
… »
Jules jeta un coup d’œil autour de lui, puis tira Nathan vers la lingerie où il les
enferma. Il vint à nouveau l’embrasser et Nathan le repoussa aussitôt contre la porte
pour coller ses lèvres contre les siennes. Il dénoua sa cravate, fit tomber sa blouse
et son stéthoscope, puis commença à déboutonner sa chemise tandis que son compagnon
massait ses fesses à travers son pantalon de bloc. Une fois la chemise de Jules
ouverte, Nathan enleva son t-shirt puis descendit tout en embrassant le torse de son
compagnon. Il commença à dégrafer son jean puis à déposer des baisers sur le tissu de
son boxer lorsque la sonnerie du bipper de Jules retentit.
- « Putain Jules c’est une blague ? »
Jules sauta aussitôt sur son bipper puis répondit « J’ai un patient qui désat’. Faut
que j’y aille, je n’ai pas le choix ! »
- « Mais ils feraient quoi si tu n’étais pas là ? »
- « Bah justement je suis là… »
- « T’s ! J’ai trop envie de toi là ! »
Jules voulut placer sa main sur la joue de Nathan mais ce dernier l’évita d’un revers
de tête, et se recula, fixant Jules de ses yeux bruns intenses.
- « Nathan, si je pouvais passer la journée avec toi à m’envoyer en l’air, à te
dire que je t’aime ou à faire je ne sais quoi avec toi tu sais bien que je le ferais…
Mais là j’ai des parents qui mettent la vie de leurs s entre mes mains, je ne
peux pas les envoyer promener. Je reviens te voir dès que je peux, ok ? »
- « Tu sais quoi ? Va bosser ! Mais ne crois pas que je suis à ta disposition
quand tu en as envie ! »
Nathan passa aussitôt la porte et repartit en renfilant sa tunique, laissant Jules
planté dans la lingerie.
Il y resta immobile quelques secondes, puis reboutonna sa
chemise et partit en courant vers les escaliers.


Le reste de la journée fut chaotique pour Nathan. Non seulement il était remonté de
s’être disputé avec Jules, mais en plus ses patients semblaient s’être ligués pour lui
pourrir son service. Sans oublier Grégory qui semblait prendre un malin plaisir à
venir lui poser des questions plus idiotes les unes que les autres. Alors qu’il était
en train de recoudre l’arcade d’un patient, il sentit vibrer son téléphone contre son
pectoral gauche « Grégory, tu peux attr mon téléphone dans ma poche s’il te plait
? »
- « Euh oui, bien sûr. Attends… Voilà, c’est un message de Jules. »
- « Ok bah laisse tomber, tu peux le poser là côté, merci ».
- « Y’a un problème ? »
- « Tu te doutes bien que si je souhaitais en parler à quelqu’un, ce ne serait
surement pas à toi ? Oh et puis merde, tiens finis la suture ! » dit-il en jetant ses
gants avant de sortir.
Il n’était pas loin de dix-neuf heures lorsque Nathan sortit de la salle de garde, un
mug de café à la main. Il se dirigea vers le comptoir puis s’arrêta net dans le
couloir. Devant lui, Jules, dans son smoking, était accoudé au bureau des infirmières
observant un type amené en brancard par les pompiers. Lorsqu’il se retourna et aperçu
Nathan dans le couloir, un grand sourire apparu sur son visage, puis il s’approcha
doucement de lui, les mains dans les poches de son pantalon. Il déposa un baiser sur
les lèvres de Nathan, qui semblait comme pétrifié et ne bougeait plus.
- « Ça ne va pas ? Tu sais je suis désolé pour tout à l’heure… Tu as raison je
dois…»
- « Tu es juste magnifique » le coupa Nathan.
Jules le regarda en souriant à nouveau « Merci ! Ça me touche. Mais… je voudrais
vraiment me faire pardonner. »
- « T’inquiètes j’ai déjà une idée là-dessus… » dit Nathan, qui n’avait toujours
pas détaché son regard, fixé sur son compagnon.
- « Ok. En attendant file glisser tes fesses dans un smoking pour que l’on
puisse aller ensemble à cette soirée, qui démarre dans moins d’une heure. »

Aussitôt dit, aussitôt fait, ils se retrouvaient tous les deux en smoking franchissant
les portes de la soirée caritative. Ils sentirent de nombreux regards se tourner vers
eux à leur arrivée, mais ils ne semblaient pas y prêter la moindre attention. Jules
glissa sa main sur la taille de Nathan tout en se penchant à son oreille pour lui
chuchoter « Tu es super canon ! ». Nathan sourit puis ils s’embrassèrent. Jules
attrapa deux coupes sur le plateau d’un serveur qui passait par là, en tendit une à
Nathan, puis trinqua avec lui : « A nous ! »
- « Oui, à nous ! »
- « Si ça peut te rassurer mon bipper est éteint. Et il se pourrait même que
j’oublie de le rebrancher avant demain » continua de chuchoter Jules à l’oreille de
Nathan.
- « Voilà une très bonne nouvelle dis-donc… Et si on avançait au buffet ? Je
meurs de faim. »
S’approchant du buffet côte à côte, ils sentaient des regards se poser sur eux et des
chuchotements naitre sur leur passage. Mais ils semblaient n’en avoir rien à faire,
comme si finalement ils n’étaient qu’à deux et ne voyaient rien d’autres. Installés
près d’une colonne, ils restaient tout le temps collés l’un à l’autre à se chuchoter
des trucs à l’oreille et à rire ou s’embrasser.
- « Nathan ? Nathan Lafargue ? Ça alors ! »
- « Euh oui, bonsoir…».
- « Tu ne te souviens pas de moi ? Alexandra ! On est sorti ensemble pendant ton
stage en cardiologie ! »
- « Ah oui ! Tu étais élève infirmière, je m’en souviens. Hum… et euh ça va ? »
- « Bah oui et toi, tu deviens quoi ? »
- « Bah je suis interne aux urgences maintenant. Et toi ? »
- « Infirmière en cardio toujours. Et ton ami c’est ? »
- « Ah oui je vous ai pas présenté, Jules je te présente Alexandra, Alexandra je
te présente Jules ».
- « Enchanté Alexandra ! » dit Jules en souriant tout en procédant à un
baisemain.
- « Oh, enchanté Jules ! Charmant ton ami Nathan, il est célibataire ? »
- « Malheureusement non. » dit Nathan.
- « Malheureusement ? » repris Jules en se tournant vers lui.
- « Pour elle, oui. En fait je vais la refaire Alexandra, je te présente mon
petit-ami, Jules. »
- « Ton… petit-ami ? C’est une blague, avoue ? »
- « Bah non, pourquoi une blague ? » dit Nathan avant d’échanger un tendre
baiser avec Jules. « Y’a un truc qui ne va pas ? Tu as l’air pâle ? »
- « Non ça va. Euh mes collègues m’appellent… Bah on reste en contact ! Salut !
» dit-elle avant de s’éloigner.
Jules et Nathan éclatèrent de rire, reprirent chacun une coupe puis reprirent leur
discussion.
- « Tu sais que je connais bien cette salle de spectacle ? J’y étais venu une
fois avec mon frère pour un colloque de réanimation. »
- « C’est super Jules. Tu es sûr que tu n’as pas un sujet de discussion un peu
plus intéressant ? »
- « Si je te dis qu’à ce colloque j’avais chopé une jeune anesthésiste dans un
local qui sert de coulisse ? Et que je sais encore où il est. »
- « T’es pas sérieux, t’as vu la soirée, le monde et tout ? Si on se fait
surprendre… Déjà que la moitié des gens avalent de travers sur notre passage… »
- « Justement ce sera excitant, et puis on s’en fou des gens… »
- « C’est toi qui dit ça ? »
- « J’en ai marre de devoir faire « comme si », de me cacher ou je ne sais quoi.
»
Nathan regardait Jules avait des yeux écarquillés, se plongeant dans le bleu profond
de ses yeux et le dévisageant, s’arrêtant sur chaque trait de son visage si viril, si
masculin, sa très légère barbe, ses cheveux qu’il avait pris la peine de coiffer pour
l’occasion…
- « Pourquoi tu me regardes comme ça ? » dit-il en souriant, ce même sourire
toujours aussi craquant.
- « Parce-que tu es… Enfin… Tu sais, je ne pensais pas qu’un jour j’aimerai un
mec, encore moins à ce point. »
Jules ne quitta pas son sourire et vint tendrement placer ses lèvres sur celles de
Nathan, tout en posant sa main derrière sa nuque. Ils prirent nonchalamment la
direction du local repéré par Jules et à peine y furent-ils entrés qu’ils se sautèrent
littéralement dessus. Ils s’embrassaient fougueusement, leurs respirations devenaient
de plus en plus fortes, leurs lèvres et leurs langues se déplaçaient et se déposaient
partout, du cou au torse, des épaules aux oreilles qu’ils se mordillaient. Les
smokings furent vite tombés au sol, et les deux amants se retrouvèrent en boxer
allongés à même le sol. Jules, surplombant Nathan, fit descendre ses baisers du creux
de son cou jusqu’à l’élastique de son boxer qu’il ne tarda pas à descendre lui-aussi
pour se concentrer aussitôt sur son sexe.
Il commença d’abord par l’embrasser sur toute sa longueur, sa langue glissant du bas
vers le haut avant de redescendre, tandis que Nathan se cambrait déjà de plaisir.
Jules entama ensuite de faire progressivement glisser ce membre entre ses lèvres avant
d’accélérer aussitôt son rythme. Il semblait prendre pour un jeu de mettre Nathan au
défi de savoir rester silencieux pour ne pas les faire découvrir, comme s’il
souhaitait lui se faire choper en flagrant-délit, et même s’il remontait souvent
embrasser son compagnon pour couvrir ses légers gémissements.
Alors que leurs visages étaient collés l’un à l’autre, Jules se mit à chuchoter : «
Nathan, moi non plus je ne pensais pas un jour aimer quelqu’un à ce point… ».
Sur ces mots Nathan attrapa les épaules de Jules et le fit basculer sur le dos à son
tour, avant de lui aussi descendre s’occuper du sexe de son partenaire. Comme à son
habitude il mettait toute son expérience à l’œuvre pour le plaisir de son amant,
alternant grande succion et petits coups de langue sur le gland.
Après ces longues minutes de préliminaires, de baisers et de caresses en tous genres,
Nathan se releva, alla chercher un préservatif dans la poche de sa veste et revint le
tendre à Jules.
- « Ne me fais plus patienter mec ! »
Jules se releva alors à son tour, se prépara, puis vint à nouveau coller Nathan
contre le mur de parpaings tout en le serrant contre lui. Nathan agrippa ses jambes
autour de la taille de son compagnon, passa un bras autour de son cou et se servit de
l’autre pour s’accrocher à une canalisation au-dessus de lui. Une fois Jules introduit
en lui, ils commencèrent tous deux à s’activer dans un grand silence que seules leurs
respirations haletantes venaient briser. Nathan tirait à chaque fois sur la
canalisation pour s’empaler sur son partenaire qui le portait. Rapidement à bout de
forces, Jules vint allonger son partenaire au sol et repris sa pénétration. Nathan se
perdait dans son regard et venait poser sa main grande ouverte sur sa joue tandis
qu’il s’activait à chaque fois plus férocement en lui. Jules attrapa alors le sexe de
Nathan et se mit à le masturber au rythme soutenu de ses assauts ce qui après de longs
instants d’amour partagés l’amena à propulser de longs jets de sperme sur son torse
dans de légers gémissements, même si on voyait, au fait qu’il se morde les lèvres,
qu’il était difficile de se retenir de crier sa jouissance et son plaisir. Quelques
coups de reins plus tard il fut rejoint par Jules qui déchargea dans ses entrailles
alors qu’ils partageaient un baiser langoureux.


Une fois remis de leurs émotions et rhabillés, ils décidèrent d’un commun accord que
cette soirée était bien trop ennuyeuse et qu’il était plus intéressant de poursuivre à
l’appart’.

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