La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode 168)

Histoire écrite par esclave CyriliaMDE - Lève toi et marche … catin (suite de l'épisode 167) -

Repenser à cela … repenser au moment où j'avais goûté à la semence de Monsieur Walter, à celle de mon Maître et à la manière animale de laper la mienne, j'en suis encore toute émoustillée. Dans mon box de l'écurie, cela n'est pas passé inaperçu. Monsieur Walter en face de moi, tenant la longe attachée à mon collier, penchait la tête comme pour avoir un peu plus de lumière sur ce qui semblait pointer son nez dans la semi-obscurité. Enrubanné par un lien de soie rouge et scellé par un nœud de paquet cadeau, mon membre était comprimé d'une manière experte mais était tout de même pris de quelques soubresauts et spasmes nerveux.

- Et bien et bien, petite pouliche, c'est moi qui te fait cet effet? A moins que tu ne sois en chaleur aujourd'hui. Le Maître en jugera et si tu es chanceuse, tu seras satisfaite par une belle saillie de ton petit cul. Allez, ne nous mets pas en retard.

Être en chaleur, je ne pouvais pas y échapper, pas après une soirée comme hier. Pas après une semaine comme celle que j'avais vécu. Cela était inévitable, je le savais, mon Maître, le Marquis d’Evans le savait. Et comme c'était inévitable, je savais très bien que la journée d'aujourd'hui risquait d'être une des sens mais surtout de l'esprit. Cela n'est pas nouveau. Déjà, lors des séances à distance avec mon Maître, j'avais éprouvé cette étrange mode de pensée qui me prenait le lendemain d'une autorisation de jouir. Durant les 24h suivantes, on ne pouvait plus dire que j'avais l'esprit mal placé. Oh non. J'avais l'esprit bien placé sur tout ce qui pouvait exciter mon imagination et réveiller le plaisir. La moindre image s'approchant de ce que j'avais vécu, la moindre parole sexuelle ou la moindre remarque sur ma perversité me maintenait dans un état d’excitation quasiment constant. Il me prit, une fois, l'envie de me frotter contre mon lit, pour me faire jouir sans user de mes mains, comme une chienne et plaider l'accident à mon Maître.

Heureusement ma volonté avait tenu ce jour là. C'est pour cela que j'avais communément appelé cette période mes "Chaleurs", me rapprochant un peu plus de la femelle qui est en moi … Oui de cette femelle que je tends encore aujourd'hui à devenir.

- Si tu fais vite, et que tu es vite lavée, tu pourras avoir une petite récompense de ma part, alors dépêche-toi!

La récompense, je savais ce que c'était. J'avais noté la tension dans son regard et, malgré ma transformation, je connaissais assez bien les envies masculines de bon matin pour deviner qu'au moins un de mes orifices recevra sa "récompense". Contrairement à ce qu'on peut penser, la perspective de me faire prendre à l'aurore m'excitait, car il caractérisait bien la dernière partie de ma profession de foi du matin. J'étais un vide couilles, Son vide couilles, et par extension celui de toutes les personnes qu'il jugeait dignes. La longe se tendait alors que Monsieur Walter commençait à me guider, mais mes jambes étaient encore légèrement endormies et engourdies. Je me mis donc à marcher anarchiquement pour tenir le rythme. Les talons que je portais approchaient bien la dizaine de centimètres. Un défi pour l'équilibre des hommes. Mes bruits de pas étaient arythmiques, désordonnés, laids, je devais me reprendre et surtout je devais me repositionner malgré le retard que je prenais. En une nuit, je n'étais pas redevenu la pauvre chose inexpérimentée qui arpentait le château une semaine plus tôt. Non! Mon esprit était bien réveillé à présent, et des mots résonnaient en moi, formatée avec sévérité.

- Buste dressé. Montre ta poitrine et ta croupe, petite pouliche.

J'augmentais le rythme de mes pas pour avoir un peu plus de mou et relever mon torse. Je mettais mes épaules légèrement en arrière, ce qui me faisait cambrer légèrement les fesses.

- Tête droite, regarde ta destination, mais pas de contact visuel avec ceux qui te sont supérieurs.

Ma tête se relevait pour retrouver la position normale d'une pouliche de mon Maître, Monsieur le Marquis d’Evans, une pouliche Noble, reflet de son dressage.
Je viens des Grandes Ecuries, que diable!

- Tes pas doivent être sur une ligne et tes épaules ne doivent pas bouger … Oui!!! Regardez-moi ça !!! Comme elle bouge bien sa croupe de catin ! s’exclama Walter.

L'écart entre mes jambes se refermait. Mes pas, plus courts mais aussi plus équilibrés prenaient un bon rythme. Mes épaules immobilisées par mes deux mains jointes dans le dos, l'équilibre de mon corps ne passait plus que par mon bassin qui roulait de manière sensuelle. Un roulement accentué par la présence du plug qui m'offrait, à chacun de mes déhanchements, une sensation de plaisir et surtout l'impression de plaire à ceux qui pouvaient me regarder la croupe. Ma queue se balançant, dansant entre mes jambes telle la tige d'un métronome, au son de mes talons touchant le bois du sol. Cela me rendait fière d'être la pony de mon Maître Vénéré, Monsieur le Marquis d’Evans car mine de rien, il y avait eu un travail d'orfèvre réalisé. Et la première pierre précieuse c'est Madame Marie qui l'avait taillée! …

Flash-back :
Le lieu de cette pièce était caché par cette porte. Je dois être honnête et dire que l'attente n'avait guère le même effet en cet instant que précédemment. En effet je sentais la jouissance de mon Maître encore en moi, Sa fragrance sur moi et Sa saveur dans ma bouche. Cela plus l'honneur de Lui avoir servi de vide couilles me semblait tellement loin. Une sorte de recul sur tout ce qui se passait, comme si je n'étais plus vraiment en moi et que je m'observais patienter devant cette porte, spectatrice attentionnée. Lorsque celle-ci s'ouvrit, mes yeux remontèrent pour voir la pièce qui était devant moi. C'était une grande salle de bain immaculée d’un luxe démonstrateur de richesses, aux robinets dorés et à la taille qui me faisait penser aux bains publics japonais que je n'avais vu que dans les mangas animés que je regardais pour passer le temps. L'endroit était chaud, plus chaud que le couloir, et la brume se mit alors à s'échapper de cette pièce, tel un nuage au-dessus de ma tête.
D'un coup de laisse, Madame Marie, m'ordonnait d'avancer alors que j'avais presque peur que mes "pas" dans cette pièce ne la salissent.

- Allons cesse donc d'être godiche et avance ! Nous avons du travail pour dégrossir tout cela, dit Marie d’un ton n’acceptant pas la réplique.

Dégrossir, le terme pouvait être quelque peu péjoratif mais pour moi il signifiait beaucoup. Cela signifiait qu'au fond, cette sévère Matrone voyait quelque chose en moi. Une chose qu'il fallait faire ressortir. J'en étais émue. C'était peut-être en partie à cause d'une estime de moi-même qui, même sans être au plus bas, avait toujours été modeste, mais un autre point en était la cause. La fierté de mon Maître, le fait qu'il m'ait fait défiler devant Ses Invités, il voulait que tous voient ma transformation entre Ses doigts et Sa volonté. Cette volonté, personnifiée par Madame Marie, faisait donc avancer dans ce lieu au luxe écrasant ma pauvre petite personne de basse extraction. Je n'avais jamais vraiment éprouvé le sentiment de ce que Aristote appelait la caste dominante, mais aujourd'hui tout ce que je voyais, touchais et sentais, tout ce que je ressentais, me faisait me sentir inférieure à ce Noble Seigneur qui m'avait accueilli dans son cheptel. Un animal blessé et sauvage qui, simplement en la présence de son nouveau Maître, s'est prosternée. Il était l'Alpha et moi la femelle à son service.

- Qu'est ce que c'est que ça? dit alors Madame Marie qui me remontait le menton avec des yeux ronds exprimant une autorité forte.

Elle m'avait amené vers une glace où la buée "floutait" tout ce qui s'y réfléchissait. A coté de moi, une sorte de petit tabouret sur lequel, ma Maîtresse actuelle s'était assise, dévoilant un peu plus le galbe de ses jambes parfaites. J'eus d'ailleurs à peine le temps de souhaiter d'avoir les mêmes ou simplement les vénérer que mon visage fut remonter brusquement par la main droite de la sévère cuisinière. De son autre main, elle passa un doigt de mon collier jusqu'à ma joue.
Dans ma position, je tentais de ne pas la regarder dans les yeux, comme un pris en faute, mais ignorant totalement de quelle faute il s'agissait. Du moins au départ. Je sentis alors sous la dextérité de Madame Marie, ce qui pouvait l'énerver et ce qui provoquait ce rictus désappointé sur son visage. Nous étions en milieu de soirée, je m'étais rasée le matin et, malgré une invisibilité partielle, déjà une sensation rêche était sensible sur ma peau. Une autre des malédictions de mon corps né mâle.

- C'est pour cela que les mâles me répugnent. Chassez le naturel, il revient au galop.
Qu'as-tu à dire pour ta défense, chienne esclave Cyrilia ?
- Je … euh … je vous demande pardon, Madame Marie, je n'ai pas d'excuses.
- Bravo, tu commences bien! dit-elle sur un ton de reproches.

Avec le recul, il est évident que je n'avais rien pu faire contre cela, mais, sur le moment, je dois avouer m'être sentie plus basse que terre. Je voulais me cacher. La répugnance que ressentait Madame Marie, je la ressentais aussi. Une subite et forte claque tomba alors sur ma joue droite, faisant tomber mon menton du piédestal qu'était sa main droite. Mon visage visa automatiquement le sol carrelé d'un blanc immaculé aux carreaux jointés de liserés d’Or, carreaux de marbre sur lequel se reflétait mon image. La déception, peut être grossie, par le fait que mon éducatrice me faisait voir toutes les imperfections de mon corps.

- Mais ne t'inquiète pas, petite pouliche, nous allons extraire toute masculinité de toi. Ca ne sera pas confortable pour toi, je te le garantis, mais nous le ferons. Cela je t'en fais la promesse.

Malgré la perspective de souffrance et de supplices, je ne pouvais m'empêcher de me sentir heureuse de passer entre ses mains. Un regard plein d'espoir ornait alors mon visage alors qu'elle me faisait signe de m'installer sur le tabouret. Sans dire un mot, elle me pointa les bas et je compris qu'il me fallait les retirer. Je le fis avec le plus de précaution possible, c'était des cadeaux du Maître, je m'en serais voulu de les abîmer. Je dévoilais alors mon corps nu en totalité.

- Position 3, ordonna-t-elle.

Conditionnée, je prenais alors une pose que j'avais apprise par mon Maître, penchée en avant, ma croupe offerte et mains posées contre le miroir. Les mains de la cuisinière passèrent alors sur mes courbes, provoquant un frisson de plaisir à travers mon corps. Chaque centimètre était inspecté par son regard inquisiteur, cherchant alors la faille, la zone non glabre de mon anatomie. Mais, sachant que mon séjour allait durer une semaine, j'avais pris l'initiative de me rendre dans un salon d'esthéticienne pour faire disparaître la pilosité. Cela n'empêcha pas les mains expertes de Madame Marie me parcourir avec fermeté et aussi habileté. Remontant mes jambes elle fit mine de s'approcher de mon pénis pour finalement l'esquiver, s'amusant à voir mon membre tressauter. Elle passa alors sur mes cuisses les entourant pour que le dessin de ses caresses arrive sur mes fesses. Là, elle s'y attarda et les pétrit comme pour s'assurer de leur fermeté. Elle feinta même l'égarement pour arriver sur ma rosette et y glisser un doigt. Elle savait que je tenais à garder le cadeau de Monsieur le Marquis d’Evans aussi longtemps que possible en moi, ce qui me forçait à serrer mon petit trou, provoquant des sensations d'autant plus intenses pendant son exploration. Je sentais mon corps s'électrifier alors que j'entendais dans sa respiration le plaisir qu'elle prenait à me titiller. Passant sur mes hanches, elle se colla même un peu pour remonter son passage sur l'avant de mon corps. Ma respiration devenait saccadée alors qu'elle passait sur ma poitrine, tremblante d'excitation et aux tétons turgescents. Elle s'y attarda, joueuse, alternant doux contacts et petits pincements.
Les caresses remontèrent pour aller se perdre sur mes épaules et mes bras pour enfin revenir sur mon buste. Mes inspirations et expirations se calquaient sur ses mouvements de mains. Elle était la musicienne talentueuse sur l'instrument que j'étais. Je me sentais un peu plus objet, glaise que les mains de cette déesse allaient modeler pour le plus grand plaisir de mon Vénéré Maître et de ses Invités.

- Bien, je vois que tu prends soin de ton corps. Tu as fait cela à la cire?
- Oui Madame Marie, l'esthéticienne l'a fait avec de la cire.
- Cela t'a fait mal?
- C'était douloureux, Madame Marie, mais …
- Mais?
- Je ne voulais pas que mon corps soit disgracieux pour le Maître, Madame Marie. La douleur n'était pas chère payée.
- Oui … c'est un bon comportement d'esclave. Dans deux ou trois jours, nous verrons si ce que tu dis est vrai. La peau du visage est très sensible à l'épilation, tu sais? finit-elle avec un petit sourire sadique.

Comme une personne face à la mort, voyant défiler sa vie, je voyais défiler devant moi toutes les remarques que j'avais pu voir sur l'épilation du visage. Nombres de travestis refusaient de le faire d'ailleurs à cause de la douleur que cela provoquait. Madame Marie, telle une prédatrice, sembla sentir cette peur qui m'étreignait subitement et s'en délecta avant que des pas se fassent entendre derrière nous. Je n'osais tourner la tête et me contentais de la vitre embuée pour identifier des silhouettes féminines. Deux, pour être précise. Devant toujours deviner à partir du flou, je voyais que l'une d'entre elle, était nue et l'autre semblait habillée de blanc. Madame Marie se tourna vers elles et leur parla comme si je n'étais pas là. N'ayant pas ordre, et malgré les spasmes d'excitation qui assaillaient toujours mon corps, je n'osais bouger, ne me rattachant à la réalité de ce lieu que par les paroles de ces trois femmes.

- Ha! Vous voilà enfin. A quelques secondes près j'aurais du te punir, Rose.
- Pardonnez-moi Maîtresse, répondit humblement la femme nue, la tête baissée.
- Vous savez que je ne peux résister à une si belle plastique et que je n'aime pas être en avance, continua la femme qui était habillée d'une sorte de blouse blanche assez courte… C'est … ça ?

"Ca" … c'était de moi que l'on parlait. Je n'étais pas même un animal, j'étais une chose, un "ça", un objet ! Mais dans l'état dans lequel j'étais, je me serais plu dans n'importe quel rôle qu'on aurait eu la bonté de me donner.

- Oui … Et il y a du travail, mais cette petite chienne encore un peu mâle, a eu la présence d'esprit de préparer un peu le terrain. Cela va nous faire gagner du temps
- Oh! Et bien cela ne nous laissera que plus de temps pour nous amuser après, n'est ce pas?

La Dame Blanche s'approcha, ses contours toujours incertains pour moi semblaient apparaître et se préciser pour me laisser deviner une femme rousse dans les 25 ou 35 ans, d'après son timbre de voix, et au corps magnifiquement sculpté. Sans me toucher, elle sembla m'inspecter avant qu'enfin sa main ose un contact. Ce contact fut avec la peau de mon crâne. Etrange choix pour une première approche. D'une petite pression, elle m'ordonna de me baisser jusqu'à être à genoux. Elle s'assit alors sur le tabouret avant de me faire tourner la tête comme pour mieux m'observer sans me laisser l'opportunité de la percevoir moi-même. Je la vis enfiler des gants en latex ce qui me faisait un peu peur au départ. Je voulais vraiment être la femelle de mon Maître, mais les marques m'inquiétaient pour ma vie vanille. Mais j'avais confiance en Monsieur le Marquis d’Evans et en Son jugement, je savais qu'il ne me mettrait pas dans une situation impossible pour ma famille et mes amis. Me le rappeler calma presque aussitôt mes craintes et me rappela aussi Sa présence à mes cotés en toutes choses. Tout cela, il l'avait prévu pour moi, je l'acceptais sans peur, même quand la dame à la blouse blanche me mit un linge humide sur les yeux, m'aveuglant.

- On va pouvoir commencer, dit-elle sans autre préambule.

Je sentais ses doigts fins me manipuler la tête comme si je n'étais qu'un mannequin en plastique que l'on orientait à sa guise. Elle mettait un produit sur mon cuir chevelu puis sur mon visage, qu'elle massait tout en l’observant scrupuleusement puis recouvrait d'une sorte de bonnet pour le retirer ensuite. N'étais-je pas "ça", finalement ? De l'autre coté, je sentais des petites claques mordantes, sûrement d'une badine, de la part de Madame Marie pour travailler ma position d'attente. Aucune erreur n'était oubliée. Assise sur mes tibias, genoux serrés, épaules en arrière, mains dans le dos, buste droit, croupe saillante, elle m'obligea même à bien faire ressortir la source de "répugnance" de mon être. L'appendice avait, heureusement, décrut en taille de par ma concentration à rester la plus immobile possible et la plus maniable pour mes sculpteuses.

Mais ça n'allait pas être aussi facile que cela, car je sentais dans mon dos, la troisième présence qui enduisait mon oeillet d'un gel et faisait quelques va et viens avec ses doigts. Aveugle, la sensation de faiblesse, de pénétration et de brûlure du fouet était au plus haut alors que je peinais à satisfaire tous les ordres sans manquer d'équilibre. Impossible pour moi de deviner le temps que cela durerait. C'est alors que la touche finale à mon postérieur fut posée. Un plug se glissa dans mes chairs alors accueillantes malgré mes efforts pour les garder fermées, cherchant désespérément à contenir la semence de mon Maître. La soumise nue, Rose, eut cependant, la bonté de placer ses doigts souillés devant ma bouche pour que je puisse les lécher avidement et ne rien laisser filtrer de mon être. De son coté, la femme en blouse retirait un bonnet avant de remettre de la crème collante et de placer un dernier couvre chef. Celui-ci était plus long. Je sentis des mèches de cheveux tomber sur mes épaules alors que d'autres tombaient sur mon visage. Je comprenais et mon cœur se mit alors à battre la chamade. Mes lèvres se pinçaient. Les douleurs de ma position disparaissaient au profit du trouble qui me gagnait. Le linge se retira puis épongea un peu mon front. Je n'osais ouvrir les yeux alors que les doigts de la coiffeuse semblaient encore s'occuper de quelques mèches.

- Ouvre les yeux, chérie, me chuchota-t-elle.

La marque d'affection soudaine fut comme une décharge. Je n'étais plus une chose. Avais-je changé à ce point ? J'ouvris doucement mes yeux qui étaient flous à cause du temps de l'opération. Je tentais de faire le point quand Madame Marie essuya un peu la glace devant moi, laissant alors juste une fenêtre dans ce monde de chaleur, de brume et de féminité. Je vis alors le haut de mon corps, ma posture, mon visage, mon collier, j'étais belle. Je me sentais belle. Des larmes d'émotions se mirent à perler au coin de mes yeux alors que la femme en blouse blanche les essuyait. Je voyais alors les visages des trois femmes autour de moi, observant par la même fenêtre que moi. Elles étaient plus que des coiffeuses, des tortionnaires ou des Maîtresses. Elles étaient toutes les trois d’une beauté sensuelle incroyable. Elles étaient des magiciennes, des génies ensorcelantes, des sorcières qui m'avaient transformée. Cette transformation, je la sentais dans leur regard. Je n'étais plus une chose, j'étais leur œuvre. C'est à ce moment, alors que je restais totalement pétrifiée par leur travail que Madame Marie me sortit de ma torpeur de sa voie ferme, autoritaire, mais emplie d'une certaine fierté.

- Lève toi et marche … catin, qu'elle ponctua d'un petit coup de badine motivant.

Malgré mes jambes ankylosées, je me mettais sur mes pieds, gardant la position du haut de mon corps droite, suivant les consignes de Madame Marie avant de faire mes premiers pas. Rétablissant l'équilibre, mes hanches firent le travail que faisaient jadis mes épaules. Je sentais mes fesses bouger de manière féminine et naturelle. C'était une sensation magnifique qui ne fut stoppée que par le mur devant moi. Là-bas, je me retournais et je fus surprise de voir parfaitement les sculpteuses qui souriaient en me fixant, comme des louves affamées.

- Bien … on va pouvoir s'amuser maintenant, déclara Madame Marie sur un ton qui me laissa deviner tout son sadisme pervers …

(à suivre...)

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