Jules & Nathan - Saison 02 - Episode 8

- « Max, c’est moi ! » dit Nathan en passant la porte de chez lui, puis se dirigeant vers la cuisine.
- « Te voilà enfin ! C’était pas grave au moins ? »
- « Non t’inquiètes, juste une suture à la main. Sinon qu’est-ce que tu veux manger ? »
- « Et alors ? Vous vous êtes dit quoi ? »
- « Rien. Euh… si je fais de la pizza ? »
- « Genre… Vous ne vous êtes pas expliqués ? »
- « Oui pour la pizza alors ? Ok ! »
- « Hé ! Fais pas genre de ne pas m’entendre ! »
- « Je n’ai pas envie d’en parler je t’ai dit… »
- « Bah moi si. Tu as l’air tellement bien avec lui, et j’ai un peu l’impression d’être à l’origine de tout ça… »
- « D’où tu sors ça ? »
- « Bah ça se voit ! Et j’ai déjà remarqué la façon dont il te regarde, il te dévore des yeux ! Je ne veux pas être à l’origine de votre séparation… »
- « Alors déjà ne pense surtout pas un truc comme ça. Je ne reproche pas à Jules ce qu’il a fait quand il t’a aidé, je lui reproche de me l’avoir caché… Et puis je… je ne sais pas s’il tient vraiment à moi. Je crois plutôt qu’il n’aime pas qu’on lui dise non… »
- « Mais n’importe quoi ! Si tu avais vu sa tête après qu’il t’ait menti, tu ne dirais pas ça… Tu l’aimes non ? »
- « Evidemment… »
- « Alors arrête de te poser toutes ces questions et va le retrouver ! Franchement faut tout te dire… »
- « Bon Maxime maintenant stop ! On arrête de parler de ça s’il te plait. Si tu veux tout savoir je lui ai dit que j’avais besoin d’un peu de temps, voilà ! »

Les deux frères passèrent la soirée sur un jeu vidéo, mangeant leur pizza et ne pensant à plus rien d’autres. Puis Maxime partit coucher et Nathan en profita pour à nouveau travailler, mais il ne parvenait pas à se concentrer, chaque fois qu’il tentait d’oublier et de se focaliser sur son travail, la vision de Jules lui revenait. Il s’en voulait de le faire souffrir ainsi et dès qu’il le voyait il avait envie de lui sauter dessus, mais quelque chose en lui ne souhaitait pas laisser passer cet évènement si facilement.

Il finit par s’endormir dans son fauteuil et ne fut réveillé que par son téléphone portable pour aller travailler. Après avoir emmené Max au lycée, il prit la direction des urgences pour prendre son service.

Encore un peu hagard, il passa la porte du vestiaire et se dirigea vers son casier. Pianotant sur son téléphone tout en ouvrant la porte, ce n’est qu’en relevant la tête qu’il aperçut un énorme bouquet de roses rouges déposé dans son casier. Il ne put s’empêcher de sourire à la lecture du mot qui y était attaché : « Merci pour votre pansement docteur, amoureusement, votre patient d’hier soir. » Il déposa le bouquet dans le casier, rangea le message dans son blouson, avant de se déshabiller et d’enrouler une serviette autour de sa taille pour se diriger sous la douche commune. Alors qu’il allait tourner le robinet, il découvrit quelque chose derrière la tuyauterie, une sorte de papier plié en deux. Il le déplia et à sa plus grande surprise il s’agissait d’une photo de Jules, qui semblait avoir été prise à son insu, puisqu’il était au bord d’un brancard en train de bilanter un patient.
- « Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? »
Intrigué, il retourna ranger cette photo dans son casier avant d’enfin prendre sa douche et de commencer son service.
C’était une journée calme aux urgences, trop calme même pour Nathan car ça lui laissait le temps de réfléchir. Son esprit était maintenant occupé par cette histoire de photo trouvée dans les vestiaires, et il n’y comprenait rien.

Son service terminé, il récupéra son bouquet et ne put s’empêcher de sourire à nouveau, de penser à son Jules malade, seul dans son appartement, et il décida alors d’aller prendre de ses nouvelles.
- « Ah c’est toi… (Toux) Pardon, hum. »
- « Je suis venu voir comment tu allais, mais ça n’a pas l’air de s’arranger… »
- « Mais si, t’inquiètes pas. Bah entre… »
Nathan resta un moment à le regarder sur le pas de la porte, Jules était là en hoodie et jogging ce qui changeait de sa chemise/cravate, mais qui le rendait tout aussi sexy, puis il rentra.

- « Assieds-toi et laisse-moi regarder. »
Jules s’exécuta en s’asseyant sur le sofa, puis Nathan sortit son stéthoscope de son sac, le passa à ses oreilles, et glissa le pavillon sous son sweat.
- « Ça risque d’être froid… »
- « Je sais. »
Un silence pesant régnait, leurs regards se croisaient puis se fuyaient. Nathan sentait de nouveau le contact de cette peau, les contours de ses muscles, sa chaleur et sa douceur, et il prenait particulièrement son temps.
- « Hum, euh Nathan ? »
- « Oui ? »
- « Je crois que ton pavillon est à l’envers… »
- « Ah oui, merde… je me disais aussi que je n’entendais pas grand-chose, hum. »
- « Pourtant tu écoutais depuis un moment… »
Après avoir passé un nouveau long moment à écouter, et surtout à profiter, il retira enfin sa main de sous son sweat, « Je confirme, ça ne s’arrange pas. »
- « Je sais, Laura est passée tout à l’heure et m’a dit la même chose. »
- « Mais pourquoi tu me laisse t’examiner à nouveau ? »
- « Parce-que j’aime bien. » répondit-il en souriant.
- « N’importe quoi… » dit à son tour Nathan en souriant, « Et ta main ? »
- « Je n’ai pas voulu qu’elle change mon pansement, j’espérais que tu passerais… »
- « Et les fleurs ? »
- « J’ai demandé à Laura de les déposer dans ton casier. Elle est complice. »
- « C’est la première fois qu’on m’en offre… »
- « Comme quoi on a toujours des premières fois… »
Nathan retirait délicatement le pansement de la main de Jules tout en lui parlant, et il avait déjà commencé ses soins sur sa suture.
- « La phrase creuse, c’est fait ! » ironisa Jules sur sa propre phrase, provoquant le rire de Nathan. « Enfin ! »
- « Quoi enfin ? »
- « Ça me manquait de te voir rire… C’est ce que je préfère chez toi, avec ta tête de petit chat quand tu dors ! »
- « Jules… »
- « Oui, pardon. Alors ? »
- « Ça va, ça cicatrise bien. » dit-il tandis qu’il enroulait une nouvelle bande autour de sa main.

- « Super. »
Une fois le pansement terminé, Nathan s’arrêta pour regarder Jules dans les yeux et ils se fixèrent ainsi un moment. Mais une fois encore il se retint et se releva pour ranger ses affaires dans son sac.
- « Bon, je vais te laisser te reposer, tu en as besoin. »
- « Non ! » dit Jules en se levant. « C’est pas de repos dont j’ai besoin, c’est de toi. »
- « Jules, on ne va pas… »
- « Si. Parce-que je t’aime, et même si je ne le montre pas toujours, je suis totalement accroc à toi ! Depuis qu’on est ensemble j’ai l’impression qu’à chaque fois que je vais me réveiller, tu auras disparu de mon lit, et que ça n’aura été qu’un rêve… Mais non, chaque fois tu es là, tu me souris, tu me dis que tu m’aimes… Et à ce moment-là je ne crois pas qu’il y ait mec plus heureux que moi ! Ce qui nous arrive est incroyable, et tu sais… j’en avais déjà tellement rêvé… c’est comme si ce rêve était devenu réalité ! C’est même encore mieux ! Je… j’ai pas les mots Nath’ ! Mais ce que je ressens est énorme. »
Nathan le fixait sans bouger, ses yeux s’allumaient au fur et à mesure que Jules parlait et un sourire apparaissait au coin de sa bouche, il semblait presque gêné par un tel élan de la part de Jules, lui qui ne disait jamais rien.
- « Je ne sais pas quoi faire… Je pensais venir camper avec ma guitare devant ta porte, mais je pense que tes voisins seraient vite sortis pour me tabasser. »
- « Et puis ma porte est insonorisée. »
- « Pas grave, j’aurai chanté à ta fenêtre ! »
- « Vu ton état ça aurait été drôle ! Je crois que mes voisins seraient encore sortis… »
- « Y’a des chances. »
- « Même là tu arrives à me faire rire ! »
Ils se fixèrent à nouveau dans un silence.
- « Jules, il faut qu’on parle alors… »

Jules partit à la cuisine, revint avec deux verres et une bouteille de vin qu’il posa au sol, s’installa dans le sofa et invita Nathan à s’asseoir. « Je suis tout à toi ! » dit-il en commençant le débouchage de sa bouteille.
Ils passèrent le reste de la soirée à s’enfiler la bouteille de vin et à discuter du cas de Maxime, les solutions, ce qu’ils pouvaient faire ou pas, pourquoi Jules avait agi, puis Nathan bifurqua vite sur sa culpabilité vis-à-vis de son frère, le fait qu’il n’avait jamais remarqué sa condition, et petit à petit il se rapprochait de Jules, se retrouvait sur son épaule, puis finit allongé, sa tête sur ses genoux, se faisant caresser les cheveux, les joues, le front…

- « Jules… » dit Nathan, le fixant dans les yeux, toujours allongé sur lui, « Je peux te sauter dessus ? »
- « J’attends que ça ! »
Nathan sauta alors sur Jules, passant ses bras autour de son cou et ses jambes autour de sa taille, le faisant rapidement tomber. Ils partirent dans un baiser torride, leurs lèvres ne se décollaient que très brièvement et leurs langues se mélangeaient, ils s’embrassaient comme s’ils ne s’étaient pas vus depuis des mois.
- « Tu as cru que je n’allais pas te pardonner ? »
- « J’en ai eu peur… »
- « Ça ne risque pas d’arriver ! » dit Nathan avant de reprendre son baiser fougueux avec Jules.


Ils eurent vite fait de se retrouver tous deux torses-nus à se caresser et à s’embrasser, à se susurrer des mots doux à l’oreille, à se sourire et se regarder profondément dans les yeux. Jules se releva, entrainant Nathan avec lui, et glissa ses mains dans les poches arrières de son jean pour caresser ses fesses tout en le tirant vers sa chambre. Là il le poussa sur le lit et vint se placer au-dessus de lui, passant ses baisers de ses lèvres à son cou et à ses épaules.
- « Mais… » dit Nathan en relevant la tête de Jules face à lui, « …t’es hyper en forme pour un mec malade ! »
- « L’amour donne des ailes non ? » répondit-il avec un sourire malicieux, avant qu’ils reprennent leurs baisers.
Jules reprit alors ses baisers sur le torse musclé de Nathan, qu’il effleurait du bout de ses doigts, et qu’il explorait du bout de ses lèvres dans les moindres détails. Arrivé entre ses plis inguinaux, il commença à dégrafer les boutons de son jean un à un, difficilement avec sa main blessée, puis il le fit tomber et le jeta au loin, rapidement suivi par son boxer. Il commença par lécher et embrasser ses bourses tout en le masturbant, puis il releva ses jambes et sa langue pris alors pour cible son trou. Nathan commença alors à lâcher de petits gémissements, perdus dans de longues et bruyantes expirations, tandis qu’il se caressait les abdos et se masturbait doucement et qu’il lançait des encouragements à son amant « Encore ! Encore ! ». Après plusieurs minutes, Nathan bascula Jules sur le dos et vint à son tour défaire son pantalon et son boxer pour s’attaquer à son membre, qu’il commença par embrasser avant de le sucer vigoureusement comme il savait le faire. Puis ils vinrent se placer en soixante-neuf, se suçant mutuellement avec une grande tendresse. Ils s’étaient engueulés durant moins de vingt-quatre heures et pourtant ils se retrouvaient comme s’ils s’étaient quittés durant des semaines. Après s’être préparés, Nathan vint se placer à califourchon sur Jules tout en s’empalant progressivement sur sa tige. Il vint se coucher contre lui, sa main sur sa joue tout en l’embrassant, avant de susurrer à son oreille : « Je t’aime Jules… »
- « Je t’aime Nathan, je ne veux pas te perdre tu sais… Je fais juste tout le temps le con. »
- « C’est pour ça que je t’aime ! »
Il commença alors ses mouvements, prenant appui sur le torse de Jules d’une main et sur le lit de l’autre, tandis que son compagnon tenait fermement ses hanches entre ses mains. Leurs mouvements devinrent de plus en plus forts, de plus en plus rapides, tout comme leurs cris et leurs gémissements chaque fois plus puissants. De temps ils ralentissaient, prenaient leur temps dans des mouvements plus lents et sensuels, s’embrassaient langoureusement, se caressaient, avant de reprendre à nouveau. Jules finit par pousser Nathan et l’amener sur le dos, plaça ses jambes sur ses épaules, et reprit ses assauts, d’abord doucement et amoureusement tout en continuant de l’embrasser, et ensuite plus fortement et férocement sous ses demandes « Plus fort ! Encore ! ».
Sous les coups de son amant, Nathan ne tarda pas à jouir sur son torse, tandis que Jules eut tôt fait de le rejoindre dans le préservatif. Il s’en débarrassa, puis sa langue vint nettoyer le torse de son compagnon dans les moindres détails, avant de venir partager un dernier baiser langoureux avec lui.

Ils restèrent un moment dans les bras l’un de l’autre, Jules blottit contre les pectoraux de Nathan et caressant ses abdos du bout de ses doigts. Nathan s’endormait presque lorsqu’il s’écria soudain : « Merde mon frère ! »
- « Quoi ?! » dit Jules en relevant la tête.
- « Faut que j’aille le chercher, il est chez un de ses potes ! Je dois y aller ! »
- « Ok, bah fonce ! » dit-il en souriant, tout en lui tendant son t-shirt.
- « Merci. On se voit le plus vite possible ! Ça va aller ? »
- « T’inquiètes ! Par contre tu m’appelles ? »
- « Dès que je rentre ! » continuait Nathan tout en se rhabillant précipitamment. « Allez, à très vite mon cœur » finit-il en venant embrasser langoureusement Jules, avant de prendre la fuite par la porte.


Nathan eut rapidement fait la route, mit quelques temps à trouver l’appart du pote de son frère, puis arriva enfin à la porte. Il sonna, et resta un long instant planté là, entendant comme une précipitation à l’intérieur. Après de longues minutes, la porte s’ouvrit enfin : « Bonsoir. »
- « Bonsoir, je suis Nathan, le frère de Max. Je viens le rechercher… »
- « Oui, il arrive. Max ?! »
- « Je suis là ! ». Il sortit de derrière la porte, et vint taper la bise à son frère tout en renfilant son sweat. « Hum… Nathan, je te présente Alban, un pote. Alban, Nathan, mon frère. »
- « Enchanté » dit Nathan en tendant la main.
- « Pareil » dit Alban en la serrant.
- « Merci pour l’accueil en tout cas, on se voit demain au bahut » dit Max en tapant cette fois-ci la bise à Alban.
- « Ça marche ! Bonne soirée ! »
- « A toi aussi ! » dit Nathan.
La porte se referma, et les deux frères se retrouvèrent alors dans l’ascenseur.
- « Tu t’es réconcilié avec Jules ? »
- « Qu… quoi ? Comment tu sais ? »
- « Ton t-shirt est à l’envers… te connaissant tu ne serais jamais sorti comme ça, sauf si tu étais parti… rapidement. »
- « Observateur… Oui je me suis réconcilié avec Jules. Content ? »
- « Très. »
- « Et toi ? Ta soirée ? »
- « Pas mal. On a maté des films… »
- « Et tes devoirs ? »
- « J’avais une heure de perm’ donc ils sont faits. »


Moins de vingt minutes plus tard, ils étaient enfin de retour chez Nathan. Il s’absenta une quinzaine de minutes pour téléphoner à Jules, tandis que Max s’occupait de préparer les pâtes. Ils se retrouvèrent ensuite à table à discuter.
- « Ça se passe bien le lycée ? »
- « Bof, pas très intéressant tu sais. Heureusement qu’il y a Alban pour qu’on se marre un peu… »
- « Tu ne m’avais jamais parlé de lui avant ? »
- « Ah bon ? Je pensais… De toute façon y’a rien à dire… Et toi alors, raconte avec Jules. »
- « Hum… raconter quoi ? »
- « Bah votre réconciliation ! »
- « Et bien on s’est remis ensemble, la suite tu es assez grand pour l’avoir deviné tout seul non ? »
- « Je crois oui. Et c’était bien ? »
- « Mais c’est quoi ces questions ? »
- « Ok ok, je lâche l’affaire ! Au fait, pour mes autorisations, c’est toi qui les signe ? »
- « Alors là euh… j’en sais rien. Pour l’instant on va dire oui. Ensuite je prendrai rendez-vous avec un avocat. »
- « Ça veut dire que… Je vais vivre avec toi ? »
- « Normalement oui, on verra bien. »
- « Wou-houuuuu ! Trop bien ! »
- « J’suis content que ça te plaise. » dit Nathan en souriant, à la fois ému et heureux de voir son frère retrouver peu à peu le sourire.
- « Mais trop ! Je sens qu’on va s’éclater ! »

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