Jeux Imprévus (1/3)

Jeux imprévus
Misa/2012
1ère partie (1/3)

En parlant d’Alice, l’un de nous, je ne sais plus qui, avait dit, « si elle continue comme ça … ». Elle a continué !
Je crois qu’elle n’avait pas prévu où la mènerait ses petits jeux (quoi que …) !

Ceux qui parlent d’elle ? Ils commencent par un sourire amusé ou égrillard, pour la plupart des hommes. Parce que les femmes, la plupart aussi, ont plutôt tendance à lever les yeux au ciel en pinçant les lèvres de désapprobation.
Pourquoi ? D’abord parce qu’elle est jolie et sacrément bien fichue, ceci expliquant déjà les deux réactions !
Ensuite, il faut tendre l’oreille … Les mots ne viennent pas tout de suite, il faut insister un peu ! Selon ceux et celles à qui on s’adresse on entend : « Sacrée nana ! », « Un de ces jours, elle va avoir des ennuis ! », « Pfff ! », « Faudrait lui dire ! », « A son âge, tout de même ! », « Quelle allumeuse ! », « Euh … je dis ça je dis rien, mais … », « Elle fait exprès ? Tu crois ? », « Moi, à la place de Julien … » .
Julien, c’est son mari. Depuis douze ans.

Alice a 37 ans, mais elle ne les fait pas du tout. Il faut dire qu’elle s’entretient : gym, un peu de footing, séance d’UV, juste ce qu’il faut pour lui donner un joli teint doré.
Cet été, nos s avaient invité les siens. Elle les a accompagnés. Je l’ai donc vue en maillot de bain, tout petit, le maillot, au bord de la piscine : je confirme, jolie et bien fichue. Il y a bien ces petites rides au coin des yeux quand elle rit, mais ça lui donne du charme.
Tout ça pourrait expliquer la jalousie de certaines femmes, mais n’explique pas les commentaires : il y a autre chose. Elle est … trop !
Trop tout ! Elle rit un peu trop, porte des robes trop courtes, a des décolletés trop profonds. C’est très joli à regarder, pas de souci, mais ça fait jaser !
Et c’est pas tout.
Qu’elle s’accroupisse pour jouer avec une petite fille à la fête des écoles, c’est bien, mais tout le monde voyait la petite culotte blanche qu’elle portait ! moulante, très moulante …
Qu’elle distribue les cartons du loto organisé pour le club de judo, c’est très bien, mais pourquoi autant se pencher par-dessus une table, au lieu de faire le tour ? Ceux qui étaient en face avait une magnifique vue sur ses seins, et à la table de derrière tout le monde voyait que sa petite culotte lui rentrait entre les fesses.


Alors ment, il y en a à qui ça plaît, et d’autres que ça agace !
Et puis cette manie qu’elle a d’accompagner ses s dans les vestiaires quand ils enfilent leur kimono … Celles dont les maris sont en train de se changer font la tête, on peut comprendre ! Eux, par contre, sont contents d’exposer leurs pectoraux en contemplant son joli derrière moulé dans un collant opaque pendant qu’elle range le sac de ses fils.

Donc il y a débat. Entre ceux qui croient qu’elle ne fait pas exprès, qu’elle est « nature », tout simplement, et ceux qui n’hésitent pas à la traiter d’allumeuse ou de garce.
Moi, je l’aime bien. Qu’elle lorgne sur les pectoraux de Yann ne me dérange pas, et moi aussi, j’aime bien voir sa petite culotte et ses jolis seins.

Pourquoi je vous parle d’elle ? Parce que Yann les a invités à venir dîner chez nous un soir ! En plus du judo, qu’ils pratiquent tous les deux, ils se sont découvert une passion commune pour les échecs. Nos s étaient en vacances chez leurs grands-parents, les leurs à la garde d’une baby-sitter.
Pour Yann ce serait une soirée échecs, et pour moi une soirée gigot, haricots, tarte aux pommes. Alice en prime !

Lui était en jean’s et polo ; elle, avait choisi une tenue plus sophistiquée. Petit chemisier court de soie rouge sans manches avec pleins de petits boutons de nacre, mais elle avait oublié d’en boutonner la moitié, une jupe en drap noir à pinces portée très haut sur la taille pour mieux découvrir ses cuisses, et des talons hauts du même rouge que son chemisier. Très élégante. Très aguichante.
Ils étaient installés devant la table du salon où Yann leur avait servi un apéritif quand j’ai amené les amuse-gueules. Les hommes avaient choisi les fauteuils, je me suis installée à côté d’Alice sur le canapé. C’est sans doute pour être plus près de la petite sauce aux concombres à déguster avec les blinis qu’elle s’est autant rapprochée de moi : plus près, c’est sur mes genoux qu’elle aurait été assise ! Sa cuisse chaude contre la mienne n’était pas désagréable du tout, et les yeux de Yann pétillaient à chaque fois qu’elle croisait et décroisait les jambes.
Lui aussi avait remarqué qu’à chaque fois qu’elle se penchait pour prendre son verre ou une rondelle de saucisson et se rasseyait, sa jupe remontait de quelques centimètres supplémentaires.
Son mari le savait sans doute déjà, mais en a eu confirmation aussi souvent que Yann le découvrait : sa petite culotte était assortie à son soutien-gorge.
Julien et Yann parlaient voiture ; Alice me parlait de notre coiffeuse, si gentille et bien mignonne, qui l’aurait un peu draguée, ce qu’elle avait trouvé amusant et agréable, le tout raconté en confidence, avec des sourires entendus et des battements de cils, une main sur mon genou, un petit plissement de nez et un haussement d’épaules, assortis d’une rougeur des joues qui allait très bien avec son chemisier.
Je connaissais Béatrice, notre coiffeuse commune. Mais je ne savais pas si Alice savait à quel point. Il est vrai que le village est petit, que nous y habitons depuis longtemps, et que les gens bavardent. Un an plus tôt, Béatrice venait assez souvent dîner le samedi soir. Dès le début de la semaine, à la librairie, nos braves concitoyens hésitaient sur le menu, mais étaient d’accord sur l’heure à laquelle elle était répartie de chez nous. Donc … p’têt ben qu’oui !

Ce qu’Alice a le plus apprécié, outre les martini-gin de l’apéritif, ce sont le mercurey qui accompagnait le gigot rosé juste comme il fallait, et le vin de Loire avec la tarte aux pommes. Elle avait de jolies couleurs aux joues en sortant de table, et s’est excusée d’abandonner ses chaussures à talons : c’était plus sûr, elle avait la démarche hésitante.

— Un café pour tout le monde ?
Yann nous a servies dans le salon et a posé la tasse de Julien et la sienne sur la desserte installée à côté de leur échiquier.
Alice a replié une jambe sous elle, son genou contre ma hanche, et a posé un coude sur le dossier du canapé. D’une main elle chassait des poussières imaginaires sur la jambe de mon pantalon, de l’autre elle appréciait la douceur de mon pull sur mon épaule.

— Très joli !
— Quoi donc ?
— Tes dessous !
— Oh ! Ils sont tout neufs, je les avais pas encore mis ! … les boutons se sont défaits !
— Non, non ! Ils étaient déjà comme ça avant !
— Ah … fallait me le dire …
— Mais non, c’est joli ! Yann aussi, aime bien !
— Quand même !
— Bah, t’as un peu fait exprès !
Elle rougissait en minaudant, a rougi encore plus en arrondissant la bouche sur un …
— Oh ! Pardon, je me tiens mal …
… en voyant que mon regard avait glissé de son décolleté vers ses cuisses. Elle a interrompu sa recherche de peluches sur ma jambe et a déformé sa jupe de son poing entre ses jambes.
— Dommage, je saurai pas si c’est un ensemble ! Si c’est les mêmes transparences, ça doit être mignon …

D’abord en prenant l’apéritif en se collant contre moi, ses allusions à Béatrice, et maintenant l’exposition de ses cuisses et ses petits gestes … je voulais clarifier les choses ! Elle me cherchait ou … ou quoi, d’ailleurs ? Pas question qu’elle me joue, là, en privé, sur mon canapé, le même petit jeu qu’elle pratiquait souvent.
J’ai caressé de l’index la main qu’elle pressait sur sa jupe :
— Tu me fais voir ?
— …mais …
— Alice ! Allons, t’aime bien montrer tes dessous à tout le monde et à moi tu veux pas ? On n’est que toutes les deux, là !
— Je montre pas à tout le monde …
— Tss tss tss … Alice! Voyons! Pendant l’apéritif, Yann devait avoir une vue magnifique ! Et tu le savais !
— Non !
— Eh ! C’est pas grave, t’inquiète pas ! Et puis je sais bien que tu l’aguiches un peu, comme mercredi dans les vestiaires ! On se raconte tout, tu sais ! Il te plaît Yann ? ou tu fais avec lui comme avec tout le monde ?
Elle baissait les yeux et se mordait les lèvres. Un progrès ! Elle ne niait plus ! J’ai levé la main vers sa joue, repoussé une mèche de cheveu derrière son oreille. Je lui ai soulevé le menton pour qu’elle relève le visage vers moi.

— Je veux pas … je fais rien …
— Je t’ai dit que c’était pas grave, Alice, fais pas cette tête ! Et puis il te trouve très jolie !
— Il t’a dit ça ?
Elle avait l’air un peu perdue, cette pauvre Alice !
— Oui. Alors, tes dessous, tu me les montres ?
J’ai su tout de suite qu’elle allait le faire ! Parce qu’elle s’est retournée pour regarder vers la petite table, à l’autre bout de la salle à manger, où Julien et Yann se concentraient. Elle s’est retournée vers moi en riant :
— Ils sont occupés !
J’ai attendu. Elle hésitait encore ? Peut-être parce qu’on n’était que toutes les deux, peut-être parce que je jouais avec ses cheveux. Elle s’est trouvé une excuse …
— Je crois que j’ai un peu trop bu, à table.
Ça, je le savais déjà ! Depuis le milieu du repas, d’ailleurs ! Ses joues plus rouges, les mots qu’elle mélangeait, son rire. C’était vrai qu’elle était un peu pompette, la jolie Alice, mais en tirant doucement de son poing sa jupe sur ses jambes, elle savait très bien ce qu’elle faisait malgré tout ! Elle avait le regard mouillé, un peu trouble, un petit sourire crispé, et la jupe se froissait de plus en plus dans sa main, découvrait ses cuisses.
Elle a battu deux ou trois fois des cils, très vite, sans dire un mot ni baisser les yeux sur ma main en sentant mes doigts défaire un à un les petits boutons de nacre de son chemisier, découvrant peu à peu la fine maille de tulle transparent que ses tétons roses étiraient doucement.
Embarrassée ? Gênée ? Un peu … mais elle n’osait pas arrêter, je crois qu’elle se sentait piégée ; et excitée ? un peu aussi ; j’en étais sûre, excitée aussi.
J’ai baissé les yeux sur ses jambes, j’ai vu se dévoiler lentement le petit triangle blanc en haut de ses cuisses :
— C’est quoi ? un tanga ?
— … un string …
Je prenais l’air détaché, mes yeux allant des transparences de son soutien-gorge à son string. En fait, je commençais moi aussi à sentir monter une boule dans ma gorge. Négligemment, j’ai écarté d’une main le genou qu’elle appuyait contre ma hanche pour lui ouvrir plus grand les jambes et j’ai relevé moi-même sa jupe très haut sur sa taille, jusqu’à découvrir son ventre au-dessus de l’élastique de la taille du string.
Je me penchais en arrière, j’inclinais la tête, allait de ses seins à son ventre … comédie ! Qu’elle était belle ! Je me rinçais l’œil de sa quasi nudité, me délectais de sa respiration oppressée et du pincement de son nez, de la fine ligne plus blanche du pli de la fesse à peine marqué en haut de la cuisse ouverte, du resserrement du voile de tulle qui disparaissait entre ses fesses, et toujours je revenais aux lèvres charnues de son sexe nu dessinées par le voile transparent.
— C’est très joli ! Moi j’ai pas de petit ensemble comme ça ! Ce serait gâché ! J’ai pas de poitrine, je mets jamais de soutien-gorge. Des choses aussi jolies, y en a pas au rayon fillette ! Il a de la chance, Julien, ça doit lui plaire !
— Il fait pas trop attention …
En lui parlant de mes seins trop petits, j’avais soulevé les siens dans mes mains, si chauds et doux. Elle avait un instant retenu sa respiration en sentant mes mains se poser sur elle, avait rabaissé sa jupe nerveusement … et ses tétons avaient commencé à pointer, à étirer le voile souple.
Elle s’est écartée avec un petit rire, à reboutonné son chemisier. Ses doigts tremblaient. Elle détournait le regard. Elle était trop troublée pour s’apercevoir que j’étais dans le même état qu’elle.
— J’ai la tête qui tourne un peu, il était trop bon ce petit vin de Loire, j’ai abusé. Tu m’expliques où sont les toilettes, s’il te plaît ?
— Viens, je t’emmène !
Je l’ai entraînée vers l’étage en faisant un petit signe de la main à Yann. Les deux coudes sur la table, Julien se tenait la tête entre les mains. Il ne nous a pas vues disparaître dans l’escalier. Yann, lui, me suivait des yeux.

Alice était surprise de me voir entrer derrière elle dans la salle de bains et refermer la porte dans mon dos.
Elle a fait le tour de la pièce du regard, du lavabo au bac à douche, puis au siège des toilettes dont je relevais l’abattant. Elle ne savait pas quelle contenance prendre, se frottait les mains l’une sur l’autre, a pris le parti de se tourner vers le lavabo, de se pencher pour mouiller ses mains en coupe et de se frotter le visage après avoir croisé mon regard dans le miroir.
Pas un mot quand j’ai abaissé au milieu de son dos la fermeture éclair de sa jupe et défait le bouton sur la taille.
Pas une protestation quand j’ai fait glisser la jupe sur ses hanches, la laissant tomber au sol autour de ses pieds : elle restait figée, ses yeux fixés aux miens dans le miroir, le dos raidi de tension.
J’ai posé mon menton sur son épaule, embrassé sa joue brûlante en refermant mes bras autour d’elle, sous son chemisier, sur son ventre, les pointes saillantes des os du bassin. Je sentais son léger tremblement. Ses yeux ne cillaient pas, elle retenait son souffle.
Une main à plat sur son ventre, de l’autre je suivais du bout de l’index le fil du string de sa hanche vers le pli de l’aine, arrêtée par le resserrement de ses cuisses. J’ai posé la main sur son sexe, éprouvé d’un doigt tendu la souplesse de la maille entre ses lèvres.
Elle a fermé les yeux un instant, son dos appuyé plus fort contre moi.
— … c’est tout doux … tu t’épiles ? entièrement ?
Elle n’a répondu que d’un imperceptible hochement de tête. J’écartais ses cheveux de mon nez, l’embrassais dans le cou, empaumant plus ferment son sexe de la main entière pour le masser lentement.
Je me suis écarté d’elle.
Je suivais d’un doigt le fil du string remonté très haut sur ses hanches ; j’ai soulevé de l’index le triangle de tulle au milieu de son dos, descendu mon doigt jusqu’en bas de ses fesses en arrachant le fil retenu de ses contractions. Elle s’est appuyée des deux mains sur le lavabo ses yeux toujours fixés aux miens. Elle a dû y voir ma résolution ; moi je voyais son indécision, mais aucun signe de refus ; de l’inquiétude aussi, presque de la peur.
Elle ne s’attendait apparemment pas à ce qui se passait et ne savait visiblement pas quelle attitude adopter, mais ne protestait pas, ne refusait pas, se laissait faire, sans un geste et sans un mot.
Sans la quitter des yeux, j’ai abaissé le string sur ses hanches, je l’ai fait glisser sur ses cuisses serrées et me suis agenouillée dans son dos pour le lui faire enjamber.
Je l’ai poussée d’une main sur sa hanche vers le siège des toilettes. Je n’avais rien prémédité ; j’avais simplement envie de la bousculer un peu, obtenir une réaction, une rébellion peut-être, tant pis … et j’aurais tant voulu ses mains sur moi …
— Tu voulais faire pipi, non ?
— Mais … tu me laisses … seule… s’il te plaît ?
— Non, vas-y ! Je vais me rafraîchir moi aussi !
J’ai pris sa place devant le lavabo. Elle restait plantée devant le siège des toilettes, cachant son sexe sous ses deux mains croisées sur son ventre, interdite, figée ainsi tout le temps où je me suis frottée les mains sous l’eau fraîche avant de les essuyer lentement.
— Je t’assure, je voudrais être seule …
— Alice, fais pas de manières, allez !
Je l’ai prise par les épaules et je l’ai poussée, la forçant à s’asseoir ; je me suis agenouillée devant elle. En bousculant ses genoux pour qu’elle écarte les jambes, je me suis approchée encore et j’ai commencé à déboutonner son chemisier.
— Je peux pas … comme ça … arrête, s’il te plaît …
J’ai fait glisser le chemisier sur ses épaules et l’ai jeté derrière moi. Dressée sur les genoux entre ses jambes, j’ai attiré son visage sur mon épaule d’une main derrière son cou et j’ai glissé l’autre main entre le siège des toilettes et son ventre. J’ai écarté à deux doigt les lèvres de son sexe, pas surprise de le trouver chaud, tendre et glissant, imprégné de cyprine sur toute la hauteur ; du bout d’un ongle j’ai frotté le méat de l’urètre jusqu’à sentir le jet chaud de son urine sur mes doigts en même temps qu’elle éclatait en sanglot dans mon cou et crispait ses doigts sur mes épaules, les crispait plus fort en gémissant, son souffle chaud dans mon cou ; je roulais son clitoris sous un doigt, tout doucement, elle serait très fort ses genoux sur mes hanches.
Je me suis redressée ; j’ai déroulé un morceau de papier hygiénique pour essuyer mes doigts, un autre pour essuyer son sexe avant de l’aider à se relever.
Elle avait les yeux rougis des grosses larmes qui coulaient sur ses joues, et les gardait baissés, secouait la tête, les dents fermées sur sa lèvre inférieure. Elle a ramassé son string, le serrait dans une main, le bras replié sous ses seins, a tendu une main vers moi pour se relever.
Devant le lavabo où je me suis lavé les mains, elle serrait mon épaule, cherchait mes yeux dans le miroir.
J’ai pris son visage entre mes mains humides pour effacer du pouce la trace de ses larmes sur ses joues et je l’ai embrassée, sur les joues et les yeux, sur les lèvres, tout doucement ; j’ai senti ses lèvres bouger sous les miennes pour timidement me rendre le baiser. Elle écarquillait les yeux quand je me suis écartée ; elle a posé une main tremblante sur ma joue, un sourire timide aux lèvres en me voyant m’avancer à nouveau, pour un vrai baiser, qu’elle a accueilli bouche ouverte sous mes lèvres.
Elle acceptait mon baiser en se pressant contre moi, dressée sur la pointe des pieds, froissait mon pull de son poing fermé sur ma taille.
— … tu profites que je sois un peu ivre …
— Ne cherche pas d’excuse, Alice, tu en avais envie ! Et j’en avais envie aussi.
En m’entendant lui dire que j’avais envie de ce baiser moi aussi elle a retrouvé le sourire :
— C’est … nouveau pour moi …
— Tu me parlais de Béatrice …
— … non … oh ! Cathy, non !
— Chhhhtt … c’est mieux qu’un baiser, tu sais, et de ça aussi j’en ai envie … et toi aussi, Alice !
Je l’avais repoussée, ses fesses collées au lavabo, enfermé son sexe sous ma main. Je griffais de mes doigts tendus, je plantais lentement mon majeur entre ses lèvres, trouvais l’entrée du vagin, poussais mon doigt en elle en serrant fort mes autres doigts sur son sexe, provoquant une plainte étouffée de ses lèvres serrées que j’ai vues blanchir ; elle se cambrait, s’est offerte un bref instant à ma caresse brutale avant de brusquement plier la taille en me repoussant d’une main, son visage disparaissant sous ses cheveux.
Elle s’est redressée très vite, a échappé à ma main, le front barré d’une profonde ride et les joues très rouges :
— … non … s’il te plaît, non …
— Non ? T’en avais envie, tu peux pas le cacher, t’es tellement mouillée ! … Mais si tu veux pas …
J’ai ramassé son chemisier sur le carrelage et le lui ai tendu :
— Je vais nous faire un autre café, je te laisse.
A son air soudain décomposé et à ses yeux embués, j’ai vu que ce n’était pas la réaction qu’elle attendait de ma part. Bien sûr, et je le savais, elle aurait voulu que j’insiste ! Mais elle allait devoir attendre !
Elle froissait son chemisier entre ses mains quand je suis sortie de la salle de bains.

(à suivre) 

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