Contes Érotiques : Rencontre Inopinée

Quand, au milieu de la nuit, je me suis réveillé, j'ai eu une surprise : il y avait
quelqu'un dans mon lit !
J'étais très endormi. J'ai envoyé ma main en avant-garde. Elle a trouvé des fesses. De
belles fesses, rondes, fermes. Enfin des fesses sympa comme on aime avoir chez soi.
Même qu'en bas des fesses, entre les fesses, c'était doux et tendre. Je me suis
réveillé pour de bon.

Vu qu'hier j'avais pas du tout, mais vraiment pas du tout, picolé et que ce matin je
ne me souvenais de rien, je me suis quand même posé, à moi-même des questions.
J'ai envoyé à nouveau ma main en exploration.
Les fesses avaient la peau douce et elles étaient parfaitement au repos, totalement
endormies.

Avant de chercher dans mes souvenirs qui j'avais bien pu ramener hier soir, je me suis
demandé si c'était un gars ou une fille. Vaut mieux savoir avant qu'après, tout le
monde vous le confirmera... Enfin, moi, on m'a appris aux écoles à sérier les
priorités.

Tout de même, ce séminaire d'intégration dans cet hôtel de la région parisienne... On
était quoi, une cinquantaine de cadres dynamiques de l'entreprise, autant de garçons
que de filles, de tous âges et de tous les coins d'Europe. Serait-ce l'un d'entre eux
que j'aurais levé hier soir ?

Pourtant, d'habitude je me souviens de tout !
Bon, me dis-je, d'abord voir si c'est un garçon ou une fille, facile.

Et puis là m'est venue une sorte d'alanguissement. J'ai pensé, je suis endormi, c'est
peut être rien qu'un rêve, t'as vraiment besoin de savoir le genre de ce quelqu'un
qu'y a dans ton lit ? Il a l'air de dormir lui aussi. Va prends-le dans tes bras,
serre-le très fort, colle toi contre ses fesses qui sont, tu l'as vérifié, bonnes
comme l'est du bon pain à la croûte tendre et la mie chaude et odorante.
Je dormais et j'ai continué de dormir, la bite dressée entre les fesses, au creux que
j'avais palpé, tout mon corps collé à ce quelqu'un qui était dans mon lit comme à un
polochon endormi.



Bien entendu, tout en dormant, mon esprit turbinait et je passais en revue tous ces
gars toutes ces filles du séminaire. Quelle était celle ou celui qui était dans mes
bras ? Mais j'en étais convaincu maintenant, pour me faire bander ainsi c'était, c'est
sûr, une fille. Les garçons c'est pas trop mon truc...

Enfin quand même le doute me taraudait et je n'osais pas aller vérifier. Je me disais,
va profite, c'est un rêve...
Je me disais, si je mets le nez dans l'oreiller, va-t-il m'enfiler, comme ça à sec,
sans préliminaires ? Et me voilà à penser à des langues, à des doigts, incursifs,
intrusifs et à des apaisements, des décontractions, des invites humides. J'y étais et
j'étais bien.

Dans cet hôtel où nous logions pour ce weekend, les chambres étaient très obscures,
volets roulants, rideaux opaques, la nuit était parfaitement noire et je ne voyais
rien.
Ce corps, ce grand corps amolli que j'avais contre moi, je ne le voyais pas. Juste je
l'entendais respirer régulièrement, profondément.

Je me suis dit, c'est une des filles qui a eu un béguin pour toi et qui est venue dans
la nuit te rejoindre, elle a soudoyé la soubrette pour se faire ouvrir ta porte. Ou
alors c'est la soubrette elle-même, l'était sympa la soubrette avec son tablier rose.
Pourvu que ce ne soit pas le gars de la réception avec son style de rugbyman.
Je dormais encore mais j'ai quand même pu me rendre compte que ce n'était pas le gars
de la réception ; le corps qui vibrait doucement dans mes bras était à mon goût,
charmant et tout, pas du tout comme le gars de la réception qui avait du poil même
dans les oreilles, je l'avais vu.

Alors j'ai cessé de penser et me suis doucement endormi, sans plus chercher à
comprendre, en serrant dans mes bras ce quelqu'un que je ne connaissais pas mais que
j'étais bien d'accord pour aimer de tout mon corps attendri.


Oh, ça n'a guère duré et je me suis à nouveau retrouvé en train de gamberger, qui
c'est et est-ce que je vais pouvoir l'aimer...
Mes bras étaient autour, mes mains ont couru sur son poitrail. Doucement.
Ses deux seins sont arrivés dans mes paumes comme un enchantement. Mon ventre s'est
tendu vers elle. Ses tétons sont montés, son bassin s'est cambré, mes jambes se sont
emmêlées aux siennes.
Rien n'avait changé sauf que je savais. Enfin j'en savais assez.
Enfin, on n'en sait jamais assez, j'ai filé sous la couette. Ses cuisses étaient
ouvertes et ma bouche cherchait au milieu des poils son creux et ses replis. L'odeur
me guidait. Ses gémissements chantaient en harmonie avec ma dégustation de ses sucs
intimes.

Quand je suis venu sur elle, elle avait passé sa main entre nous et serrait ma bite.
Elle l'a conduite à elle en dégageant le col.

Son intérieur était doux et visqueux et je sentais bien tout. Je suis entré doucement,
lentement, jusqu'au fond. Elle m'a laissé puis a serré au point que je ne pouvais plus
ressortir. Elle avait refermé ses bras sur moi et me mordait partout le cou, les bras,
les épaules. J'étais pris.
Ses jambes étaient crochées aux miennes, comme souvent font les filles.

Je me suis relevé sur les coudes et les genoux, à quatre pattes mais elle est restée
suspendue, le bassin collé au mien, le ventre contre le mien. Moi je cambrais mes
reins pour être le plus possible enfoncé en elle. J'avais l'impression que plus rien
de moi n'était à l'extérieur...

On a fait l'amour longtemps sans penser à rien qu'à respirer nos odeurs de bouche, de
cheveux, de peau, de salive, sans penser à rien que de sentir nos pulsations intimes
qui battaient de concert, sans penser à rien d'autre que d'accorder nos gémissements
qui chantaient une mélopée synchrone.
Pas un mot, pas une parole.

J'avais donné sans compter, elle m'avait reçu autant et pas une fois nous n'avions
échangé autre chose que des soupirs, des rires, des feulements, des exclamations.

Je me suis rendormi, certain d'avoir rêvé le lendemain en me retrouvant seul au
réveil.

Tout le samedi j'ai dévisagé chaque participante du séminaire. Aucune n'était ma
rencontre de la nuit.

Mais c'est pas bon, ça, de dévisager les filles avec un air enamouré : le soir, il y
avait pléthore devant ma porte...


jpj, Palavas, 2/2013

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