Aminata Et Werner

Beaucoup des actions humaines sont motivées par des pulsions dépassant bien souvent
notre conscience et notre volonté.
Le choix est alors entièrement entre les mains de ces tendances, il n'appartient plus
du tout à la conscience et à la raison.

Comme tous les matins, Aminata quitta sa cour familiale située à Noukafou, quartier au
nord de Lomé. Elle travaillait pour «Gabitê» une ONG suisse allemande qui propose de
construire des habitations suivant une technique sans bois ni tôle ni béton. Le Togo
est un pays très fréquenté en Afrique par les ONG. La pauvreté, le dénuement mais
surtout l’accueil et la gentillesse de ses habitants y sont pour beaucoup. Aminata est
une belle jeune femme d’une vingtaine d’années et son rôle dans l’association est de
mettre en contact les personnes désireuses de bâtir et les maçons formés par « Gabitê
». Ce travail lui plaît et elle ne voudrait certainement pas le perdre ! Il faut dire
qu’ici, avoir un employeur étranger, c’est avoir un salaire sûr et souvent au-dessus
de la moyenne nationale.
Aujourd’hui elle avait rendez-vous avec Werner Dieskau. Promoteur d’un projet
intégrant accueil touristique et activités agro-sylvo-pastorales, il a implanté des
chambres d’hôtes sur un site de plusieurs hectares, au bord du lac Togo. La
construction des bâtiments d’hébergement a été réalisée en collaboration avec
l’association « Gabitê ».
- Salut Aminata, tu vas bien ?
- Oui, et vous ? et la famille ?
- Je te remercie et toi la famille ?
Après les salutations d’usage, ils s’installèrent à la terrasse d’un maquis près de la
Poste. Werner éprouvait beaucoup d’affection et de sympathie pour Aminata. Depuis deux
ans qu’il la connaissait, il appréciait sa gentillesse, sa spontanéité et son sérieux,
en plus de son … charme ! Comme beaucoup de ses compatriotes, elle avait cette
silhouette élancée, cette exquise cambrure de reins, ce port altier et cette démarche
aérienne typiques chez de nombreuses d’africaines.

Sa sensualité naturelle
s’accompagnait d’une simplicité et d’une candeur désarmantes ! Conquis par sa
personnalité, il lui avait déjà proposé plusieurs fois de travailler avec lui, mais
sans succès ! Et pourtant Aminata n’était pas insensible au côté rassurant de ce
quinquagénaire auprès de qui elle se sentait en confiance. Mais elle restait fidèle à
son patron comme elle était fidèle à Charly, ce Français dont elle était amoureuse
depuis un an.
- Je rentre à Agbodrafo cet après-midi, peux-tu venir avec moi ? demanda Werner,
j’ai terminé le dossier pour les nouvelles chambres d’hôtes, on en discute, on mange
ensemble et ensuite le chauffeur te ramènera à Lomé.
- Pas de problème, lui répondit Aminata, je vous attendrai chez moi vers les 15
heures, après la sieste, rajoute-t-elle en souriant. Elle savait que Werner tenait à
ce moment de repos essentiel de la mi-journée …
A l’heure dite, Aminata montait dans la Mercedes de Werner, direction le lac Togo, à
25 kilomètres de la capitale. Elle connaissait bien cette route, souvent elle
accompagnait d’éventuels clients pour leur faire visiter l’habitation de Werner,
construite par les maçons de l’association. Cette belle réalisation est une référence
qui fait office de « maison témoin ». L’arrivée dans ce cadre exceptionnel, les pieds
dans l’eau, procurait toujours le même effet sur Aminata. Elle aimait venir ici. L’air
y’est souvent frais, l’environnement verdoyant, calme et reposant.
Le bureau de Werner est une vraie tour de contrôle. Tout en expliquant à Aminata son
projet, il observait les allées et venues, les entrées et sorties, rien ne lui
échappait.
- Tiens, les 3 Français sont de retour, remarqua Werner. Demain je les
accompagne à la Réserve du Malfakassa, ils sont venus au Togo pour chasser, précisa-
t-il à Aminata.
- Il faudra vous coucher tôt et ne pas vous éterniser au repas si vous partez de
bonne heure demain matin, lui conseilla-t-elle.

- Ca sera dure ! On dîne avec eux ce soir, et tu verras, ce sont de joyeux
lurons !
- Mais je serai la seule femme pour 4 hommes ! C’est un traquenard ! dit-elle,
en faisant semblant de s’offusquer.
- T’exagères pas un peu ? Je pense plutôt qu’une présence féminine apportera un
peu de douceur à cette soirée de machos !

Werner retournait en Europe dans 8 jours. Il revenait au Togo, 2 mois plus tard, avec
sa femme et il voulait être sûr que les travaux soient engagés avant son départ. Leur
séance de travail terminée, Aminata et Werner descendirent du bureau et se dirigèrent
vers la salle à manger où étaient déjà installés nos trois chasseurs. Ils furent
agréablement surpris de découvrir la présence de Aminata. Particulièrement en beauté
dans sa robe longue moulante, aux couleurs chatoyantes, elle suscita des regards
admiratifs et appuyés de leur part. Werner était flatté de la séduction et de
l’élégance qui se dégageaient de Aminata.

- Ce qui ravit les yeux ravit l’âme !, leur déclara-t-il d’un ton faussement
sentencieux, et maintenant, si vous le voulez, passons à table.

Le repas se déroula dans la bonne humeur et malgré ses appréhensions, Aminata était
détendue. De plus, pour être agréable à Werner, elle assumait le rôle d’hôtesse de
maison, et elle le faisait parfaitement. Avec les grillades et le riz gras, de bonnes
bouteilles furent ouvertes. Aminata suivait le rythme imposé par ses voisins qui lui
remplissaient généreusement son verre chaque fois qu’elle le reposait sur la table.
Elle ne refusait pas non plus de rire aux histoires de plus en plus salaces racontées
par ces hommes.

Mais peu à peu, sous l’effet conjugué de l’ambiance … et de l’alcool , une douce
euphorie commença à l’envahir et bien entendu, personne n’avait l’intention d’abréger
cette soirée. Son voisin de gauche la prit alors par le bras en se tournant vers elle.


- Tu ne pourrais pas nous mettre un peu de musique, que l’on puisse danser, lui
chuchota-t-il, en déposant un léger baiser dans le creux de l’oreille.

Surprise par le passage au tutoiement et le léger frisson que lui avait procuré ce
baiser, elle rétorqua à cet homme un tantinet audacieux :

- Il se fait tard, vous devriez vous reposer, je crois que demain matin vous
partez de bonne heure ?
- Ne te fais pas de soucis pour nous, on gère, dit-il en riant et en ponctuant
son propos par une caresse ostensiblement appuyée sur la joue et il se retourna vers
Werner pour réitérer sa demande concernant la musique.

Werner avait remarqué l’embarras de Aminata mais ce n’était pas fait pour lui
déplaire, au contraire. Cette situation l’amusait et l’excitait à la fois. Il aimerait
savoir jusqu’où elle irait avant de manifester franchement son désaccord. Surtout que
maintenant, le second voisin s’adressait à elle et la forçait à boire de nouveau en
lui portant un verre de champagne à la bouche. Elle interrogea alors Werner du regard
en quêtant un secours de sa part. Mais celui-ci, avec un demi-sourire au coin des
lèvres, hocha la tête et l’encouragea à accepter. Obéissante et résignée, elle avala à
petites gorgées ce breuvage, suivi d’une deuxième coupe, puis d’une troisième… Bien
vite, elle perdit pied et tout commença à tourner dans sa tête ! Ce qui devait arriver
arriva, la quatrième coupe lui échappa des mains et tomba sur le haut de sa robe.

- Aminata, tu peux aller te changer dans la chambre de ma femme, lui proposa
Werner, tu trouveras bien un vêtement dans son dressing.

Elle se leva péniblement et c’est en chaloupant qu’elle se dirigea vers la chambre.
Heureusement, elle connaissait la maison depuis le temps qu’elle la faisait visiter !

Elle eut des difficultés pour se déshabiller, la fermeture dans le dos n’était pas
pratique du tout, surtout dans cet état ! Elle se retint pour ne pas tomber et au bout
d’un certain temps, elle réussit finalement à retirer sa robe.
Voyant le lit, elle ne
put s’empêcher de s’étendre pour se reposer un moment.

- Aminata, ça va ? entendit-elle vaguement à travers la porte en reconnaissant
la voix de Werner.

N’obtenant pas de réponse, il entra dans la chambre. Il vit Aminata allongée de côté
sur le lit et la découvrit pratiquement nue, juste en petite culotte. Ses longues
jambes d’ébène repliées mettaient en relief le superbe arrondi de ses hanches. « Quel
beau cul !» pensa Werner. Ce spectacle sensuel dégageait une impression d’innocence et
d’érotisme qui le troubla fortement. Il s’avança vers elle, posa la main sur son
épaule et lui demanda à voix basse :

- T’as besoin de quelque chose ?
- Nnnon … non ! murmura-t-elle ?
- Tu veux un verre d’eau ? insista-t-il en lui caressant les cheveux.

Comme elle ne répondait pas, Werner se pencha un peu plus vers elle et posa les lèvres
sur son front pour l’encourager à se relever. Aminata ouvrit les yeux, mais elle ne
bougea pas, elle sentit confusément qu’elle ne devrait pas le laisser faire. Werner
lui caressait maintenant la joue, lui prit le menton. Elle ne résistait toujours pas
et lorsque la bouche de Werner s’approcha de la sienne elle sut que la situation
allait lui échapper… Dans sa tête, lui revenaient alors les paroles de Charly, son
chéri, « un jour, tu succomberas parce que ton corps aura dit oui alors que ton cœur
disait non, ce n’est pas grave si ton amour pour moi reste le même. L’essentiel, c’est
que tu prennes ce plaisir auquel tu ne peux pas résister et que moi j’en prenne à mon
tour, en t’écoutant me raconter comment tu as cédé ! » C’était l’accord ainsi conclu
mais encore jamais appliqué. Et ce plaisir, elle le sentait venir sous la langue que
Werner introduisait entre ses lèvres. Elle comprit qu’elle n’aurait pas longtemps la
force et la volonté de s’opposer à la détermination de cet homme.

- Nnnon … Werner non, faut pas ! réagit-elle quand même, en essayant de
l’écarter dans un ultime sursaut.
- Mais si ma beauté, il le faut… il le faut surtout parce que ton corps le
réclame, répliqua-t-il en lui prenant délicatement les seins pour les caresser
doucement en effleurant les bouts.

Un nouveau frisson parcourut son corps et Aminata ne pouvait plus faire semblant de
rester insensible, le souffle court, elle implora Werner :

- Soyez gentil, je vous en prie, laissez-moi !

Mais Werner ne l’écoutait plus, sa bouche impatiente descendait vers cette jolie
poitrine d’adolescente aux seins bien droits. Il apprécia en connaisseur la saveur de
cette peau satinée et ses dents vinrent mordiller un premier téton qui se gonfla, puis
le second. Elle frémit et résista de moins en moins. Devinant une capitulation proche,
Werner décida d’entreprendre des caresses plus précises, il avança la main et la
glissa sous la fine culotte de dentelle rose.

Il en était sûr, elle serait bientôt à lui et ce dont il rêvait depuis si longtemps,
allait enfin pouvoir se réaliser ! Rapidement, ses doigts découvrirent la légère
toison brune et bouclée qui cachait discrètement l’entrée du sexe de Aminata. L’un de
ses doigts s’immisça facilement à l’intérieur en écartant des lèvres chaudes et déjà
humides. Un deuxième doigt rejoignit le premier et tous les deux enchaînèrent des va
et vient qui déclenchèrent chez elle des mouvements de hanches de plus en plus
saccadés. La tête rejetée en arrière, elle s’abandonna complètement ! Excité par le
spectacle de ce corps soumis au plaisir, Werner rajouta un troisième et quatrième
doigt, tout en laissant le pouce titiller le petit bourgeon au-dessus. Emportée par la
brutalité de cette jouissance qui l’envahissait inexorablement, la jeune femme se
lâcha, les yeux révulsés, le corps arc-bouté en gémissant :

- Mais qu’est-ce que vous me faites là ? je vais mourir … Oh mon Dieu que
c’est bon ! que c’est doux !... faut pas arrêter, supplia-t-elle haletante !
- Oui ma chérie, non seulement je ne vais pas m’arrêter mais c’est ma main
entière que ton ventre va accueillir…

Werner contrôlait ce corps magnifique dont la peau noire brillait sous la
transpiration, il en jouait comme d’un instrument dédié aux plaisirs de l’amour et ses
doigts accéléraient progressivement le rythme …

- Oh ! vous me faites mal ! mon ventre explose, il est rempli d’étoiles ! ….
Charly, je t’aime mon amour ! murmura-t-elle en pensant à son amoureux, Comme
j’aimerais que tu sois avec moi ! Oui Werner, poursuivit-elle, c’est vraiment trop bon
ce que vous me faites … Vous avez des doigts magiques !

Il ressentait un immense bonheur et voulait soumettre davantage Aminata à son bon
plaisir pour qu’elle s’en souvienne longtemps. Il accentua sa progression proche de la
déchirure ! Des crampes gagnèrent ses doigts, mais il ne voulait pas s’arrêter … Il
avait entièrement pris possession du sexe de Aminata, il avait mal aux jointures des
doigts, mal au poignée, mal au bras, et il continua jusqu’au bout, jusqu’à cet orgasme
qui projeta Aminata à ce niveau d’extase qu’elle recherchait et atteignait souvent
avec Charly …

Werner se releva haletant et épuisé, il la regarda sortir de son état léthargique, les
yeux hagards. Alanguie, la tête reposant sur un bras, une main caressant avec douceur
son sexe meurtri mais mouillé de bonheur, Aminata reprenait lentement ses esprits.

- Tu te sens comment ? l’interrogea Werner.
- Ca va, dit-elle faiblement, et merci quand même pour ce moment … imprévu ! Je
ne peux pas vous en vouloir, d’abord, parce que c’était vraiment … agréable ! et puis
ensuite, parce que j’aurait dû être plus sage et résister à vos caresses … mais je
n’en ai pas eu la force, c’est de ma faute …
- Non, ne t’en fais pas, je suis le seul coupable, lui répondit Werner, trop
heureux d’avoir découvert la vulnérabilité d’une Aminata qui, suite à des
circonstances indépendantes de sa volonté, pouvait se retrouver soumise à l’emprise de
ses sens lorsque son corps subissait des caresses précises et … expertes !
- Oui c’est vrai, concéda-t-elle finalement soulagée de pouvoir atténuer sa
part de responsabilité, vous y êtes un peu pour quelque chose. Aussi tant pis pour
vous, si vous n’avez même pas pris votre plaisir ! rajouta-t-elle d’un air navré et …
malicieux à la fois !
- Ne t’inquiètes pas, j’en ai suffisamment eu en t’en donnant, lui répliqua
Werner en souriant, et je t’avouerai que mon plus grand plaisir c’est de diriger et de
maîtriser le jeu. De ce côté, j’ai été servi, tu as été, malgré ta réticence au
départ, une excellente partenaire ! Maintenant, habille-toi et viens vite rejoindre
nos amis qui doivent être impatients de te revoir ...

Werner sortit de la chambre, en ouvrant la porte il entendit les premières notes de
musique provenir du salon, « la soirée n’est pas finie ! » songea-t-il, et surtout
qu’après ce qui vient de se passer, pourquoi ne pas envisager que le retour tant
attendu de la belle Aminata parmi ses invités prenne une autre tournure. Il se dit
qu’en effet, cette biche encore bien tendre, serait une proie idéale pour ces
professionnels de la traque et qu’elle aurait certainement du mal à leur échapper.
Sans forcer leurs talents, ils devraient savoir comment la harceler et l’épuiser pour
que contrainte et résignée, elle succombe et … tombe dans leurs griffes !

Fin de la première partie

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