Un Article Nommé Désir...

Je ne pourrais pas être plus émoustillé que ça, en ce moment même. Je suis nu et mon sexe est collé aux fesses de ma compagne Océane. Ce n'est qu'une question de temps avant que je ne la pénètre. Elle porte son chemisier blanc en soie, aux boutons de nacre. Elle ne porte plus que son string, au bas du corps. C'est d'ailleurs l'obstacle qui me barre l'accès à sa chatte mouillée. Ce n'étaient que quelques caresses… Bon d'accord… Je l'ai léchée et j'ai inséré un doigt en elle. Assise sur sa chaise et les cuisses bien écartées, elle ne pouvait qu'apprécier cette mise en mouche.

J'entends Océane. Elle tente de reprendre son souffle. Elle respire. Elle halète. Elle se remet de ses émotions. Je ne lui ai pas laissée de répit ces dernières minutes. Dire qu'elle était concentrée sur l'article qu'elle doit rédiger pour le magazine où nous collaborons, elle et moi comme pigistes. Elle doit l'avoir bouclé pour dimanche soir, sans faute. «Les timides et la place de la sexualité dans leur vie»… Ça fait une bonne semaine qu'elle est dessus, déjà. Elle écrit, efface, réécrit, ré-efface, corrige, remet au propre… Perfectionniste et tatillonne comme elle l'est, Océane… Ajoutez à ça, le reconfinement… Il fallait que je passe quelque chose… pour l'inspirer…



Elle avait les yeux rivés à son écran. Elle était concentrée. Elle se mordillait les lèvres. Ses doigts pianotaient sur le clavier avec une telle aisance. Ils allaient et venaient sur les touches si rapidement. De là où j'étais, j'en avais limite le tournis tant ses mouvements étaient fluides. Et pourtant… L'écriture de l'article qu'on lui avait confiée n'avançait pas et la date butoir pour le remettre se rapprochait dangereusement. L'article devait être prêt pour dimanche soir, dernier délai, pour qu'il apparaisse dans le numéro à paraître au début du mois qui vient. Océane n'était jamais satisfaite de son travail. Elle soupirait, jurait, pestait. Elle tapait, elle effaçait.

Elle était sous pression.

De là où j'étais, c'était évident. La rédaction de l'article s'embourbait et Océane avançait dessus à peine plus que pas à pas. Son comportement au quotidien s'en ressentait, automatiquement. Plus la date se rapprochait, plus elle se mettait la rate au court-bouillon. Elle buvait tasse de café sur tasse de café. Elle fumait cigarette mentholée sur cigarette mentholée. Ajoutez à tout ça, le reconfinement et ses règles strictes… Océane n'était plus que l'ombre d'elle-même. Oui, elle se faisait toujours aussi coquette. Oui, je la trouvais toujours aussi belle. Oui, je lui mangeais toujours autant dans la main. Mais non, on ne faisait presque plus l'amour. Et ça me faisait mal de savoir Océane comme ça. Je lui parlais, je la soutenais. Je lui souriais, je l'encourageais. Mais c'était peine perdue. Il n'y en avait que pour son article. Oui, on s'embrassait. Mais non, elle n'y répondait avec le même entrain ET la même fougue. Elle me tendait le bout des lèvres et elles glissaient sur les miennes, l'espace de quelques instants. C'était tout.

– Océane… Tu devrais faire une pause. Ça va te rendre folle, à force.

– Désolé mais tant que ce foutu article ne sera pas terminé… tant que j'y aurai pas mis le point final, rien ne pourra pas détourner mon attention, Jonathan. Je dois aller jusqu'au bout des choses.

Jonathan? Aller jusqu'au bout des choses? Ne pas détourner son attention, sa concentration? Presque refuser mes baisers, laisser juste mes lèvres toucher les siennes? Ça ne ressemblait pas à la Océane de d'habitude, tout ça. Non. Café sur café, cigarette sur cigarette… Ça ne me plaisait pas pas. Oh… non.

– Chéri… J'aime tes attentions. Mais là, j'ai un article à écrire. Excuse-moi.

Ni une, ni deux, j'ai répondu du tac au tac. Je me le devais. Oh que non, ça me plaisait pas, ce dialogue de sourd. Elle devait écrire ET terminer cet article? Soit. J'étais aux petits soins de la femme qui partage ma vie, mon lit.
C'était en train de la rendre chèvre. Je ne la reconnaissais pas, c'était aussi simple que ça. Je l'aime plus que tout, Océane. Je l'ai encore observée attentivement un petit moment, à distance. Elle avait à la fois les doigts sur le clavier ET les yeux sur l'écran de son ordinateur. Je la voyais de dos. Et même si, par définition, je ne voyais pas ses beaux yeux noisettes, son langage corporel à lui seul suffisait à me mettre en émois. Elle était nerveuse et ainsi, elle gigotait, s'agitait sur sa chaise de bureau à roulettes. C'était comme si elle avait le diable au corps. Je voyais ses longs cheveux châtains, soyeux. Je m'imaginais sa poitrine généreuse ballotter sous le chemisier qu'elle porte. Elle ne portait pas de soutien-gorge. C'était une initiative qu'elle avait prise au début du confinement du printemps. C'était désormais une habitude. C'était naturel pour elle.

C'était robotique, son travail. Comme si elle s'était transformée en machine, un peu comme celles en série dans les usines. Je sais que quand elle travaille, elle est consciencieuse, Océane. Le moindre détail d'un texte a une importance. Mais là… Elle poussait le bouchon un peu trop loin. Je ne l'avais jamais vue comme ça. Ça me faisait… mal. Il fallait que je fasse quelque chose. Je me suis donc rapproché, tout doucement. Et je me suis positionné à ses côtés.



J'ai posé ma main sur ses épaules et je me suis mis à réaliser un simulacre de massage. Je m'y suis pris doucement. Délicatement. Du bout des doigts. Elle était on-ne-peut-plus concentrée. De mon côté, je voulais lui dire que j'étais là et que j'allais lui apporter un peu de gaieté. C'était la moindre des choses que je pouvais faire. Et là, je n'allais pas m'en priver: j'allais m'en donner à cœur joie. J'ai approché ma tête de la sienne. J'ai jeté un œil à ce qu'il était écrit sur l'écran. Là, elle abordait la question des plateformes d'écriture érotique sur Internet et le fait que les personnes timides y écrivaient et y publiaient leurs fantasmes ou leurs expériences, qu'elles soient sensuelles, sexuelles, soft, hard.
L'instant d'après, j'observais Océane. Sans la déconcentrer, bien sûr. Oui, je voulais rappeler à Océane que j'étais à ses côtés. Mais non, je ne tenais pas à m'attirer ses foudres. Océane était dans la peau de la journaliste sérieuse, consciencieuse et qui était dévouée à ses articles, à son journal. Je suis admiratif de sa capacité à être et à rester concentrée. Personnellement, je suis tout aussi sérieux. Ça, c'est un fait. Mais je suis incapable de rester les fesses sur une chaise, comme le fait Océane. Les pauses sont fréquentes de mon côté. Un livre à lire… Un album à écouter… Un film ou une série à regarder sur Netflix… Geeker un peu et me relâcher en jouant à FIFA ou à GTA… Manger un morceau, un petit en-cas… Quand elle me voit ainsi, elle soupire et elle lève les yeux au ciel. Elle se remet au travail, plus que jamais.



Ça suffisait. La plaisanterie avait assez duré. Il fallait que je fasse quelque chose. Et je n'avais pas l'intention de laisser la situation durer cent-sept ans. Le désir bouillonnait en moi. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que je ne… Ni une, ni deux, je ne me suis pas fait prier. J'ai un peu rapproché mon visage du sien, encore. Tout en continuant mon pseudo massage, j'ai jeté un nouveau coup d’œil à l'écran de son PC portable. Ses doigts pianotaient avec rythme… et grâce sur les touches. Elle était sur la pente ascendante, à ce que je pouvais lire. Et l'instant d'après, je l'ai regardée et je lui ai souri. Elle m'a souri en retour et elle est retournée immédiatement à l'écriture de son papier. J'ai approché mes lèvres de son visage et j'ai déposé un tout petit baiser juste sous son oreille. La réaction de Océane a été sans attente: elle a poussé un petit gémissement. Elle aimait… Elle n'y était pas indifférente...

– Toi… Quand t'as une idée derrière la tête, tu l'as pas autre part… (Gémissement.) Mais je travaille, là! T'as pas oublié, j'espère?

– Un baiser ne te fera pas perdre les pédales, Océane.
(Petit rire coquin.) Ce n'est qu'un baiser, après tout… Et ça peut… inspirer, qui sait…

Là, bien sûr, j'étais en train de mentir. Certes. Mais c'était pour de bonnes raisons. Parce que oui, j'avais une idée, un plan, derrière la tête. Je ne voulais plus que Océane ne soit que l'ombre d'elle-même. Je voulais un peu d'intimité avec elle. Et j'allais me donner les moyens pour parvenir à mes fins. Faire l'amour avec elle… Oh… oui. Ce n'étaient pas les quelques mots que Océane a bredouillés qui allaient faire que je battrais en retraite et que je la laisserais bosser, sans la déranger, sans rien dire. Non. C'était mal me connaître. Le sourire aux lèvres et le coeur battant, je n'ai bien évidemment pas tenu compte des petites protestations de mon amoureuse. Ça aurait été trop facile. Je n'allais pas m'arrêter aussi facilement au premier obstacle rencontré. Je ne suis pas comme ça. Océane aurait dû s'en souvenir… J'ai donc continué à lui donner des baisers. Mes mains sont lentement, doucement remontées. Elles étaient désormais sur son cou. J'ai tout de suite remarqué que ses doigts se sont immobilisés sur le clavier. J'ai entendu un son plaintif. Puis, un gémissement…

– Jonathan… Continue… Ça me fait du bien, tes caresses… J'aime… Encore…

Elle n’était donc pas insensible à mon initiative, à mon accès soudain de passion mêlé à de la tendresse. C’était une révélation pour moi. Ça m’a ouvert les yeux. Et si, inconsciemment, Océane n’avait attendu que ça? Je ne sais pas. Quoiqu’il en était, si ça plaisait à Océane, si ça lui faisait du bien… je n’allais pas me faire prier, alors. J’ai rapproché ma bouche de l’entrée de son oreille.

– Océane… Laisse-toi aller… C’est… bon, parfois de mélanger le travail et le plaisir… Je vais m’occuper de toi…

Océane est restée sans voix. Pour moi, elle retenait son souffle. Il ne pouvait pas en être autrement. J’ai donc voulu oser…

Le bout de mes doigts sur son cou… Mes lèvres et ma langue sur le lobe de son oreille… J’ai cru entendre Océane grimacer. Et puis l’instant d’après, elle a émit un long gémissement. Si ça ne lui donnait pas du plaisir, alors, je ne savais pas ce que c’était! Le langage corporel de la jeune femme parlait pour elle. Elle était moins droite sur sa chaise. Elle était alors plus… affalée. C’était… comme… si… elle se mettait en position… pour s’offrir à moi. Elle se relâchait, en fait. Ses doigts avaient beau rester sur le clavier, son esprit était désormais ailleurs. En tout cas, il n’était plus tourné vers son article. En fait, j’étais loin de la réalité…

– Des baisers, des caresses… C’est ça que tu veux, mon cœur?

– Hmmm, oui… Chéri… Je me rends compte que j’ai besoin… de me détendre…

– Mmmh… Là, je te reconnais, chérie! Et oui, je vais continuer…!

J’ai continué mes caresses et mes baisers. Si ça faisait du bien à Océane, pourquoi m’en priver? Et ni une ni deux, mes mains ont continué de descendre. Elles se sont posées sur la soie de son chemisier blanc immaculé. Elles ont atteint le premier bouton. J’ai légèrement penché la tête et j’ai braqué mes yeux dans ceux de la femme que j’aime.

Je ne lâchais pas ses yeux. Je voulais capter un instantané du plaisir que mes caresses, égards et baisers lui procuraient. Je ne regardais pas mes doigts car je ne savais que trop bien ce que je faisais. J’ai donc laissé mes doigts descendre… et déboutonner son chemisier. Et là… Surprise!

Enfin… «Surprise»… Ça n’en était pas une, en fait. Ses seins étaient à l’air libre, comme depuis le début du confinement du printemps. Tout en abaissant la tête et en embrassant Océane dans le cou, je me suis mis à empaumer sa poitrine généreuse, magnifique.

– J'aime tes papouilles… Tes caresses… Jonathan… S'il te plaît… Continue… Ça me fait du bien… J'en ai besoin… Ça va me faire du bien… Fais de moi ce que tu veux…

J'avais les deux mains posées sous le galbe de sa poitrine à présent nue. Ses seins étaient parfaits pour mes mains… et pour leurs attouchements divers et variés. Ils me les remplissaient, mes mains. Ses seins étaient doux au toucher et j'aimais les palper pour me faire une idée de leur grosseur. En parlant de grosseur… Plus je les touchais et les malaxais, ses seins… et plus un détail me sautait aux yeux. Océane m'a alors regardé. Elle avait les yeux on-ne-peut-plus brillants, particulièrement dilatés. On ne s'est pas parlés. Nos yeux en disaient long.

– Tu as… remarqué, toi aussi, mon ange? Mes seins ont un peu grossi...

Effectivement, maintenant qu'elle le disait… En les prenant doucement dans mes paumes et tout en faisant un effort de concentration, je me suis rendu compte que ses seins étaient un peu plus lourds encore. Leur rondeur, à elle seule déjà, me rendait fou. Moi qui avais toujours eu un sacré faible pour les poitrines féminines… La première fois où j'ai vu celle de Océane… C'en était fini de moi. Et là, je les lui caressais, ses beaux gros seins aux petites aréoles roses. Elle y prenait du plaisir, l'intéressée… Je l'entendais soupirer, comme si ça lui faisait du bien et que ça lui permettait de se détendre complètement. Je l'entendais râler, comme si elle ressentait particulièrement quelque chose à l'intérieur de son corps. Je l'entendais gémir, comme si justement ça lui plaisait que je lui parle et que je la touche. Cette fois, c'était clair: Océane lâchait prise.

(…)

J'ai fait un pas de côté, afin de pouvoir encore mieux la toucher. Je me suis mis à genoux. J'ai rapproché ma tête de son buste et j'ai porté son sein droit à ma bouche. J'ai passé la pointe de la langue sur l'arrondi presque parfait de l'aréole. J'ai veillé à ce qu'elle ME sente, alors j'ai fait exprès de rendre ces léchouilles on-ne-peut-plus… mouillées. Elle a posé SA main… celle où il y a sa bague de fiançailles (J'ai oublié de le mentionner? Oh… Oui. Nous sommes fiancés.) sur l'arrière de mon crâne.

Nous n'avions plus le notion de temps. Nous étions bien comme ça. C'était tout ce qui comptait. Elle, assise, affalée sur sa chaise, le chemisier ouvert et les seins nus… Moi, à genoux, à ses pieds, la tête collée à elle et les lèvres sur son téton. Ses mouvements devenaient incontrôlés. Je m'en suis rendu compte alors que je lui tétais les seins. Ses jambes étaient grandes ouvertes. Tout en restant concentré sur ses seins, j'ai posé le bout de mes doigts sur son string et je l'ai écarté. J'ai commencé à la caresser...

C'est comme ça que j'ai joué à «touche-pipi» avec elle. Elle, elle semblait aimer ça… Elle renforçait l'emprise de sa main sur ma tête, comme si ça lui plaisait que j'éveille ses seins au plaisir. Dès lors, autant dire que j'ai saisi la balle au bond et que j'ai ren ces étreintes.

– Chéri… C'est fou… Tu me fais tellement de bien… Continue...

Message reçu cinq sur cinq, mon amour! Elle pouvait compter sur moi. Et dieu sait que j'étais aux aguets. Du bout des doigts, je lui ai caressé le clitoris. J'alternais coups de langue et succions sur ses seins, ses tétons. J'alternais, j'allais et venais sur sa poitrine et sur ses lèvres. Plus je la caressais, plus c'était intime. Plus je la caressais, plus elle… mouillait.

– Dé… tends-toi, ma chérie… Ce n'est que du plaisir.. Là… Voi… là...

(…)

Un doigt en elle et mon pouce sur son clitoris… La respiration de Océane n'était plus la même. Mes caresses avaient beau rester douces… plus je la caressais ET la pénétrais, plus elle semblait avoir des difficultés à conserver une respiration normale. Ce qui était logique, cela dit en passant. Mais elle, elle y prenait goût. Sa main était glissée dans mes cheveux. Océane me les caressait. Ça voulait dire ce que ça voulait dire: elle aimait ça… Sa main a ren l'étreinte. Comme si Océane voulait que j'adopte une position différente. Je l'ai regardée dans les yeux: j'ai cherché à comprendre…

– Chéri… Je suis… mouillée… Tellement… Ta langue… Lèche-moi…

(…)

J'étais la, la tête entre ses cuisses bien écartées, les genoux à même le sol. Ma langue s'ébattait avec sa vulve. Rhoo… Sa chatte avait un bon goût de chatte. Océane est rasée et épilée en toutes circonstances.

Elle aimait ça, Océane… Avoir ma tête entre ses jambes… Caresser mes cheveux… Frotter son sexe contre ma bouche. Moi? Je m'appliquais à la lécher comme il se devait. Comme elle aimait. Je savais comment ET où la titiller. J'adorais ça, moi aussi. Et là, plus rien ne pouvait m'arrêter. Je relevais de temps en temps la tête pour observer les réactions de ma copine. Ses yeux étaient ouverts. Elle ne me quittait pas d'une semelle. Ses mains étaient posées sur ses seins et elle se les caressait. Elle se pinçait doucement les mamelons. Oui. Elle aimait ça…

(…)

J'ai enlevé mon T-Shirt parce que j'avais chaud, à force. Je portais ma main droite à la ceinture de mon pantalon pour l'enlever. J'ai dézippé et déboutonné celui-ci. Voilà. J'étais en boxer. Océane avait compris… Je me suis rapproché d'elle, un peu plus encore. Tout en restant assise, elle a plongé la main à l'intérieur de mon sous-vêtement et elle en a sorti mon sexe tout dur. Elle a commencé à me branler. Elle me regardait, les yeux malicieux et le sourire aux lèvres. C'était… bon. Très… bon. Trop… bon. J'en gémissais de plaisir.

(…)

– Chéri… À ton tour… de te laisser faire… Ta belle grosse queue… Rien que pour moi… À mon tour… de te prendre, mon ange… gardien. Tu… vas… aimer. Dé… tends-toi à présent…

(…)

Mon… dieu! Qu’est-ce qu’elle s’y connaissait, en termes de fellation! Ce n’était que pur délice. Mais ce n’était pas que la pratique qui m’émoustillait. Non. C’était un tout et Océane y était justement impliquée, dans ce tout. Elle me regardait intensément, sans dire un mot. Son regard disait tout, en fait. Elle me souriait. Elle soupirait, elle gémissait, alors même qu’elle me prenait en bouche. Un regard un poil plus bas, et elle se caressait… Mon sexe dans son intégralité, sans exception, était honoré. Et elle avait eu raison, Océane: c’était elle qui me prenait. Je n’étais plus qu’une boule de plaisir. Un colosse aux pieds d’argile, dirait-on. J’étais droit. Soit j’avais les mains derrière le dos, comme si on me les avait liées au préalable. Ou soir je guidais, j’accompagnais Océane en glissant mes doigts dans ses cheveux pour les lui caresser.

(…)



Elle a les yeux dilatés. Ils pétillent. Elle me sourit. Elle est heureuse. Elle me regarde. Elle se lèche les lèvres d’un air coquin et dans le même temps, ses yeux ne me quittent pas. C’est comme si elle me défiait, comme si elle me provoquait, Océane. Non… En fait… Elle m’aguiche. Je ne la connais que trop bien, à présent. Je… crois savoir…

– Mon chéri… T’as pas le droit de me laisser comme ça! T’as commencé… Tu termines maintenant! Je VEUX que tu me prennes!

– Co… mment, Océane? J’ai pas très bien compris, là.

– JONATHAN! Prends-moi! Baise-moi comme la «p’tite» salope que je suis!

Voilà. C’est dit. Sans perdre de temps et sans cérémonie, je l’att à pleines mains. J’écarte la chaise de bureau d’un mouvement de hanche. J’oblige Océane à se cambrer. Elle se retrouve les coudes sur le bureau de travail. Je retire prestement mon boxer. Je suis… on-ne-peut-plus gros, on-ne-peut-plus… dur. J’empoigne mon sexe et je me guide jusqu’à l’entrée du vagin tout mouillé de Océane. Je vais la prendre en levrette…

(…)

Là. J’entre doucement en elle…

(…)

C’est doux, chaud, à l’intérieur d’elle. Je suis bien… Je prends mon temps… C’est ce qui explique que mes premières pénétrations sont lentes mais amples. Ce n’est que du plaisir… C’est tout ce que j’ai en tête, là. C’est de Océane dont il est question. Elle est nerveuse parce qu’elle va devoir très bientôt remettre son article? Je suis là pour faire en sorte qu’elle se détente. Elle n’est jamais satisfaite et elle s’implique jusqu’à ce que tout soit par-fait? J’ai conscience qu’on ne résout pas tout avec du sexe. Mais… Là, au fond de moi, c’est approprié. Je le sais. Et je veux qu’elle se sente on-ne-peut-mieux.

(…)

Elle est… on-ne-peut-plus trempée. Mon sexe va et vient à merveille dans son vagin. Le temps s’arrête, l’espace de cette étreinte collée-serrée. Je prends Océane len-te-ment, dou-ce-ment, en empoignant le bas de son chemisier. Quand je dis ça… En fait, ce sont plutôt davantage ses fesses étroites dont je m’empare à pleines mains. Et vu que l’ourlet de son vêtement lui arrive presque à hauteur de son cul… Ce sont en fait les deux auxquels je m’arrime simultanément.

(…)

Je l’entends, Océane… Ses bruits m’encouragent, ils me stimulent. Ils m’excitent, ils me donnent une certaine idée du plaisir qu’elle a. S’il est question de sexe et de plaisir, alors, sa voix n’est pas la même. Elle est plus… aiguë. On dirait un «pauvre» petit animal blessé, traqué. Et l’effet que ça a sur moi… C’est juste… Non… Je ne suis pas certain qu’il y ait un ou des qualificatifs pour décrire correctement ce que ça me fait. Je dirais que… Ça dope mon excitation. Du coup, je suppose que ça a un impact direct considérable sur le plaisir que j’ai et qu’elle me donne en retour.

(…)

Le temps s’égrène. Mais nous n’y pensons même pas. Il n’y a que nous, notre étreinte. Il n’est temporairement plus question de son article, de timides. Elle oublie tout, Océane. Elle a du plaisir. Et même si elle est de dos, je sais, depuis le temps que nous sommes ensemble, que son langage corporel recèle bien d’expressions implicites. Ses yeux qui se ferment… Sa peau qui se couvre de frissons, de chair de poule, de sueur… Ses gros seins qui s’agitent dans tous les sens… Ses inspirations et expirations qui sont rapprochées… Son vagin qui se resserre et qui enserre davantage mon pénis… Sa cyprine qui s’y écoule…

Tous ces signes ne trompent pas. Océane a du plaisir. Océane va… jouir?

(…)

– Encore… Encore… Encore… Comme ça, Jonathan… Comme ça...

Moi, mes mains sont posées sur ses fesses et je donne des coups de reins avec mon bassin. Lentes mais amples au départ, mes pénétrations sont à présent rapides et peu profondes. Je trouve… retrouve un rythme qui m'est… qui nous est familier. Je suis plus… franc, à l'intérieur de ma «petite» femme. Je sais que ce n'est pas pour lui déplaire. Alors… Raison de plus. Et… Quand on parle du loup… Ou plutôt… de la louve… Océane tourne la tête et braque ses yeux dans les miens. Son regard en dit long. Limite, Océane n'a pas besoin de me parler. Mais… C'est mal la connaître.

– Jonathan… Baise… moi! Tu… m'entends? J'a-dore quand je suis entre tes mains… Quand tu es en moi… Quand tu vas et viens dans ma chatte… Continue… Continue comme ça… T'arrêtes surtout pas… Aaah...

(…)

Elle qui est censée pondre un papier sur la place de la sexualité chez les timides… Ce n'est pas notre partie de jambes en l'air qui va l'inspirer. Quoique… Son langage est crû. Elle est dévergondée. Déchaînée. EN-FIN! Je la reconnais bien là, à présent, ma fiancée! Qu'est-ce que je peux aimer quand elle parle comme ça, pendant l'amour… S'il y a une chose (parmi tant d'autres…) que j'apprécie particulièrement, c'est quand elle verse dans le «dirty talk» comme disent nos chers amis anglophones. Quand je l'entends s'exprimer de cette manière, Océane, alors je ne réponds plus de rien. Ça m'excite é-nor-mé-ment. Du coup, ça me donne encore plus envie de la baiser comme elle aime. Voyez! Elle m'a converti à ce langage, la coquine… Et quand nous nous y mettons tous les deux, dès lors, c'en est fait de nous. Il n'y a plus qu'à se laisser aller. Il n'y a plus qu'à faire jouir l'autre. Il n'y a plus qu'à jouir à son tour.

(…)

Océane me regarde. Elle ne me quitte plus des yeux, je remarque, depuis un petit moment. Je SAIS ce qu'elle veut me dire. Elle me supplie de continuer de la prendre, de la baiser comme ça, encore et toujours, jusqu'à ce qu'orgasme s'en suive. Jusqu'à ce qu'elle ait tout donné et qu'elle n'en puisse plus. Très bien. Message reçu cinq sur cinq. J'ai compris.

(…)

Rester sur un rythme linéaire, au bout d'un moment… Pfff… Très peu pour moi. Et très peu pour Océane. Ça, je le sais. Du coup, quitte à ce qu'elle me regarde avec des yeux ronds, écarquillés, je me retire presque entièrement d'elle. Tout de suite après, j'ose m'enfoncer plus profondément en elle, jusqu'à la cale de mon membre. Le résultat ne se fait pas attendre: elle pousse un cri libérateur. C'est comme si c'était un coup de couteau, planté dans ses entrailles.

– Oh oui! Jona… than! C'est ce dont j'ai envie… La sentir bien profonde dans ma chatte, ta… queue! Vas-y… Vas-y… VAS-Y! OH!

Ça lui… plaît. Sachant désormais que j'ai son aval, je ne vais pas me le faire répéter deux fois. Le rythme de notre étreinte est désormais irrégulier, syncopé. Lent… Rapide… Doux… Brutal… Dans les premiers centimètres… Dans les profondeurs… Ce qu'il en découle est sans surprise. Sans réserve. Océane gémit telle une petite bête blessée. Elle me regarde de plus belle. Ses yeux sont étincelants. Ils sont dilatés. Pendant quelques secondes, tout en bougeant contre elle, EN elle, je plante mes yeux dans les siens. Je prends tout mon temps, je me concentre. Il y a de la tendresse dans ces yeux-là. De l'amour. Ça ne me trompe pas. Ça aussi, c'est ce que j'aime particulièrement.

– Jonathan… Je t'aime. Tellement. Je sais pas ce que je ferais si tu n'étais pas là.

– Eh… bien… Tu boirais d'autres cafés… Tu fumerais clope sur clope… Tu serais dans tous tes états…

– Salaud!

Voilà. Voilà. Je la reconnais d'autant mieux! Et dieu sait que ça me fait plaisir de l'entendre s'exprimer comme elle le fait.

– Je t'aime, Océane. Oh oui, je t'aime.

– Je t'aime, mon ange. Mon ange gardien…

(…)

Moi aussi, je sens la sueur qui me couvre le corps. Mais je m'en fous. Je suis tellement bien en Océane. Elle mouille tellement… Ce n'est que pur délice. Et je ne suis pas le seul à être actif et à m'investir, corps et âme. Oh… non. Océane remue des fesses. Je ne bouge plus, du coup. Je laisse Océane faire aller et venir mon pénis dans sa grotte d'amour. Je la laisse se faire l'amour…

(…)

Le rythme qu'ELLE impose désormais fait que je ne pourrai pas tenir très longtemps encore...

(…)

Mon sexe est bien, dans son vagin… Un coup d’œil et je vois la main de Bérénice portée vers l'arrière, sur son minou. Elle se caresse de manière frénétique. Ces caresses… couplées à mes pénétrations… ont raison d'elle. De moi. De nous. L'orgasme nous prend au corps, ensemble. Les muscles de Océane se contractent très très rapidement. Leur rythmique est on-ne-peut-plus prononcée. Martiale. Océane, à bout de souffle, à bout de forces, pousse délibérément un cri à réveiller les morts. C'est un boucan d'enfer qui résonne dans la pièce et qui la remplit. L'orgasme de Océane provoque le mien, un peu comme un effet domino. C'était prévisible… Je SAVAIS que j'étais tout près… Ce n'était plus qu'une question de temps avant que je ne jouisse à mon tour. Je me retire de son vagin. Je me masturbe brièvement et je finis par éjaculer en de quelques giclées de sperme translucide, liquide sur les fesses de cette journaliste qui est ma fiancée à la ville. Nous étions fatigués. Oui. Mais nous étions bien. Repus. Apaisés. Amoureux, plus que jamais.

(…)



– Ne bouge pas, Océane.

Je me retire en douceur de son vagin. Elle me regarde comme si elle ne comprenait pas. Nous venons de faire l'amour et nous avons joui ensemble. Et là, je pars je-ne-sais-où, doit-elle penser. Ça n'a pas de sens! En fait, je ne fais que quelques mètres, juste histoire de prendre le rouleau d'essuie-tout qui trône sur la table basse de notre salon. J'en déchire grossièrement un morceau, dans le feu de l'action.

– J'avoue… que tu es belle, comme ça, avec mon sperme sur ta peau, chérie… Mais… Tu as un article à terminer désormais, Océane. Du foutre sur le cul… Qui plus est, si tu t'assieds sur ta chaise… C'est… pas une bonne idée, je crois…

Je l'essuie. Mes gestes sont lents. Doux. Je nettoie la femme avec qui je veux passer le reste de ma vie. Je suis on-ne-peut-plus délicat. Océane le voit, ça. Elle est attendrie. Elle me sourit. Elle a des «petits» yeux. Elle est émue.

– L'article… Jonathan. Là, c'est toi qui m'importes. Nos moments à deux… Tu es aux petits soins pour moi. Si gentil. Tu es plus important qu'un article.

Nous nous embrassons. Nos lèvres se jettent les unes sur les autres. C'est un baiser spontané, particulièrement violent. Affamé. Désespéré. Là, je nous retrouve! Nous… deux.

J'observe Océane. Elle est tout en transpiration. Je n'en porte pas le moins du monde ombrage. Ça veut dire ce que ça veut dire. Nous avons beaucoup donné, elle comme moi. Elle et moi. À présent, le calme revient après la tempête.

(…)



Après bien des «fails» sur GTA 5 et des tentatives désespérées pour avancer dans l'intrigue du jeu, j'ai décidé de lâcher l'affaire. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Ce n'est que partie remise. .. Je me le promets. Je prends une capsule de cappuccino Nescafé et je l'insère dans le percolateur de notre Senseo. La boisson bien fumante, je marche et je m'en vais retrouver ma journaliste préférée. Ses doigts tapent les touches de son clavier avec une fluidité déconcertante. Tiens… Tiens, tiens, tiens… Ça me rappelle quelque chose. Au cas où, il vaut mieux prévenir que guérir, ne dit-on pas? Je m'arrête juste à côté d'elle. Je l'embrasse sur la tempe. Elle tourne légèrement la tête, elle me sourit l'instant d'après. Je vois ses dents bien blanches. Rhoo… Qu'est-ce qu'elle me fait fondre… C'est juste… incroyable. Quand c'est comme ça, je tombe à ses pieds. Il ne peut pas en être autrement.

Touche «espace»… Touche «entrée»… Lettres en voulez-vous, en voilà… Pas une seule fois, elle n'utilise cette maudite touche «effacer» dont elle a fait allègrement usage tout à l'heure. Ça veut dire ce que ça veut dire…

Elle a le sourire aux lèvres, Océane. Rhoo… Qu'est-ce que j'aime la voir comme ça… Oh… Un détail me frappe en particulier: elle n'a pas pris la peine de se rhabiller «convenablement» depuis tout à l'heure. Okay, elle est assise sur sa chaise et elle a de nouveau la tête droite, ce port altier qui lui est propre… Mais non, en la reluquant… atten-ti-ve-ment, le bas de son corps est à l'air et elle a toujours le chemisier grand ouvert, les seins nus. Eh… bien!

J'entends un bruit et ça me sorte de mes pensées lubriques, un tant soit peu «fétichistes». Un grand sourire apparaît sur son visage. Elle est… on-ne-peut-plus satisfaite. Heureuse.

– Voi… là! Point final. J'en suis venue à bout de cet article! J'ai bien cru que j'en viendrais jamais à bout. Enfin… Il est terminé et je suis contente, si tu veux tout savoir, mon ange. C'est grâce à toi! Pour la peine, même si t'en as pas écrit un mot, on va le co-signer. Parce que c'est grâce à toi, tout ça, Jonathan. Je t'aime, chéri. Si fort. Et tu sais quoi?

– Quoi?

– Allons dans la chambre… J'ai… quelques idées, maintenant… Prolongeons la magie de cet… article… nommé désir…

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