Petits S Entre Conjoints - Kate Et Mike

Voilà une nouvelle série que je vous propose. L’histoire de Kate et Mike sera le premier récit de cette série. Il y en a un deuxième en préparation et si l’inspiration me vient, d’autres suivront peut-être (je ne promets pas là).

Il s’agit de petits textes tragi-comiques, assez courts. Pas des chefs d’œuvres absolus de la littérature policière, non. Je n’ai pas cette ambition, ni ce talent-là. Juste des petites histoires, limite vaudeville, dans le seul but de vous distraire.

Aujourd’hui, je vous livre donc l’histoire de Kate et Mike.



Lorna a pu jouir après que Mike l’ai prise en levrette sur le lit de la chambre d’hôtel.


Elle s’est retournée aussitôt et a engloutit le sexe de Mike dans sa bouche.

Entendre le bruit des succions de Lorna, juste entrecoupés de soupirs de satisfaction, voir les lèvres rouges de la jeune fille coulisser sur son membre, met Mike à chaque fois dans tous ses états. D’autant plus que la coquine y va de bon cœur. Un peu comme tout à l’heure quand elle poussait des petits cris aigus à quatre pattes sur l’édredon pendant qu’il la pistonnait. En plus, pour couronner le tout, elle accompagne toujours ses caresses buccales d’un regard coquin. Elle ne le lâchait jamais des yeux pendant qu’elle le suçait.

Mike ne réussit pas à tenir bien longtemps, de longs jets de sa semence ont envahi la gorge de Lorna. Elle déglutit. Puis, elle a passé son doigt sur ses lèvres, pour essuyer les dernières traces blanchâtres. Pour finir Lorna a poussé un soupir d’aise.

A 45 ans, Mike revivait depuis qu’il avait cette liaison avec Lorna. Certes, elle est particulièrement jolie. Certes, elle est plus jeune que lui, vingt ans de moins pour être exact. Certes, elle est douée au lit, très douée même, mais Mike est vraiment amoureux d’elle.

Mike est retombé sur le lit. Il savourait toujours ces instants après une bonne partie de jambes en l’air avec elle.

Faut dire, en général c’est plutôt épique. Lorna ne rechigne jamais sur rien. « Quelle chance j’ai », se disait-il invariablement.

Lorna vient s’allonger près de lui. Elle dépose sa tête sur son épaule et lui caresse le torse du bout des doigts. Elle y dépose quelques petits baisers légers aussi. De la parure de sous-vêtements qu’il lui a offerts pour la Saint Valentin, elle n’a conservé que le porte-jarretelles et les bas sur elle pour leurs ébats.

Mike, par un pure réflexe, a gonflé légèrement ses abdominaux. Inconsciemment, il veut cacher le très léger petit ventre qui lui pousse depuis qu’il a dépassé la quarantaine :

- Quand est-ce que tu vas enfin quitter ta femme et divorcer mon choupinet, qu’on puisse enfin vivre notre amour au grand jour ?
- Tu sais bien que c’est compliqué ma puce …
- Mouiiii je sais choupinou d’amour, mais j’aimerais tant qu’on se voit autrement qu’en cachette, dans cet hôtel. C’est un peu … sordide ! Non ? Tu ne trouves pas ? Et puis moi, je t’aime mon cœur …

La main de Lorna est descendue sur le ventre, puis le bas-ventre de Mike. Elle a pris le pénis flasque entre ses doigts et le branle doucement :

- Tu crois que si je te suce encore un peu, tu pourrais recommencer mon gros chat ? Mais ouiiii, je crois que ça regonfle … Oh la la …

Eh oui, la situation de Mike est compliquée, il est amoureux de Lorna depuis un an, Lorna qui lui apporte tellement, mais il est déjà marié.

Kate, son épouse, est de plus aussi sa patronne. En fait, il a épousé la fille de son patron, il y a vingt ans. Il se dit que c’est marrant, mais il s’est marié avec Kate, l’année et le mois de la naissance de Lorna.

Au début, tout était parfait, Kate était une bonne épouse. Elle n’a jamais été vraiment friande de sexe, enfin c’est plutôt qu’elle manque de fantaisie. Le devoir conjugal pour elle n’est pas ment une corvée, mais elle en fait le minimum.
Jamais demandeuse, elle cède à Mike lorsque celui-ci la sollicite ou devient trop entreprenant. Elle ne pratique jamais de fellation par exemple. Elle n’aime pas. Elle trouve ça avilissant pour la femme de prendre le sexe de l’homme dans sa bouche. Elle dit que ça la dégoûte au plus haut point. Mike ne voit pas du tout ce qu’il y a d'avilissant ou de dégoutant là-dedans ! Enfin, bon … Il est inutile de vouloir discuter avec Kate, quand elle a une idée fixe dans la tête.

Puis le père de Kate a pris sa retraite. Sa fille unique lui a succédé à la tête de l’entreprise de travaux publics.

Kate fut bombardée Présidente du Conseil d’administration. Mike, de sous-directeur adjoint du service comptabilité, a été nommé Directeur Général.

Kate a de l’ambition et est douée pour les affaires. Avec elle, l’entreprise familiale a connu une croissance exponentielle. Elle a même racheté quelques-uns de ses concurrents. D’une centaine d’employés, elle est aujourd’hui à la tête d’un empire de plus de 2000 salariés. Les chantiers qu’assure la boite s’éparpillent sur plusieurs états fédéraux.

Au fil du temps, Kate ne vécut plus que pour son entreprise. En tant que Présidente au fur et à mesure, elle prit toutes les décisions. Mike ne devint qu’un exécutant, quasiment plus décisionnaire, à peine conseiller. Kate rentrait de plus en plus tard, passant ses journées au bureau, ses soirées dans les cocktails et réceptions à brosser dans le sens du poil, maires et gouverneurs pour obtenir les marchés publics.

Sa frustration s’est mise à grandir. Professionnellement, Mike a perdu la plupart de ses prérogatives et de ses responsabilités. An niveau vie privée, il ne voyait plus sa femme quasiment, ou si rarement. Principalement le dimanche pour l’office religieux et le sacro-saint repas dominical qui suivait.

D'Épisodique, leur vie sexuelle est devenue quasi inexistante.

Mike s’en contente bien sûr. Au-delà de ses frustrations, il y trouve son compte.
Le couple a de l’argent, beaucoup d’argent, et Kate n’est pas regardante aux dépenses. Mike en profite. Golf, tennis, belle voiture, un catamaran en Floride, ski à Aspen, croisières et séjours dans les hôtels de luxe des Caraïbes.

Et puis, Mike a rencontré Lorna. Ça s’est passé au bar du club house après une partie de tennis qu’il venait de jouer avec un vieil ami. La silhouette de Lorna a attiré, aimanté même son regard, comme celui de tous les hommes présents ce jour-là. Qu’est- ce qu’elle était sexy dans sa petite jupette de tennis. Sa poitrine généreuse, son petit cul en forme de pommes biens rondes, le firent chavirer. Son visage fin et gracieux, ses beaux cheveux blonds lui plurent également au plus haut point.

Lorna accompagnait un cousin à elle, que Mike connaissait vaguement. Il a engagé la conversation.

Quelques jours plus tard, Lorna devenait sa maîtresse. Oh, ce n’était pas la première, il y en avait eu d’autres avant, mais jamais rien de sérieux, ça ne durait pas bien longtemps, en général.

Et puis de fil en aiguille, il est devenu raide dingue de Lorna. Aujourd’hui, il ne peut plus se passer d’elle. Il faut dire, elle est belle, ça c’est certain, mais pas que. Elle a un caractère facile, toujours joyeuse et surtout toujours prête pour les galipettes les plus acrobatiques. Au lit, elle n’a pas froid aux yeux, c’est le moins que l’on puisse dire.

De plus, elle est intelligente, cultivée, a de la conversation et s’intéresse à plein de choses. Lorna ce n’est pas seulement un physique de Miss Colorado (elle l’a vraiment été !), c’est beaucoup plus que ça.

Il adore également son côté un peu naïve parfois, presque petite fille. Même ses bouderies occasionnelles le font craquer. En plus elle joue bien au tennis, a un sacré revers et un swing plus que correct au golf.

En clair, rapidement Mike est devenu amoureux fou de la jeune et belle Lorna.

Mais depuis quelques temps Lorna s’impatiente.
Le statut de maîtresse ne lui suffit plus. Elle veut Mike entièrement et pour elle toute seule.

Le sujet revenait de plus en plus souvent sur le tapis dans les conversations.

Quitter Kate et tout perdre ? Compliqué pour Mike. Il aime Lorna, d’accord, mais il n’est pas complètement dupe. Cette jeunette de 25 ans, s’est attachée à lui le quadra, aussi pour le bien-être matériel qu’il lui apportait, même s’il avait la faiblesse de croire que Lorna est aussi amoureuse. Du moins, c’est ce qu’elle lui démontrait à chacun de leur rendez-vous. Lui aussi aurait tant aimé vivre vraiment sa vie avec Lorna à ses côtés.

Divorcer ? C’est toujours possible, bien sûr. Mais connaissant le caractère de Kate, il sait qu’il va perdre son boulot, ses revenus, son confort et ses loisirs. Elle n’accepterait pas qu’il la quitte pour une autre femme. Elle ne lui laisserait rien. Ça, il en est persuadé.

D’ailleurs, elle lui a fait des sous-entendus à mots couverts, un jour, un peu comme un avertissement. Elle se doute de quelque chose ?

Que faire ? C’est sans issue !

Et si … Et si …

Non ! Il ne s’en sent pas capable.

Se débarrasser de son épouse ? Il n’y aurait que des avantages … Il garderait l’entreprise, hériterait de la fortune de Kate. Il serait le seul héritier.

Il ferait un veuf très convaincant.

Il a aimé Kate, alors non, il se sent bien incapable d’en arriver là. Bien sûr, l’amour a fui leur couple. Mais de là à la … Non !

Après tout, qu’est-ce qui l’en empêche? Pas d’s ? Kate avait toujours repoussé à plus tard et aujourd’hui ce n’est même plus un sujet de conversation. Plus grand chose en commun, rien à partager …

Non, impossible … Et pourtant ….

Un plan se met à germer dans l’esprit de Mike. Oh pas comme ça directement. Non, l’idée a pris forme de manière bien plus progressive. Ses gros doutes se sont transformés en petits doutes, au fur et à mesure que son plan s'est échafaudé et est devenu plus concret.

La semaine prochaine, c’est l’anniversaire de Kate. Elle a quarante ans. L’occasion de marquer le coup. Il n’aura aucun mal à la traîner dans un restaurant chic. Le passage d’une dizaine, ça se fête.

Au retour, il la a. Comment ? Là est le problème ! Comment ?

L’empoisonner ? Non, on trouverait des traces de poison dans son organisme.

L’ ? Non, le regard de Kate le fixant pendant qu’il en train de serrer son cou, accusateur, brrr, non, Impossible !

Lui trancher la gorge avec un couteau ? Grand Dieu, non, il ne s’en sentait pas le courage ! Tout ce sang partout en plus …

Un coup bien net sur les cervicales. Voilà ! C’est bien ça. Propre en plus et ça se fait de dos, pas de face.

La police ? Oui il y aura une enquête, c’est obligé. Le truc, c’est qu’il faut s’y préparer. Penser aux moindres détails. Peaufiner une version qui allait tenir la route. Peaufiner LA version.

Il dira à la police que Kate est retournée travailler après le repas au restaurant et l’a juste déposé à la maison. Vers 23 heures ! C’est bien ça 23 heures. Dans leur quartier calme et résidentiel, tout le monde est soit couché, soit devant la télé à 23 heures. "Oui Monsieur l’inspecteur, ça lui arrivait souvent" … (Non, "ça lui arrive souvent" plutôt, ne pas parler d'elle à la police au passé surtout) "ça lui arrive souvent de repartir travailler dans la soirée. C’est un monstre de travail Kate ».

Bien sûr il sera un suspect, le principal suspect même. Le mari est toujours le principal suspect, c’est toujours comme ça dans les polars. Mais si on ne retrouve pas le corps, impossible de prouver quoi que ce soit.

Kate aura disparu et c’est tout … il pourra même évoquer auprès de la police, sans le dire franchement, la possibilité d’un amant …

Encore mieux … Faire croire à un crime de rôdeur !

Il amènerait la voiture de Kate au milieu des bois qu’elle traverse régulièrement pour se rendre au siège de l’entreprise, crèverait un pneu. Pour rentrer, il faudrait qu’il marche cinq kilomètres, pas un problème. Ainsi la police va privilégier la piste de la mauvaise rencontre. Il restera peut être suspect, enfin un peu, mais plus le principal suspect. Ça, plus l'hypothétique amant, la police aura d'autres pistes à explorer.

Plausible ! Elle retourne travailler vers 23 heures, dépose son mari à la maison, traverse la forêt et crève un pneu. Elle tombe sur un rôdeur, doublé d'un assassin et couic … elle crève. Le côté caustique et double-sens de l’affaire le fit sourire.

Le corps, qu’allait-il faire du corps ? Ça, il va falloir résoudre ce problème-là. L’enterrer dans le jardin ? Non, la police chercherait et trouverait la tombe improvisée trop facilement.

L’abandonner dans la forêt ? Le jeter dans le fleuve ? Non, la police aurait des doutes, trouverait des indices, de l’ADN. C’était leur boulot et le crime parfait n’existe pas ! Ça aussi on le répète dans les polars. Et puis tout son plan reposait sur le fait qu’on ne retrouve pas de corps. Laisser planer le doute. Donc, non, ça ne colle pas.

Si on ne retrouve pas le corps, jamais, il n’y aura aucune preuve. Il n’y aura même pas de d’ ailleurs. Pas de cadavre, pas de . Juste des présomptions. De fortes présomptions, mais zéro preuve.

Trouver un plan pour le cadavre … Il ne reste plus que ça à régler.

Il a deux semaines avant l’anniversaire pour trouver une solution. Le brûler ? Le dissoudre dans l’acide chlorhydrique ? Les deux bien sûr ! Le brûler d’abord et le dissoudre ensuite, enfin les restes. Il y a dans la remise une vieille baignoire restée là après les travaux de restauration de la maison. Il pourrait brûler le cadavre dedans, verser un produit quelconque dessus, puis abandonner la baignoire dans une décharge. Personne ne fera le rapprochement. Personne ne cherchera une baignoire de toute façon.

Ensuite, il ne lui restera plus qu’à patienter quelques mois, puis à vivre d’amour et d’eau fraiche avec Lorna (et de sexe aussi). Lorna devrait elle aussi croire en la thèse du rôdeur meurtrier bien sûr. Pas question de lui faire peur.

Son plan tenait la route. A tout point de vue. « Le crime parfait n’existe pas ? Mon œil, il existe bel et bien ! Et je vais le réaliser » se dit-il


Kate a accepté le petit dîner en tête à tête le jour de ses quarante ans. Il a fallu qu’elle annule sa participation à une réception chez le Maire de la ville, mais elle a accepté.

Le repas s’est passé pour le mieux. Kate a eu le regard fixé sur son portable, à l'affût de chaque message professionnel. Mike faisait se succéder les sujets de conversation. Et attendait patiemment la fin du repas. Il lui a offert un beau bijou, le dernier cadeau qu'il lui ferait :

- Je conduis, dit Kate en arrivant sur le parking pour repartir
- Si tu veux, lui rétorqua Mike

Il en a un peu marre que ce soit elle qui décide de tout, elle qui porte la culotte en quelque sorte dans leur couple, mais il a pris sur lui. Il n’y en a plus pour très longtemps. Et ce soir, en plus, ça l’arrange qu’elle conduise. Il a caché dans la boîte à gants une matraque, dont il pourra s’emparer discrètement en arrivant à la maison.

En descendant de la voiture, il a récupéré dans la boîte à gants, son objet contondant qui allait devenir une arme par destination comme on dit dans les polars. Oui, pour un parfait, il faut se documenter.

Il l’a glissé dans sa ceinture sous sa veste.

Kate marchait rapidement vers la maison en suivant l’allée. Elle a fouillé dans son sac à main et en a extirpé un trousseau de clés. Elle s’est penchée en avant pour glisser la bonne clé dans la serrure, dans l’obscurité.

Mike s’est retourné pour s’assurer que personne n'observe la scène. Il s’est saisi de la matraque et en a donné un violent coup sur les cervicales de Kate, le coup du lapin, paf !

Kate s’est effondrée sur le sol. Il lui a donné un deuxième coup de matraque, puis un troisième pour être complètement sûr et faire bonne mesure. Il a cherché le pouls ou des battements de cœur sur son épouse. Son ex épouse, sa défunte épouse, se dit-il, en constatant que son cœur ne battait plus.

Il a ouvert la porte d’entrée en tirant le corps inerte de Kate vers l’intérieur. Il y aurait sûrement des traces de sang sur le sol, ses mains en étaient poisseuses. Il faudra qu’il nettoie tout ça avec une bonne dose d’eau de javel, avant l’aube et avant de prévenir la police de la disparition de Kate.

Son plan s'imbrique parfaitement. Pour le moment, il n’a commis aucun impair. Discret, rapide, direct, efficace. Reste à en exécuter la deuxième partie, la baignoire, puis la troisième, la forêt. Il a le reste de la nuit pour ça. Pas d’affolement. Il n'est que 23h30. Tout se passe bien. Discrétion et timing ! Sang-froid et confiance !

Pauvre Kate, avait-elle mérité ça ? Non, certes, mais Lorna quoi ! Kate n’avait qu’à être (enfin avoir été plutôt), plus conciliante. Plus souple, aussi, moins castratrice, plus aimante, plus sexy.

Kate était une belle femme, mais si froide, si distante.


Mike était en train de traîner le cadavre de Kate par les épaules dans le hall, les mains et le costume plein de sang, laissant sur le sol une traînée rouge derrière lui, quand la lumière s’est allumée de façon brusque et impromptue.

Et toute la famille, tous les amis alignés en demi-cercle, en train de crier « SURPRISE »

Et d’entonner un « JOYEUX ANNIVERSAIRE, KATE »

Avant de s’interrompre horrifiés.


Un plan presque parfait en quelque sorte. Presque … On est toujours trahi par ses amis.

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