La Route Des Vacances

C’était une belle journée d’été, sur la route des vacances. Mon copain Christophe et moi roulions vers les plages rouillées de l’Ile-du-Prince-Edouard, heureux et libres comme l’air. Les Blues Travelers chantaient « Run-around » à travers les enceintes du système de son, nous les accompagnions en chantant à tue-tête, de bonne humeur et les cheveux au vent. Il faisait chaud. C’était le temps de l’insouciance, j’avais 20 et lui 24 ans. Le trajet s’annonçait encore long avant d’arriver au petit gîte que nous avions réservé pour passer la nuit.

Soudain, l’idée me prit de m’amuser un peu. Je conduisais, tout en jetant de petits regards de côté pour profiter du spectacle exceptionnel qu’était le corps de mon petit ami de l’époque. J’aurais pu passer des heures à l’observer, l’admirer, le manger du regard. Il dégageait une prestance et un charisme propre à lui, peu importe où il allait, on le remarquait. J’adorais son doux visage, ses yeux bleu-de-mer, ses lèvres charnues, son petit bouc sexy, ses cheveux courts châtains, son corps mince et musclé… Bref, il était magnifique. Une petite cicatrice au front et des ongles totalement blancs et opaques suite à une petite bizarrerie génétique venaient légèrement entacher ce corps presque parfait, le rendant ainsi plus humain et encore plus séduisant. Nous devions rouler pour éviter de prendre du retard, mais j’avais la tête qui s’emplissait de désir et de fantasmes. J’avais envie de lui, à ce moment précis, et pas plus tard.

Ma main droite se dirigea vers sa nuque que je me mis à masser doucement. Je savais qu’il adorait ce petit rituel qu’on avait souvent en voiture. Je le sentais se détendre sous mes doigts, les yeux clos pour mieux profiter des caresses que je lui prodiguais. Il semblait calme, bien. Je ne pouvais m’empêcher de poser les yeux sur ses cuisses, son entre-jambe, son sexe se dessinant à travers son bermuda. J’en avais tellement envie… Mais il fallait être attentive à cette satanée route.

Je laissai tout de même ma main glisser le long de son épaule, descendre le long de son bras pour enfin se poser sur sa cuisse, que je commençai à caresser tendrement, puis de plus en plus fermement. Je m’arrangeais pour passer ma main sur son aine, de façon à fleurter gentiment avec son sexe qui de toute évidence prenait de l’ampleur. J’entendais la respiration de mon homme devenir plus profonde, il se laissait aller à ses fantasmes, il m’excitait vraiment beaucoup.

Après quelques minutes à l’agacer ainsi, ma main atterrit enfin sur la bosse que formait sa verge à travers ses vêtements. Elle était déjà toute dure et gonflée de désir. Je regardais toujours la route défiler, mais mon esprit était totalement ailleurs. La respiration de mon amant devenait plus saccadée. Il finit par lâcher : « Ma belle, il faut que t’arrêtes, tu me donnes trop envie là. » La phrase à ne pas me dire si l’on veut vraiment m’arrêter… Au lieu de tenir compte de sa demande, j’entrepris de détacher sa ceinture et défaire sa braguette. Christophe me regardait, surpris de mon comportement, mais se laissait faire. Doucement, ma main s’est faufilée dans son boxer. Son sexe était chaud, ferme sous mes doigts. J’entendis un petit gémissement suite à cette intrusion. Christophe prononça, sans beaucoup de conviction : « T’es folle chérie. On pourrait nous surprendre… » Malgré tout, il restait là, figé, sans protester davantage. Je lui répondis, le plus naturellement du monde : « Et puis après ? » Ma main allait et venait le long de sa verge. Je titillais le frein de son prépuce. Christophe s’abandonnait. Il descendit même légèrement son bermuda et son boxer de façon à donner plus de liberté à mes mouvements. Je le voyais jeter des regards aux autres conducteurs et passagers dans les voitures qui passaient près de nous, l’air un peu anxieux. J’adorais cette sensation de contrôle sur lui. J’étais tout à fait consciente que mon copain était quelqu’un de pudique suite à son éducation. Je savais que la situation le perturbait vraiment.
Mais je comprenais aussi que quoi qu’il en pensait, il était incapable de se libérer de mon emprise sur son sexe. Il gémissait plus fort, délaissant le peu de maîtrise qu’il avait sur la situation. Il était totalement à moi, soumis au plaisir que je lui offrais, incapable de me résister. Et j’adorais.

J’ai accéléré la cadence des mouvements sur son sexe, Christophe fermait les yeux, s’abandonnait au plaisir. De le voir ainsi, de sentir sa verge chaude dans ma main, je devenais toute mouillée. Mon vagin se contractait doucement, j’étais excitée. Soudain, Christophe sursauta alors qu’un camionneur nous klaxonnait en rigolant et en lançant des signes complices à mon copain. Je me suis mise à rire, Christophe était super embarrassé, rendant la situation encore plus cocasse et excitante. Il a tenté de retirer ma main en poussant un « Merde ! On nous a vus ! ». Mais ma main n’avait aucunement l’intention de s’arrêter en si bon chemin et malgré les beaux yeux bleus paniqués de Christophe, les caresses ont continué et continué encore de longues minutes, jusqu’à ce que mon homme jouisse en plusieurs giclées de sperme onctueux. Je me suis mise à me lécher la main toute dégoulinante comme une star de film porno. Christophe me regardait, excité et dérouté.

Et le souci, c’est que j’avais terriblement envie de lui. Il faut savoir que Christophe faisait partie des chanceux éjaculateurs multiples. Alors avec lui, quand il jouissait, ça ne faisait que commencer… Son sexe était toujours fièrement dressé et appétissant. Sur une impulsion, j’ai pris la sortie de la prochaine aire de repos. Je me suis garée un peu à l’écart, près d’un petit coin boisé. Je portais une petite robe courte d’été, ce qui fut très pratique. Une fois la voiture garée, j’ai vite retiré ma petite culotte et je me suis assise à califourchon sur mon amant. « Non, écoute, non, on pourrait se faire prendre tu sais… Non ma belle… » C’était des « non » qui disaient « oui », c’était vraiment excitant.
Lentement, je me suis empalée sur le sexe ferme et doux de mon homme. Je me suis mise à le chevaucher amoureusement. Il s’est mis à gémir, à basculer le bassin pour s’enfoncer encore plus profondément en moi. Le reflet d’une petite inquiétude brillait dans ses yeux, le rendant encore plus désirable. Ses mains caressaient les rondeurs de mes hanches et de mes petits seins fermes dont on devinait clairement les tétons durcis à travers le tissu de ma robe. Je glissais sur mon amant, humide et chaude, l’accueillant en ce que j’avais de plus intime. Je gémissais de plus en plus fort, Christophe grognait de plus en plus aussi. J’étais à lui, il était à moi. Le plaisir montait et montait toujours. Nous avions tous deux les yeux rivés dans ceux de l’autre. Je me suis mise à masturber mon clitoris, à crier plus fort. « Ahhhh, mon dieu ! Ahhhh oui mon amour ! Encore ! » Nous transpirions, nos cœurs s’emballaient, le sang pulsait dans la moindre partie de nos corps. Christophe me murmurait des mots d’amour à l’oreille, me racontait à quel point je l’excitais, me rendait folle d’amour. Les voyageurs faisant une pause tout près n’existaient plus. Il n’y avait que nous et ce moment d’intimité partagé. Mon vagin n’était plus que jouissance, j’en oubliais le reste de mon corps. Un puissant orgasme m’a alors secouée, prenant naissance dans mon bas ventre pour se répandre dans tout mon corps. J’ai hurlé un « Ahhhhh ouiiii » sonore, alors que Christophe s’est soudain cabré, jaillissant de toute sa puissance en moi, me maculant de sa semence et de son amour. Je me suis collée à lui, sa queue toujours en moi. Le nez dans son cou, je respirais son odeur de mâle. Jamais je n’oublierai cette odeur. C’était celle de mon Christophe et de tout l’amour que nous avons eu un jour la chance de partager.

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