Le Prix D'Un Loyer

Bon, mettons les choses au clair. Je ne suis pas monsieur Apollon. C’est le contraire. A 19 ans, j’ai un corps squelettique. Je suis tellement maigre que l’on pourrait compter mes os un par un. Je suis aussi myope qu’une taupe et on dit qu’en plus j’ai une tendance à loucher. Par contre, pour ce qui intéresse les lecteurs de ce forum, je suis très bien monté. A cause de ma maigreur, ma queue paraît plus longue que la moyenne des hommes. Et c’est ce qui semble avoir attiré le second personnage de cette histoire.
Vous vous demandez comment ce détail morphologique a été remarqué par ce monsieur.
Eh bien, je suis porte parole pour un mouvement anarchiste, végétarien et ... Nudiste. On considère chez nous que les vêtements identifient chacun à une classe sociale. Donc on privilégie la nudité ... Même sur notre blogue internet. Comme je suis le porte-parole, on me voit souvent en vidéo dans mon plus simple appareil.
Même si nous méprisons l’argent, il faut bien vivre. Je dois donc faire souvent appel à des donateurs. Un jour, je reçois un courriel, me proposant une certaine somme, juste pour une rencontre au restaurant. J’accepte et donc le jour venu, je me présente au rendez-vous.
C’était un homme dans la quarantaine, le teint bronzé, les cheveux coupés courts, habillé d’un costume rayé. Tout en lui respirait l’homme d’affaires et rien n’expliquait pourquoi il voulait financer un mouvement anarchiste, végétarien et nudiste.
Après s’être assis, il sortit une enveloppe et me la passa. Elle contenait la somme qui allait nous permettre de payer le loyer de notre local pour un mois. Durant tout le repas, je sortis tout ce que je pouvais comme arguments sur notre philosophie en espérant qu’il accepte de financer un autre mois de loyer. Lui ne parlait pas : il m’écoutait comme si je lui récitais le plus beau des poèmes. Nous étions au dessert et je ne savais plus quoi dire. J’étais muet et j’attendais une réaction.

C’est là que je faillis tomber à terre lorsqu’il sortit froidement.
- Si tu le veux, je pourrais payer ton fameux loyer pour une année entière.
J’étais abasourdi mais je ne suis pas idiot. Tout de suite, je devinais qu’il devait avoir une condition. Un homme qui paraissait si bourgeois, si capitaliste ne pouvait offrir une telle somme sans rien en retour.
- Et la condition est ... ? Bafouillai-je
Quand je l’entendis, je n’en croyais pas mes oreilles. Jamais, au grand jamais, je n’aurais pensé entendre une telle condition.
- La condition, mon grand, c’est que tu acceptes d’avoir une relation sexuelle avec moi.
- Une quoi ?
- Oui, coucher avec moi. Vois-tu, depuis que j’ai découvert votre site, je ne suis plus capable de m’en défaire. Dix fois par jour, je visionne tes vidéos. Pour moi, tu es tellement excitant, tellement émouvant que je ne n’arrête pas de les regarder. Je me masturbe dix fois par jour, en pensant à toi, à tes petites fesses. Dans mes rêves les plus fous, je les tiens dans une seule main. Elles ne sont pas plus grosses que la paume de ma main.. Je m’imagine que je suis à genoux et que je te fais une fellation. Et des fois, je fantasme sur des trucs pas possible. Oh par pitié dis oui. Je n’en peux plus. Une fois tu es apparu avec un autre petit grassouillet (il voulait parler de notre secrétaire général) ; il a posé son bras sur ton épaule. J’aurais voulu le tellement j’étais jaloux, . Alors, qu’est-ce que tu en dis de ma proposition ? Tu viens chez moi, on fait l’amour et tu as un mois de loyer quand tu sors. En plus je pourrais t’offrir un petit cadeau supplémentaire de temps en temps. Je vais te gâter comme c’est pas possible.
- Et si je refuse, est-ce que je garde la somme d’aujourd’hui ?
- Oui bien sûr mon chéri. (je regardais autour tellement j’eus peur que quelqu’un l’ait entendu.) Mais par contre, ton nom de famille apparaît sur votre blogue. Je peux retracer ta famille facilement.
Ton père est juge, je crois ... Mais ne t’en fais pas, je suis trop amoureux. Je ne te dénoncerai pas. Alors ? C’est oui ou c’est non ?
Je ne savais pas quoi répondre. Jamais, je n’avais pensé qu’un jour quelqu’un me proposerait un tel marché. Je n’étais pas très porté sur le sexe à cette époque. J’étais vierge (ou plutôt puceau) à dix-neuf ans. Sans doute à cause de mon physique, je n’avais pas pensé à coucher avec une fille, encore moins avec un garçon, surtout si celui-ci avait l’âge d’être mon père. Je me masturbais tous les jours mais je faisais cela de façon mécanique sans penser à rien. Et là, j’étais assis dans un restaurant, en face d’un inconnu et je bandais comme ce n’était pas possible. Qu’est-ce que je devais lui répondre ? Il y avait aussi le chantage. Il avait retracé ma famille. Et c’est vrai que la profession de mon père pouvait être dérangeante. Je voyais mal les vidéos dans les mains de mon juge de père. Quel scandale. J’étais pris. Il y avait enfin l’argent. Jusque là, nous avions de la difficulté à joindre les deux bouts. Le loyer du local payé, ce serait la fortune.
- Si je dis oui, est-ce que vous allez le dire à mes camarades ?
- Non, mon chéri (je regardais autour de nous apeuré encore une fois). Peut-être que tu seras intéressé à investir cet argent ailleurs que dans ton local. Alors, que dis-tu ? C’est oui ou c’est non ?
Je baissais la tête, tellement j’avais honte et en même temps, mon érection me disait quoi répondre. Je le regardais par dessus mes lunettes de myope. Et tout en rougissant, je chuchotais un petit oui gêné.
Il se leva d’un trait, jeta le montant de la facture sur la table en laissant un généreux pourboire. Puis s’approchant de ma chaise, il posa une main sur mon épaule qu’il serra fortement.
- Alors, viens tout de suite. Il faut battre le fer quand il est chaud.
Avec un petit sourire sardonique, il indiqua la bosse que mon pénis faisait dans mes pantalons.

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