Solitaires

Erwann buvait un café assis dans le salon. Nina, qui ne portait pour lui ouvrir que sa petite culotte de coton blanc avait enfilé un teeshirt qui ne cachait pas grand-chose de sa plastique. Nous voyant arriver Émilie et moi, également légèrement vêtus, Erwann ne put s’empêcher de rire.

— Je vois que les choses n’ont pas beaucoup changé, dit-il, c’est toujours sexe à tous les étages avec vous.

Je souris, mais Émilie resta de marbre. Elle s’avança vers son frère, tendue, presque tremblante. Erwann se leva et la sera dans ses bras. Une larme coula sur sa joue.

— Je suis désolé, dit-il, je suis vraiment désolé pour tout.
— C’est moi, c’est à moi d’être désolé, lui répondit Émilie en pleurant.

Ils restèrent enlacés, et je pris Nina par la main pour les laisser seuls. Nous allâmes dans la chambre de Nina en attendant.

J’expliquais à Nina le fond de l’affaire, la raison de la brouille, du malaise entre Erwann et sa sœur. Elle ne fut pas choquée de l’histoire. Un peu surprise sans doute, mais elle ne jugea ni l’un ni l’autre pour cette erreur.

— Tu sais, me dit-elle, il y a quelques jours je serais partie en claquant la porte en apprenant cette histoire, je vous aurais traité de pervers, de dépravés, mais je sais que vous n’êtes ni l’un ni l’autre. Émilie est une fille bien, et elle a commis une erreur, elle le sait et elle s’en veut. Erwann aussi, je ne le connais pas bien, mais il doit être comme sa sœur, et puis je vois bien que tu l’apprécies, pas juste sexuellement, alors lui aussi doit être un type bien.

J’embrassais Nina. Elle me sourit en me rendant mon baiser, mais nous en restâmes là, ne voulant pas risquer de déranger les retrouvailles pas nos cris de plaisir.

Assis sur le lit, presque nu, il était difficile de ne pas penser au sexe, alors à défaut de baiser comme des bêtes, je me dis que l’on pourrait au moins en parler. Je demandais donc à Nina quel était son plus grand fantasme.

Elle se recula, s’allongeât sur le lit, et réfléchit un moment.

— Il y a un an je t’aurais répondu que je rêvais de rencontrer un mec qui me fasse jouir, il y a un mois de vivre ce que l’on vit aujourd’hui, il y a deux jours de faire l’amour avec une femme, il y a deux heures de faire l’amour à trois.
— Techniquement on ne l’a pas fait, je me suis juste fait sucer
— Techniquement tu as raison, mais sucer une bite à deux c’est déjà un grand pas pour moi.

Elle éclata de rire.

— Quand j’étais au lycée, il y avait une fille belle, grande, blonde, un canon. Elle faisait bander tous les mecs, et je dois reconnaitre que je mouillais ma culotte aussi en pensant à elle. Il y avait une rumeur qui disait qu’elle suçait les mecs dans les vestiaires et qu’elle avait promis à l’équipe de basket de baiser avec eux si à la fin de l’année il gagnait la coupe de je ne sais qu’elle compétition. Je n’ai jamais su si c’était vrai, et je m’en fous, mais j’ai longtemps imaginé ce qui aurait pu, ou c’était passé, dans les vestiaires le jour où l’équipe a gagné cette foutue coupe.
Je m’imaginais à la place de la fille, entrant dans le vestiaire vêtue d’un simple imper, ou du maillot de l’équipe de basket, maillot ample, mais ne me couvrant la entièrement, laissant deviner mes fesses, et en fonction de mes mouvements mon sexe mouillé, luisant de désir. J’aurais face à moi tous ces gars, fatigués de leur match, transpirant, et excités par moi. Je m’approcherais d’eux, lentement, un œil sur leur short pour y deviner leur bite en érection. J’attendrais que l’un d’eux fasse un mouvement vers moi, sorte sa queue bien dure, et me l’offre, alors ôtant mon maillot, nue, offert à leurs regards je me pencherais vers lui et le sucerais devant ses camarades. Il sentirait fort la sueur, sa bite aurait un gout salé, ou amer, mais je la boufferais sans retenue, attendant qu’un autre sorte sa bite et me la présente pour que je le suce à son tour. Alors, devant le spectacle de cette petite suceuse gourmande, tous sortiraient leur queue, et devant moi s’offrirait à ma bouche une foret de bite à sucer, à prendre dans ma bouche, à branler, à caresser.
Alternant, passant de l’un à l’autre, je les sucerais tous, et sentant ma chatte dégouliner d’envie, je l’offrirais au premier venu, à quatre pattes, il me prendrait comme une chienne en chaleur, me bourrant sauvagement pendant que je continuerais à avaler les queues juteuses de ses copains. Un autre prendrait sa place dans ma chatte chaude.

Nina n’était plus qu’un flot de paroles cru. Allongée sur le lit, une main dans la culotte, elle se masturbait tout en poursuivant son récit qui tenait plus du scénario de film porno que d’un vrai fantasme. Je l’imaginais se racontant cette histoire, faisant défiler dans sa tête ce film et comme en ce moment se branlant alors que juste à côté d’elle dormait ce mec qui ne la baisait pas, ne la faisait pas jouir.

—… ils se videraient les couilles les uns après les autres, dans ma bouche, dans ma chatte, dans mon cul. Couverte de foutre, dégoulinante de sperme par tous les trous, épuisée mais comblé, mon corps retomberait sur le sol salle de ce vestiaire. Au-dessus de moi je ferais des queues molles, ces types en sueur, me regardant là, pauvre chose. Dans leurs yeux se mêleraient plaisir, dégout, envie, honte. Je soutiendrais leurs regards, et dernière provocation, je me branlerais devant eux.

J’ai ma bite en main, et moi aussi je me branle. Je ne pense plus à Erwann et Émilie dans la pièce à côté. Nina m’a fait bander, et il faut que je me masturbe avec elle, devant elle. Elle me regarde, et sourit. Tous les deux allongés sur le lit, nos sexes en main, nous nous donnons du plaisir ensemble, mais séparés.

— Sous mes doigts le foutre mêlé de ses types, poursuit-elle, je m’en sers, je joue avec. Une main dans ma chatte, une autre sur mes seins, je cherche à jouir de nouveau, toute seule, pour les narguer, pour leur prouver que je n’ai pas besoin d’eux, que je suis libre de profiter de mon corps et de mon plaisir comme je veux, quand je veux. Je jouis et cri. Pour moi, mais surtout pour eux, pour les insulter.


Un jet de sperme jaillit de ma bite alors qu’Émilie entre dans la chambre. Nina se redresse et pousse un cri de plaisir. Erwann entre à la suite de sa sœur.

— Vraiment, avec vous c’est la baise à tous les étages.

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