L'Art De Faire Languir

C’était un dimanche matin. Je me suis réveillé extrêmement excité, une érection bien dure entre les jambes, comme cela avait d’ailleurs été le cas tous les jours des deux semaines précédentes. Et pour cause ! Les trois dernières semaines, Patrick et moi nous étions prêtés à un petit jeu d’abstinence, afin de retrouver la magie de notre première fois. C’était bien sûr son idée, vous l’aurez sans doute deviné… Trois longues semaines sans faire l’amour et sans masturbation. Je n’en pouvais plus ! Vous me direz que j’ai vécu pire (rappelez-vous mes six semaines d’abstinence complète suite à mes plâtres…). Mais en fait, je n’en suis pas si certain. Au moins, à cette époque, je ne fréquentais personne. Cette fois, je suis follement amoureux et Patrick et moi avons bien sûr continué à nous voir souvent lors de ces éprouvantes semaines. La tentation était toujours forte, pesante, tel un fardeau sur mes épaules. Chaque fois qu’il m’embrassait ou me touchait, mon sexe durcissait immédiatement et il était pénible, voire douloureux de le remettre à l’ordre. Une lourdeur torturait mes testicules. Depuis une dizaine de jours, Patrick n’était plus le bienvenu dans mon lit. Je ne pouvais plus supporter de longues heures si près de son corps sans y avoir droit. J’en devenais fou. Ce dimanche matin-là, c’était enfin le grand jour, la date ultime qu’on s’était fixée. J’étais donc dans mon lit à attendre mon amant, j’en avais pratiquement des papillons dans le ventre.

J’ai entendu la clé tourner dans la serrure. Immédiatement, j’ai sauté hors du lit pour aller accueillir Patrick. Dans le couloir entre la porte d’entrée et ma chambre, nous nous sommes littéralement jetés l’un sur l’autre sans s’être dit un mot. La tension était palpable. Nos corps s’étaient manqués trop longtemps, le contact de l’autre était devenu presque vital. Nous nous sommes embrassés vigoureusement, chacune de nos langues s’immisçant profondément dans la bouche de l’autre comme pour s’ancrer à lui.

Mon cœur battait la chamade. Nos respirations étaient déjà fortes et haletantes. Rapidement, j’ai commencé à retirer les vêtements de mon amant. Son manteau est tombé par terre. Quelques secondes plus tard, son T-shirt allait le rejoindre. Mes mains s’emparaient de son torse, j’explorais chacun de ses muscles. J’avais l’impression de redécouvrir un roman extraordinaire que pourtant je connaissais par cœur. Je profitais de chaque mot de cette relecture, sachant que chacun d’eux me guiderait vers le paragraphe final, l’apothéose de l’histoire, l’orgasme tant attendu. A mesure que nos vêtements allaient s’échouer sur le sol, nous nous rapprochions du lit. Quand nous y sommes arrivés, nous étions complètement nus. Je me suis laissé tomber sur le dos. Je regardais Patrick avec désir et avidité, les mêmes sentiments se reflétaient dans ses yeux verts. Qu’est-ce qu’ils étaient beaux ! Patrick flottait au-dessus de moi, se tenant sur ses bras posés de chaque côté de moi. « Ne bouge pas, je vais chercher mon sac. », m’a-t-il dit. Je suis resté étendu, pantelant. Le désir continuait à se tordre dans mon ventre.

A peine quelques secondes plus tard, Patrick revenait avec son sac à dos. Il en sortit un long foulard. Il effleura ma poitrine et mon abdomen avec. L’étoffe était douce et légère, des frissons me parcoururent tout le corps. Il prit doucement un de mes poignets et, amoureusement, sans se hâter, noua le tissu autour, puis il fixa d’un nœud l’autre extrémité du foulard à la patte du lit. Il sortit un deuxième foulard et procéda de même pour mon autre poignet, puis ensuite pour mes chevilles, prenant chaque fois le temps d’aiguiser mes sens en me caressant avec les fins tissus. Avant la dernière cheville, il s’attarda sur mon sexe avec l’étoffe soyeuse, mon pénis fut énormément sensible à cette presque cruelle caresse. Il était en manque plus que jamais.

Je me suis donc retrouvé ligoté à mon lit, les quatre membres écartés, totalement offert à mon amant.
Je savourais cette sensation de totale soumission. J’avais totale confiance en lui. Je me donnais tout entier, prêt à recevoir tout son amour. Chaque centimètre carré de mon corps le désirait. Ses lèvres se sont échouées sur les miennes, déposant un long et tendre baiser. Il a susurré à mon oreille : « Voilà, c’est comme notre première fois. Tu es là, en manque de sexe, immobilisé dans ton lit, vulnérable. Et moi, je vais te faire jouir comme jamais… » Ces mots ont suffi à me faire gémir et à mettre mon sexe encore plus en tension. Des gouttes de liquide clair y perlaient.

« Les dernières semaines ont été si éprouvantes, je ne sais pas comment j’ai su tenir le coup. », avouai-je. Patrick me répondit : « Moi non plus je ne comprends pas comment tu as fait pour tenir. Moi après quatre jours j’avais rompu ma promesse. C’était déjà assez insupportable de ne pas pouvoir te faire l’amour. Mais rassure-toi, j’ai tout de même réduit la fréquence de mes jeux solitaires.» D’un coup, je me suis mis à bouillir. Je me suis débattu, mais j’étais bien fixé au lit. « J’y crois pas, espèce de tricheur ! T’es vraiment un sale menteur ! », criai-je. « Je ne suis pas du tout menteur », me répondit-il en rigolant, « la preuve c’est que je te l’avoue… C’est vrai que j’ai tout de même attendu que tu sois inoffensif pour te le dire… Mais à te voir ainsi te tortiller de colère, j’ai plutôt bien fait. Allez… Ne sois pas fâché… Après tout, lors de notre première fois, il n’y avait que toi à avoir été dans l’abstinence complète depuis des semaines. Allez… Tu me pardonnes, dis ? » Il avait mis sa tête de côté et me regardait avec la moue d’un pris en flagrant délit qui essaie d’attendrir ses parents de ses grands yeux coupables et suppliants. Et le plus frustrant, c’est que ça marchait. De toute façon, mon désir pour lui était trop tenace pour s’envoler si facilement en fumée. Je me suis mis à rire à le voir ainsi, avec son petit regard piteux et moqueur en même temps. « C’est bon, je te pardonne », dis-je, « mais à la seule condition que tu me fasses monter au septième ciel ! » Il m’a embrassé à nouveau, langoureusement.
Puis il m’a doucement mordiller le lobe de l’oreille : « Pour ça, mon amour, je suis prêt. Et comme je n’ai pas été aussi sage que toi, je pourrai te donner du plaisir encore plus longtemps. »

Patrick commença à effleurer chaque partie de mon corps de ses lèvres, des centaines de baisers pétillaient sur ma peau, je frissonnais de plaisir et de contentement. Chaque fois que sa bouche s’approchait de mon entre-jambe, ma respiration devenait plus saccadée, dans l’attente de sa langue sur mon sexe. Mais sa bouche prenait toujours soin de contourner ma queue qui devenait encore plus raide de désir. Puis Patrick s’est assis sur mon pubis. Il a enduit ses mains d’huile à massage et tendrement, s’est mis à appliquer la lotion sur tout mon corps. Ses mains glissaient, malaxaient, pétrissaient… Chacun de mes muscles se détendait, je soupirais calmement. Mais ce terrible besoin de contact qu’avait mon sexe, mon scrotum, mon anus ne faisait que s’accroître, me tordant tout le périnée et le bas du ventre. Parfois, mon amant ondulait son corps de sorte que mon pénis frôle ses fesses fermes et le bas de son dos. Ce toucher pourtant si délicat produisait des décharges de plaisir le long de ma verge. J’avais l’impression que j’allais arriver à jouir sans même que Patrick ne me touche vraiment les organes génitaux.

Mon amant s’est alors installé les jambes écartées, chacune sous un de mes bras, se penchant vers moi en s’appuyant sur la tête du lit, de façon à pouvoir me laisser lécher son sexe. Son érection me semblait aussi prodigieuse que la mienne. Elle semblait dire : « Regarde comme j’ai envie de toi !». J’ai entrouvert les lèvres pour accueillir celle-ci dans ma bouche. Patrick a alors commencé un va-et-vient en elle, s’introduisant toujours plus profondément dans ma gorge. Il avait un petit goût salé excitant. Ses bascules de bassin devinrent de plus en plus rapides, ma langue se mouvait autour de son gland, mon partenaire gémissait fort, j’adorais lui donner du plaisir, je l’imaginais, m’éjaculant partout sur le visage.
J’en ressentais comme des contractions de plaisir dans le bas ventre.

Après plusieurs minutes ainsi, Patrick s’est retiré. « Il faut qu’on arrête sinon je vais jouir trop vite. » Il est redescendu et sa langue s’est mise à frétiller légèrement sur mon gland turgescent. Elle décrivait des cercles autour de ce dernier, puis elle s’est attardée sur le frein de mon prépuce. « Ennnnnn ! » C’était divin. Les caresses de sa langue étaient très fines, c’est à peine si elles se pressaient vraiment sur mon gland devenu extrêmement sensible suite à cette longue attente. J’en voulais tellement plus, tout de suite. « Prends-moi en bouche, je t’en prie ! » Mais Patrick continuait son petit manège. Il frôlait, effleurait de sa douce langue chaude. Je me tortillais de plaisir, mais mes liens m’empêchaient de bouger comme je l’aurais souhaité pour me soulager de toute cette tension. « C’est terrible, hein ? », m’a dit Patrick entre deux léchées. « C’est de la , tu veux dire ! Je t’en prie, je veux plus. », implorai-je. « Comme ça ? », m’a-t-il répondu en ne mettant que mon gland dans sa bouche pour ensuite le sucer de plus en plus fortement. Ce traitement m’a arraché des cris : « Ahhhhhh ! Ahhhhhh ! Ahhhhhh ! » C’en était presque douloureux à force d’être exquis. Je me suis mis à basculer mon bassin comme je pouvais pour m’enfoncer dans sa bouche humide, mais Patrick reculait chaque fois que j’avançais mon sexe vers lui, pour me narguer. « Patrick, je t’en supplie. Arrête de faire ça… » Il a relevé son visage pour me regarder dans les yeux, sans rien dire. Il semblait attendre je ne sais trop quoi. Je lui ai demandé : « Qu’est-ce qui se passe ? » « Ben, j’arrête. Après tout c’est ce que tu m’as demandé. » Je le regardais, suppliant. Aucune réaction de sa part. « Il faut que je supplie, c’est ça ? » Comme seule réponse, un sourire coquin s’est esquissé sur ses lèvres. C’était bien ce qu’il désirait. « Eh bien, je t’en supplie mon amour ! Je t’en supplie encore et encore ! Fais-moi la fellation de mes rêves… » J’ai alors senti mon sexe glisser tout au fond de sa bouche. Le nez de Patrick s’est enfoncé dans les poils de mon pubis. Une délicieuse chaleur entourait mon sexe près de l’explosion. La bouche de mon amant s’est mise à aller et venir le long de mon pénis, accompagnée d’une de ses mains. Je criais de plaisir. Son autre main s’est mise à appuyer sur mon périnée. « Je sens que je vais bientôt jouir ! » Patrick s’est alors brusquement arrêté.

« Pas si vite mon cœur ! Ce serait trop facile… ». J’étais à sa totale merci. Il refusait de me laisser jouir tout de suite, alors que tout mon corps en avait tant besoin. Patrick a défait le nœud qui liait le foulard attaché à ma cheville droite à la patte du lit. Il remonta ma jambe et fixa l’extrémité du foulard sur une barre de la tête du lit. Il fit de même avec ma cheville gauche. Il prenait son temps, me lançant des regards pleins de désir pour m’embraser encore plus. Je me suis retrouvé les deux jambes en l’air et écartées. Cette position me rendait encore plus fragile. Il pouvait faire de moi ce qu’il voulait. Il s’est penché et sa langue s’est mise à humecter mon anus. Je sentais ce dernier se contracter involontairement. Sa langue poussait pour se frayer un chemin. C’était très si excitant. Patrick se masturbait en même temps. Son sexe était dur, prêt à me prendre. Il a ensuite fait couler de l’huile à massage entre mes fesses et prit position pour me pénétrer. Son sexe posé sur mon anus appuyait doucement sur celui-ci. Toutes mes pensées se concentraient sur cette zone de mon corps qui demandait assouvissement. Il s’est alors enfoncé en moi, très profondément. Nous avons tous les deux gémi fortement. Il s’est immobilisé. « J’ai tellement espéré cet instant que je ne vais pas savoir tenir longtemps. », m’a-t-il avoué, « Je me sens tellement bien dans mon petit cul juste à moi. » « Et moi j’adore que tu y sois », lui répondis-je. Mon amant se mit à effec des mouvements de va-et-vient en moi. Mon rectum vibrait de plaisir. J’en voulais toujours plus. Mais j’étais dans la totale impossibilité de bouger, je n’arrivais même bas à basculer mon bassin qui l’était déjà au maximum. Cette sensation d’impuissance sur mon plaisir le décuplait. J’ai supplié : « Plus vite ! » Patrick se mit à accélérer la cadence. « T’aime ça, hein, quand je te pilonne avec ma grosse queue ? » « Oh ! Oui, j’aime tellement ça ! » Il continua ainsi pendant de longues minutes.

« Je vais bientôt jouir. Caresse mon sexe, s’il te plait. », lui demandais-je. « Pas tout de suite, tu vas devoir encore attendre… », m’a-t-il répondu. Tout orgueil m’ayant délaissé, je l’ai encore imploré : « C’est pas juste, je t’en prie !... Je t’en prie ! » Je me tortillais, dans l’espoir vain de me libérer. Patrick, au lieu de répondre à ma supplique, ralentit la cadence. Il commença un jeu de mouvements très lents. Il se retirait, attendais que je supplie, puis s’engouffrait en moi avec une lenteur insoutenable. Après quelques minutes ainsi, il lâcha : « Ahhhh ! Je n’en peux plus ! » J’attrapai la perche qu’il me tendait : « Alors laisse-toi aller ! » « Essaierais-tu de me détourner de mon objectif ? », répondit-il, « C’est que je vais devoir encore serrer la vis petit coquin ! » Luttant contre ses propres envies, il continua de m’agacer. Chaque fois qu’il se retrouvait au plus profond de moi, je criais plus fort. Puis ce fut le coup de grâce. Il se tenait à l’entrée de mon rectum. J’ai supplié encore : « Patrick… Allez Patrick !... » Il me donna un coup de rein lent, atrocement lent, qui me fit perdre la tête. Je n’étais plus. Seule cette sensation de chaleur, cette vague de plaisir qui déferlait de mon rectum à tout mon être existait. J’ai explosé comme un feu d’artifice autour du sexe de mon amant, sans éjaculer. Mon bas-ventre était encore pris de soubresauts quand Patrick recommença des aller-retour en moi, cette fois très vigoureux. Il empoigna ma verge et la caressa rapidement. Nous nous sommes regardés dans les yeux et avons joui en même temps, en plusieurs giclées de sperme abondant et chaud.

Le corps de Patrick s’est écrasé sur moi, épuisé et lourd. Il me caressait tendrement les cheveux, son sexe toujours en moi. Je sentais son sperme couler entre mes fesses. Nous profitions de notre assouvissement. Les mots de Patrick brisèrent alors le silence : « Je t’aime tant ! » J’étais heureux. Je lui répondis par un sourire exprimant tout mon amour. Je me dis à ce moment que les dernières semaines m’avaient peut-être semblé pénibles, mais que cette longue abstinence avait servi la bonne cause. J’avais rarement joui aussi intensément.

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