Rio Grande 1/3 La Mission

Je m’appelle June Sullivan. J’ai 31 ans, je suis flic à Austin, la capitale du Texas. J’ai intégré la criminelle depuis deux ans déjà.

Avant cela, j’étais affectée près de la frontière, à Laredo. Mon occupation première, à l’époque, était de gérer les flux de migrants passant la frontière mexicaine et surtout de repérer les membres des cartels et les passeurs de drogue en leur sein.

Être inspectrice de la crim à Austin, une grande ville, m’a permis de diversifier mes activités et surtout de pouvoir mener de vraies enquêtes de bout en bout. J’ai aussi mis de côté l’uniforme à cette occasion.

Les patrouilles, de jour ou de nuit, le long de la frontière ne me manquent pas.

En arrivant à la Crim, j’ai fait équipe avec Ted Patterson, un inspecteur plus que confirmé, qui m’a prise sous son aile et m’a appris le boulot. Ted vient juste de partir à la retraite. Depuis une semaine, je gère seule les enquêtes en cours en attendant un nouveau coéquipier. Vu les crédits alloués par la Municipalité d’Austin à sa police, cette arrivée va sûrement se faire attendre un bon moment. Il va falloir que je gère la situation.

Avec Ted, nous avons eu de bons résultats ces deux dernières années. Notre binôme fonctionnait bien. Nous avons procédé notamment à l’arrestation d’un tueur en série, qui violait et assassinait des femmes dans les beaux quartiers de la ville.

Ce matin, je suis convoquée chez la Cheffe de la Police d’Austin, chose rare pour une inspectrice. Je me demande bien pourquoi. Pas de bavure, pas d’affaire particulière ou médiatique résolue. Je n’ai géré que du tout-venant ces dernières semaines.

Deborah Roberts, la Cheffe, n’est pas du genre accessible ou communicante en général. Cette femme de 48 ans est devenue Cheffe de la Police, poste hautement politique, au mérite certes, elle a gravit tous les échelons au sein des services de la police d’Houston, mais aussi en écrasant parfois ses concurrents.



Que me voulait-elle au juste ? Même quand avec Ted, nous avions bouclé notre serial-er, nous n’avons pas eu la joie immense d’avoir les félicitations de la Cheffe. En général quand elle convoque un subordonné, c’était plutôt pour lui passer un savon.

Peut-être est-ce que c’est pour m’annoncer l’arrivée de mon nouveau coéquipier. Mais non, la Cheffe ne n’aurait pas convoquée pour ça. C’est plutôt de la compétence de mon responsable direct ça.

Le matin j’ai fait tout de même un effort vestimentaire, oubliant mes habituels jeans et blousons légers, pour un tailleur gris perle et des chaussures à talons.

En arrivant au 7ème et dernier étage de l’immeuble qu'occupait les bureaux de la direction, le 7ème ciel ,comme le surnomment tous les flics de la ville, j’étais tout de même dans mes petits souliers. On ne va pas chez la Cheffe sans appréhender, surtout quand la Cheffe est Deborah Roberts, qui applique le principe du « Quand une enquête est résolue, c’est normal, quand elle piétine, c’est de la faute des enquêteurs ».

En clair, je n’en menais pas large en frappant à la porte que m’avait indiquée une des secrétaires :

- Entrez, répondit la douce voix de Deborah Roberts. Ah ! Sullivan … Nous vous attendions …

Elle m’a désigné un siège vide devant son bureau. Les deux autres fauteuils étaient occupés par deux hommes. L’un était le Chef Adjoint Thompson, qui avait sous sa responsabilité, au sein de sa direction adjointe, la Crim. L’autre était un homme au visage fermé et au costume foncé, que je ne connaissais pas. Il hocha juste la tête en signe de « bonjour », lorsque je suis entrée. Sympa …

- Sullivan ! Vous connaissez le Chef Adjoint Thompson et voici l’Agent Spécial Jones.

Le FBI ! Manquait plus que ça … Qu’est-ce que ça veut dire au juste ? Bon déjà, a priori, c’est plutôt rassurant, je ne suis pas là pour me faire engueuler. Peut-être allait-on me détacher sur une affaire fédérale ?

- Vous devez vous demander pourquoi je vous convoque Sullivan !!
- Euh … oui … Cheffe …
- Bon, nous avons besoin de vous pour une enquête un peu … spéciale ! Et sûrement de longue haleine.
Vous allez être détachée de la Crim le temps de l’enquête, qui risque d’être assez longue. Nous avons besoin de vous pour une immersion …
- Une immersion ?
- Oui, une immersion, vous allez être une taupe, un sous-marin quoi ! L’œil des gentils chez les méchants si vous préférez, mais cessez de m’interrompre, sinon, on n’y arrivera jamais.
Voilà Karla Brooks, une femme d’affaire, me dit-elle en me tendant une photo au format A4.

Karla Brooks avait environ 45 ans selon la photo, blonde, plutôt séduisante, la parfaite business woman, le rêve américain à elle toute seule.

- Elle a créé un empire au Texas dans l’agro-alimentaire. Enfin, elle a pris la suite de son père, mais a fait progresser l’entreprise familiale de manière exponentielle. Aujourd’hui, son activité s’étend au-delà d’Austin, à Houston, San Antonio, Dallas et même en Oklahoma et au Nouveau Mexique. De fusion en OPA, elle a absorbé ses principaux concurrents et aussi diversifié ses activités, notamment vers la finance.
Une seule chose nous gêne. Nous savons que Karla Brooks a une autre activité, une activité parallèle.
Son empire financier sert en partie de couverture. Elle blanchit l’argent des cartels de la drogue mexicains et notamment celui de Monterey. Plusieurs sources au Mexique et ici au Texas le confirment. Mais ça, nous n’arrivons pas à le prouver, même si nous en sommes persuadés.
- Et qu’est-ce que je viens faire …
- Laissez-moi finir Sullivan ! Nous avons besoin d’un sous-marin chez GTO Inc., l’entreprise de Brooks pour nous donner des renseignements qui pourront faire avancer l’enquête.
Vous allez donc intégrer le secrétariat personnel de Brooks, où il y a un poste vacant et faire remonter toutes les informations qui pourraient être intéressantes. Qui elle voit, sur quels dossiers elle travaille, etc … Nous sommes bien conscients que vous n’aurez pas ment accès aux dossiers confidentiels et surtout à ceux de l’activité parallèle de GTO Inc.
, mais toute information pourra être utile. Ça fait trop longtemps que nous piétinons dans cette affaire. Vous rendrez compte de vos avancées uniquement à moi, et à moi seule. Je ferai le relais avec l’Agent Spécial Jones.
- Excusez-moi Cheffe, mais comment j’intègre le secrétariat personnel de Karla Brooks. Surement que ce poste va être compliqué à obtenir et je n’ai pas de compétences particulières dans le domaine …
- Bonne remarque Sullivan ! Nous avons déjà un informateur chez GTO Inc., en la personne du DRH du groupe. Même s’il fait partie du directoire, il n’est pas au plus près de Brooks, et ne peut pas nous communiquer de renseignements intéressants. Par contre, il s’occupe du recrutement et on va lui dire de vous faire obtenir le poste. De toute façon, il n’a pas le choix. C’est ça ou la prison, on le tient par les couilles. Il y a un an, il a été arrêté après avoir été surpris dans une partouze avec des jeunes filles mineures. Donc le terme « tenir par les couilles » est tout particulièrement adapté à la situation.
Bon, Sullivan, c’est votre affaire ! Si grâce à vous, nous avançons, je saurai m’en rappeler. En plus, le Chef Adjoint Thompson vous a chaudement recommandé. Ne le décevez pas !! Et surtout ne me décevez pas non plus. Voilà Sullivan, à compter de la semaine prochaine, vous êtes June Foster, future membre du secrétariat particulier de Karla Brooks ! Le FBI va vous fournir un jeu complet de papiers avec votre nouvelle identité, permis de conduire, passeport etc. …
- Cheffe, je ne connais rien du boulot de secrétaire moi …
- Bof, c’est juste un détail. Je vois bien les filles de mon secrétariat ! A part colporter des ragots, faire de l’esbroufe, bouger des dossiers et faire ce qu’on leur dit de faire …
D’ailleurs, à ce sujet, Kelly la responsable de mon secrétariat vous briefera demain. D’ailleurs, avec votre physique passe-partout, il suffira juste de vous arranger un peu, vous irez chez le coiffeur, vous ferez un effort sur le maquillage.
Vous avez déjà la tenue parfaite aujourd’hui. On vous tiendra au courant de la suite. Pour le moment, vous restez chez vous. On dira que vous êtes en congés.

"Merci pour le physique passe-partout, me dis-je. C’est charmant …"

J’ai passé le reste de la semaine à écouter les conseils de Kelly afin de devenir une secrétaire parfaite, à enrichir ma garde-robe en tailleurs, jupes serrées, hauts ajustés et stilettos, aux frais de la police d’Austin. Après un passage chez le coiffeur et chez l’esthéticienne, et la tournée des magasins de fringues, j’avais abandonné mon look de surfeuse pour celui de secrétaire sexy. Mes cheveux bruns éternellement coiffés en chignon ou en queue de cheval étaient dorénavant coupés plus courts et me tombaient dans le cou. J’étais devenue une spécialiste du gloss, du mascara, des crèmes hydratantes. Depuis la veille et après un long entraînement, je ne me tordais plus les chevilles juchée sur mes talons aiguilles. J’avais aussi ressorti quelques bijoux ayant appartenu à ma mère, que je ne portais jamais et j’en avais acheté quelques autres.

- Finalement, je suis plutôt pas mal, me dis-je en me regardant dans une glace avec mon nouvel uniforme, le teint frais, la bouche pulpeuse, presque une vamp … Pas pratique pour courser les criminels dans les rues d’Austin, mais pas mal pour papillonner dans un open-space !

Je n’avais pas passé tout mon temps à m’occuper de mon look. J’avais aussi pris connaissance de l’ensemble du dossier et essayé de me faire une idée de qui était Karla Brooks. Riche, elle l’était, mais c’était avant tout quelqu’un de discret. Elle ne défrayait pas la chronique, n’apparaissait en société que pour quelques soirées de bienfaisance. J’avais lu le détail de l’ascension de son groupe, elle ne faisait pas de sentiment en affaires. Ses concurrents et certains de ses collaborateurs en avaient fait les frais. Célibataire, pas d’amant connu, plus de famille proche, sa vie privée était aussi très discrète à priori.

Concernant l’enquête, pas grand-chose. Un indic mexicain avait lâché le morceau, une source au Texas l’avait confirmé. C'étaient bien les entreprises de Brooks qui servaient de couverture au cartel de Monterey pour le blanchiment des revenus du trafic de drogue entre le Mexique et les USA, à travers une kyrielle de sociétés écran.

Par contre aucune preuve de quoi que ce soit n’avait vu le jour. Le FBI et ses spécialistes financiers se sont cassé les dents sur le sujet.

Le FBI est entré dans les systèmes informatiques de GTO Inc., sans rien trouver de probant. Ils avaient même hacké les ordinateurs professionnels et privés de Karla Books, résultat : rien !

Les deux téléphones portables professionnels et personnels de Brooks avaient été mis sur écoute : toujours rien.

Le FBI piétinait depuis un an.

Le lundi suivant, j’avais rendez-vous au siège de GTO Inc., avec le DRH pour mon faux entretien d’embauche :

- Bien vous commencez demain, Mademoiselle Foster. Alors, par contre, on ne se connait pas, je ne veux rien avoir à faire avec vous, si on se croise dans les couloirs …
- On arrête là, cher Monsieur, lui dis-je en l’interrompant. Je vous prie d’utiliser un autre ton avec moi. Au fait, elles ont quel âge ?
- Qui ?
- Les gamines que vous sautez dans vos partouzes !! Quinze ans, d’après ce que j’ai vu dans votre dossier. Pas terrible-terrible tout ça. Merci pour tout, cher monsieur et moi aussi, si vous me croisez dans les couloirs, vous m’ignorez. Je n’ai pas trop envie d’avoir de contacts avec le genre d’individu que vous êtes. En attendant, vous faites ce qu’on vous dit de faire, sinon, c’est la taule et je ne vous détaille pas ce qu’on fait aux pédophiles là-bas … Si j’ai besoin à nouveau de vous, je vous sonne et vous accourez ventre à terre. Merci, et au revoir.


Le lendemain, je me suis présentée au secrétariat de la Présidente Directrice Générale de GTO Inc.

J’ai été reçue par la responsable du secrétariat, Katherine Rodgers, une quinquagénaire, qui m’a présenté au reste de l’équipe, cinq secrétaires entre 25 et 40 ans.

J’ai été chargée de l’archivage et du classement, à priori une tâche pas très noble que personne ne voulait assurer. Une fois compris la logique de classement, ce n'était pas bien compliqué. Ça me convenait parfaitement.

Je m’occupais aussi de la rédaction des comptes rendus de réunions en retranscrivant les enregistrements oraux par écrit. Là encore, pas sorcier. Des comptes rendus, des PV, c’est ce que je rédigeais à la crim. Une grande partie de notre temps est dédiée à la sacro-sainte paperasse. Ma plus grande crainte était que l’on se rende compte que j’étais finalement incompétente dans mon rôle de secrétaire. Finalement, vu les tâches qui m’étaient confiées, j’assumais sans problème.

Karla Brooks était absente. D’après ce que m’avait dit Katherine, elle était à Los Angeles, où elle souhaitait installer de nouveaux bureaux de GTO Inc. Après, le Texas, l’Oklahoma, le Nouveau Mexique, elle visait la Californie.

- Et le Mexique ? On travaille avec ?
- Le Mexique ? Non, pourquoi ?
- Non, c’est juste qu’on n’est pas loin de la frontière … Et si on travaille avec eux, je parle couramment espagnol, donc, je me suis dit que peut être, ça pourrait être utile, pour traduire des documents, ou je ne sais quoi.
- Non, on n’a rien au Mexique, mais je note que vous connaissez l’espagnol June, ça pourra en effet être utile. Madame Brooks rentre demain, de Los Angeles. Elle voudra sûrement vous rencontrer. Elle a toujours un entretien avec ses nouvelles collaboratrices proches.
- Euh … Oui … D’accord …
- Ne vous inquiétez pas June, Madame Brooks est d’un accès facile ! Et puis, elle m’a déjà demandé ce que je pensais de vous au téléphone. Je lui ai parlé ce matin et j’ai dit le plus grand bien de vous. Notre archivage n’a jamais été aussi bien tenu. Vous comprenez vite, vous êtes efficace, rapide … Non, tout va bien June … N’appréhendez pas cet entretien avec Madame Brooks.

Le lendemain, je rencontrais donc pour la première fois Karla Brooks. Quand je suis entrée, elle tapotait sur son téléphone portable. Elle le posa sur son bureau et se leva pour m’accueillir :

- June, bonjour. Déjà bienvenue chez nous …

Je n’avais vu que la photo du visage de Karla Brooks. Elle avait bien dans les 45 ans. Elle était comme sur la photo une belle femme qui faisait des efforts pour masquer ses premières rides. Pour le reste, c’était une grande femme avec des formes qui devaient plaire aux hommes et rendre jalouses un certain nombre de femmes. Avec sa silhouette parfaite, sa poitrine généreuse, ses mollets galbés, cette femme en imposait, c’est certain.

J’eu le droit ensuite au laïus convenu, sur les valeurs de l’entreprise, sur ce qu’elle attendait de ses proches collaboratrices. J’avais le bon profil (le FBI m’avait créé un faux passé avec de fausses études et des faux diplômes), Katherine était, pour le moment, contente de mon travail, tout allait bien.

J’allais prendre congé, lorsqu’un détail m’a interpellé. En sortant du bureau, je me suis enfermée dans les toilettes et j’ai sorti le portable que m’avait fourni le FBI. Celui que je devais utiliser pour prendre contact avec la Cheffe.

- Cheffe, je viens de rencontrer Karla Brooks pour la première fois, et il y a un détail qui me chiffonne …
- Quoi ?
- J’ai vu dans le dossier que le FBI avait mis sur écoute les deux téléphones portables de Brooks.
- Oui, et alors ! On a rien trouvé de probant !
- Sauf qu’en entrant dans le bureau de Brooks, elle était en train d’utiliser un téléphone portable. Elle l’a posé, mais il y avait déjà deux portables sur le bureau. Celui-là c’était un troisième. Ce n’est peut-être rien, juste un détail, mais j’ai préféré vous avertir tout de suite.
- Vous avez bien fait. Je vois avec Jones et le FBI. Rappelez-moi cet après-midi, selon la procédure habituelle.

J’ai rappelé en fin d’après-midi. A ma grande surprise, la Cheffe m’a demandé (ordonné plutôt) de venir la voir dans un bar, après ma journée de travail.

- On ne va pas griller votre couverture, évitez de venir me voir au siège de la Police, m’avait-elle dit logiquement.

Le soir, je me suis assise face à Deborah Roberts dans un box à l’écart d’un bar du centre-ville. L’endroit est discret et peu fréquenté, la lumière tamisée, donc bien adaptée à la situation.

- Bien, June, vous avez levé un lièvre !! Le FBI est passé complètement à côté de ce troisième portable. Ils occupent un bureau dans l’immeuble en face du siège de GTO Inc.

Avec leurs moyens de détection, ils ont pu localiser ce portable, l’isoler et voir ce qu’il y avait dedans. Ne me demandez pas comment ils font ça, je n’en sais rien, mais nous sommes à l’ère de Big Brother.

- Et ? Ils ont trouvé quelque chose Cheffe ?
- Ce portable ne sert à Brooks que pour une seule chose, surfer sur des sites pornos ! Et elle y va souvent, vu l’historique !!
- C’est surprenant !! Après, ça ne nous aide pas pour l’enquête. Dommage, j‘ai cru qu’on tenait quelque chose …
- Ne croyez pas ça June, ça peut, peut- être nous être utile …
- Comment ça ? Bon, entre un DRH partouzeur et aimant les filles jeunes, une PDG accro au porno, c’est un peu glauque chez GTO Inc., mais on ne va pas les faire tomber pour blanchiment avec ça.
- Si je vous dis, qu’après consultation de son historique, les tags et mots-clés qu’elle utilise pour surfer sont toujours les mêmes ! Lesbiennes, secrétaires et lingerie par exemple ! C’est le genre de site qu’elle fréquente.
- Et ça nous aide en quoi ?
- Allons June, on a un peu enquêté sur votre vie privée avant de faire appel à vous pour cette mission … Nous ne sommes pas sans connaître votre vie sexuelle. Nous savons par exemple que le matin même où je vous ai fait venir dans mon bureau, vous avez laissé dans votre lit, une fille que vous aviez rencontré la veille au soir. Une certaine Ashley Porter, serveuse dans le bar où vous avez passé la soirée précédente…
- Super, vous m’espionnez aussi !! Et vous voulez quoi ? Que je séduise Brooks et que je couche avec elle, pour obtenir des confidences sur l’oreiller ?
- Ecoutez June, je me moque complètement que vous soyez lesbienne. Je me moque également de la manière dont vous obtiendrez les renseignements pour faire avancer cette enquête et comment on va coincer Brooks. A vous de faire pour le mieux !! Mais pour l’instant, vous avez le nez creux. Bonne pioche pour le troisième portable. Bien joué, continuez … Ah et on parle des cartels de la drogue là, ceux qui arrosent tout le pays avec leur cocaïne. Réfléchissez à ça !

Sur ce, elle s’est levée et a quitté le bar, après avoir posé un billet de 20 dollars sur la table pour les consommations.



FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE.

A SUIVRE

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