La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N°258)

Suite de l'épisode précédent N°257 - L'histoire de Thaïs et son Maître Vénéré -

La surprise la fait presque sursauter et émettre un petit cri vivement étouffé, car elle connaît les consignes imposées par son Maître. Son cœur commence à battre, car elle ne sait vraiment pas à quoi elle doit s’attendre, même si elle a conscience que le premier coup de cravache lui a paru plutôt léger. Elle craint également d’avoir à supporter la morsure de cette cravache sur son dos encore meurtri des grandes estafilades en étoile dont elle avait été ornée la veille. Elle aurait aimé que ce matin, le Marquis Edouard d’Evans la félicite pour tout ce qu’elle avait fait dont IL allait pouvoir retirer un bénéfice financier conséquent et au lieu de cela, IL lui a fait part de son mécontentement et lui a imposé une sanction qu’elle reconnaît comme méritée puisque d’une certaine manière, elle n’a pas obéi stricto sensu aux ordres de son Maître. Pourtant au fond d’elle, un sentiment ambivalent s’installe entre la tristesse qu’elle ressent de savoir que son Maître avait été contrarié, l’incompréhension face à la réaction de son Dominateur qui n’a pas tenu compte de son épuisement et du fait qu’elle avait donné le maximum depuis deux jours, attitude qu’elle trouverait presque injustifiée et peu adaptée si son tempérament de soumise ne la forçait pas à rejeter en elle toute critique et contestation des décisions de son Maître Vénéré. Mais également s’y mêle l’excitation qui la dépasse à l’idée de savoir que son Maître sera fier d’elle si elle endure ce qu’IL lui impose suivant son bon vouloir, et en même temps elle éprouve quand même une forte déception, qu’elle ne peut faire taire au fond de son cœur, de ne pas avoir été remerciée et félicitée par son Maître pour son dévouement exemplaire, même si la fatigue la faite défaillir sur la fin de la nuit. Son esprit se trouve dans un état de totale confusion qu’elle a bien du mal à contrôler, devant avant tout se concentrer sur l’immobilité et le silence qui lui ont été imposés.



Le premier coup réel est rapidement suivi de quatre autres toujours sur son arrière-train. Au départ, Thaïs avait presque oublié la consigne de son Maître, mais un très léger raclement de gorge de ce dernier lui avait fait vite prononcer le chiffre ‘’UN’’ attendu. Par la suite, Thaïs annone sans la moindre seconde de retard les chiffres qui défilent les uns après les autres avec des intervalles irréguliers. Jusque là, le traitement imposé lui semble relativement tendre pour une punition, car pour le simple plaisir du Maître, elle a été habituée à des traitements plus intenses qu’elle ne redoute pas spécialement car ils sont souvent suivis de moments de grande sensualité décuplée quand la douleur finit par se transformer en bonheur jouissif. Mais elle craint cependant la durée et la montée en puissance, car elle n’a aucune idée du nombre de coups qu’elle va devoir endurer avant de contenter son Maître. Comme si le Marquis pouvait lire dans ses pensées, IL précise à ce moment là, à voix haute pratiquement en regardant Thierry droit dans les yeux, qui a immédiatement à nouveau plongé la tête entre ses épaules pour ne pas croiser le regard du Noble qui l’impressionne fortement depuis qu’il se trouve totalement à sa merci et ayant été mis totalement à nu tant physiquement que psychiquement dans ses pensées intimes.

- Thaïs, Isabelle devrais-je dire, je pense que tu as sombré dans les bras de Morphée en oubliant ton Maître Vénéré vers 04h00 du matin. Je t’ai réveillé avec la sonnerie du téléphone à 08h00 précises. Tu m’as donc désobéi pendant quatre heures. Je t’impose donc de te donner 5 coups de cravache pour chacune des heures de ton sommeil non autorisé, cinq heures que j’ai passées pour ma part à poireauter devant l’écran immobile, ce qui te fera donc 20 coups au total. Ce n’est pas cher payé pour les désagréments causés à ton Maître. Estime-toi en heureuse. Tu en es d’accord !!! (dit-IL sur un ton qui n’avait rien d’interrogatif)

Thaïs dans son fort intérieur sent bien que son Maître n’attend pas de réponse de sa part, car elle n’a pas été autorisée à parler.
Elle se contente donc de baisser la tête le plus bas possible, mais en maintenant sa position debout et son corps droit en signe de soumission et d’acceptation. Thierry de son côté est de plus en plus excité à la vue de cette soumise consentante qui offre à son Maître une abnégation totale et une obéissance absolue. A l’exception des chiffres qui ponctuaient sa punition, pas un cri n’est sorti de sa bouche aux lèvres framboise, dont elle mordillait souvent la lèvre inférieure sans que Thierry ne puisse savoir s’il s’agissait d’un geste sensuel révélateur de désir et de plaisirs ou d’une geste réflexe révélateur de la souffrance endurée et maîtrisée, tel qu’il l’imagine.

Thierry ne peut quand à lui s’empêcher de se faire dépasser par ses pulsions internes qu’il a libérées de leur carcan de conditionnements sclérosés et archaïques. Le matin même, tandis que le Marquis d’Evans cherchait à le maîtriser et à le dompter, il avait au départ ressenti une violente haine pour cet homme qui le privait de sa liberté et qui faisait déferler sur son corps, et en particulier ses fesses, de nombreux coups destinés à le faire plier à la volonté de l’homme d’affaires, soucieux de veiller à ses intérêts financiers en bon gestionnaire. Mais là, à peine quelques heures plus tard, oubliant déjà les meurtrissures qu’il a reçues juste avant, et oubliant encore plus la douleur qu’il avait ressentie et qu’il aurait aimé hurler à travers son bâillon, il se prend à désirer de pouvoir se retrouver à sa place de la soumise, offrant sa croupe et son corps au Maître qui pourrait y tracer de longues marques et il imagine le côté verso de Thaïs que la cravache est venue tourmenter, ce qui a pour effet de maintenir à nouveau une longue et énorme érection de son pénis qui en est presque devenu douloureux à force d’être autant tendu et sur une période aussi longue, sans qu’il puisse pour autant se masturber et se soulager afin de pourvoir éjaculer, puisque ses mains sont toujours menottées.


Il se rappelle alors les mots du Marquis Edouard d’Evans qui avaient raisonnés dans son esprit, en début de matinée. Ces mots là, si forts, si vrais, si évidents pour lui, reviennent en boucle dans l’esprit de Thierry quasi sans aucune interruption :

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Tu vas devenir mon soumis et intégrer mon cheptel, car Je vais te dresser pour que tu deviennes un chien fidèle à Mon service. Et ce ne sera même pas par chantage que Je vais obtenir de toi ton abnégation et ton allégeance, mais parce que tu vas très vite ramper à Mes pieds, m’implorer de te garder sous Mon joug et tu viendras lécher avec beaucoup de reconnaissance dans Ma main chaque fois que tu auras la chance que Je daigne la tendre à ta portée. Ne cherche pas à le nier, tu as toujours rêvé au fond de toi d’être esclave et de trouver Celui ou Celle qui serait là pour t’aider à réaliser ton fantasme. Un vrai Dominant expérimenté ressent très vite ces choses là, et en général, Je ne me trompe jamais quand Je rencontre quelqu’un comme toi qui porte déjà en lui un besoin fort de soumission.

Mais le jeune businessman sait aussi qu’à ce moment là, il s’était dit que c’était sûrement juste et aussi des paroles en l’air destinées à l’impressionner et à obtenir, par le chantage et la pression intense, sa complicité volontaire ou involontaire pour les manœuvres immobilières et financières envisagées par celui qui était certes Noble de naissance, mais également un féru Hommes d’affaires manipulant avec une finesse exacerbée l’art de la négociation e et presque tendancieuse. Le Marquis d’Evans avait quand même réussi à lui imposer de devoir faire avaler à son Conseil d’Administration le choix de l’offre la moins intéressante pour la vente de leur terrain. Thierry se demande bien comment il va faire pour obtenir la validation de cette très mauvaise proposition au profit d’une société écran sous contrôle du Marquis d’Evans, via également un dirigeant de confiance, en la personne de l’un de ses esclaves dévoués, qui est juste là pour la forme et le respect des normes juridiques, mais qui n’a aucun pouvoir de quelque nature que ce soit, autre que celui de servir tel fidèlement son Maître.
Thierry songe qu’il devra aussi trouver assez rapidement des justifications plausibles, pour écarter toutes les autres offres qui avaient l’air fondées, économiquement viables et plus attractives sur le plan financier… Alors, il se rend compte que ce n’était pas uniquement que des paroles en l’air. Que oui, il est profondément soumis dans l’âme et cela l’excite terriblement d’en prendre pleinement conscience mais aussi de le vivre depuis peu dans cette position servile menottée.

Dans la tête du jeune homme d’affaires qui a complètement perdu pied, les pensées fusent à une vitesse époustouflante tandis que le Marquis semble avoir fait une légère pause au terme de la première série de 5 sur les 4 annoncées. Il repense toujours en boucle aux mots du Châtelain qui en écho répondent à ce qui vient de lui traverser l’esprit, son désir de pouvoir être un jour à la place de Thaïs qui semble vraiment sereine bien plus que résignée, consentante et si obéissante, mais il se demande s’il en aurait la force, car il y a tout un monde entre le désir excitant qui le pousse à regarder, à écouter, à imaginer, et par ailleurs, la réelle capacité qu’il pourrait avoir de supporter et d’endurer les exigences du Marquis et les tourments que ce dernier, dont l’imagination perverse semble illimitée, lui ferait subir. Ne lui faudrait-il pas aussi renoncer à sa vie, sa liberté, ses choix pour devenir juste le jouet et l’esclave d’un homme dont il ne connaît rien. Et pourtant le Marquis d’Evans a été clair un peu plus tôt dans la matinée, IL ne lui laissera pas beaucoup de temps pour choisir à partir du moment où IL lui posera la question et sa réponse sera définitive et sans appel. Ou il acceptera de se jeter aux pieds de son futur Maître, ou il n’entendra plus jamais parler de lui et ne pourra venir le supplier par la suite en aucune manière. Tout à ses états d’âme, ses choix et ses non-choix, ses doutes et ses interrogations, ses envies et ses peurs, ses désirs et ses craintes, le jeune businessman a fini par fermer les yeux, se concentrant sur ses propres pensées et le choix cornélien qu’il va devoir faire sûrement dans peu de temps, mais avec ce désir tenace qui ne le quitte plus, maintenant qu’il a entrevu à l’évidence la vérité de son âme, et son besoin vital d’aller à la recherche de son moi profond et de laisser ses penchants le mener là où ils le veulent, dut-il pour cela tomber dans la dépravation la plus totale.

Thierry ne s’aperçoit pas à ce moment là que le Maître s’est approché de sa soumise. Juste dans son dos, tout contre sa nuque sur laquelle IL souffle très légèrement. Thaïs est si surprise par ce qu’elle ressent de tendre et de tiède, si différent de la reprise des coups de cravache à laquelle elle s’attendait, qu’elle émet un petit miaulement qui ne trompe pas du bienfait qu’elle ressent de ce si petit geste. Son Maître lui murmure alors à l’oreille :

- Ma belle chienne, Ne bouge surtout pas et tâche de garder ton visage comme il est, tête baissée au maximum et tes yeux toujours fermés bien sûr, tu laisseras moins passer d’émotions dans tes expressions. Continue à être bien sage et obéissante comme tu l’as été jusqu’à présent et tu verras tout va très bien se passer. Tu n’as rien à craindre, je suis fier de toi malgré tout et content de ce que tu as accompli, je n’en espérais vraiment pas autant. Mais tu es et reste l’instrument habile dont je me sers encore pour attirer ce futur soumis dans la toile d’araignée dans laquelle visiblement il a envie de plonger inéluctablement pour s’y enliser. Je sais qu’il a encore besoin d’un peu de temps pour se faire à l’idée que son désir profond est celui de venir se jeter à Mes pieds pour devenir Mon esclave.

Le Marquis d’Evans s’éloigne pour revenir vers Thierry qui a toujours la tête inclinée vers l’avant et enfouie dans ses épaules comme s’il voulait se protéger d’un danger imminent qui devrait lui tomber sur la tête. Il est encore en train de sonder son esprit en profondeur pour y voir plus clair, quand il ressent une forte pression sur son menton qui l’oblige à redresser l’ensemble de la tête et du haut du corps. Il se décide à ouvrir les yeux et aperçoit deux yeux bleus fixes au regard si puissant si Dominant ceux du Marquis d’Evans. Celui-ci toujours aussi sévère dans son attitude, qui le contraint du bout de la cravache à reprendre une position de la tête levée et bien droite.

- A part gonfler de la queue à tout bout de champ et baisser la tête pour faire comme les autruches, tu ne sais rien faire d’autre. Je t’offre un spectacle de qualité et tu ne daignes même pas regarder ma soumise en train de subir la sanction que je lui ai imposée pour cause de désobéissance. Tu aimerais peut-être te trouver à sa place !, s’exclamant le Marquis en le fixant droit dans les yeux.

Thierry se met à nouveau à rougir comme une pucelle, car il se sent tellement percé à jour, mis à nu au sens figuré comme au sens propre, par cet Homme dont il est manifeste qu’IL a toutes les qualités d’un vrai Dominant capable à chaque instant de savoir ce que lui pense, malgré le fait qu’IL ne le connaisse pas plus que cela. Il ressent la force avec laquelle le Marquis tient en main la cravache sous son menton l’empêchant de fait de pouvoir à nouveau baisser la tête.

- Et bien, tout à ta guise, si tu ne veux pas regarder, recroqueville-toi et rentre la tête dans les épaules. Tu pourrais demander à ton gourdin de songer à faire pareil, car quand on veut la jouer penaud et âme sensible qu’il rougit comme les ados boutonneux, on se contente d’avoir un petit asticot entre les cuisses.

Plus les mots du Marquis sont durs et humiliants, voire dégradants, plus Thierry se sent excité et prêt à n’importe quoi pour maintenir en lui la sensation bizarre et si bandante qui lui ferait presque apprécier ce qu’il entend, mais aussi la honte phénoménale d’accepter d’être traité comme un moins que rien, se sentant tombé vers un abîme sans fond dans lequel il découvre une excitation cérébrale autant que physique d’une puissance qu’il n’a jamais ressenti par le passé.

Le Marquis vient de retirer la cravache qui soutenait le menton de Thierry, qui ne doit même plus savoir comment il s’appelle à cette heure là, et la lui fait siffler dans l’air près de ses oreilles à plusieurs reprises. Le pantin qu’il est devenu se tord dans ses liens à chaque bruit, secoué de spasmes et de contractions. Le Marquis sait à cet instant que le jeune homme est en train de plonger dans son nouveau monde qui sera bientôt fait de tous les délices de la soumission librement acceptée. Laissant Thierry à sa tempête intérieure qui est en train de l’élaguer comme on le ferait d’un arbre à la sortie de l’hiver pour ne plus laisser sur le tronc que de jeunes pousses en devenir, IL revient auprès de Thaïs par ces simples mots :

- A nous deux maintenant, ma belle chienne, je n’en ai pas fini avec toi !

(A suivre …)

Comments:

No comments!

Please sign up or log in to post a comment!