Sophie, La Rencontre

Nous étions épuisés par notre soirée, par tout ce sexe. Francis nous montra la chambre d’ami et nous nous allongeâmes Nina et moi pour une nuit de repos réparateur. Au matin nous retrouvâmes nos hôtes pour un petit déjeuner et nous nus quittâmes en nous promettant de nous revoir.

Dans le petit matin froid, nous remontâmes les rues vers notre appartement, nous demandant comment Émilie et Erwann avaient géré leur nouvelle situation familiale.

Émilie et Erwann prenaient leur petit-déjeuner dans la cuisine, souriant tous les deux en nous voyant arriver. Ils nous racontèrent leur soirée. La révélation, les questions, et les retrouvailles avec cette baise dont rêvaient Émilie et Erwann depuis si longtemps.

Nous leur racontâmes notre rencontre avec nos nouveaux amis. Émilie rigola en nous disant que nous étions incorrigibles. Mais fut très excitée à l’idée de rencontrer à son tour Nadège et Francis.

Nous étions quatre jeunes, entre 20 et 22 ans, libres, amoureux, aimant le sexe, les hommes, les femmes, et vivant bien tout cela.

Ce fut un dimanche ordinaire. Une journée de farniente, de glandouille sur le canapé, un livre ou un magazine à la main. Erwann, qui avait fini par accepter de venir vivre avec nous parti avec Émilie pour aller chercher ses maigres possessions. Nina alla déjeuner chez ses parents, et je me retrouvais donc seul une bonne partie de l’après-midi.

En rangeant mes affaires, je retrouvais le numéro que m’avait donné Alexandra lors de ma dernière visite à mon frère. Je décidais de l’appeler. Sans arrière pensé, juste pour prendre contact. Sophie avait entendu parler de moi par l’intermédiaire d’Alexandra, et attendait que je l’appelle. Elle était libre et nous nous retrouvâmes dans un bar en centre-ville.

Le bar était presque vide, quelques tables occupées par des couples de touristes. Je m’installais, commandais un thé et attendis l’arrivée de Sophie.

Elle m’avait fait un portrait rapide d’elle et m’avait dit qu’elle porterait un pull à col roulé blanc et un pantalon noir. Quand elle est entrée, j’ai pensé que je me serais retourné sur elle dans la rue, et que j’aurais pu l’aborder. Brune, de grands yeux noirs, pas très grande, mais bien proportionnée, elle fit sensation, tous les hommes la regardèrent. Je souris en pensant à ce qu’elle cachait dans son pantalon serré, qui mettait en valeur ses superbes jambes.

Je lui fis signe et elle me rejoint. Elle commanda elle aussi un thé, posa son manteau sur une chaise et s’assis en face de moi. Son pull moulant laissait deviner une paire de petits seins que je trouvais déjà sympathiques.

J’avais mille questions en tête. Sur ses choix, son évolution, ses transformations, ses envies, sa vie, et bien sûr le sexe. Elle ne me laissa pas le temps de poser la première.

— Alexandra m’a parlé de toi. Elle m’a dit que tu étais curieux. Elle m’a parlé à mots couverts de votre « rencontre » à Noël. C’était ta première femme à bite ?

Je répondis que oui, que j’avais été surpris de découvrir son petit secret, et que j’avais été excité par cette découverte.

— Mon petit secret est plus gros que le sien, dit-elle en riant.

Je commençais à bien l’aimer. Elle devança mes questions et me raconta son histoire. Sa découverte de son envie de féminité. L’envie de porter les vêtements de sa mère, de sa sœur. Ce qu’elle faisait en cachette, se regardant dans le miroir, et s’imaginant femme. Puis le long cheminement pour accepter son envie, et devenir femme aux yeux du monde.

— Le plus difficile n’a pas été de le faire accepter à ma mère. Elle a vite compris et m’a accompagnée du mieux qu’elle le pouvait. Bien sûr elle a pleuré, mais jamais elle ne m’a jugé. Ma sœur aussi, et c’est avec elle que j’allais faire les boutiques au début. Sans elles je crois que j’aurais eu plus de mal à franchir le pas et à m’accepter comme femme.
Ça a été plus dur de m’afficher ouvertement. Dans les premiers temps, avant que les traitements ne me transforment en femme, le regard sur moi quand je sortais habillée en femme me pesait. Heureusement que ma sœur était avec moi.

Elle me parlait de ses traitements, son épilation intégrale, son augmentation mammaire, en toute simplicité, comme elle m’aurait parlé de ses vacances, de son weekend, alors que nous venions juste de nous rencontrer.

— Jeune, j’ai eu beaucoup d’amies filles, mais j’étais surtout attiré par les garçons. Ma première fois c’était avec un garçon. Je n’en garde pas un bon souvenir. En tant que garçon, avant de devenir femme, de vivre en femme, je n’étais pas du tout attiré par les femmes, depuis j’aime autant les hommes que les femmes, et le mieux c’est en même temps.

Sophie ne se souciait pas d’être dans un lieu public et parlait ouvertement de sa vie sexuelle. De ses aventures, de sa rencontre avec Alexandra dans une boite de nuit, et des quelques mois qu’elles passèrent en couple avant leur séparation.

— C’est toujours ma meilleure amie, il ne se passe pas une semaine sans que je l’appelle ou qu’on se voit. Je l’aime comme une sœur. Elle a été là dans les moments difficiles, quand j’avais du mal, les moments de déprime. Et au lit c’était une vraie bombe. Ça doit toujours être le cas.

Elle travaillait comme secrétaire dans une boite de produit agricole. Ça l’amusait de voir les clients se retourner sur elle, elle imaginait très bien à quoi ils pensaient en la voyant passer dans ses petits tailleurs qui moulaient ses petites fesses rebondies et sa paire de seins.

— Là bas personne ne connait mon secret, et personne de se doute que j’ai un bite bien planquée dans ma culotte. Ca ne me pèse par du tout maintenant, mais au début je craignais d’être découverte. Si un jour c’est le cas, et qu’ils me virent, et bien j’irais ailleurs.

Sophie m’avait presque tout dit, sans tabou, en quelques minutes, pour une première rencontre.
Alors je lui parlais de moi, ma vie, mes amis, mes maitresses, mes amants, Émilie, Erwann, Nina, Félix, et les autres.

— Si tu penses que je vais rentrer avec toi dès ce soir tu te trompes, avertit-elle après mes confidences.
— Je n’attendais rien, vraiment, je voulais juste te rencontrer, et comme aujourd’hui je m’ennuyais un peu…
— Est-ce que je t’ai diverti ?
— Oui, mais même si on repart chacun de son côté, j’espère que ça n’en restera pas là.
— Surement pas.

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