Quelle Salope ! 2

Il ne reste que deux fidèles, les autres ont quitté l’atelier par petits groupes. Je ne veux pas relever les commentaires murmurés, je ne tends pas l’oreille. Je boucle la porte, ma maison, héritage d’un père qui m’a enseigné le métier, est à une centaine de mètres. Georges et Gabriel me raccompagnent à mon domicile. Georges veut savoir ce que je ferai de ma femme. Gabriel estime qu'elle a été assez punie par la révélation publique des clichés de son adultère. Georges trouve la démonstration insuffisante.

-Un homme ne peut pas se contenter de dénoncer la mauvaise conduite de sa femme puis ne rien faire. De même une femme ne doit pas pardonner les écarts de son mari. Mais il faut savoir couper la mauvaise branche. Dit Georges.

Gabriel est plus indulgent et réplique:

-Si chaque adultère devait être suivi d'un divorce, peu de couples resteraient unis. Si le ou la coupable témoigne des regrets, le conjoint doit savoir pardonner. Il peut aussi s'interroger sur les causes de l'accident de parcours et se demander quelle est sa part de responsabilité. Il est possible par ailleurs que Marie te quitte, car demain toute la ville sera au courant puisque plus de dix personnes ont vu les photos des amants. Tu as frappé fort, ta femme supportera-t-elle d'être montrée du doigt ? Elle pourrait préférer s’en aller

Que j’écoute l’un ou l’autre, la conclusion sera fatale pour notre foyer. Leur discussion me pousse à la réflexion. Je les laisse débattre au milieu de la chaussée déserte à cette heure, je les salue et j'entre dans ma maison. Le soin que j’ai apporté à ma porte rend mon arrivée inaudible. Au milieu du salon, Marie qui a rabattu le haut de sa robe, se frappe le dos avec une de mes ceintures. De larges stries marquent sa chair. Demain elle ira se plaindre d'avoir été battue par son mari jaloux. Je sens le piège, je recule, sors par où je viens d'entrer, mais en fermant la porte, j'entends encore les coups qu'elle s'inflige.

Georges et Gabriel sont plantés à 20 mètres, toujours en train d'examiner le meilleur moyen de traiter cette situation. Je les rejoins et les tire vers ma porte. Ils me suivent. Nous entrons et voyons la peau meurtrie.. J’interroge :

-Mais que fais-tu? Marie, cesse.

-Je me punis. J’ai volé du plaisir, je dois souffrir pour expier. Elle se retourne, voit mes deux amis. Oh ! Tu n’es pas seul.

Brusquement elle relève sur ses seins nus, si mignons, le haut de sa robe,

-Mes amis, ma femme vient de se flageller. Vous êtes témoins, je n'ai pas eu le temps matériel de la frapper. Marie, s'il te plaît, montre ton dos à mes témoins.

Evidemment elle repart en pleurs, refuse par pudeur de se découvrir. Georges, le plus dur de nous trois, lui rappelle qu'il a vu des photos d'elle et de Hubert bien plus "hard" ce soir. Il parle fort :

-Qu'est-ce qui est le plus grave, montrer sa foufoune ou montrer son dos ? Une bonne quinzaine d’amis ou connaissances ont vu tes parties les plus secrètes nues, ont observé ta bouche sur le membre d’Hubert ou le même membre pénétrant ton sexe. Ne fais pas de manières, nous ne sommes pas curieux de revoir tes parties intimes, nous ne les connaissons que trop. Montre ton dos, nous constatons et nous partons. Ne fais pas durer un moment si pénible pour chacun de nous. Ne nous regarde pas, dénude juste ton dos, tourne-le vers nous.

La hâte de se débarrasser de ces deux connaissances a un résultat immédiat. Ce dos marqué arrache un cri de pitié à Gabriel :

- Mon Dieu, Jean, soigne-la. Je me sauve, le spectacle est insupportable. Viens Georges, cela ne nous regarde plus.

Nous sommes seuls, moi décomposé, bouleversé.

-Marie, cette flagellation n’a aucun sens. Il aurait mieux valu contrôler ton comportement ce matin. La douleur n’efface pas ce que tu as fait. Pourquoi te punir d’un acte que tu as accompli en riant de bonheur ? D'ailleurs t’es-tu flagellée les autres fois ? Je ne me souviens pas d’avoir aperçu de telles marques sur ton dos.
Tu ne te repens pas d’avoir baisé avec Hubert, mais plus surement d’avoir été surprise par moi pendant que tu me trompais.

-Je regrette infiniment de t’avoir fourni ce spectacle. Je te demande pardon pour cette infidélité. Je te jure de ne plus recommencer. Pourras-tu me pardonner ou as-tu décidé de me chasser ?

-En réalité, je sais pour avoir entendu votre conversation, que ce n’est pas un accident unique, mais une habitude, une sorte de rite célébré à la même place pendant les randonnées mensuelles. Quitte-moi et va vivre avec ton amant. Car une femme comme toi se donne à un homme lorsqu'elle est amoureuse de lui. Tu semblais si heureuse à jouer pour attr ta culotte, puis possédée contre cet arbre érigé en autel de Cupidon. Tu aimes cet homme, quand tu es avec lui tu rayonnes de bonheur, il serait normal que tu ailles t’épanouir à ses côtés. Si tu m’aimais encore, tu n’appartiendrais pas à un autre, tu n’irais pas chercher ton bonheur dans les bois ou ailleurs avec Hubert

-Pardonne-moi de te contredire. C’est une aventure, juste une aventure, rien de plus. Je ne suis pas amoureuse de lui. D'ailleurs Hubert est marié, tu le sais et il est père de deux s.

-Cela ne t’empêche pas de l’aguicher en lui promenant ta culotte sous le nez. Je ne t’ai pas vue te soucier de sa femme ou de ses s pendant que tu l’embrassais, que tu le suçais à pleine bouche, ou que vous vous envoyiez en l’air. Il n’a pas eu à te forcer, tu lui as tendu les fesses pour qu’il s’enfonce en toi, tu t’es appuyée des deux mains au tronc pour encaisser ses coups de gourdin. Si vous êtes épris l’un de l’autre, séparez-vous de vos époux respectifs et vivez ensemble. Je ne veux pas garder de force une femme qui préfère se faire culbuter par un autre. Tu peux aller, fais de ton aventure une belle histoire d’amour, mais sans moi.

-Ce n’est pas ce que tu crois. Je reconnais mes torts, j’ai fauté et je mérite d’être punie. J’en ai conscience et c’est le sens de ma flagellation.
Tu as commencé à me punir à ta façon en passant en public les photos de nos préliminaires, baisers, étreintes et accouplements. Demain toute la ville sera au courant de ma faute. Cette humiliation est pire que quelques coups de ceinture. Si tu juges que c’est insuffisant, prends la ceinture et frappe-moi de toutes tes forces.

-Est-il dans mes habitudes de te frapper? Tu pourrais t’arracher toute la peau du dos, cela n’effacerait pas de mon esprit le spectacle de votre union charnelle. Non et je ne vais pas m’abaisser de la sorte aujourd'hui. Je souhaite uniquement que tu rejoignes l’homme que tu aimes et auquel tu l’as encore prouvé ce matin dans la forêt. Vous ne vous livriez pas à un jeu, vous étiez passionnés. Sachez le reconnaître. J’ai bien entendu que vous étiez heureux de répéter un acte déjà accompli à plusieurs reprises. Il y a là tous les ingrédients d’une passion à laquelle vous ne pouvez plus vous soustraire. Chaque future randonnée, sans le hasard qui m’a arrêté à proximité de votre coin de forêt, aurait été une nouvelle occasion de batifolage, de faire des cabrioles dans les bois et de cocufier mari ou femme.

-Je ne voulais pas ce matin, mais Hubert a collé à moi. A force j’ai accepté de marcher avec lui. Et c’est arrivé. Me voilà bien avancée, couverte de honte à cause de ton diaporama.

-Ta promesse de ne plus recommencer sautera à n’importe quel moment, elle a la même force que la promesse solennelle faite à la mairie et à l’église d’être une épouse fidèle : elle ne vaut rien.

-Je n’irai plus en randonnée. Mais de grâce ne montre plus tes photos. C’est trop humiliant.

-Pour qui est l’humiliation. A l’avenir tu seras entourée d’hommes prêts à te faire la cour puis l’amour. Tu passeras pour moins farouche, pour plus accessible. Ils se diront : « Hubert l’a eue, pourquoi pas moi ? »Tu deviens une héroïne, tu feras fantasmer les mâles, ils rêveront de te faire l’amour et se jetteront à tes pieds de femme libérée.


-Ce n’est pas ce que je souhaite. Mais toi, tout le monde te plaindra. J’ai entendu les commentaires à l’atelier.

-Une partie seulement. Demain hommes et femmes blâmeront le pauvre type qui n’a pas su garder l’amour de sa femme. J’entends les murmures : « Un bon mari ne perd pas sa femme. Elle ne va pas chercher ailleurs ce qu’elle a à la maison. Faut-il que Jean soit nul !" Et toutes les femmes me fuiront.

-Encore une fois, je ne participerai plus aux sorties du club, ou je resterai tout près de toi.

-Enchaînée, peut-être, pour faire de moi la risée de la ville ? Qu’importe, vous aurez des milliers d’autres possibilités de vous enlacer et de faire l’amour. Tu jouis de beaucoup de liberté, mes chantiers me retiennent souvent loin de toi. Peut-être n’ai-je pas été assez présent. Esseulée il t’a fallu de la compagnie, un soutien, de l’amitié, des gestes gentils, des câlins et puis de fil en aiguille tu t’es liée à cet homme.

-C’est un accident de parcours. J’ai conscience de ma faute et de ta peine. Tu peux me couvrir de reproches.

-Si on peut te reprocher quelque chose c’est d’avoir choisi un père de famille. Y as-tu réfléchi ; je trouve que c’est moche. Mais peut-être est-il en rupture avec sa femme ? Ou peut-être l’as-tu cru lorsqu'il te l’a dit. J’ai travaillé dans sa maison, il y a deux mois, Hubert et Jeanne avaient des projets communs, semblaient unis. Depuis quand es-tu sa maîtresse ? L’étais-tu quand j’installais leur porte d’entrée au mois de mai ?

-Je ne suis pas sa maîtresse. Nous avons consommé quatre fois, pas plus et jamais en dehors de cette maudite randonnée. La première fois c’est arrivé en avril. Je marchais par hasard avec Jeanne et son mari. Il a glissé dans la conversation son intention de te confier du travail dans sa maison. J’ai prêté l’oreille, contente de t’amener un client. Il a sorti un plan de sa maison. Pour le déployer et l’examiner, lui et moi nous sommes assis sur le tronc d’arbre le plus proche. Sa femme a continué sa marche.

. « C’était le printemps, les oiseaux chantaient, l’eau des ruisseaux gazouillait, les fleurs embaumaient, j’étais heureuse, tout allait bien. » Ah ! C’est arrivé à cause du printemps ? A cause de sa femme qui ne s’est pas arrêtée ? Tout le monde est coupable sauf les deux intéressés ? Tu aurais pu goûter aux joies du printemps en marchant près de moi. Mais je ne te suffisais plus.

-L’ambiance était merveilleuse, Hubert vantait tes mérites d’artisan consciencieux et travailleur : j’étais euphorique.

-Le renard me flattait pour endormir ta vigilance. C’est un malin. L’encens t’est monté à la tête.

-Il m’a promis de te confier le chantier. Lorsque nous nous sommes levés, j’ai voulu le remercier, lui donner une bise sur les joues. Nos bouches se sont rencontrées. Nous nous sommes étonnés, regardés et embrassés. Du baiser aux caresses le pas a été franchi : Ses mains ont englobé mes seins, il a caressé mon corps, m’a troublée et nous avons fait l’amour. Je ne peux pas expliquer ce qui est arrivé. Ce n’était pas calculé, ce n’était pas voulu. C’est arrivé.

-Ce doit être çà le coup de foudre. Vous avez été attirés l’un par l’autre. Veux-tu que j’applaudisse ? Hubert avait peut-être dressé un plan ? Non ? Tu ne penses pas ? Bon c’est arrivé et ensuite chaque mois vous avez estimé que ce « petit à côté » était bon à prendre.

-La première fois je me suis compromise. Ensuite tu as commencé les travaux chez lui, je n’ai pas su comment lui résister. Je ne voulais pas d’histoires entre toi et lui. C’est un engrenage diabolique, on espère que ça va se terminer, l’autre relance et ça recommence.

-Dans la joie, je l’ai constaté. En quelque sorte, ma comptable s’est offerte à un client pour me procurer un chantier. C’est une histoire merveilleuse, dans laquelle le personnel est prêt à tous les sacrifices pour aider son patron à maintenir son entreprise à flot en ces temps difficiles.

-D'une certaine façon l’aventure a débuté comme tu dis. Je me suis trop investie. C’est ce baiser de reconnaissance qui a tout bouleversé. Je m’en veux.

-Hélas le patron est aussi le mari de la comptable. Et ce mari est un type extraordinairement borné qui ne sait pas apprécier qu’après avoir acheté le contrat avec ton corps, tu aies jugé bon de remercier le client à chaque étape des travaux en te faisant sauter, avant de prolonger l’expérience sans autre motif depuis que j’ai terminé ce travail. Hubert y trouve son compte, toi aussi, désormais vous savourez gratuitement cette diversion mensuelle. Il ne fallait pas vous faire prendre. Il faut cesser de rêver et assumer les conséquences.

-Si tu savais comme je regrette. Je te demande pardon, je comprends ta peine et ta colère.

-Balivernes ! Pour t’avoir vu à l’œuvre, pour avoir admiré ton lever de jambe afin de faciliter la pénétration de sa bite, je ne peux pas gober l’expression de tes regrets. Ce sont des mots, rien que des mots. Ta flagellation elle-même est une mise en scène ridicule et elle ne m’émeut pas.

-Je comprends, tu ne veux pas pardonner ? C’est de ma faute. Donc tu me chasses, tu ne m’aimes plus ? Où irai-je ?

-Je chasserais volontiers l’épouse, je peux garder la comptable. Toutefois je poserai mes conditions. La maison est assez grande, nous ferons chambre à part désormais, si cela te convient. Acceptes-tu cette première règle de vie ?

-Je n’ai pas le choix, ce soir. Mais ce sera difficile. Bien entendu je me chargerai aussi du ménage et de la cuisine, comme avant ce jour ? Je te remercie. Tu verras, il n’y aura plus de problèmes. Un jour peut-être voudras-tu de nouveau de moi pour femme.

-Ne compte-pas là-dessus. Je te garde en qualité d’employée, tu continueras à percevoir ton salaire au moins jusqu'à ce que tu déniches un autre emploi, pendant trois mois au maximum, avec prolongation possible jusqu'au jour où je t’aurai trouvé une remplaçante : je ne compte pas rester célibataire. Désormais tu pourras courir après qui tu voudras, coucher avec les hommes de ton choix. A une exception près : je t’interdis de revoir Hubert s’il ne veut pas se charger de toi. S’il divorce et s’il t’épouse, ce sera parfait, tu partiras avec mon accord. Mais je ne tolérerai aucune relation entre vous avant votre mariage, aussi longtemps que tu exerceras ici.

-Je n’ai pas l’intention de l’épouser, ni d’avoir des rapports sexuels avec lui. Je n’aime qu’un homme. S’il ne veut plus de moi, ce sera ma punition.

-Tu ne te demandes pas pourquoi j’ai décidé de garder la comptable ?

-Evidemment, pour tenir ta comptabilité. C’est le travail que tu m’as appris à faire. Et pour les tâches ménagères ? Oh ? Ce n’est pas possible ? Tu…

-Oui, tu tiendras les comptes. Pour tenir les comptes il faut des clients. Tu t’es illustrée dans l’art de les attirer, tu as su décider Hubert à utiliser mes talents. Ce sera ta nouvelle mission. Nous continuerons à participer aux randonnées. Il y a un chêne couché de l’autre côté du chemin où j’étais assis et d’où je vous observais. L’endroit est mieux abrité des regards que ton nid d’amour précédent. Je te désignerai mes futurs clients, tu sauras te retirer avec eux dans ce coin paradisiaque, étaler généreusement tes charmes, te montrer persuasive et arracher les contrats. Ce ne sont pas les amateurs de petites culottes qui manquent et ta réputation établie encouragera les plus timides.

-Je devrai … ? Faire comme avec Hubert ? Toi, tu me demandes ça ? Tu veux me vendre à d’autres hommes, me faire remplir de sperme pour garnir tes carnets de commandes ! C’est dégoûtant !

-Tu vendras ta culotte, tu ouvriras les jambes si nécessaire, tu paieras de ta personne. J’ai vu ton efficacité avec Hubert. D’autres hommes mieux montés te donneront des orgasmes bien meilleurs. Tu gagneras sur tous les plans. Dans ce rôle tu t’es montrée parfaite et pour chaque contrat obtenu tu toucheras une commission. Enfin pour corser l’affaire, je me tiendrai tout près pour filmer vos ébats. Qu’en dis-tu ?

- J’ai commis une erreur une fois, je me suis ensuite sentie prisonnière de cette première faute et je n’ai pas su comment mettre fin à ce piège d’Hubert. Tu ne me crois pas sincère lorsque je te dis que je t’aime et que je n’aime que toi. J’ai perdu ta confiance et ton amour. Tu n’as pas pour autant le droit d’exiger que je perde le peu de dignité qui me reste. Je regrette, je refuse de me prosti pour l’essor de ton entreprise. Je préfère boucler mes valises et aller dormir à la belle étoile. Après je me débrouillerai. Je renonce à l’emploi de comptable chez toi. Tu es pire que moi.

Elle quitte le salon. Je l’entends bouger des valises, claquer des portes d’armoires et sangloter. Son refus de la sale combine de « comptable-rabatteuse » m’a ravi. « Ce peu de dignité qui lui reste » fait mon bonheur. Je l’appelle :

-Marie, je pourrai me passer de la comptable. Accepterais-tu de rester comme épouse ?

. Je savais bien que tu ne pourrais pas te passer de moi. Tu veux encore de moi, tu m’as fait peur.

-Pas si vite, ma chère. Il te reste une épreuve à emporter pour me gagner. Hubert s’en tire trop bien. Nous sommes au bord de la rupture, lui roucoule avec Jeanne. Cela m’est insupportable. Il doit être puni comme il le mérite. Demain tu le convoques ici pour une information importante. Tu lui annonces mon intention d’exiger immédiatement le solde de ce qu’il me doit.

-Tu lui avais accordé un délai.

-C’était avant ! S’il ne veut pas que je montre certaines photos à Jeanne, il ira emprunter ou cherchera un arrangement avec toi. Qu’il arrive lundi à sept heures trente, je serai parti dès sept heures. Tu le recevras en nuisette et string, sans soutien-gorge, tu le tenteras, tu lui demanderas de divorcer de Jeanne pour t’épouser ensuite. Il sera réticent, tu le tenteras, tu l’échaufferas. Ou il refuse ou il accepte, tu doseras le rapprochement, tu l’affoleras pour l’amener à promettre.

-Je devrai faire l’amour, me laisser prendre?

-Uniquement s’il s’engage à t’épouser et si tu estimes que c’est ta meilleure porte de sortie de cette aventure. Attention, je serai revenu et je surveillerai le rendez-vous. Tu devras rester maîtresse de tes sens et de la situation. Tu joueras au chat et à la souris. Je verrai qui tu préfères. Possédée par lui, tu m’indiqueras ton choix définitif et tu devras partir avec lui. Tu n’auras pas à craindre de violences, je me montrerai s’il le faut.

Le lundi matin, à sept heures, caché à proximité de la maison d’Hubert, je guette son départ. Aussitôt après, muni de mon portable je sonne, Jeanne,sa femme, ouvre la porte, voit avec étonnement un certain nombre de photos, accepte de me suivre. Par le garage nous nous approchons du salon. Marie est allongée sur le canapé dans une pose lascive, jambes dénudées, seins visibles, fardée, aguicheuse. Hubert a du mal à rester dans le fauteuil tout proche. Ils discutent vivement.

-Hubert, il faut choisir. Ou tu divorces à l’amiable ou je te contraindrai à perdre ton divorce pour adultère, mais alors il ne faudra plus venir me supplier de faire l’amour avec toi.

-Tu devrais comprendre. Je perdrais trop à divorcer, d’une façon comme de l’autre. Je suis fou de toi, mais j’ai des responsabilités.

-Il fallait y penser avant de me séduire. Bon, j’entends, tu ne m’aimes plus, d’accord. Débrouille-toi pour payer ta dette dans les huit jours et oublie-moi. Va voir ailleurs pour te soulager les roupettes, je ne veux plus te voir.

Hubert se jette aux pieds de Marie, sanglote, la traite de sans-cœur, embrasse les pieds, embrasse les mollets, remonte vers les genoux, cherche à dégager les cuisses pour les caresser et les séparer. Marie lui sourit, freine et arrête la progression de la tête :

-Non, c’est fini, ou tu m’épouses ou tu m’oublies.

Comme il est placé Hubert voit très probablement la fente du sexe. Il est près du but, s’excite et craque :

-Jure-moi que si je divorce tu divorceras aussi. Je t’aime et je te veux. Donne-moi un gage, donne-toi à moi. Il faudra me laisser un peu de temps avec Jeanne.

-Eh ! Bien, je serai à toi le jour où tu auras eu le courage de parler à ta femme. Je veux bien te donner un petit acompte ce matin, relève-toi, prends ma place, allonge-toi, ouvre ton pantalon.

Jeanne fulmine : « La salope, le con ! Il obéit, il sort sa queue, le salaud. Il veut me quitter, m’abandonner, moi et mes s pour ta pouffiasse. Il me le paiera, je le ruinerai. »

L’acompte en réjouirait plus d’un. Marie agenouillée devant le canapé, a craché dans ses mains et masturbe joyeusement le mari infidèle. Hubert réclame une pipe, elle s’exécute. Elle joue avec le feu. Je n’ai pas précisé jusqu'où elle pouvait aller. Il y a pénétration de la bouche, pas du vagin. Et encore, une main de l’amant se dirige vers l’entrecuisse, grattouille dans la toison frisée, se fraie un chemin vers la vulve. Marie sursaute et s’écrie :

-Stop, j’ai dit « un acompte »

-Oui, mais vois dans quel état tu me mets. Allez, viens sur moi, prends moi en toi, un peu, juste un peu, je n'éjaculerai pas en toi, c'est promis. Un peu, s'il te plaît. Marie ne sois pas cruelle

-M’épouseras-tu ? Oui ? Jure-le.

Marie grimpe au-dessus de l’homme, lui présente sa chatte et se penche sur la verge raide. Hubert bave de plaisir, tire sur les fesses, attire à sa bouche les lèvres enflées et lèche avec ferveur, râle de bonheur

-Mais, ils vont baiser, ce n’est pas possible enrage Jeanne. Il faut les arrêter

Je lui réponds tout bas que c’est impossible. « Je veux savoir qui ma femme aime, votre mari ou moi. Laissons-les aller au bout et nous saurons. C'est indispensable»

Sous nos yeux la fièvre monte. Marie fait demi-tour, pose sa bouche sur celle d’Hubert, lève sa croupe, saisit le bâton brûlant entre ses doigts, le frotte contre sa vulve. Hubert supplie :

-Descends, donne-toi. Je sens la chaleur de ton con. Viens. Je pousse vers toi, descends, plus, allez....

-Marie reste suspendue, maintient le gland au contact de ses lèvres et demande :

-M’épouseras-tu ? Ecris-moi une promesse, datée et signée et je serai à toi.

Elle saute en bas du canapé, donne la main à Hubert, le tire à table, lui présente papier et stylo et ordonne

-Ecris.

Hubert hésite, s’assied, prend le stylo, écrit.

Jeanne bout, Marie penche ses seins dans le dos du scribe, lui caresse le visage, se redresse :

-Voilà, c’est fait. Tu as eu ton acompte. Tu peux aller. Réunis la somme due et viens payer Jean avant samedi.

-Non, tu triches. Couche-toi et ouvre tes cuisses. Tu te moques de moi. Je te veux ici et maintenant.

Il att les épaules de Marie. Jeanne bondit dans le salon, se jette sur le dos de son mari et hurle :

-Arrête, salaud.

Elle le bouscule, arrache des mains de Marie la promesse signée, la lit, la jette au visage de ma femme et déclare d’une voix tremblante de colère:

-Salope, garde-le, il est à toi. Et toi, mon cochon, tiens-toi loin de moi ou je te couperai les couilles. Gros dégueulasse. Je ne voulais pas croire mes amies, je suis venu, j’ai vu et tu vas payer. Salaud.

Elle part nerveuse. J’entre à mon tour. Marie vient se blottir dans mes bras, se colle contre moi et congédie Hubert.

-Rajuste tes vêtements. Va.

Je m’adresse à ma femme :

-J’ai eu très peur. Il était moins une.

-Il ne m’a pas pénétrée. J’ai dominé mes sens. Jeanne s’est manifestée à temps. A la fin il m’a fait peur lui aussi. C’est qu’il poussait fort pour me coucher.

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