Un Par Trou, Suppléant

Un par trou, le suppléant

En prévision de la sublime union des trois corps mise au programme et confirmée le soir au coucher par une Marie fourbue, je suis retourné le dimanche au bistrot situé en face du foyer bien connu. J’ai retrouvé mes interlocuteurs. J’ai payé ma tournée et j’ai lancé la conversation sur le sujet des femmes, les belles, les bonnes, les chaudes, les fidèles, les vénales, les jeunes….Les braves gars sont intarissables sur ce chapitre. Ils auraient organisé au foyer un concours de la bite la plus longue et de la plus grosse. Deux concurrents se sont distingués. Aloïs pour le diamètre, mais précédé d’un centimètre en longueur par Serge. Les vainqueurs jouissent d’une solide réputation près de la gent féminine des environs et sont très sollicités. A chaque sortie, tant Serge qu’Aloïs, ils lèvent un gibier en manque. Les nénettes se passent le mot, font des paris. Un regard suffit pour emballer.

-Pierre, si tu veux, je te la montre. Dit Serge intéressé. Tu comprendras mes aventures.

-D’accord, mais pas ici. Pas en public. Viens dans ma voiture, j’aurais une proposition à te faire.

-Oh ! Je ne suis pas de la jaquette. Garde tes propositions malhonnêtes pour d’autres ou je te casse la gueule.

- Il ne s’agit pas de moi, il s’agit de faire l’amour à une femme, à ma femme, à la jeune qui entretient les parties communes de votre foyer. Toujours récalcitrant ? Je souhaite la voir s’occuper de tes parties privatives. Il me faut de l’aide pour assouvir ses désirs.

Il me suit. Je lui raconte le fantasme de ma femme, désireuse d’une partie à trois. Quand il apprend qu’il serait en concurrence avec Aloïs, il bondit sur l’occasion. Je n’ai rien à craindre, il saura se montrer à la hauteur : ma femme en redemandera. Je le reverrai pour ce rendez-vous. Il se dit prêt à embaucher un ou deux volontaires sans leur préciser quelle est la nymphomane à satisfaire en bande.



SAMEDI. L’heure de vérité sonne. A dix-sept heures trente Marie revient du salon de coiffure, pimpante, enjouée, blagueuse, la tête pleine de rêves érotiques. Elle marche en tortillant du cul à la pensée de l’intromission de la matraque d’Aloïs entre ses fesses. Elle fait des mouvements d’assouplissement des hanches, fait rouler sa croupe et me sourit béatement. Elle m’examine par en-dessous et demande :

-Ca va mon chéri ? Tu tiens la forme ? Essaie d’être à la hauteur. Heureusement tu es sexuellement plus reposé qu’Aloïs, ça atténuera la différence.

Elle ne se gêne pas pour me faire comprendre ce qui l’attire chez l’autre. Maintenant je ressens comme une sorte de mépris : elle est sure d’elle, heureuse d’avoir deux hommes pour augmenter ses sensations. Mais est-ce une raison pour m’humilier ? En est-elle consciente ? J’ai froncé les sourcils. Elle veut se rattr :

Souviens-toi, il me baise, toi tu m’aimes. Il me fait grimper aux rideaux, toi tu me mets du baume au cœur. Alors chasse tes complexes. Sa supériorité physique n’est pas importante. Montre. Non ? Tu as peur de fondre dans ma bouche tellement tu es excité ? Nous sommes vraiment dans les mêmes dispositions. Nous formons un couple parfait à la recherche du plaisir parfait. Comment allons-nous procéder ?

Son discours m’écrase. Si ce n’était pas important, qu’irait-elle chercher ? La supériorité physique n’est-elle pas l’atout majeur d’Aloïs, ce qui la rend folle, ce qui lui fait oublier notre mariage, ce qui nous désunit ? Elle ne pense pas à mon désarroi, elle croit me faire plaisir ? Je lui rappelle le déroulement prévu pour cette « cérémonie », pour ce « baptême du sexe libéré », pour « l’initiation du couple à l’ouverture vers l’autre » :

-Comme prévu. Toi et Aloïs commencerez par les préliminaires et lorsque tu seras prête il se couchera de dos sur notre lit et tu t’empaleras sur son pieu. Ainsi unis, vous mettrez alors vos bandeaux sur les yeux et vous m’appellerez.
Je sortirai de la salle de bain et je m’unirai charnellement à toi. Je te promets un feu d’artifice, il y a trop longtemps que je me retiens.

-Tu as bien dit « sur notre lit » ? Ai-je bien entendu ? Ce sera notre champ de bataille à l’avenir ? Je n’avais jamais osé le demander. Tu es sûr ? Comment te remercier ? Tu es merveilleux. Le lit sera plus confortable à trois, tu as mille fois raison. Je t’adore.

A son arrivée Aloïs m’embrasse comme un frère, je lui accorde volontiers de supprimer la contrainte horaire. Nous baiserons jusqu’à épuisement du plus faible. Ce dernier assistera à l’assaut final de ceux qui auront le plus d’endurance. Dans son esprit ces deux là s’appellent Marie et Aloïs, je le devine à sa mine réjouie. Le protocole est suivi. Les amants m’abandonnent la salle de bain. Aloïs s’écrie :

-Dans votre chambre à coucher ? Incroyable ! Pierre laisse moi te féliciter, tu es un véritable ami. Viens que je te serre dans mes bras. Prépare-toi tranquillement, je chauffe Marie. Voici mon bandeau. Mais la capote reste-t-elle obligatoire ?

-Ah ! Oui. Vous vous êtes habitués, ne changeons rien. D’ailleurs on ne sait jamais ce qu’on peut rencontrer dans l’intestin. Admets qu’une diarrhée survienne, mieux vaut être couvert. A la fin tu me remercieras.

Il tire la gueule, mais doit céder. Il va. ..me préparer Marie ! Je n’aurai qu’à cueillir sa fleur incandescente grâce à lui. Il est le seul capable de la porter à la bonne température.

J’entends les premières notes de la chanson d’amour de ma tendre épouse. Aloïs a entamé les préliminaires. Un coup d’œil dans la chambre me livre la vision des cuisses de Marie levées par les épaules de son brouteur de minou. Je sors Serge de la chambre où je l’ai caché. La perspective de se faire Marie et la masturbation lente ont donné à sa verge un développement stupéfiant. Je me sens petit. Il sourit de mon étonnement. Marie atteint le point de chaleur optimum.
A l’unisson les amants m’appellent. Je montre ma tête dans l’espace de la porte. Ils sont en train de disposer leur bandeau. Marie s’installe à l’aveugle sur la tige d’Aloïs, mouille le nœud contre l’entrée de son sexe, puis le repousse et le guide vers son entrefesse. Le bandeau gêne la manipulation. Elle tâtonne, remue sa croupe de droite à gauche, d’avant en arrière, trouve la faille, ajuste avec précision en agitant son nombril. Son bassin descend, la verge se cache. Voilà, le plus dur est fait avec de gros soupirs. Je m’approche du lit, à hauteur du visage de Marie :

-Ma chérie, me voici. Je t’aime. Penche-toi bien en arrière, je veux voir, je veux te caresser.

-Et moi aussi je t’aime mon adorable époux. Aloïs serre moi sur ta poitrine. Lève tes fesses, je veux te sentir au fond de moi. Offre-moi à mon mari. Apprends-nous les secrets de l’amour. Oui, caresse mes seins. Mon bon mari, occupe ta place, prends-moi, toi aussi, complète l’accord de nos deux corps.

Tout est dit. Pour Marie, Aloïs est l’élément principal, je suis le complément, utile pour l’heure, toléré par nécessité, peut-être bon à augmenter les sensations dispensées par son amant si viril.

Serge, mon complice, ici appelé par moi en qualité de remplaçant du mari dégoûté et furieux, pose une main sur la vulve tournée vers le plafond et s’adonne à des attouchements adroits. Avec doigté, il s’amuse à effleurer les parties génitales de notre rival, car il s’est glissé entre les cuisses écartées lors de la jonction des sexes. Aloïs n’a jamais touché ou vu mes couilles ou ma verge, il n’y voit que du feu dans la substitution des acteurs, tripote attentivement ce qu’il prend pour mes attributs, cherche à évaluer mes faiblesses dénoncées comme excuse de l’adultère. J’embrasse la bouche gourmande de ma salope de femme. Bah ! Elle a sucé la queue avant de la revêtir du préservatif. Je reproche :

--Ah ! Tu l’as pris en bouche. Ton haleine pue. N’a-t-il pas de préservatif ?

-Mais si ! Pour l’enfiler j’ai été e de le sucer afin de le raidir.
Là, dans mes fesses il porte sa protection. Nous appliquons tes consignes à la lettre, ne cherche pas la petite bête. Comme promis nous sommes irréprochables.

Marie, la bite d’Aloïs dans le cul, se sent « irréprochable ». Aloïs et elle sont irréprochables puisque le préservatif est en place. Mais enfin, tout cela peut-il leur sembler irréprochable vraiment ? Croient-ils vraiment ce cirque « normal ». Espèrent-ils que je leur servirai des croissants lorsque leurs sexes rassasiés se calmeront et que leurs estomacs se réveilleront ?

-Très bien, je peux entrer ? L’instant est solennel, ma chérie. Prends bien ton pied. J’approche.

Je parle tout près de sa figure. Elle répond par un sursaut de tout le corps : Serge vient de placer la tête de son sexe contre les petites lèvres entrouvertes par le pieu d’Aloïs en mouvement en dessous du périnée. Marie souffle un grand coup. La verge progresse lentement, dilate le vagin, recule pour mieux avancer. Ce Serge est adroit, pas pressé mais si heureux. Il en rêvait, ma femme l’excitait : elle lui est offerte gratuitement sur un plateau, préparée, lubrifiée, curieuse et volontaire, en chaleur, décidée à connaître le feu d’artifice sexuel. Donc Serge s’introduit avec précaution mais avec fermeté, il gagne du terrain. Dans le fond, un de plus ou un de moins, je ne suis plus à un acteur près dans ma femme. Elle s’est faite putain avec Aloïs, la prise de possession par Serge est une suite logique. Quand je me serai défait de cette excitée, elle pourra prendre d’autres amants. Ma décision est prise. Marie s’exclame :

-Oh ! Mon amour. On dirait que ton pénis s’est transformé. J’ai l’impression qu’il a grandi. Il est plus long, c’est si bon de le sentir atteindre mon utérus. Qu’as-tu fait pour devenir aussi raide et aussi long ?

Elle n’a pas remarqué que son deuxième pourfendeur n’est pas son mari. Il lui fallait de la queue, elle tenait à m’associer à Aloïs : n’importe qui fait l’affaire, Serge me vaut des compliments immérités.

-Mais rien, je t’assure. Ce doit être parce que nous sommes deux en toi. Demande à Aloïs, il confirmera que ton plaisir sera multiplié par dix du fait de cette double invasion. Toutes tes perceptions sont sublimées. Garde ton souffle, tu vas en avoir besoin. Es-tu heureuse ?

Le visage masqué par le bandeau d’Aloïs marque aussi de l’étonnement. Le frottement de l’autre verge contre l’extrémité de la sienne poussée à fond a de quoi le rendre perplexe. Il me croyait petit, il me sent au moins égal à lui, n’en revient pas. Il me lance un compliment pour le plus grand plaisir de Serge :

-Pierre bravo, tu fais honneur à notre sexe. Voilà une queue de qualité. Allez, emballons la cadence. Je lui soulève les fesses en offrande, accélère les frappes dans le ventre merveilleux de ta femme chérie. C’est fameux, hein. Tata !

Femme chérie : de qui, de lui ou de moi ? Ventre merveilleux ? Ventre de pute ! Il fut merveilleux, il ne l’est plus pour moi. Depuis des mois c’est Aloïs qui s’y prélassait en secret et qui s’y démène sans vergogne avec ostentation. Depuis peu, pour moi c’est devenu un cloaque, un réceptacle de foutre étranger, un violon aux cordes sensibles faussées, la chose d’un autre et maintenant, le sac à foutre de deux autres, de deux célibataires bénis par la nature, le premier choisi par Marie, le second envoyé par mon désespoir honteux. Car ils sont deux, Aloïs et Serge à prendre possession de ce corps en rut, en redoublant d’ardeur. Ni Marie ni Aloïs ne supposent que j’ai introduit un nouvel amant dans leur sale tentative de m’humilier. Et le nouveau est mieux monté que moi. Puisque le sexe est devenu la préoccupation majeure de ma femme, je lui en fourni. Grand bien lui fassent ces deux queues surdimensionnées.

Marie n’a plus la force de commenter, secouée par-dessous, ravagée par-dessus. Je donne le change en soufflant vite et fort sur son visage au rythme des coups de reins de Serge. Je lui mordille les lèvres. Je flatte ses tétins, Serge occupe le ventre. Le trio s’anime, les hanches s’entrechoquent. Marie ne pense pas à compter les mains qui tirent sur sa taille ou la repoussent, caressent ses seins ou titillent sa fente. Elle décolle, en demande plus :

-Encore, plus fort, mes deux hommes chéris…. Incroyaaaable, hooooooo, vite, je viens. N’arrêtez pas.

Les deux hommes engagent une lutte sans merci. Aloïs veut supplanter le mari, afficher sa supériorité sur ce cocu dont il heurte la bite avec sa queue. Il me croit sur Marie. Me vaincre, c’est le plus sur moyen d’imposer respect et soumission à la femme gagnée dans cette conquête vaginale et anale simultanée. Il faut être le meilleur, le plus remarqué et le plus marquant. Il est certain que Pierre à son tour perdra de sa superbe, n’osera plus dicter la conduite de la femme et de l’amant dominateur. Il en sera fini des capotes, des horaires, de la poitrine voilée ou de l’interdiction d’embrasser. Aloïs rendra toute sa dignité à sa complice traitée en putain par son mari si mesquin sous des apparences débonnaires, sous de faux airs d’acceptation. Ce petit con de Pierre leur lèchera les bottes, réclamera ses miettes d’amour ou de sexe. Ces sentiments accentuent la force de ses coups de reins dans la chaleur de l’anus et de l’intestin.

Serge se bat pour moi par pitié, mais aussi pour lui. Il ne lâchera pour rien au monde cette jolie proie si désirable. Il veut ma victoire comme il me l’a promis et il veut supplanter l’amant. C’est une question de prestige alliée à un besoin de reconnaissance. Je lui ai laissé entendre que ma femme serait bientôt sur le marché, divorcée. Il la teste, se dit qu’à la limite elle apprendra un jour qui l’a menée au sommet du plaisir. Il sera le glorieux facteur de son explosion de sensualité, successeur désigné du fiancé de Lucie. Le premier la soulève de toutes ses forces le second pèse de tout son poids. Ils la secouent, la harcèlent sans relâche, la transportent dans les nues, pantelante, essoufflée, au bord de la suffocation, en quête du Graal promis mais si fuyant. « Ses deux hommes » joignent rapidité et force. Un doigt d’Aloïs puise dans le bas du vagin le liquide nécessaire pour lubrifier le mandrin qui perce les fesses.Le premier parti, Aloïs, est aussi le premier à éjaculer, mais après combien d’assauts enragés. Il s’immobilise tendu vers le corps qui repose sur lui. Serge le nargue en augmentant l’allure. Aloïs apostrophe Marie avec l’intention de me blesser :

-Marie, tu ne m’avais pas parlé de son endurance. Et l’histoire de petite queue timide avait pour but de m’empêcher de voir. J’enlève ce bandeau.

Je réplique en hachant ma phrase, soufflée à l’oreille de mon infidèle et près de celle du salaud couché sous elle dont la queue tourmente le fondement récemment formaté.

-Aloïs, tu t’avoues vaincu ? Tu perds ta vantardise. Enlève ton bandeau, mais alors renonce pour toujours à Marie. Ou garde ce bandeau et, si tu le veux, je t’offrirai une revanche dans huit jours. Le vainqueur de cette deuxième manche égalisera si c’est toi Aloïs, ou te terrassera définitivement si c’est moi. Si tu reviens vainqueur de cette nouvelle joute, cher ami, nous engagerons une dernière manche. Marie approuves-tu ?

A ce moment Serge inflige à la jouisseuse un deuxième orgasme. Aloïs immobilisé sous elle ne saurait s’en attribuer l’origine. Marie a un éclair de lucidité mais à retardement.

-Mon Pierrot ce n’est pas un concours ; il n’y a ni perdant ni gagnant. Vous collaborez à mon bonheur, vous additionnez vos qualités à mon service ; nous continuerons nos joutes à trois. Voilà ma décision. Avec toutefois ce changement pour la prochaine fois, Aloïs occupera mon sexe, Pierre tu devras me sodomiser. En cas de recours à une troisième partie nous tirerons les places au sort. Pour un combat à armes égales nous nous banderons les yeux comme aujourd’hui puisque ça t’a permis de vaincre ta timidité. Mon cher mari, tu m’as époustouflée. Voulez-vous entamer la deuxième partie ce soir ? Je suis partante.

Sa logique me foudroie, c’est « pile je gagne, face tu perds. Le comble vient de sa disposition à reprendre le combat.

Aloïs veut remettre à huitaine. J’acquiesce avec la générosité du gagnant.

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