Les 12 Servitudes D'Hélène (Épisode 39)

Les 12 servitudes de la Belle Hélène : êta à Thèbes chez Sophoclès et Sémélé –

L'homme entre deux âges semblait un citoyen aisé... Tout en guidant êta dans les rues grouillantes de Thèbes, il saluait de nombreux passants, la plupart se montrant plutôt déférents à son égard. Sans doute un important commerçant, se dit êta en observant celui qui lui semblait un peu trop accueillant pour être parfaitement honnête. Elle supposait que l'individu avait quelque idée derrière la tête et sachant l'attirance qu'elle exerçait sur les hommes (comme sur les femmes, d'ailleurs) elle ne doutait pas un instant que son physique était la cause d'un accueil si généreux. Et qu'elle ne tarderait pas à devoir offrir en échange quelques... preuves de sa gratitude. L'homme avançait assez vite, ne s'arrêtant parfois qu'un instant pour saluer plus longuement un autre citoyen, ne perdant pas la jeune femme de vue, lui saisissant même parfois la main afin de la faire avancer, mais toujours avec un petit sourire d'excuse dont il ne parvenait pas à chasser complètement une lueur égrillarde. Il était d'une grande banalité physique... Le crâne un peu dégarni, peu musclé, un peu bedonnant, et d'une taille moyenne dont il tentait vainement d'augmenter l'impression en se promenant le menton haut et un peu raide... Manifestement, l'homme se voulait important. Sans doute avait-il quelque rôle dans les institutions de la Cité, mais certes pas à la hauteur de ce qu'il devait estimer mériter. êta pouvait voir dans tout cela dans les gestes, les attitudes, les regards de cet homme dont elle ne doutait plus que dès le soir même, il allait exiger d'elle qu'elle cède à ses avances pour lui avoir accordé un toit. Il ne lui plaisait guère et elle doutait qu'il put lui offrir d'inoubliables moments, surtout après la fruste bestialité du berger si musclé et les délices des moments passés entre les mains et sous la langue de la sublime Sphynge ! Mais peu importait. L'essentiel était d'avoir un abri pour cette nuit, peu importait si elle devait subir les assauts de cet homme et, qui sait, peut-être serait-il surprenant se dit la blonde esclave.

Il ne faut jamais désespérer des secrètes perversions des humains, se dit-elle, elle qui en avait si souvent fait l'expérience et avait pris goût à se sentir contrainte, dominée, abusée...

Enfin, ils arrivèrent devant une demeure d'apparence cossue, dont l'entrée assez prétentieuse voulait donner l’impression de rivaliser avec certains monuments bien connus tels les temples, par ses colonnes, sculptures et son fronton. êta suivit l'homme à l'intérieur d'un large vestibule flanqué de part et d'autre de pièces aux portes closes. Deux esclaves se précipitèrent au-devant de leur Maître. Deux jeunes femmes, portant un large collier d'acier au cou où pendait un anneau, seulement vêtues d'un pagne de toile blanche immaculée carré sur le devant afin de cacher leur intimité, mais se limitant à une cordelette sur le derrière, s'immisçant dans le sillon entre leurs fesses, donnant ainsi une sensation de nudité... L'une débarrassait le Maître de son manteau de bonne facture, l'autre s'agenouillant afin de le libérer de ses sandales. Ni l'une ni l'autre ne prêta le moindre regard à celle qui accompagnait l'homme. Manifestement elles étaient durement traitées, des restes de marques de fouet laissant supposer de fréquentes punitions, ce qui expliquait la promptitude et la docilité avec laquelle elles s'occupaient du Maître des lieux. Toujours aussi silencieusement, elles s'éclipsèrent avec célérité, laissant le Maître et êta seuls dans le vestibule. L'homme se tourna vers la jeune femme...

- Au fait, mon nom est Sophoclès; je suis citoyen de Thèbes, riche marchand et je voue un culte à Dionysos. Soit la bienvenue dans mon Oikos, qui comprend mon épouse et nos sept esclaves… Quel est ton nom et qui es-tu, toi que j'ai invitée sur un coup de tête, dit-il en dardant son regard sur les formes parfaites de son invitée
- On me désigne simplement pour nom comme... êta. Je voyage... se contenta de répondre la jeune femme
- Bien... suit-moi, belle êta, dit l'homme en l’invitant de la main à le suivre

Ils quittèrent le vestibule pour entrer dans une vaste cour à péristyle avec en son centre un magnifique bassin.
Dans leur dos, l'entrée et les communs, face à eux, des pièces visiblement plus vastes et richement meublées... De la pièce centrale sortit une femme aux longs cheveux bruns. Elle était grande, l'air sévère et hautain sans charme mais au caractère affirmé, la tête haute et inquisitrice. Elle portait une longue tunique mauve, cintrée par une large ceinture de métal doré agrémenté de pierres précieuses. Un diadème d'or, également incrusté de gemmes, était posé sur sa tête, retenant ses cheveux qui cascadaient sur ses épaules. Elle fixa son regard noir sur êta et s'approcha, saluant son époux en s'inclinant, puis s'immobilisant face à lui

- Voici Sémélé, mon épouse... Sémélé, j'ai recueilli cette femme du nom d’êta dans la rue, elle cherchait un abri pour la nuit, expliqua-t-il en saisissant le poignet d'êta pour la rapprocher de lui. Il passa sa main dans l'épaisse toison dorée de la chevelure blonde de la jeune femme, pour ajouter : - N'est-elle pas... parfaite ?

La femme s'approcha, tout près d'êta. Elle passa délicatement sa main sur la joue fraîche de l'invitée, puis la posa sur son épaule qu'elle caressa avant de poursuivre son exploration charnelle par le bras de la jeune femme qui ne marqua aucun signe de recul devant cette attitude

- Tu es très douce, très jolie... soit la bienvenue, je suis sûre que tu sauras te montrer reconnaissante de notre accueil, dit-elle d'une voix qui se voulait suave mais ne pouvait se libérer d'une habitude autoritaire...

Nous y voilà, se dit êta... La femme était donc plus directe... elle n'avait pas tardé à exprimer clairement qu'il y aurait une contrepartie à l'hospitalité du couple. L'homme se gonflait d'importance, mais c'était à n'en pas douter sa femme qui tenait les rênes du couple. êta sourit à la femme

- Je vous suis très reconnaissante de daigner m'accorder un abri. Il va de soi que je ne demande qu'à vous être agréable tant votre hospitalité est généreuse…
- Bien, hummm ! voila, qui est intéressant …répondit simplement la femme voyant qu’êta était docile

Alors, caressant de façon plus appuyée la joue de la blonde esclave, avant de passer sa main dans les cheveux dorés, Sémélé l’a fixa d’un regard dominateur.
Puis elle détailla êta des pieds à la tête, appréciant visiblement ce qu'elle voyait

- Quelle charmante tenue, je ne sais si j'oserais me déplacer ainsi en ville, mais j'imagine que cela se fait... ailleurs... Je crois que ta présence va enchanter notre soirée. Veux-tu te reposer pendant que nos esclaves préparent le deipnon... Il sera servi à la tombée de la nuit, jusque-là va donc reposer dans notre chambre.

êta sourit et remercia, puis se laissa guider par le couple jusqu'à une vaste chambre au lit vaste et décoré de nombreux draps de soie, coussins moelleux, étoffes de toute beauté... Ils sortirent, la laissant s'allonger et fermer les yeux... au bout de quelques instants, êta ouvrit les yeux et contempla cette pièce richement décorée. Se levant, elle en fit le tour, découvrant quelques indices tels que des chaînes et un court fouet de cuir tressé sous le lit, une belle collection d'olisbos en diverses matières, ivoire, bois, pierre, et de diverses tailles... Comme elle s'en était doutée, Sophoclès et Sémélé avaient des goûts précis en matière de pratiques sexuelles. Et à l’évidence, ils avaient prévu de l'inclure dans leurs jeux, ce soir... êta s'allongea en imaginant ce qu'ils pourraient avoir prévu pour elle... elle imaginait bien des choses, tellement qu'elle ne tarda pas à poser sa main entre ses cuisses, à remonter doucement le bas de sa tunique, la remontant sur ses hanches et dénudant tout le bas de son corps... Ses doigts fins et habiles commençaient à se promener dans son plus intime, sa lèvre frémissait, déjà elle mouillait, souillant ses doigts du plaisir qu'elle imaginait et se donnait afin de se détendre un peu... Un léger frémissement la fit sursauter... dans un coin de la pièce plongée dans la pénombre, un homme se tenait debout. êta l'observa. Il était jeune, musclé, le corps entièrement rasé, entièrement puisqu'il était totalement nu, le seul ornement qu'il portait étant le même large collier d'acier qu'exhibaient un peu plus tôt les deux esclaves femelles.
.. Il restait immobile, silencieux...

- Qui es tu ? Et que fais tu là ?
L'esclave mâle s'avança d'un pas :
- Je suis esclave et je n'ai pas de nom. La Maîtresse m'a envoyé à toi pour que je satisfasse le moindre de tes désirs…

êta appréciait ce bel homme et lui fit un signe d'approche. il approcha d'elle d'un pas lent et se tint debout tout près de la tête du lit... êta leva le bras, passa sa main entre les cuisses, faisant comprendre à l'homme qu'il devait écarter un peu plus les cuisses... elle se saisit des couilles qui étaient rondes et fermes, manifestement pleines de fougue et de sève ! êta palpait les testicules de l'homme qui ne bronchait pas, mais qui ne pouvait totalement retenir la splendide érection que provoquait cette caresse prolongée... êta prenait plaisir à tenir entre ses mains cette belle virilité, elle appréciait d'avoir ainsi le pouvoir... pour une fois c'était SA volonté qui pouvait s'appliquer et elle avait envie d'en profiter, d'autant qu'elle n'était pas certaine qu'il en serait ainsi tout au long de la nuit... elle lâcha les couilles… le regarda droit dans les yeux avec plein d’envie d’être remplie, un regard qui fut une réelle invitation à copuler…

- Vient ! ordonna-t-elle, vient et baise-moi ! ...

(A suivre …)

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