Idem - Chapitre 3 : Préliminaires

Après cette journée étrange passée tous les deux, je ne pouvais plus taire l’attirance que je commençais à ressentir pour lui.
C’était du délire. Nous n’avions rien en commun S’il existe une échelle qui permet de mesurer toute à la fois le charisme, la réussite professionnelle et personnelle, la confiance en soi et dieu seul sait quoi d’autre, il serait tout en haut et je serais tout en bas.
Et pourtant, pour une raison qui m’échappait alors, l’attirance semblait réciproque.
Sinon, pour quoi aurait-il débarqué chez moi le lendemain, un cocktail à la main ?
Je ne pus cacher ma joie d’ouvrir la porte sur ce visage qui avait hanté une grande partie de la nuit.
- « On le boit tout les deux au bord de la piscine ? »
Bien sûr que j’aurais dû refuser. Mais je n’ai et n’ai jamais eu la force de certaines personnes qui se contente de faire ce qu’il faut faire. Et qui en prennent du plaisir.
Je le suivis jusque sur sa terrasse où un verre similaire à celui qu’il tenait m’attendait.
Je pris place sur un petit canapé d’extérieur et me délectai de ce cocktail dont je ne connaissais ni le nom, ni le goût.
- « C’est une caïpirinha. Un mélange de rhum, de sucre de canne et de citron vert. C’est fort. Ne te force pas si tu n’aimes pas. »
J’adorais le rhum. C’est le tout premier alcool que j’avais gouté. J’avais profité d’un après-midi pâtisserie avec ma mère, pour, en secret, boire cul-sec le rhum qui devait normalement venir parfumer le gâteau. J’avais alors ressenti une vive sensation de chaleur le long de mon œsophage, puis de mon ventre et enfin entre mes cuisses. Je gardais, depuis, une tendresse particulière pour cet alcool.
La caïpirinha était délicieuse. Il était délicieux. Le cocktail me fit très rapidement tourner la tête. Je n’avais rien mangé depuis la veille et il faisait chaud. Le bruit de l’eau, autre liquide très présent dans mon imaginaire érotique, ajoutait à la scène une charge sensuelle plus grande encore.


Je pris le temps de détailler celui qui me faisait face. Il était torse-nu. Il n’était pas excessivement poilu mais davantage que les hommes que j’avais connu jusque-là. Ça n’était pas pour me déplaire, au contraire. Il n’était pas musclé et pourtant son torse était bien dessiné. Pas une trace de graisse, un bronzage impeccable, une peau soyeuse. Plus mes yeux s’attardaient sur lui, plus mon verre se vidait, et plus je sentais mon sexe se gonfler. Mon esprit divaguait. Je le voyais avancer vers moi, rassembler mes cheveux en une queue de cheval bien haute pour me forcer à descendre du canapé et me mettre à genoux. Je l’entendais m’ordonner de le sucer tandis qu’il enfonçait avec brutalité son sexe déjà bien gonflé entre mes lèvres. En arrière-plan de toutes ces images, j’essayais tant bien que mal de tenir une discussion tout à fait banale avec lui et dont je ne garde aucun souvenir.
L’après-midi passa très rapidement. Sa femme était alors dans une maison de repos, épuisée par une dépression contre laquelle elle luttait depuis des semaines.
J’éprouvais une forme de jalousie à le voir partir pour l’hôpital. Il s’éloignait de moi pour se rapprochait d’elle.
Je faisais taire ce sentiment du mieux que je pouvais, tout comme l’immense culpabilité que j’éprouvais pour elle. Il était évident qu’elle ne méritait pas ce qui se passait. C’est bien elle qui aurait dû profiter de l’après-midi au bord de sa piscine, dans sa maison, avec son mari.
Je passais une partie de la soirée à me caresser sous la douche mais rien n’y fit, je dormis très mal cette nuit-là. Des images de fellation m’assaillaient à chaque tentative de sommeil. J’étais en train de devenir obsédée par lui.
Le lendemain, j’ouvris les yeux avec l’espoir de le voir encore. Je filais sous la douche pour tenter de calmer le feu dans mon bas-ventre. J’enfilai une jupe crayon bleu nuit très moulante et un tee-shirt gris quelconque. Etonnamment, je ne mis pas de soutien-gorge, ce qui était très rare.

Je regardais l’heure constamment. Le temps était au ralenti. Je reçu enfin un message de sa part
« Tu me rejoins ? Même lieu qu’hier ».
Il ne me fallut probablement pas plus que quelques secondes pour me diriger vers sa maison.
Comme hier, un cocktail m’attendait. Du rhum arrangé, à la fraise.
Nous restions là, en silence. A ses traits fatigués, je compris qu’il avait probablement passé la même nuit que moi.
- « J’ai très mal dormi. J’ai beaucoup pensé à toi. A ton torse nu et bronzé. Et aussi..
- Oui ? Pourquoi tu t’arrêtes. J’ai remarqué que tu faisais souvent ça. Tu commences et en cours de route tu te dégonfles. C’est très frustrant tu sais. Donc, et aussi ? »
Je ne lui connaissais pas ce ton autoritaire. Je pris comme une décharge électrique dans la vulve. Je serrais les cuisses et continuais :
- « et aussi, je me suis imaginée avec toi. Non, plutôt, à m’occuper de toi. Enfin tu vois.
- Non, je ne vois pas. Continues.
Je ne continuais pas.
- Comment va ta femme ? ça va mieux ?
Je m’en voulais d’utiliser ce stratagème mais c’était le plus sûr moyen de mettre fin à la conversation précédente. Cela dit il n’était pas dupe et ne prit pas la peine de me répondre.
- Viens te baigner. Je ne fais chauffer la piscine que pour toi, dans l’espoir de t’y voir nager.
Il ne me laissa pas le temps de répondre, retira son short, me fit voir par la même occasion qu’il ne portait rien en dessous et plongea dans l’eau turquoise.
Après plusieurs tentatives, il finit par me convaincre de le rejoindre. Je n’avais pas de maillot sur moi et partir en chercher un aurait été prendre le risque de casser ce moment. Je rentrais dans la piscine toute habillée. Je descendais prudemment marche après marche. L’eau, chauffée mais fraiche, vint caresser le haut de mes cuisses puis mon sexe, bouillant. Ce contraste de température ainsi que la vue de cet homme nu devant moi, provoquaient dans mon vagin des spasmes que je ne maitrisais pas.
Je savais mon corps très érogène et si je ne calmais pas le jeu, j’allais jouir sans même qu’il ne se soit passé quoi que ce soit.
Plus il se rapprochait de moi et plus je m’éloignais.
- Ne t’approche pas, s’il te plait. Laisse-moi souffler. J’ai la tête qui tourne. J’ai très chaud. Ne me touche pas.
Il garda ces distances et rapidement il fut l’heure pour lui de filer à l’hôpital.
Je sortis de l’eau en étant gênée et excitée par l’image que je lui offrais. Mon cul rebondi était très mis en valeur par la jupe moulante qui me collait maintenant comme une seconde peau. Mon tee-shirt ne cachait rien de la forme de mes seins et de mes tétons tendus d’excitation.
Il me raccompagna jusqu’à chez moi.
« Allez rentres, je vois tes tétons pointés et j’ai atteint ma capacité à me retenir depuis très longtemps déjà.
Il ne m’en fallut pas plus pour lui tourner le dos et rentrer chez moi.
A ce moment-là, j’avais encore l’espoir de ne pas franchir la limite.

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