Leslie So18

Leslie SO18 – Souvenirs
Aline

Parfois en écrivant certains moments me reviennent, mais d’autres restent plus présents dans ma mémoire, en relisant le récit de mon aventure avec Aïcha, un déclic s’est produit et le souvenir d’Aline est remonté du passé, je crois que ce fut un grand moment, peut-être même mon premier véritable amour.
Je dois avouer que parfois je pense à elle, notre rencontre et de nos ébats c’est un plaisir pour moi de vous les raconter, c’est un passage de ma vie qui restera dans ma mémoire pour toujours…

« C’est lors d’un déplacement d’affaire m’amenant à Montréal dans un bureau d’architecte pour réaliser un projet en partenariat avec un associé de mon patron, Jacques, que cette aventure s’est réalisée.
C’était encore du temps ou je vivais à Cassis avec Chris.
Je suis partie pour trois mois en mission à Montréal pour boucler un projet, je travaillais dans un grand bureau d’architectes en plein centre de Montréal, au 2020 University et était loger dans un joli petit studio tout près de mon travail, mis à ma disposition par le bureau d’architecte de Montréal.

Les premières semaines se sont passées sans encombre, concentrée sur mon travail je ne prenais pas compte de ce qui m’entourait et partageait mon temps entre le travail et mon studio. Le projet me plaisait et je m’y suis complètement investie.
C’est à la fin de la quatrième semaine que je me suis rendu compte de l’intérêt que me portais une jolie jeune fille blonde au sein du bureau.
Fine, les cheveux longs, française d’origine, installée avec ses parents depuis l’âge de ses six ans, elle n’en avait que vingt-deux à l’époque et répondait au doux prénom d’Aline.
C’est à la cafétéria qu’elle m’a abordée en me demandant :
- C’est la première fois que tu viens ici ?
- Oui la toute première, je réponds la gorge serrée.
- J’ai remarquée que tu me regardais, je te plais, demande t’elle.


- Je ne suis pas insensible aux jolies femmes, dis-je.
- Tu es lesbienne ?
- Je suis bi, mais c’est un peu différent de ce que tu pense, mais j’adore la compagnie féminine.
- Différent ? Mais que veux-tu dire par différent.
- Disons que je te l’expliquerais plus tard.
- Ce soir par exemple après le travail devant un verre ?
- Si tu veux, je suis partante.

Le soir même nous nous sommes retrouvées dans le Starbucks café de la rue Sainte Catherine, et devant un café liégeois nous avons commencé à échanger.
Aline voulait savoir ce que j’entendais par différent, mais le sujet n’est pas venu de suite dans notre échange, ce n’est que dans la soirée au restaurant.
Nous avons parlé de nos goûts, elle m’a dit qu’elle était autonome et que la France lui manquait, car depuis l’installation de ses parents au Québec, elle était retournée plusieurs fois dans sa famille.
Vers vingt heures elle m’a proposé d’aller diner, et m’a emmené dans un restaurant français, le Jurançon, sur la rue Saint Zotique est, faisant des spécialités du sud-ouest.
Nous avons merveilleusement diné et c’est à la fin du repas au moment où elle réglait l’addition, qu’Aline me regardant de ses grands yeux verts, m’a demandé :
- Alors Leslie, explique moi, c’est quoi ce différent ?
- Disons que dans la vie il y a des hétéros et des homosexuels, des deux sexes, moi je suis différente, car je suis une femme au corps d’homme.
- Tu es un homme, avec euh…
- Oui, c’est cela avec ce qu’un homme à comme sexe.
- Mais… Ce doit être horrible de vivre ainsi ?
- Oui, parfois, mais maintenant je fais avec et mes rencontres sont toujours formidables.
Aline m’a avoué à son tour qu’elle était bisexuelle, et que c’est son côté lesbienne qui l’avait fait me regarder et avoir envie de sortir avec moi.
- Mais ce n’est pas un problème, je suis gâtée, je vais pouvoir vivre mes attirances pour les deux sexes en une seule personne…
- Tu veux dire que…
- Oui, aller, vient suis-moi !
Elle se relève et veut m’entrainer avec elle vers l’extérieur, mais je lui demande :
- Te suivre ? Pourquoi ?
- Je t’emmène chez moi !

Nous avons passé une soirée à continuer de parler de nous, de ce que nous aimions, en buvant des cocktails préparés par Aline.
Je la regardais faire, avec son visage mutin, ses attaches fines et fragiles, son corps fin à la poitrine juvénile, je la trouvais belle, presqu’inaccessible… Mais ne m’avait-elle pas avoué qu’elle me désirait, clairement.
J’aurais pu de nombreuses fois la culbuter sur le sofa, Lui faire l’amour avec son consentement, mais je désirais autre chose, une nuit d’amour romantique, pleine de tendresse et liberté. A un moment donné, je me suis levée en disant :
- Je vais rentrer !
- Tu ne restes pas ? Me demanda Aline.
- Non pas cette nuit, nous avons du temps devant nous, je ne désire pas avec toi du banal, je voudrais que cela soit beau et nous emmène loin.
- Je ne peux te forcer, mais sache que je suis prête…
Je suis partie, en lui faisant la bise et en rentrant à pied à mon appartement, je pensais avoir bien fait, je verrais demain comment Aline se positionne sur ce point là.

Le lendemain, je ne sais qui de nous deux, était la plus heureuse de revoir l’autre, nous nous sommes fait des bises si appuyées qu’elles auraient put se transformer en baisers…
La journée à été longue en attendant le soir, surtout lorsque l’on passe son temps à regarder l’autre…
Le soir est enfin arrivé et nous nous sommes, avec Aline, retrouvées, enfin seules dans la rue nous nous sommes regardées, nous avons souris comme si nous comprenions que la nuit était à nous, alors nous avons échangées notre premier baiser.
Nous avons été boire un verre avant d’aller diner, nous avions le temps, ce vendredi soir allait être le plus formidable de tous les vendredis soirs.
Après le restaurant, nous avons été chez Aline, comme la veille au soir, et une fois la porte d’entrée refermée derrière nous, tout à commencé…
Nous nous sommes à nouveau embrassées longuement, puis tranquillement nous nous sommes installés dans le salon et sous une musique d’ambiance, nous nous sommes mutuellement déshabillées, pour finir nues enlacées.
Nous avons fait l’amour en prenant le temps des préliminaires, goutant chaque instant de cette relation, comme si ce devait être le dernier.

Tendresse, passion, douceur, patience exaltaient nos sens et augmentaient notre plaisir au fur et à mesure que nous nous découvrions.
La nuit fut longue et remplis de râles, de gémissements et de cris de bonheur, nous nous sommes endormies au petit matin, le soleil commençait à monter dans le ciel…

Quand je suis partie, quelques jours plus tard, une grande tristesse remplie mon cœur, parfois encore aujourd’hui, elle revient sans prévenir…

A suivre…

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