L'Arroseuse Arrosée

« Ça fait longtemps qu'on ne s'était pas revues ! ». J'espère que ma guêpière ne m'a pas oubliées depuis le temps que je ne l'ai pas ressortie ! Son silence au moment de l'enfiler me prouve qu'à défaut de se rappeler de moi, elle est restée à ma taille.
L'intensité de ma gaieté se mesure souvent à ma volubilité avec les objets. Je pense à ma surprise élaborée avec soin et prévue dans moins d'une heure. Juste le temps d'enfiler la totalité du paquet cadeau prévu : bas blancs ayant déjà subis quelques dommages lors d'expériences similaires, culotte en dentelle, guêpière et le tout recouvert d'une robe bustier noire. Je passe ensuite au maquillage en essayant de déterminer à quel moment m'arrêter.
Après quelques changements effectués en hâte, me voilà en chemin, un panier garni à la main, en direction de l'appartement de mon nouvel amant. En général, les aventures extra-conjugales fonctionnent toujours mieux quand les deux sont engagés ailleurs. L'équilibre garantit alors un épanchement égal, sans que l'un ne s'emporte plus que l'autre. On perd alors la tête en étant raisonnable, ce qui est un luxe que tout le monde ne peut pas vivre. Et puis, nous avons aussi la chance d'avoir un endroit pour nous rejoindre. Nos retrouvailles ont souvent lieu dans son deuxième chez lui, dans sa garçonnière comme il aime l'appeler malicieusement, dans cet espace de liberté qu'il vient de se payer pour ses quarante ans. Je peine à croire qu'il ait presque le double de mon âge. Enfin, je crois qu'un homme qui n'aurait rien vécu ne pourrait être aussi séduisant.
Un double des clefs effectué en cachette en prévision de cette surprise me permet de rentrer dans ladite garçonnière après avoir gravi les trois étages. Il me reste quelques minutes pour m'installer. Prenant quelques instants pour déterminer la quantité de lumière désirée et la position la plus adaptée, je retourne rapidement m'asseoir au bruit de la serrure.
« Tu vas voir, comme je te l'ai dit, c'est simple, mais assez bien configuré.

Et puis, je ne suis qu'à une trentaine de minutes de chez nous. »
C'est tellement évident que je ne m'attendais pas à ce que cela puisse se produire : quelle ahurie ! Comment n'ai-je pas pu prévoir qu'il rentre chez lui avec quelqu'un ! Un instinct de survie me propulse dans la salle de bain à une vitesse proche de celle de la lumière.
La voix de mon amant me parvient de façon étouffée alors que je cherche en vain une issue de secours incongrue.
« Tiens, Flore, je te laisse te servir à boire. Je reviens dans une minute, le temps de me laver les mains. »
Encore mieux, il est avec sa femme ! Bien, quitte à passer pour une dérangée, autant se lancer totalement. Je me cache donc derrière la porte sans aucun plan en tête. La poignée se baisse... la porte s'ouvre... se referme.... Je plaque une main sur ses yeux et l'autre sur son entre-jambe en lui soufflant :
« je crois que tu vas devoir en satisfaire deux au lieu d'une seule ce soir. »
Il pousse un léger cri surpris et se retourne blême. Il ne lui faut pas longtemps pour retrouver ses esprits et m'embrasser à pleine bouche en me plaquant contre la porte. Sa main remonte le long de mes jambes pour s'arrêter, agréablement surpris, sur les dentelles ornant mes cuisses. Cet élan est refréné par une voix de femme.
« Tout va bien, chéri ? J'ai cru entendre quelque chose. »
- Oui, oui, ne t'inquiète pas, se hâte-t-il de répondre, je me suis seulement... renversé de l'eau sur le pantalon. Mais qu'est-ce que tu fais là ?! Me chuchote-t-il. Tu sais combien j''admire ton esprit d'initiative, mais là il est, comment dire... un peu trop présent.
- Je crois qu'il faut que tu te détendes un peu et que tu voies la situation sous un autre angle.
J'appuie ma réponse par le déboutonnage habile de sa braguette. Rapidement, mes seins viennent rejoindre mes mains jusqu'à son pénis, et, après quelques va-et-vient, je finis par prendre son sexe dans ma bouche.
« Arrête... c'est malsain.
.. Flore est à côté, me murmure-t-il alors que les mouvements de son bassin disent le contraire. D'une main, il me pousse la tête et de l'autre descend la fermeture à glissière de ma robe, laissant apparaître les dessous choisis pour l'occasion. Ses coups de reins redoublent alors, accueillis dans ma bouche par ma langue bien décidée à fouiller les moindres recoins de son sexe.
« Bon, je t'attends, nous interrompt sa femme, qu'est ce que tu fais là-dedans ? » La poignée de la porte se baisse et la pièce n'a pas de loquet. Mon amant se retourne précipitamment pour entrouvrir la porte de la salle de bain et y passer sa tête.
- Euh... j'arrive tout de suite, lui dit-il alors que je tiens toujours son pénis au chaud dans ma bouche, je viens de constater un problème de... canalisation qu'il va falloir régler... immédiatement.
- Ça ne peut pas attendre demain ? Pour une fois qu'on a une soirée complète ensemble, j'avais pensé qu'on aurait pu en profiter...
Elle accompagne la fin de sa phrase d'une langue entreprenante dans le gosier de son mari.
- Laisse-moi deux minutes pour me rhabiller, ose-t-il lui répondre.
- Viens par là, ça ne sert à rien de refaire ce qui va être défait. Elle le tire hors de la salle de bain alors qu'il a seulement le temps de rentrer son pénis dans son caleçon et de me siffler « toi qui voulait du pernicieux... »
- Je vois que je te fais de l'effet, continue Flore sans savoir qu'elle caresse à présent ma salive sur le sexe de son homme. Au travers de la serrure, je peux observer à loisir ce qui se passe de l'autre côté. Sa femme est très belle émoustillée par la bite dure de mon amant.
- On se croirait des années en arrière, quand je venais te rejoindre dans ton appartement d'étudiant, tu te souviens ?
- bien sûr, comment oublier ? Lui répond-il en lui saisissant la poitrine. À l'époque, on pouvait passer des heures à se toucher comme ça...
Il descend la culotte et le pantalon de Flore au niveau de ses genoux et lui saisit l'entrejambe pour la malaxer de plus en plus fermement.
Puis, il introduit en elle un doigt en éclaireur. La vue de ce spectacle me pousse à en faire autant et à participer par procuration.
- Ou comme ça, continue-t-il en descendant sa langue le long de son ventre pour rejoindre son clitoris. Mais maintenant, je connais ton corps par cœur, nous n'avons plus besoin de nous encombrer de ces préliminaires à rallonge.
Alors qu'il prononce ces mots, il retourne sa femme contre la table basse et la pénètre directement avec un peu difficulté. Je peux voir leurs deux visages. Mon amant fait apparemment partie de ces hommes qui aiment à contempler les va-et-vient de leur pénis. Il alterne parfois avec de curieux regards en ma direction. Sa femme pousse des cris plaintifs en trémoussant ses fesses pour tenter de participer à l'action. Elle suce les doigts que son mari lui fourre dans la bouche.
« Oui, vas-y, je te laisse te faire l'amour toute seule, lui jette-t-il en cessant tout mouvement.
Flore bouge sur lui qui reste immobile et contemple le spectacle.
- Ça m'excite tellement quand tu t'agites sur ma bite, reprend-il. Touche-toi en même temps, tu sais comme j'aime te voir faire ça. »
Elle s'exécute sans rechigner, la tête plaquée contre la table. S'ils continuent ainsi encore longtemps, je serai trop excitée pour me retenir de jouir. Paraissant lire dans mes pensées et avec un regard hagard, il se retire alors de sa femme, surprise, en lui soufflant ce qui semble être un « attends-moi là » à l'oreille. Puis il ouvre avec grand fracas la porte de la salle de bain et se dirige vers moi le pénis toujours dressé. Je me suis assise sur le rebord de la baignoire, cambrée, en exhibant ma guêpière. Mon attitude traduit néanmoins le fait que je commence à douter de la santé mentale de mon amant, et ce, avec raison, car lui-même ne semble pas tout à fait savoir ce qu'il fait, comme dans un état second dû à cette situation beaucoup trop compliquée à gérer. Il se met alors à se masturber frénétiquement au niveau de mes seins, tirant sur mes cheveux pour me forcer à lui lécher les bourses jusqu'à ce qu'il puisse décharger sur ma poitrine tout son foutre, dans un râle sonore.
Sitôt sa jouissance terminée, il repart en titubant à moitié sans même un regard ou un mot, pour rejoindre les bras de sa femme, me laissant seule et incapable de savoir quoi faire. Les heures qui vont suivre risquent d'être longues.

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