Fait Main 7

FAIT MAIN 7


L’aveu de la chute est courageux , mais a sur moi un effet désastreux. Ma verge se rétracte, mon envie de faire l’amour me fuit. Je glisse, tout au long du récit, hors du vagin de Marie, puis en bas du berceau des flancs et des cuisses. La joie des retrouvailles se mue en déception amère Je laisse cours à la confession, mais l’annonce de mon cocuage me frappe de plein fouet, m’abat en plein vol. J’avais eu des rêves prémonitoires, j’avais voulu les écarter, faire confiance à ma femme. Et maintenant le boomerang me revient à la figure. J’écoute le flot de paroles de cette pleureuse.

- Nous étions penauds, face à face. Lui debout m’observait, peut-être désolé, mais encore curieux de me voir occupée à passer la serviette sur mon bas-ventre. Il jouait au naïf qui découvre le sexe de femme après l’avoir visité en long et en large. Il s’était ébattu en aveugle dans un tunnel, jusqu’à en perdre haleine, et, soudain se retournait sur l’entrée tout étonné de sortir de là. A son âge il serait étonnant qu’il n’ait pas eu quelques aventures. Sous le coup de l’émotion, je n’ai pas relevé que derrière ses regrets exprimés, il était assez satisfait du résultat. D’ailleurs sa façon de me pénétrer n’était pas celle d’un puceau ou d’un débutant. Il n’avait pas hésité pour trouver l’entrée de mon vagin, il n’avait pas eu besoin de ma main pour le guider entre mes lèvres. Il avait investit les lieux avec force et conviction, comme d’autres envahissent des pays.

Comment ne pas observer la passivité de Marie ? Je relève :

- Et de ton côté tu ne mentionnes aucune lutte pour te mettre à l’abri de son entreprise amoureuse. Tu t’es laissé prendre, tu l’as même aidé par des préliminaires complices, masturbation et fellation sont des actes volontaires même avec une dose d’instinct : Quand une femme masturbe le sexe d’un homme et s’applique à réaliser une fellation, on peut difficilement considérer qu’elle est passive, violée ou innocente.

Il ne t’a prise que dans la mesure où tu as bien voulu l’accueillir.

Marie ne change pas de registre. Après les larmes et la désolation, elle se dit honteuse :

- J’ai honte de m’être laissé emporter par le souffle chaud sur ma vulve et par les contacts de ses doigts et de ses lèvres sur mon sexe. Quand la pointe de sa langue a chatouillé mon clitoris, j’ai perdu la tête et après je me suis sentie perdue tout entière. Et le reste en a découlé.

-Tu as accepté de mettre le doigt dans l’engrenage. Et ensuite tu voudrais accuser la fatalité. Une verge n’entre dans ta bouche que si tu desserres les lèvres et les mâchoires. Aloïs a-t-il le passage de tes dents ?

- Hélas ! Quand le premier pas est fait, les sens sont plus forts que la raison

- N’est-ce pas un argument facile ? Qui a mis fin à votre « égarement « ? Lui ? Toi ?

- Je ne sais plus exactement. Il arrive un moment où la fièvre tombe. Assise sur le plaid, je me trouvais humiliée de devoir me nettoyer sous son regard. Mes poils trempés de sperme étaient devenus lisses. Ma fente laissait suinter peu à peu des gouttes blanchâtres de liquide viril en petits paquets filandreux. Je guettais leur apparition pour les attr avant de les sentir glisser vers la raie des fesses puis sur le plaid taché par les premiers débordements. Les remords m’ont assaillie.

- Tu franchis un échelon de plus: honte puis remords. C’est-ce qui suit la faute commise, quand il est trop tard pour réagir. Pourquoi te déclarer coupable. ? Tu es tombé dans le piège d’un charmeur. Mais ne l’as-tu pas attendu depuis des mois ce moment dont tu gardes en mémoires beaucoup de détails. Durant des mois tu le voyais en cachette de moi. Consciemment ou inconsciemment tu as longuement tissé avec lui, dans mon dos, la toile dans laquelle vous vous êtes vautrés. Et après, u’avez-vous fait ?

- Il restait serviable. Amusé par le spectacle de ma chasse aux fuites, Aloïs offrit de m’aider :

- Lève -toi, écarte tes pieds et permets-moi de recueillir ces pertes.
Pardonne-moi de n’avoir pas pu me retenir. Mon éjaculation m’a surpris au plus fort de la jouissance, alors que mon gland cognait le fond de vagin. C’est que tu es tellement bonne. Attends, j’ai une bouteille d’eau dans le coffre. Rinçons ton vagin.

« Tellement bonne »: c’était pour lui m’adresser un compliment. Ce fut pour moi la révélation brutale de ma mauvaise conduite, le choc de la prise de conscience d’une terrible trahison. Pourtant il fallait remédier au plus pressé, me délivrer de la menace visqueuse implantée entre mes muqueuses. Je cherchais la solution.

- Comment faire remonter l’eau dans mon sexe, ce n‘est pas une pompe aspirante?

Le costaud pensait aux grands moyens, sans souci de ma pudeur :

- Il suffit de te mettre à l’envers, tête en bas et pieds en l’air. Recouche-toi et lève les pieds le plus possible Appuie l’arrière des jambes contre les miennes.

Elle détaille la suite, sans plus de pudeur que l’acteur qui soulevait ses jambes et ouvrait à sa vue la fourche et le vestibule du déversoir à purger. Je me révolte :

- Il venait de te baiser et voulait encore se rincer l’œil en rinçant ton vagin. Et tu as marché ? C’est ça tes remords ? Ils ne te troublaient guère. Tu demeurais sa chose entièrement disponible, utilisée et réutilisable à discrétion. Plus il te tripatouillait, plus tu te prêtais à ses désirs. Continue à évoquer ces doux instants: il est tellement plaisant de connaître tous les points de ta soumission. Apprends-moi la méthode de cet expert en femmes ensemencées pour remplacer l’usage du préservatif. « Je renverse le sac et je le remplis », c’est ça ?

- A peu près . Aloïs, bouteille en main, me tira vers le haut. Je reposais maintenant sur mes épaules, mes fesses toujours nues contre ses cuisses. Je dus ouvrir l’angle de mes jambes et je sentis une de ses mains déployer deux doigts entre mes lèvres, tâtonner pour créer un passage en entonnoir. J’aurais hurlé quand un filet d’eau fraîche entra au contact de mes chairs vives.


- As-tu appelé à l’aide ? Ça te plaisait trop de t’exhiber devant ton ami pour y penser. Me crois-tu stupide. Tu as continué son jeu pervers. Comment n’as-tu pas eu un réflexe de pudeur ? Avons-nous, mari et femme, utilisé de pareils procédés dans notre salle de bain ? Il aurait suffi que je le veuille, pour te faire crier à l’horreur ou pour t’entendre invoquer les saints préceptes de la religion opposés à des pratiques contre nature. Mais à l’ami et confident tu n’avais vraiment plus rien à cacher. Toute honte bue tu te laissais touiller les parties.

- Il m’a dit « Bon, ça va, ne bouge pas, encore un peu d’eau. Excuse moi, je mets deux doigts dans ton trou pour faciliter le passage de l’eau. »

- Pourquoi se serait-il gêné, il te barattait le beurrier, faisait mousser le mélange de vos humeurs et jouait les prolongations pour ton bonheur.

- L’eau de la bouteille m’emplit le cratère jusqu’à déborder et mouiller mes seins. Le goulot court frottait mes parties. J‘avertis ::

-  Évite de frotter mon clitoris ou je jouirai de nouveau. 

- Ho ! Enfin une timide mise en garde ou une ruse pour l’exciter afin d’obtenir un « remets-le-me-le » ?

- Aloïs n’avait plus le cœur à la gaudriole, mais voulait absolument réparer l’erreur commise. Et moi je redoutais les suites possibles. Non je ne voulais pas recommencer. Ce n’est pas chic de ta part de te moquer de mon embarras.

- Mais oui, tu as gobé tout ce qu’il disait ! Il jouait avec ton corps, et toi, prise de remords tu lui annonçais un orgasme proche. Par chance il était fatigué ! Encore ?

- Aloïs m’aida à me remettre debout, à côté du plaid cette fois. A mon tour j’envoyai mon index et mon majeur dans l’orifice pour séparer les parois et permettre à l’eau d’entraîner les traces de spermatozoïdes dans l’herbe. C’était un nettoyage d’urgence que je devrais compléter dans la salle de bain, chez mon grand-père.

- Que de précautions soudain ! Cela prouve que vous aviez conscience d’avoir enfreint certaines règles de bonne conduite de notre société.
Mieux vaut tard que jamais.

- Ce qui venait de se passer n’était pas calculé, contrairement à ce que laissent entendre tes critiques. J’avais l’impression d’avoir été victime d’un coup de folie. Aloïs lui-même n’en croyait pas ses sens et déclara :

- Excuse-moi. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je suis désolé. Pas déçu, mais désolé. Quand j’ai eu le nez là, sur ton bijou chaud, humide et palpitant, je n’ai pas pu résister. Ton odeur de femme m’a rempli les narines, m’est montée au cerveau, a déclenché une érection brutale. Mon corps s’est chargé de désir. Je me sens si coupable.

Naïveté ou dissimulation, le discours lénifiant et fataliste de marie me révolte de plus en plus. Je ne retiens pas les reproches qui jaillissent :

-Comme je le comprends ! Pas déçu mais désolé! Tu penses, quel hypocrite !. Pas déçu , cela se comprend, il avait obtenu ce qu’il recherchait depuis que tu le recevais dans notre appartement ! Enfin ses cadeaux rapportaient leur pesant de sexe. Désolé ? Comme tous les coupables devant leurs juges pour obtenir la clémence, il se déclarait désolé, le beau masque. Baratin pour atténuer les griefs possibles. Cela a bien marché avec toi. Comment as-tu pu faire ça, me faire ça ? Comment peux-tu essayer d’expliquer votre trahison par une forme irrésistible de fatalité ?

Elle ose continuer avec l’espoir de m’attendrir :

- Nous venions de faire les gestes de l’amour, nous avions volé un plaisir interdit mais si violent et si bon. Cependant, ni l’un ni l’autre n‘était satisfait ou n’aurait osé se réjouir. Nous avions du mal à nous regarder dans les yeux. A aucun moment je n’avais voulu, souhaité ou envisagé de te trahir, mon amour. De son côté Aloïs m’a juré que ce n’était pas son intention.

- Voilà une excellente façon de s’absoudre ! « C’était plus fort que moi ».

- Il avait évidemment joui comme moi, avait connu comme moi un plaisir très fort. D’autres amants se seraient remerciés. Nous ne pensions qu’à demander pardon de notre faiblesse. Il me déclara :

- Marie, tu dois me croire. C’est un concours de circonstances imprévues. Oublions, n’en parlons jamais à personne. Et dire que Lucie m’attend ce soir. J’espérais la convaincre de se donner à moi avant notre départ. Je ne pourrai pas la prier de se livrer enfin et de m’accorder cette preuve d’amour. J’ai trop l’impression de l’avoir trompée par avance.

- Tu parles ! Quel art . Garder le crime caché, le rend-il inexistant ?

- J’ai répondu : « Et dire que mon mari m’avait fait confiance. Jamais je n’aurais imaginé cette sorte de folie. Est-ce que je pourrai encore le regarder dans les yeux et lui dire que je l’aime. »

- Tu as poussé la perfidie jusqu’à faire l’amour ave moi., yeux dans les yeux avant d’être submergée par le remords !

Nous sommes tombés d’accord :.Personne ne devrait jamais l’apprendre. Cette aventure ébruitée risquait de briser deux ménages. Le soir Aloïs soigna à l’arnica ma deuxième entorse, le nez baissé, sans chercher à regarder ni mes yeux ni ma culotte.

- Admirable vertu après le carambolage ! Faute de pouvoir encore, il s’est montré vertueux, à bon compte. Ma pauvre Marie ! Tout cela ’était prévisible avant votre embarquement. Ton premier refus de l’accompagner était trop mou, tu as laissé la décision à ta mère.

- Ne m’as-tu pas recommandé d’y aller, toi aussi ?

- Parce que je voyais ton indécision, ou plutôt ton secret désir. Tu disais non mais tu souhaitais qu’on te prie de répondre « oui ». Mon opposition franche aurait excité ta mère, elle serait revenue à la charge, tu aurais cédé à sa pression et à l’envie de partir avec Aloïs. A quoi bon m’opposer à une décision préparée depuis si longtemps, avec tant de précautions, déjà fort avancée au moment où vous la dévoilée.

N’oublie pas ceci : Aloïs, pour moi, était banni depuis des années. Et tout à coup m’apparaissait comme le chevalier auréolé de lumière qui dénouait la situation ! Imagine ma surprise, ma curiosité et la déconvenue de l’humiliation d’être relégué au second rang. J’ai été frappé de panique et convaincu du sort lamentable réservé par lui à notre couple. J’ai espéré à tort me tromper. Ma nuit agitée par les cauchemars t’a superficiellement troublée, pas assez pour te dissuader de tenter le diable. Ajoute ma déception énorme d’apprendre que tu recevais ce jeune homme régulièrement, qu’il vous couvrait de cadeaux, jouets pour Daniel, c’était gentil ; fleurs, parfums, bijoux et lingerie intime et coquine pour toi ! Et ça c’était inconvenant.

- Oh ! Tu crois ? Pourquoi inconvenant ?

- A mes yeux, c’est de la provocation. C’est le mépris craché au visage de l’époux par le séducteur sur le point d’aboutir et d’ enlever une femme en train de vaciller, de perdre ses convictions et de se préparer à la reddition. Partir dans sa voiture chargée de certains souvenirs honteux, que tu m’avais révélés, c’était le début de la capitulation. Vois-tu, nous n’avons plus la même conception de ce qui se fait ou ne se fait pas. Après ce pas, il te tenait sous sa coupe et disposerait de toi au moment choisi. Nous vivons dans deux mondes parallèles, Aloïs croit qu’on peut tout acheter, même une partie de cul avec la femme d’autrui. Un étranger n’a pas à s’occuper de tes dessous, cela pourtant te semble normal alors que cela me choque.

- Je regrette beaucoup. Si j’avais soupçonné …

Pourquoi ne m’en parlais-tu pas ? Parce que cela ne te paraissait pas utile ou parce que tu aurais été très gênée de me parler de l’existence et des visites de ton ami et confident et de ses audaces déplacées ? Tu étais plus gênée avec moi qu’avec lui. Pour moi, tu restais muette et lui, tu le récompensais en passant quinze jours à ses cotés.

- C’était un ami. Pas plus

- Il vaut mieux être ton ami que ton mari. Pourquoi ne l’as-tu pas épousé après le fameux mariage et après sa première tentative de relation sexuelle, avortée à cause de l’abus d’alcool ? Drôle d’ami, reçu en cachette du mari et qui finit par s’égarer dans ton vagin et par y semer son sperme.

- Je croyais qu’il avait changé.

- Je crois qu’il’ t’a changée, au bout d’un siège très patient. A force de confidences, il a réussi à réduire l’adultère à un fait anodin mais qu’il suffit de taire. Depuis son apparition devant moi et depuis ton rejet simulé de ses cadeaux, un jour de grève annoncée des éboueurs, depuis enfin le subterfuge imaginé avec ton père de changer les horaires des visites d’Aloïs de manière à le rencontrer en cachette de moi, j’ai compris que tu ne pouvais pas te passer de lui. Tu en as fait ton ami et ton confident alors que tu me cachais son rôle et sa présence : tu l’as donc préféré à moi, ton mari.

- Les faits te donnent raison vus comme tu les interprètes. Je n’ai pourtant jamais eu l’intention de te nuire ou de te quitter.

- Tu n’as pas nui. Tu as détruit notre couple. C’est tout, c’est si peu. Il te reste Aloïs, à condition d’éliminer Lucie.

- Mon Dieu, chéri. Notre couple n’est pas détruit à cause d’une erreur ! Aujourd’hui‘, à la réflexion, j‘ai l‘impression d‘avoir été dupe de son savoir faire de comédien. .Tu as ironisé dès l’annonce de ces vacances sur sa capacité à bien s’occuper de moi, à m’amuser et à me distraire. Je me croyais forte, j’ai jugé ta jalousie déplacée, cela a été ma première et grave erreur.

.- OH ! Non. Ta première faute a été de l’accueillir contrairement à tes serments et de ne me cacher le lien entretenu avec un salopard. N’est-il pas tard pour le reconnaître ? Mon absence au repas de famille auquel tes parents avaient convié Aloïs ne t’a pas posé de question ? Vraiment, tu n’as pas cherché à comprendre pourquoi je ne voulais pas assister au départ et montrer mon accord ?Tu n’as pas voulu y voir un dernier signal d’alarme ? Par manque de lucidité ou pour tenter à tout prix une expérience avec un autre homme, ce fameux ami, naguère repoussé pour mauvaise conduite. Tu n’as pas voulu entendre ou voir mon chagrin face à vos projets préparés sournoisement

- Paul, la prochaine fois, ne ruse pas. Dis « non » si tu penses « non ».

- Merci de charger l’âne; tu m’as trompé par ma faute. Comment s’est terminé le séjour avec ton amant?

- Il n’est pas mon amant, je n’aime que toi. Je ne l’ai pas revu le samedi. Ce matin il nous a embarqués. Le voyage a été silencieux. Il a exprimé une fois des regrets et m’a rappelé avant l’arrivée que je devais garder ce secret, pour ne pas compliquer la situation de mon couple. Le sien avait fait des progrès : Lucie avait exigé un rapport sexuel le samedi soir dans la paille sous un hangar pour sceller leur amour. Aloïs s’était exécuté avec succès, conforté par notre expérience. Il avait profité de notre union réussie pour aborder avec assurance la satisfaction de sa fiancée. Elle l’avait complimenté pour son savoir faire et sa délicatesse.

- Ho ! Ho ! Ces compliments t’ont comblée de joie ou je me trompe. Aurais-tu l’intention d’ouvrir un cours de préparation au mariage ? Tu es douée, exploite tes dons si bien mis en évidence lors de ton escapade avec ton amoureux.

- Tu as raison d’être en colère et de me le montrer. Tu vois, mon chéri, moi je garde mauvaise conscience. Il y a un point positif dans cette histoire, j’ai permis à Aloïs d’être à la hauteur des attentes de Lucie et ainsi il aura un port d’attache. Tu n’auras plus à redouter ses tentatives de séduction dirigées vers moi.

- Tiens-tu vraiment à m’humilier davantage ? Cesse de me prendre pour un con : tu me fâches. Ce type, marié ou pas, cherchera toujours à recommencer à t‘enconner. Pour peu ton adultère devient une bonne action et on devrait te médailler. Marie tu es devenue folle de te consoler comme ça. Affiche une pancarte :

« ICI, apprentissage de l’amour avec femme qualifiée » 

Que dire, que faire? Rien n’obligeait Marie à me révéler cette courte aventure, unique par ailleurs et résultat d’un malheureux concours de circonstances, pour qui veut le croire J’enrage de devoir entendre cette façon de penser. Confesser cet écart en l’absence de contrainte la laverait de soupçons sur d’autres erreurs ? Elle est trop innocente pour garder de tels secrets. Sauf que jamais elle n’avait parlé des visites secrètes d’Aloïs jusqu’au jour où c’était devenu indispensable à la réalisation du voyage chez le grand-père Elle est fort capable de duplicité sous des airs de femme parfaite. Quand elle veut garder un secret elle peut et sans scrupules.


En ma présence, emportée par notre rapport amoureux elle a renoncé à partager avec son amant occasionnel ce lourd secret. Un moment de faiblesse après des cachotteries à n’en plus finir ne peut m‘émouvoir outre mesure.. Sa conscience surprise n’admet pas de me tromper deux fois pour une seule erreur.. .Est-elle sincère ? Que dissimule cet aveu ? Espère-t-elle un pardon annonciateur d’autres culbutes prévues à mon insu et pardonnables en cas de découverte? Et pendant que de ses yeux attristés s’écoulent des larmes, moi, le mari blessé, je devrais calmer ses derniers remords. Ce serait la meilleure manière de lui prouver que je comprends un moment d’égarement, que je ne lui en tiendrai pas rigueur, que je l’aime toujours autant . Hélas, j’en suis incapable.

Je reprendrais ma place en elle et relancerais à coups de reins mon activité de mari amoureux? Ma verge gommerait les dernières traces de la pénétration adultère ? Marie consolée me recevrait en son sein avec un pâle sourire. Le cœur soulagé, elle s’animerait progressivement et oublierait dans mes bras le chemin forestier, pour me susurrer qu’elle m’aime plus fort qu’avant, m’affirmer que jamais plus elle ne me laisserait seul. L’orgasme mettrait fin à son discours durant quelques minutes. Elle retrouverait la joie, me couvrirait de baisers. Elle m’aimerait plus fort qu’avant grâce à l’épreuve ? Mais c’est dément !

Elle tente de se planter sur moi, me fixe dans les yeux et veut battre de la croupe. Mes mains et mes bras, au lieu de serrer contre moi, à l’, tout le haut de son corps, la repoussent nerveusement .

- Non, ma femme . Je ne peux pas. Je ne sais pas si je pourrai à l’avenir passer derrière Aloïs, essuyer son sperme ou mélanger le mien au sien.

- Alors, Aloïs avait raison : j’aurais dû me taire. Tu ne veux pas pardonner. On dit « faute avouée est à moitié pardonnée. »

- Tu n’étais plus à un mensonge près.

- Tu vas me quitter ? Ce n’est pas possible; Pardonne, je ne recommencerai plus. Demande ce que tu voudras, je le ferai . Pense à notre fils.

- Il est temps que tu y penses. Tu t’es laissé défoncer alors qu’il dormait dans l’auto en pensant à lui ?

- Je regrette. Pardon. Tout ce que tu voudras. Je te le jure. Je t’aime.

- Preuve à l’appui ! Moi aussi je t’aimais. Est-ce que je t’aime encore ? C’est toute la question. Tu as dit « tout »? Essayons, bien que je doute du résultat. Voici mes conditions.

-Oui, dis, j’obéirai.

- En premier tu fais bannir Aloïs de cette demeure aussi longtemps que nous y vivrons.

- Mais, mon père… Ils sont amis. Comment ?

- Voilà un bon début ; c’est « tout » sauf « ça ». Il est inutile de continuer. Demain je déménagerai.

- Nooon! Que diront mes parents ?

- Que je suis un mauvais gendre. Que tu aurais mieux fait d’épouser ce très cher Aloïs. Après tout c’est peut-être lui le père de Daniel.

- Oh! C’est horrible. Tu n’as pas le droit . Tu penses ce que tu dis ? Mais c’est faux. Tu sais ce qu’est une analyse de l’ADN ? On en fera une et tu sauras que tu es le père. Bon, attends-moi, j’entends la télé en bas.

Marie enfile une robe de chambre et sort. Bientôt elle remonte pour m’entraîner chez les beaux-parents. Elle me stupéfie en confessant sa relation avec Aloïs. Joe est accablé. La belle-mère n’ose plus me regarder. Aloïs sera interdit sous ce toit. Le visage de Marie, couvert de larmes, est traversé par un éclair de joie.

- Alors, Paul, es-tu satisfait ? Prononce-t-elle lorsque nous regagnons notre chambre. As-tu une autre exigence ? Mais que fais-tu ?

- Mes valises..

- Tu plaisantes, j’espère. Après ma déclaration chez mes parents ? Tu ne peux pas me faire ça.

- Oui. Je te quitte le cœur léger, assuré que tes parents sauront pourquoi nous divorcerons Je prends le nécessaire pour une semaine. Après j’aviserai. Pour le reste je prendrai un avocat.

- Mais que vais-je devenir ?

-Aloïs t’a déniché un emploi, si j’ai bonne mémoire. Il pourra même te protéger au travail. Ta mère voulait garder Daniel, elle sera heureuse. Tout ira mieux sans moi, vous ne serez plus obligés de vous cacher ou de lutter contre vos sentiments. Vous pourrez vous aimer au grand jour. Tu connaîtras la béatitude grâce à la présence de tous les instants, à la maison et au travail, de ton ami et confident indispensable : fais en ton mari. I l sera plus chanceux que moi en assurant tous les rôles, ceux qu’il détenait de toi, cause de mon départ et celui d’époux que je lui abandonne puisqu’il a eu droit de goûter aux privilèges de la fonction.

- Non, reste, je t’aime ! Comment vas-tu vivre sans nous ? Nous te manquerons .

- Je vais pouvoir penser à moi. Je n’aurai plus à lutter contre des influences souterraines. Non, ne m’embrasse pas, tu me fais horreur.

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