De L'Outrage À L'Hommage (Partie 2)

Alors qu’elles sortaient, appuyées l’une sur l’autre, du bistro, Michelle ne pouvait s’empêcher de rougir. Elle était certaine que toutes et tous les avaient vues se livrer à des préliminaires, quoique tendres, inconvenus en ces lieux. Alors que son inquiétude et son malaise menaçaient de grandir, les lèvres goulues de Jeanne, dans son cou, la distrayaient avec bonheur de ces pensées malvenues. Les bras pleins de sa jolie Michelle, Jeanne sentait bien les pensées courir dans la tête de celle-ci, mais refusait de lâcher cette prise, au parfum délicieux et à la peau ferme.

Les pavées reculaient sous leur pas et le domicile de Michelle approchait. Même si les deux jeunes femmes folichonnaient sous les arches de bâtiments ancestraux, l’appartement de Michelle se rapprochait à pas de loup. Celle-ci explosait de désir pour sa nouvelle amie, mais continuait de se braquer légèrement, par peur de l’inconnu.

Au pied du bâtiment, Jeanne se lança dans un quitte ou double : elle poussa Michelle contre le mur de pierres, glissa, doucement, subtilement, un genou entre les jambes de celle-ci, recula son visage de quelques centimètres, glissa sa main sur sa joue, et l’embrassa à pleines lèvres dans le cou. Le corps de Jeanne s’appuyait sur celui de Michelle. L’une comme l’autre respirait puissamment l’odeur du cou de la nouvelle amie. Ces odeurs, naturelles, presque sans parfum, les allumaient plus que tout. Une odeur de cuir ambré, de chair douce et sucrée. L’odeur qui, délicate, annonce la compatibilité des corps.

Sous cet afflux d’effluves et de caresses, Michelle ne résista pas et allongea la main droite vers la serrure du bloc appartement, tournant la poignée le plus vite possible.

Les trois étages furent gravis quatre à quatre, une escalade simplement interrompue par des baisers et caresses volés sur chaque palier.

Lorsque Michelle ouvrit la porte de son appartement, elle tremblait.

Le corps de Jeanne s’appuyait sur elle, dans son dos, anéantissant toute capacité de contrôle ou de résistance.

Si elle connaissait bien l’amour, celui entre femmes lui était inconnu.

Sentant la nervosité de sa partenaire, Jeanne prit les devants, l’agrippa et la repoussa vers le divan.

Après l’y avoir accotée, elle la bascula, lui faisant perdre l’équilibre. Elle intima à Michelle de rester immobile et de simplement savourer, puis se glissa sous sa jupe.

D’un coup rapide de l’index droit, elle fit voler la culotte brésilienne de Michelle. Alourdie du plaisir humide auquel elle aspirait. Sous le tissu, les effluves féminins se révélaient fruités, minéraux, grisants.

Jeanne prit une longue et lente respiration, se laissant enivrer par ce parfum de jeune femme. Puis, avide, elle entrouvrit davantage les cuisses de ses mains chaudes, se frayant un chemin vers la fente convoitée.

De celle-ci s’égouttait le plaisir attendu. Jeanne y trempa légèrement un index, le promenant du haut vers le bas et du bas vers le haut. Sentir sa nouvelle compagne trembler de tout son corps était la meilleure des récompenses. Elle glissa ensuite une langue vers le clitoris de Michelle, le promenant, le caressant, le malaxant, le mordillant; sensible aux tressautements du corps de celle-ci.

Impatiente de lui montrer jusqu’où pouvaient aller les plaisirs féminins, Jeanne glissa ensuite son index et son majeur dans l’antre chaud et mouillé de Michelle. De ses deux doigts, elle s’amusait à faire réagir Michelle, alternant caresses de l’un et de l’autre, l’amenant vers un orgasme inévitable.

Michelle, complètement décrochée de la situation, ne pensait plus qu’à son égoïste plaisir. À cet instant, Jeanne lui paraissait comme une simple machine à baiser, à jouir. Elle ne se doutait pas que les besoins sexuels de cette dernière n’attendraient pas pour se révéler.

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