Drôle De Voisinage, Épisode Neuf

Il est aux alentours de minuit, et l’ambiance au sein du domicile de Florence est assez particulière. La tension électrique se mélange au silence. Je n’ose pas dire grand-chose, donc je décide de monter dans ma chambre.

Alors que j’étais en train de me mettre en nuisette pour dormir, j’entends la porte s’ouvrir, je vois ma chère copine, le regard perdu, puis elle s’assoie sur le lit. Elle bafoue quelques mots, me pose la question sur les évènements de la soirée. Je lui indique le plus simplement du monde que l’on a clairement baisé avec Michel et Rolland. Et que l’on a pris un pied immense.

Elle s’en veut, elle qui tenait à rester fidèle avec Robin se sent blesser dans son for intérieur.
Je lui dis qu’avec l’alcool et l’ambiance conviviale qui se dégageait de ce dîner, il y avait des éventuels risques, elle approuve ce que je dis.

Ne renie pas les faits, et cherchent tant bien que mal à se raisonner.
Nous passons la nuit dans le même lit, puis nous sommes réveillés par Robin son compagnon qui vient de rentrer de son déplacement professionnel. Il vient embrasser sa chérie, et me fait la bise sur les joues bien évidemment. Nous descendons les escaliers, puisqu’il nous a préparé le petit-déjeuner.

Nous conversons de tout et de rien, puis Florence se met à pleurer à chaudes larmes. Son compagnon surpris par ce fait, lui propose d’aller dans la chambre, je les entends discuter pendant une bonne demi-heure. Elle avoue son acte de la veille, et à ma grande surprise, celui-ci ne rentre pas dans une colère immense, il est d’ailleurs plutôt tolérant.

Comprend qu’avec l’alcool, les inhibitions peuvent tomber, mais qu’il va falloir trouver une solution me concernant. Il indique même que depuis que je suis présente à son domicile, certaines choses ont changé, que la petite fille honteuse d’avoir trompé son compagnon est devenu une petite salope en puissance.

Florence essaye de me défendre tant bien que mal, mais Robin insiste, il lui indique qu’il n’y a aucun souci à ce qu’elle prenne du plaisir avec une autre femme puisque c’est une règle d’accord commun qu’ils ont tous les deux concernant leur vie de couple, mais qu’avec un autre homme, c’était hors de question.

Il lui dit qu’il va faire au plus vite pour que je quitte le domicile et rejoigne la maison d’à côté.

Ainsi, dit-il, elle pourra baiser qui elle veut, le nombre de fois qu’elle le veut sans mêler sa compagne dans des travers sexuels.

Nous descendons les escaliers, puisqu’il nous a préparé le petit-déjeuner. C’est à mon tour d’avoir une discussion claire et précise avec Robin qui m’emmène aussi dans la chambre. Je tremble et j’ai peur de sa réaction suite à ce qui s’était passé avec mon ex, mais à ma grande surprise, c’est avec le ton d’un grand frère que celui-ci aborde la conversation.

Il m’indique que j’ai eu tort de mettre Florence dans cette situation, que j’aurais dû la faire rentrer à la maison, plutôt que de la laisser légèrement pompette avec le sexagénaire. J’acquiesce sans dire un seul mot. Il me dit qu’il va essayer de trouver une solution rapide afin d’effec le déménagement le plus rapidement possible.

Il me dit, que de toute façon, toutes ces choses auront une fin, car il souhaite demander Florence en mariage et faire un avec elle. Ça fait depuis quelques mois qu’il y pense, et même si le moment est assez indélicat, il ne compte pas faire chemin arrière. Je suis à la fois émue et confuse, je lui donne une accolade pour le féliciter, puis nous retournons dans la cuisine.

Robin se met à genou devant sa compagne, fait donc sa demande de mariage. Celle-ci qui vient de connaître l’ascenseur émotionnel, accepte cette demande, c’est tellement beau de voir ça d’aussi près que j’en ai les larmes aux yeux, indirectement, je rêve aussi de connaître ce genre de chose.

Il impose malgré tout une condition, celle de me faire l’amour en guise de vengeance personnelle, et de mise à égalité d’un point de vue adultère. Florence accepte cette condition, embrasse son chéri, fait de même avec moi, puis part se préparer pour sa journée de travail.

Bien entendu, cette nouvelle n’est pas pour me déplaire, mais je sais aussi que j’aurais droit qu’à une seule fois.

Pendant ce temps-là, une personne qui semble être le propriétaire de la maison mitoyenne, toque à la fenêtre de la salle à manger et indique que son logement sera disponible à partir de la semaine prochaine, et qu’il est d’accord pour me prendre en tant que locatrice.

Tout le monde semble ravit de cette nouvelle. Je pose des jours de congé pour pouvoir effec le déménagement. Puis, je quitte la maison de mes chers voisins, avec un pincement au cœur assez fort. Je prends Florence dans mes bras, fait de même avec Robin que je remercie de sa gentillesse.
Je redécouvre le silence.

La solitude d’une maison vide, la télévision sert parfois d’antidépresseur lorsque je ne travaille pas, je vois toujours mes voisins, mais c’est moins régulier, et puis Michel part désormais six mois par ans dans une maison de campagne afin de profiter de sa retraite. D’ailleurs, j’ai cru comprendre que lors de ces diverses ballades, il a trouvé une compagne de son âge.
Intérieurement, je lui souhaite un bonheur immense.

Maintenant, c’est à moi de trouver l’homme qu’il me faut, et d’avoir la maturité nécessaire pour être la plus fidèle possible et connaître les diverses joies que Florence va découvrir au fur et à mesure du temps.

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