Première, Mais Pas Dernière

Je crois que je n'ai jamais raconté ma première fois, ce moment si particulier qui vous révèle qui vous êtes, qui change votre vie ou plutôt qui la rend plus complète et plus vraie.

J'étais célibataire, plutôt discret dans la vie. Le travail m'occupait la majeure partie de mon temps et côté loisirs, pas trop de sorties, internet occupait une bonne partie de mon temps.

Sexuellement, ce n'était pas le top non plus, j'avais eu quelques histoires hétéros, rien de trop marquant ni durable. Du coup, je fréquentais beaucoup les sites porno. De fil en aiguille, je me suis mis à consulter des sites gays d'abord orientés photos et vidéos, puis, un pop-up par ci par là, je suis tombé sur des sites exhib ou de rencontre, et j'ai fini, un jour où j'étais plus excité, par m'y inscrire. Ce sans vraiment penser à rencontrer concrètement, juste pour fantasmer. Mais ment, un message est arrivé, puis un autre, puis encore, etc... Et une invitation à aller sur un site de tchat. Curieux, je m'y suis rendu en me disant que je ne risquais rien. Et j'ai passé une heure à dialoguer de tout et de rien avec un homme, à faire connaissance tranquillement. Il avait à peu près mon âge, était gay mais pas en couple, et cherchait à faire de nouvelles rencontres. J'essayais d'être un peu vague sur ma sexualité, ment, je n'avais pas envie que mon pucelage soit l'enjeu de nos discussions.

Nous avons eu plusieurs conversations de ce type, son intérêt pour moi ne diminuait pas et ma curiosité pour lui augmentait à chaque fois. Au bout de quelques temps, je finis par lui avouer mon ignorance de l'amour homo, il me répondit que cela ne faisait rien, qu'il y était déjà passé aussi. Et ainsi de suite, nous avons poursuivi nos conversations jusqu'à ce qu'il me propose qu'on se retrouve un soir dans un bar. J'acceptais, et pour être sûr de se reconnaître, nous échangeâmes nos photos pour la première fois. Il était plutôt beau mec, avec des yeux clairs et un sourire assez craquant.



Le soir venu, je me suis rendu à mon rendez-vous, dans un bar qu'internet présentait comme « gay friendly » - ce qui n'était pas une surprise, même plutôt une bonne chose à mon avis, je n'avais pas trop envie d'être remarqué.
J'étais habillé classique, jean, sweat et blouson. J'entrais dans le bar et aperçus mon ami à une table, lui aussi habillé assez sobrement et décontracté. Il avait déjà commandé un cocktail, je fis de même et nous avons commencé à discuter, de manière très détendue. Au bout d'une heure environ, il me demande :
« tu veux venir chez moi ? »
Après une fraction de seconde d'hésitation, j'acceptais.

Arrivé là-bas, je refusais un nouveau verre. Il s'approcha de moi en souriant – tiens s'il y a bien une chose que je retiendrai de lui c'est son sourire – mit ses mains sur mes hanches, approcha ses lèvres des miennes et commença à m'embrasser.
« Tu ne vas pas faire ta vierge effarouchée, me dit-il. En venant, tu savais bien ce que j'avais en tête. »
Il a vite été rassuré sur mon côté « vierge effarouchée ». Vierge, oui, mais pas vraiment effarouché. Je lui rendais son baiser, d'abord timidement, puis en prenant confiance, de plus en plus amoureusement.
Il commença alors à promener ses mains sur ma nuque, mon dos, mes fesses. Je sentais son érection monter et je n'étais pas non plus insensible. Il le sentis, me regarda en souriant et m'embrassa de plus belle.

Je ne sais pas comment, mais quelques minutes plus tard, nous étions tous deux torses nus à nous caresser mutuellement et nous embrasser bouche, cou et mamelons. Il me prit alors la main et m'entraîna dans la chambre.
Il défit ma ceinture et fit descendre mon pantalon et mon slip sur les chevilles. Je fis de même et découvris une jolie érection, ni trop grosse ni trop petite. Il me poussa légèrement pour que je m’assoie sur le lit, et je sus alors ce qu'il attendait de moi, ce que j'attendais en fait depuis le début de la soirée.
J'humidifiais mes lèvres de la langue, ouvrais légèrement la bouche, déposais un peu de salive sur son gland et commençais à le prendre entre mes lèvres. Le goût très viril de son membre ne me dérangeait pas, au contraire. Je commençais mes mouvements de va-et-vient sur son membre, et me rendais compte que cela me plaisait de plus en plus. Mais malheureusement pour moi ce moment ne dura pas. Mon amant (je l'avais sucé, donc il l'était devenu) m'allongea sur le lit, finit de retirer mes vêtements, puis les siens et s'allongea sur moi, continuant à m'embrasser, lèvres, cou, ventre, pubis, caressant mes fesses, mes tétons. Il souleva mes jambes, me fit pivoter sur le côté puis sur le ventre, et sa langue commença à explorer mon intimité. Pour l'aider dans cette caresse buccale, je me mis en position du sphinx, les jambes écartées, pour recevoir au maximum ce plaisir nouveau pour moi. J'avoue avoir ressenti une chaleur dans tout mon corps quand sa langue est venue titiller mon anus pour la première fois.
« Je crois que je suis prêt pour aller plus loin, lui dis-je »
Il prit alors un flacon de lubrifiant, et m'en versa sur les fesses. D'un doigt, puis deux (peut-être trois) il lubrifia mon anus. Quelle sensation rien qu'à cette branlette !

Il enfila un préservatif sur son membre, se positionna derrière moi. Je sentais son érection posée sur mes fesses. Il dirigea son gland vers mon trou et poussa légèrement pour le faire entrer en moi. Je ne m'attendais pas à la douleur que je ressentis alors et poussais un petit cri. Il s'arrêta alors, ne me pénétrant pas plus.
« Vas-y, lui dis-je, ne t'arrête pas »
Il reprit sa progression. La douleur se fit plus intense, quasi insupportable jusqu'à ce que je sente sa pilosité pubienne et ses testicules contre mes fesses : il avait fini par me pénétrer entièrement.
Il commença alors à reculer, puis revint au plus profond de moi. Ce qui était très douloureux la première fois le fus moins la deuxième.
Et encore moins la troisième. Et plus du tout la quatrième. Au contraire, ce ne fut plus que plaisir à partir de là. Et comme la douleur était allée decrescendo, le plaisir alla crescendo au fur et à mesure de ses va-et-vient dans mon cul.

A quel moment je suis devenu gay, assumé et heureux de l'être ? Je crois que c'est lorsque le plaisir me fit pousser des gémissements. Au premier d'entre eux, mon amant accéléra son mouvement.
« Oh oui, baise-moi. Putain c'est bon de prendre une bonne queue dans le cul ! » Je ne retenais plus, je prenais un réel plaisir à baiser avec un homme et je ne comptais pas que cela s'arrête à cette première fois.
« Oui, oui, oui, oui, j'aime ça ! »
Le mouvement se fit de plus en plus rapide puis je sentis que son plaisir allait venir.

« Vas-y, éjacule dans mon cul, j'en rêve depuis si longtemps »

Il ne se fit pas prier deux fois, je sentis son corps se crisper une, deux trois fois avant qu'il ne se retire.
Et pendant que je sentais sa semence envahir la capote, la mienne sortit et inonda son lit.

Nous sommes restés couchés ensemble de longues minutes, amoureux, comblés, avant de devoir se séparer. Ce ne fut que la première de nos nombreuses relations sexuelles, mais certainement la plus intense.

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